Jésus guérit les malades

Ire NOTE
Extrait de la vie du pasteur Jean Christophe Blumhardt

C’est d’En Haut que doit nous venir le secours, mais par quel moyen ? Hélas ! les portes du ciel, jadis largement ouvertes, ne semblent-elles pas fermées aujourd’hui ? On prie beaucoup c’est vrai; néanmoins on ne voit guère de réponse à toutes ces prières. Sous la nouvelle Alliance, c’est par le moyen de nos frères que Dieu nous communique ses grâces, se servant d’eux selon qu’il le juge bon. Ce n’est plus par des révélations ou de songes, c’est par la prédication que l’Évangile est annoncé ; mais il faudrait encore, comme Christ l’avait institué, que les ministres des grâces spirituelles fussent aussi les dispensateurs des autres grâces promises à l’Eglise. Il faudrait qu’ils continuassent ainsi l’œuvre des apôtres qui avaient reçu le don de guérison aussi bien que celui de prédication.

De nos jours le monde chrétien a trop perdu de vue tout cela ; aussi a-t-on cherché à remplacer par l’art de la médecine ce que les prédicateurs de l’Évangile ne pouvaient plus donner à l’Eglise, et souvent on voit les médecins traiter avec amour et persévérance les malades et les aliénés, tandis que les pasteurs ne savent leur dire que ces mots cités par l’apôtre : « Allez en paix, chauffez-vous et vous rassasiez, » sans leur donner « ce qui est nécessaire au corps. » (Jas 2.16) Il en était tout autrement à l’origine du christianisme. La volonté de Dieu était alors que le ministre de la Parole fût revêtu d’une puissance effective et divine. Oh ! pauvre chrétienté ! Par ta faute, tu as vu s’éloigner de toi la puissance que Christ avait acquise à son Église par son sang.

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