Zacharie Prophète de Jésus-Christ

CHAPITRE 2

V. 1 – 2 : Je levai les yeux et je regardai, et voici, il y avait un homme tenant dans la main un cordeau pour mesurer. Je dis : Où vas-tu ? Et il me dit : Je vais mesurer Jérusalem, pour voir de quelle largeur et de quelle longueur elle doit être.

Ce deuxième chapitre, commence par la vision d’un homme qui a un cordeau pour mesurer Jérusalem. A la question posée par le prophète, il répond « je vais la mesurer pour savoir de quelle largeur et quelle longueur elle doit être ».

V. 3 – 5 : Et voici, l'ange qui parlait avec moi s'avança, et un autre ange vint à sa rencontre. Il lui dit : Cours, parle à ce jeune homme, et dis : Jérusalem sera une ville ouverte, à cause de la multitude d'hommes et de bêtes qui seront au milieu d'elle ; je serai pour elle, dit l’Éternel, une muraille de feu tout autour, et je serai sa gloire au milieu d'elle.

L’ange qui parlait avec moi s’avança et un autre vint à sa rencontre, il lui dit : « Cours parle à ce jeune homme… » (Dans la tournure de cette phrase, on ne sait plus qui parle à qui).

Mais puisque dans le chapitre précédent, nous avons vu que c’était l’Ange de l’Éternel qui s’adressait à Zacharie, c’est sans doute encore le cas ; c’est lui qui donne les instructions sur ce qu’il faut dire : « Jérusalem sera une ville ouverte à cause de la multitude d’hommes et de bêtes qui seront au milieu d’elle. »

Cela ne pouvait pas s’appliquer à la ville de l’époque de Zacharie, qui avait été réduite à néant. La totalité des juifs, qui étaient revenus s’installer dans les villes d’alentour, ne représentait qu’une cinquantaine de milliers de personnes. De plus, il était prévu que la ville retrouve rapidement sa muraille de protection. Donc, il est déjà assez clair que cette annonce concerne le futur. Pour les habitants, cela aurait pu correspondre au temps d’Hérode où la population était devenue assez nombreuse ; toutefois, non seulement la ville avait sa muraille, mais deux autres y avaient été rajoutées. Alors, cela ne correspond pas à cette époque non plus. Il ne peut donc  s’agir que du futur par rapport à nous, et cela ne peut être que la Jérusalem du millénium !

Ce qui est confirmé par le verset 5 : « Je serai pour elle dit l’Éternel, une muraille de feu tout autour, et je serai glorifié au milieu d’elle. » Il n’y aura plus besoin de muraille, puisque c’est l’Éternel lui-même qui sera « la muraille de feu » indestructible celle-là, et rien d’impur ne pourra la franchir. Cela nous rappelle évidemment, la colonne de feu qui conduisait et protégeait le peuple pendant la traversée du désert.

C’est la fin de ce verset qui met un point final aux questions que l’on pourrait encore se poser : « Et je serai glorifié au milieu d’elle ». Non seulement l’Éternel prend soin de la ville, mais c’est sa présence même qui est annoncée ici. Il s’agit bien du Messie régnant, qui est glorifié par un peuple pur, racheté par le sang précieux de l’Agneau de Dieu !

V. 6 – 7 : Fuyez, fuyez du pays du septentrion ! Dit l’Éternel. Car je vous ai dispersés aux quatre vents des cieux, dit l’Éternel. Sauve-toi, Sion, toi qui habites chez la fille de Babylone !

Avec ces versets, nous avons un retour en arrière qui dépasse vraisemblablement le cadre du temps de Zorobabel. En général, le pays du nord désigne la Syrie tout comme le pays du sud désigne l’Égypte ; cependant, je pense que la période décrite ici va jusqu’au temps qui précède le retour de Christ. Dans ce cas, le pays du septentrion peut aussi bien représenter l’empire romain que la Russie, pays duquel beaucoup de juifs ont fui, avant et depuis la création de l’état d’Israël. La dispersion aux quatre vents des cieux, n’a réellement eu lieu qu’à l’époque romaine, après la destruction du temple, où  l'on a même interdit aux juifs l’accès à Jérusalem. Ensuite, l’expression utilisée au verset 7 : « Sauve-toi Sion, toi qui habites chez la fille de Babylone », montre bien que ce n’est pas le retour de captivité de Babylone qui est concerné, mais une période plus lointaine puisqu’il s’agit de sa fille. Cela concerne probablement la fuite de l’Irak, à cause de la récente guerre du golfe. L’Irak, étant le pays qui occupe le territoire de l’ancienne Babylonie.

V. 8 : Car ainsi parle l’Éternel des armées : Après cela, viendra la gloire ! Il m'a envoyé vers les nations qui vous ont dépouillés ; Car celui qui vous touche touche la prunelle de son œil.

