Jésus guérit les malades

IVme NOTE
De la volonté de Dieu — Tiré de : La maladie et l’Évangile, par OTTO STOCKMAYER

Dieu le Père ne se donne pas de repos qu’il n’ait mis toutes choses sous les pieds de son Fils ; et s’il tolère encore des ennemis de Christ dans l’économie actuelle, il attend de ses rachetés, les prémices de son Église, qu’ils honorent son Fils en reconnaissant sa souveraineté et se donnant entièrement à lui, cœur, volonté et intelligence. C’est pour les amener à cette entière consécration, qu’il recourt parfois à la discipline de la maladie. Jaloux de la gloire de son Fils, il veut que Jésus remporte une victoire complète sur ses rachetés et en eux, qu’il les voie tous, et surtout ceux qui le suivent de plus près, recueillir tout ce que sa mort leur a acquis. Si donc Satan ose attaquer ceux des serviteurs de Dieu qui sont les plus fidèles, c’est non seulement avec la permission de Dieu qu’il le fait, mais parce que Dieu lui-même l’a jugé bon, et parce qu’il veut dompter en eux toute vie propre, pour les amener à vivre de la vie de Christ. Dieu poursuit donc en eux son œuvre de discipline jusqu’à ce que les voyant humiliés et sanctifiés, il puisse les employer librement à son service.

Pour pouvoir jouir de l’œuvre de Christ, pour être guéri ou préservé de la maladie, il faut mourir à soi-même, écouter la voix de Dieu et lui obéir. C’est par là que Dieu nous prépare à devenir « ouvriers avec lui. » C’est notre entier abandon à sa volonté qui permet au Saint-Esprit de stimuler tout notre être à porter des fruits.

Le Saint-Esprit nous place dans notre véritable position à l’égard de la parole de Dieu, nous faisant passer de l’attente passive à la foi vivante. Pour le malade, il ne s’agit donc pas seulement de savoir s’il lui plaît ou non d’être guéri, mais de savoir ce qu’en dit la Bible et ce qui sera le plus à la gloire de Dieu. C’est la volonté de Dieu qui doit devenir ici notre volonté : nous devons donc vouloir que la rédemption manifeste son efficace dans notre corps, vouloir que notre corps tout entier soit consacré à Christ, qu’il soit sanctifié par lui et affranchi des liens de la maladie ; et si nous le voulons, c’est parce que Dieu le veut, et pour que sa volonté s’accomplisse dans notre corps aussi bien que dans notre âme. C’est ainsi en nous appuyant sur la parole de Dieu, que nous devons demander avec assurance la guérison, quels que puissent être les obstacles, et quelque prolongée que soit l’épreuve de notre foi par le retard de la réponse de Dieu.

Dans l’Épître de Jacques la promesse de Dieu est si positive, et soit Esaïe, soit Matthieu ont si clairement parlé de l’œuvre de Christ, qu’il est impossible de douter de la volonté de Dieu quant à la guérison de ses enfants malades. (Jas 5.14) (Esa 53.4) (Mt 8.16,17) Cependant cette volonté de Dieu ne s’accomplira en nous que si, comme Elie sur le Carmel, nous nous attachons avec persévérance et foi à la recevoir. Quant à dire: Il en sera ce que Dieu voudra, c’est parler comme si Dieu ne nous avait pas fait connaître sa volonté. Souvenons-nous que lorsqu’il nous l’a fait connaître, nous en sommes responsables tout autant que lui-même. Sachons aussi que notre incrédulité peut en entraver l’exécution. Voyez ce que disent là-dessus. (Mt 13.58) (Mr 6.5) et (1Jn 5.10).

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