Jésus guérit les malades

QUATORZIÈME JOUR
La volonté de Dieu

« Que ta volonté soit faite. » (Mt 6.10)

« Si Dieu le veut. » (Jas 4.15)

Dans les jours de maladie, lorsque médecins et remèdes échouent, on recourt généralement aux paroles citées en tête de ce chapitre, et les voilà qui deviennent aussitôt une pierre d’achoppement sur le chemin de la guérison divine. Comment savoir, se dit-on, si la volonté de Dieu n’est pas que je continue à être malade, et tant que le n’en sais rien, comment croire à ma guérison, comment la demander avec foi ? Ici la vérité et l’erreur se touchent de près. Il est vrai qu’il est impossible de prier avec foi lorsqu’on n’est pas sûr que ce qu’on demande soit selon la volonté de Dieu. Je puis bien, dit-on, prier avec ferveur, demander à Dieu de faire pour moi ce qui sera le mieux, et croire qu’il me guérira si c’est possible.

Tant qu’on prie ainsi, c’est prier avec soumission, ce n’est pas encore user de la prière de la foi.

Celle-ci ne peut avoir lieu que lorsqu’on est certain de demander quelque chose selon la volonté de Dieu. Il s’agit donc de s’assurer ici de ce que Dieu veut, et c’est une erreur de croire que l’enfant de Dieu ne puisse pas savoir quelle est la volonté de Dieu quant à sa guérison.

Pour connaître cette volonté divine, il faut se laisser guider par la Parole de Dieu. Or c’est elle qui nous promet la guérison. La promesse qui se trouve dans l’Épître de Jacques est si formelle qu’il est impossible de la nier. Cette promesse vient confirmer d’autres passages encore également précis, disant que Jésus-Christ nous a acquis la guérison de la maladie parce qu’il a « porté nos maladies. » Selon cette promesse nous avons droit à la guérison, parce qu’elle fait partie du salut que nous possédons en Christ, et qu’ainsi nous pouvons l’attendre avec certitude. Elle nous déclare que la maladie est entre les mains de Dieu le moyen de châtier ses enfants de leurs péchés, mais que cette discipline cesse de s’exercer aussitôt que le malade reconnaît et délaisse le péché. N’est-ce pas nous dire clairement que Dieu ne veut la maladie pour ses enfants que pour les ramener à lui quand ils vont s’égarer au loin ?

Chrétien malade, ouvre ta Bible, étudie-la et vois dans ses pages que la maladie est un avertissement à renoncer au péché, mais que quiconque reconnaît et délaisse ses péchés, trouve en Jésus pardon et guérison. Telle est la promesse de Dieu dans sa Parole. Si le Seigneur avait en vue quelque autre dispensation pour tel de ses enfants qu’il voudrait rappeler à Lui, il lui révélerait sa volonté, lui donnant par le Saint-Esprit le désir de déloger ; dans tel autre cas, il ferait naître une conviction particulière ; mais comme règle générale, la Parole de Dieu nous promet la guérison en réponse à la prière de la foi.

Pourtant, ajoute-t-on encore, ne vaut-il pas mieux s’en remettre pour toutes choses à la volonté de Dieu ? Et on appuie cette manière de voir de l’exemple de tels chrétiens qui auraient pour ainsi dire forcé la main à Dieu par leurs prières, sans ajouter « Ta volonté soit faite, » et qui n’auraient pas éprouvé de bénédiction de l’exaucement de leurs prières. Savons-nous si la maladie ne nous serait pas meilleure que la santé ? Observez qu’il ne s’agit pas ici de forcer la main à Dieu, puisque sa Parole nous assure que sa volonté est de nous guérir. « La prière de la foi sauvera le malade. » Dieu veut que la santé de l’âme ait un heureux reflet sur la santé du corps, que la présence de Jésus dans l’âme soit confirmée par l’état prospère du corps. Et quand vous savez que telle est sa volonté, vous ne pouvez pas en parlant de la sorte, dire avec vérité que vous vous en remettez à lui pour toutes choses. Ce n’est pas vous en remettre à lui que d’user de tous les remèdes possibles pour vous guérir, plutôt que de saisir sa promesse. Votre soumission n’est autre chose que paresse spirituelle à l’égard de ce que Dieu vous commande de faire.

Quant à savoir si la maladie n’est pas meilleure que la santé, nous n’hésitons pas à répondre que le retour à la santé qui est le fruit de l’abandon du péché, de la consécration à Dieu et d’une communion intime avec Jésus par la foi, vaut infiniment mieux que la maladie. « Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification », (1Th 4.3) et c’est par la guérison que Dieu en confirme la réalité. Quand Jésus vient, par son Esprit, prendre possession de notre corps et le guérir miraculeusement, quand ensuite la santé reçue doit être de jour en jour conservée par une communion ininterrompue avec lui, l’expérience que nous faisons ainsi de la puissance et de l’amour du Seigneur nous apporte un résultat bien meilleur que ne pourrait l’offrir la maladie. Sans doute la maladie peut nous enseigner la soumission, mais la guérison reçue directement de Dieu nous fait mieux connaître Jésus, nous apprend à mieux nous confier en lui. En outre elle prépare le croyant à s’acquitter mieux aussi du service de Dieu.

Chrétien malade, si tu veux réellement savoir quelle est ici la volonté de Dieu, ne te laisse influencer ni par l’opinion d’autrui, ni par tes anciens préjugés, mais écoute, étudie ce que dit la Parole de Dieu. Examine si elle ne te dit pas que la guérison divine fait partie de la rédemption de Jésus et que Dieu veut que tout croyant ait le droit de la réclamer; vois si elle ne promet pas d’exaucer la prière de tout enfant de Dieu à cet égard, et si la santé rendue par la puissance du Saint-Esprit ne manifeste pas la gloire de Dieu aux yeux de l’Eglise et du monde. Interroge-la ; elle te répondra que selon la volonté de Dieu, la maladie est une discipline occasionnée par le péché, et que la guérison accordée à la prière de la foi témoigne de la grâce divine qui pardonne, qui sanctifie, qui ôte le péché.

Voir les notes IIIme et IVme.

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