Jésus guérit les malades

VINGT-HUITIÈME JOUR
Le Saint-Esprit, l’Esprit de guérison

« Il y a diversité de dons, mais le même Esprit. À l’un est donné la foi par le même Esprit, à un autre le don des guérisons par le même Esprit. Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut. » (1Co 12.4)

Ce qui distingue les enfants de Dieu, ce qui fait leur gloire c’est que Dieu demeure «au milieu d’eux» et se révèle à eux avec puissance. (Ex 33.16 ; 34.9, 10) Depuis la nouvelle Alliance, cette habitation de Dieu dans le croyant est plus manifeste encore que dans les temps anciens. Dieu envoie le Saint-Esprit à son Église, qui est le corps de Christ, afin qu’il agisse avec puissance en elle ; c’est donc de lui que dépend sa vie et sa prospérité. Pour qu’on puisse reconnaître en elle le corps de Christ, il faut que l’Eglise laisse l’Esprit agir en elle sans réserve et avec pleine liberté. Alors les membres du corps entier pourront s’attendre aux manifestations de l’Esprit, car ils forment un ensemble indissolublement uni selon ces mots : « un seul corps et un seul Esprit. » (Eph 4.4)

L’Esprit agit diversement dans tel ou tel membre de l’Eglise. On peut être rempli de l’Esprit pour accomplir telle œuvre et non telle autre. Il est aussi des temps, dans l’histoire de l’Eglise, où certains dons de l’Esprit sont accordés avec puissance, tandis que d’autres dons sont arrêtés par l’ignorance ou l’incrédulité. Partout où abonde la vie de l’Esprit, on peut s’attendre à voir reparaître aussi tous ses dons.

Le don de guérison est l’une des plus belles manifestations de l’Esprit. Il est dit de Jésus : « Vous savez comment Dieu a oint du Saint-Esprit et de force Jésus de Nazareth qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du diable. » (Ac 10.38) Le Saint-Esprit était en lui Esprit guérisseur, et c’est ce qu’il fut aussi pour ses disciples après la Pentecôte. Les paroles de notre texte expriment donc ce qui était l’expérience continuelle des premières Églises. Comparez avec attention (Ac 3.7 ; 4.30 ; 5.12,15,16 ; 6.8 ; 8.7 ; 9.41 ; 14.9,10 ; 16.18 ; 19.11,12 ; 28.8,9) L’abondante effusion du Saint-Esprit avait produit abondance de guérisons. Quel enseignement pour l’Eglise actuelle !

La guérison divine est l’œuvre du Saint-Esprit. La rédemption par Christ étend au corps aussi son action puissante et c’est le Saint-Esprit qui est chargé de nous la transmettre, puis de la maintenir en nous. Notre corps participe donc au bienfait de la rédemption et dès à présent il peut en recevoir le gage par la guérison divine. C’est Jésus qui guérit, Jésus oint et baptisé du Saint-Esprit, Jésus qui a baptisé ensuite ses disciples du même Esprit ; c’est lui qui nous envoie le Saint-Esprit ici-bas, soit pour éloigner de nous la maladie, soit pour rendre la santé à notre corps quand la maladie l’a atteint.

La guérison divine accompagne la sanctification par l’Esprit. C’est pour nous sanctifier, que le Saint-Esprit nous fait participer à la rédemption de Christ. De là son nom de Saint. La guérison qu’il opère est donc partie intrinsèque de son œuvre divine, et il l’accorde soit pour amener le malade à se convertir et à Croire, (Ac 4.29,30 ; 5.12,14 ; 6.7,8 ; 8.6,8 ; 9.42) soit pour affermir sa foi, s’il est déjà converti ; il le presse, ainsi de renoncer au péché, et de se consacrer entièrement à Dieu et à son service. (1Co 11.31) (Jas 5.15,16) (Heb 12.10)

La guérison divine contribue à glorifier Jésus. La volonté de Dieu est que son Fils soit glorifié, et c’est là ce que fait le Saint-Esprit quand il vient nous montrer ce qu’opère là rédemption par Christ. La rédemption du corps mortel paraît presque plus merveilleuse encore que celle de l’âme immortelle. C’est de ces deux manières que Dieu veut habiter en nous par Christ et triompher ainsi de la chair. Aussitôt que notre corps devient le temple de Dieu par l’Esprit, Jésus en est glorifié.

La guérison divine a lieu partout où l’Esprit de Dieu agit avec force. Soit la vie des réformateurs, soit celle de certains Moraves du meilleur temps nous en sont la preuve ; mais il y a encore d’autres promesses touchant l’effusion du Saint-Esprit qui n’ont pas été accomplies jusqu’à présent. Vivons dans une sainte attente, priant le Seigneur de les accomplir au milieu de nous. Abandonnons-nous sans réserve à l’action sanctifiante de l’Esprit pour qu’il nous fasse marcher comme des croyants qui appartiennent exclusivement au Seigneur. Croyons que la volonté de Dieu est de nous voir en bonne santé, et alors la guérison divine nous sera accordée par l’Esprit.

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