Jésus guérit les malades

VINGT-CINQUIÈME JOUR
Le Seigneur est pour le corps

« Le corps néanmoins n’est pas pour l’impudicité ; Il est pour le Seigneur et le Seigneur pour le corps. » (1Co 6.13)

Dans les rapports de Dieu avec l’homme, il y a réciprocité. Ce que Dieu a été pour moi, je dois à mon tour l’être pour lui. Et ce que je suis pour lui, il veut de nouveau l’être pour moi. Si dans son amour il se donne tout à moi, c’est pour qu’avec amour je me donne tout à lui. C’est dans la mesure où je lui abandonne plus ou moins réellement tout mon être, qu’il se donne aussi plus réellement à moi. Dieu amène ainsi le croyant à comprendre que cet abandon de lui-même comprend aussi le corps et que plus notre vie témoigne que « le corps est pour le Seigneur, » plus aussi nous éprouvons que « le Seigneur est pour le corps. » En disant : « Le corps est pour le Seigneur, » nous exprimons le désir de voir notre corps entièrement consacré, offert en sacrifice au Seigneur, et sanctifié par lui. En disant : « Le Seigneur est pour le corps, » nous exprimons la douce certitude que notre offrande a été acceptée et que par son Esprit le Seigneur fera passer dans notre corps la force de sa vie et de sa sainteté, qu’il nous fortifiera et nous gardera désormais.

Ceci est affaire de foi. Notre corps est matériel, faible, chétif, pécheur, mortel ; aussi n’est-il pas facile de saisir d’emblée toute l’étendue de cette parole : « Le Seigneur est pour le corps. » C’est la parole de Dieu qui nous explique la manière de nous l’assimiler. Le corps a été créé par le Seigneur et pour le Seigneur. Jésus a revêtu le corps terrestre. En son corps il a porté nos péchés sur la croix, et par là il a affranchi notre corps de la puissance du péché. En Christ le corps a été ressuscité et admis sur le trône de Dieu. Le corps est la demeure du Saint-Esprit, il est appelé à être éternellement participant de la gloire céleste. C’est donc avec certitude et dans un sens étendu, universel, que nous pouvons dire : Oui, le Seigneur Jésus, notre Sauveur, « est pour le corps. »

Cette vérité peut avoir diverses applications. Tout d’abord elle est d’un grand secours pour la sanctification pratique. Il est plus d’un péché qui tire sa puissance d’une disposition physique. L’ivrogne converti a horreur des boissons alcooliques, et pourtant les appétits physiques lui sont parfois encore en piège, remportant la victoire sur ses convictions nouvelles. Cependant, si dans la lutte il donne avec confiance son corps au Seigneur, tout appétit physique, tout désir de boire encore en sera diminué. Notre humeur aussi provient parfois de notre nature physique. Un système nerveux, irritable, produit des paroles vives, acerbes, peu charitables. Qu’on apporte alors son corps au Seigneur ; on éprouvera bientôt que le Saint-Esprit peut mortifier les mouvements d’irritation, qu’il peut sanctifier le corps et le rendre irrépréhensible.

Ces mots : « Le Seigneur est pour le corps » trouvent aussi leur application quant aux forces physiques que réclame le service du Seigneur. Lorsque David s’écrie : « C’est Dieu qui me ceint de force » il entend par là la force du corps, car il ajoute aussitôt : « Il rend mes pieds semblables à ceux des biches, et mes bras tendent l’arc d’airain. » (Ps 18.33,35) Dans ces mots aussi : « L’Eternel est la force de ma vie », (Ps 27.1) il ne s’agit pas uniquement de l’homme spirituel, mais de l’homme tout entier. Un grand nombre de croyants ont éprouvé que la promesse : « Ceux qui se confient en l’Éternel, renouvellent leur force » (Esa 40.31) s’adresse aussi au corps et que le baptême de l’Esprit redouble les forces du corps.

Mais c’est surtout par la guérison divine que nous voyons se vérifier ces mots : « Le Seigneur est pour le corps. » Oui, Jésus, le souverain et miséricordieux Guérisseur, est toujours prêt à sauver et guérir. Il y avait en Suisse, il y a quelques années, une jeune fille, atteinte de phtisie pulmonaire et malade à la mort. Le médecin avait conseillé un climat plus doux, mais sa faiblesse ne permettait pas de l’y transporter. Elle apprit que Jésus est le Guérisseur des malades. Elle crut cette bonne nouvelle et une nuit qu’elle y pensait, il lui sembla que le corps du Seigneur s’approchait d’elle, qu’elle devait saisir à la lettre ces mots, Son corps pour notre corps. Depuis ce moment elle commença à se rétablir. Quelque temps après, elle put diriger des réunions bibliques et plus tard elle devint une ouvrière zélée et bénie dans l’œuvre du Seigneur parmi les femmes. Elle avait appris à comprendre que « le Seigneur est pour le corps. »

Cher malade ! Le Seigneur t’a montré par la maladie quelle puissance a le péché sur le corps. Par ta guérison, il veut t’apprendre aussi quelle est la puissance de la rédemption sur le corps. Il t’appelle à montrer ce que tu n’avais pas compris jusqu’ici, que « le corps est pour le Seigneur. » Donne-lui donc ton corps. Donne-le lui avec ta maladie, avec le péché qui est la cause première de la maladie. Crois, sans varier, que le Seigneur se charge de ton corps, et il fera voir avec puissance qu’il est réellement « le Seigneur qui est pour le corps, » le Seigneur qui a lui-même revêtu et régénéré le corps ici-bas. Du haut du ciel, où il est à présent, revêtu de son corps glorifié, il nous envoie sa force divine, voulant ainsi manifester sa puissance dans notre corps.

chapitre précédent retour à la page d'index chapitre suivant