Jésus guérit les malades

DIX-HUITIÈME JOUR
Jésus et les médecins

« Or il y avait une femme qui avait beaucoup souffert entre les mains de plusieurs médecins; elle avait dépensé tout ce qu’elle possédait, mais elle n’avait éprouvé aucun soulagement, mais elle était allée plutôt en empirant. Elle vint et toucha son vêtement. Jésus lui dit : Ma fille, ta foi t’a sauvée, va en paix et sois guérie de ton mal. » (Mr 5.25-34)

Nous pouvons remercier Dieu de nous avoir donné des médecins. Leur vocation est l’une des plus nobles, car un grand nombre d’entre eux cherchent réellement à faire avec amour et compassion tout ce qu’ils peuvent pour alléger les maux et les souffrances qui accablent l’humanité à la suite du péché. Il en est même qui sont de zélés serviteurs de Jésus-Christ, et qui cherchent à s’occuper aussi de l’âme de leurs malades. Néanmoins c’est Jésus qui est toujours le premier, le meilleur, le plus grand Guérisseur.

Jésus guérit les maladies auxquelles les médecins terrestres ne peuvent rien, car le Père lui en a donné le pouvoir en le chargeant d’opérer notre rédemption. Jésus a revêtu notre corps terrestre et par là il l’a délivré de la domination du péché et de Satan, il a fait de nos corps des « temples du Saint-Esprit, » « des membres de son propre corps. » (1Co 6.19) Et à présent encore combien de malades déclarés incurables par les médecins, combien de cas de consomption, de gangrène, de paralysie, d’hydropisie, de cécité et de surdité ont été guéris par lui ! N’est-il donc pas surprenant qu’il n’y ait encore qu’un petit nombre de malades qui s’adressent à lui ?

Jésus procède tout autrement que les médecins terrestres. Ceux-ci cherchent à servir Dieu en employant des remèdes tirés de la nature, et Dieu donne efficace à ces remèdes selon les lois de la nature, selon les propriétés naturelles de chacun d’eux, tandis que la guérison qui vient directement de Jésus est d’un ordre tout différent ; c’est une puissance divine. C’est par la vertu du Saint-Esprit que Jésus guérit. Il y a donc une notable différence entre ces deux modes de guérison. Pour le faire mieux comprendre, prenons un exemple : Voici un médecin incrédule, mais très habile dans son art ; un grand nombre de malades lui devront la guérison. Dieu donne ce résultat en vertu des remèdes prescrits, et des connaissances qu’en aura le médecin.

Voici tel autre médecin qui est croyant et qui demande à Dieu de bénir les remèdes qu’il emploie. Là encore bon nombre de malades seront guéris, mais ce mode de guérison ne leur aura assuré aucune bénédiction spirituelle. Ils se seront préoccupés avant tout des remèdes à employer, et c’est là ce que font même les malades croyants ; les remèdes terrestres les préoccupent souvent bien plus que l’action du Seigneur et dans ce cas la guérison leur est plus nuisible que profitable.

Au contraire, quand c’est à Jésus uniquement que le malade s’adresse pour être guéri, il apprend à ne plus compter sur les remèdes, mais à se mettre en rapport direct avec son amour et sa toute puissance. Pour obtenir cette guérison-là, il faut commencer par reconnaître et abandonner ses péchés et user d’une foi vivante. La guérison vient alors directement du Seigneur qui prend possession du corps du malade, et elle devient ainsi une bénédiction pour l’âme autant que pour le corps.

Mais, dit-on, n’est-ce pas Dieu qui a donné les remèdes à l’homme ? Leurs vertus ne viennent-elles pas de lui ? Sans doute ; mais n’est-ce pas Dieu aussi qui nous a donné son Fils avec toute puissance de guérir ? Suivrons-nous la voie des lois de la nature avec tous ceux qui ne connaissent pas encore Christ, et aussi avec ceux de ses enfants dont la foi est encore trop faible pour s’abandonner à sa toute-puissance ; ou bien préférerons-nous la voie de la foi, recevant la guérison directement du Seigneur et du Saint-Esprit, voyant là le résultat et la preuve de notre rédemption ?

La guérison qu’opère notre Seigneur Jésus apporte et laisse plus de véritable bénédiction que la guérison obtenue par les médecins. Pour plus d’un malade, la guérison est un malheur. Sur son lit de maladie, il avait accueilli des pensées sérieuses, mais dès qu’il est guéri, le voilà de nouveau loin du Seigneur. Il n’en est pas ainsi quand c’est Jésus qui guérit. La guérison n’est accordée au malade qu’après la confession de ses péchés. Elle le rapproche donc de Jésus, elle établit un nouveau lien entre lui et le Seigneur, elle lui fait éprouver son amour et sa puissance, elle commence en lui une vie nouvelle de foi et de sainteté. Lorsque la femme malade se sentit guérie après avoir touché le vêtement du Seigneur, elle apprit là ce qu’est l’amour divin et elle s’en alla avec ces mots : « Ma fille, ta foi t’a sauvée, va en paix. »

O vous qui souffrez de quelque maladie, sachez-le, Jésus, le souverain Guérisseur, est encore au milieu de nous. Il est tout près de nous, et de nouveau il donne à son Église des preuves manifestes de sa présence.

Êtes-vous prêt à rompre avec le monde pour vous abandonner à lui avec confiance et foi ? Dans ce cas, n’ayez aucune crainte, souvenez-vous que la guérison divine fait partie de la vie de la foi. Si personne autour de vous ne peut vous aider à prier, si aucun ancien n’est la pour présenter à Dieu la prière fervente de la foi, ne craignez pas d’aller vous-même au Seigneur dans le silence de la solitude, comme jadis la femme qui toucha le bord de son vêtement. Remettez-lui le soin de votre corps, recueillez-vous devant lui et comme cette femme malade, dites avec foi : Moi aussi, « je serai guéri. » Peut-être vous faudra-t-il un certain temps pour rompre les liens de votre incrédulité, mais « certainement aucun de ceux qui s’attendent à lui ne sera confus. » (Ps 25.3)

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