Ce verset vient confirmer la période dont il s’agit. « Après cela, viendra la gloire. » Or, cette gloire ne viendra qu’avec l’établissement du règne du Seigneur. Donc, cet événement concernant le peuple juif nous rapproche de la venue du Christ en gloire et à plus forte raison de ce moment tant attendu de l’enlèvement de l’Église. Puis, c’est de nouveau l’Ange de l’Éternel qui parle : « Il m’a envoyé vers les nations qui vous ont dépouillés » ; elles seront jugées en fonction de leur comportement envers les juifs : « Car celui qui vous touche, touche à la prunelle de son œil ». C’est l’Éternel qui intervient dans les affaires du monde et utilise la nation comme Il le veut. Après deux mille ans de souffrances et d’asservissement, le temps de la restauration arrive, et ce sont les nations, qui ont asservi le peuple de Dieu, qui seront asservies à leur tour !

V. 9 : Voici, je lève ma main contre elles, Et elles seront la proie de ceux qui leur étaient asservis. Et vous saurez que l’Éternel des armées m'a envoyé.

« Et vous saurez que l’Éternel des armées m’a envoyé. » C’est toujours l’Ange de l’Éternel qui parle, et nous avons ici la démonstration que Lui et Jésus sont une seule et même personne, manifestée différemment à des époques différentes ; de même que le terme Éternel, désigne Dieu. Il peut s’appliquer au Père comme au Fils, qui sont l’un et l’autre Dieu. Ce n’est que dans le Nouveau Testament que la distinction apparaît clairement. Lorsque le terme « Éternel des armées » est employé ici, il désigne plus particulièrement Dieu le père, comme nous le verrons au verset 11.

V. 10 : Pousse des cris d'allégresse et réjouis-toi, Fille de Sion ! Car voici, je viens, et j'habiterai au milieu de toi, dit l’Éternel.

C’est la restauration ! Et c’est un peuple nouveau qui va pousser des cris d’allégresse, il n’est plus appelé « SION » comme au verset 7 où il devait fuir, mais « FILLE DE SION ». Il s’agit donc de la descendance de ce peuple. Celle qui a été rachetée par le sang précieux de Jésus et qu’elle a reconnu comme tel : « Car voici je viens et j’habiterai au milieu de toi dit l’Éternel ». Nous savons d’après les écritures et particulièrement l’Apocalypse que c’est le Seigneur Jésus qui va venir régner à Jérusalem ; Il est également appelé Éternel, car même s’Il a pris un corps humain pour expier les péchés, Il n’en est pas moins Dieu.

V. 11 : Beaucoup de nations s'attacheront à l’Éternel en ce jour-là, et deviendront mon peuple ; J'habiterai au milieu de toi, et tu sauras que l’Éternel des armées m'a envoyé vers toi.

Il est merveilleux d’apprendre que pendant le millénium aussi, beaucoup de nations s’attacheront à l’Éternel et deviendrons son peuple. Nous avons là, une magnifique comparaison avec l’Église, qui au départ n’était composée que de Juifs, mais l’accès a été ouvert aux nations, à tous ceux qui ont cru. Nous voyons qu’il en sera de même pendant le millénium. Ce verset se termine par une déclaration extrêmement intéressante : « J’habiterai au milieu de toi, et tu sauras que l’Éternel des armées m’a envoyé vers toi. ».

Nous constatons que les choses se répètent encore une fois.

C’est effectivement, Dieu le Père qui a envoyé le Fils, une première fois pour accomplir l’œuvre de la croix. Bien entendu, le Père et le Fils étaient en plein accord pour cela. Dans Apocalypse 5.9, il nous est dit que, par son œuvre, le Fils « a racheté pour Dieu... des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation ». Aujourd’hui, tous ceux qui ont cru, constituent l’Église qui est le corps de Christ, mais aussi son épouse qui sera bientôt enlevée. Il faut se rappeler que la nation juive, c'est-à-dire, les chefs, avaient rejeté le Messie à sa première venue. Cependant, le père va envoyer le Fils une deuxième fois, mais dans sa gloire divine, et cette fois le reste de cette nation va l’accepter pour ce qu’Il est et pour ce qu’Il a accompli. Ils reconnaîtront en Lui l’Agneau de Dieu, et seront eux aussi rachetés au prix du sang versé à la croix. Ils sauront que c’est l’Éternel des armées qui l’a envoyé.

V. 12 : L’Éternel possédera Juda comme sa part dans la terre sainte, et il choisira encore Jérusalem.

Ce verset nous dit que l’Éternel possédera Juda comme sa part dans la terre sainte. D’une part, Jésus est présenté comme le lion de la tribu de Juda, par sa descendance de David. D’autre part, la portion sainte décrite par Ézéchiel se trouve en grande partie sur le territoire de Juda. D’ailleurs, dans le partage du millénium, Juda sera situé immédiatement au nord de la portion sainte, et Benjamin immédiatement au sud. Ce sont les deux tribus qui sont restées le plus longtemps fidèles, et qui sont revenues de la captivité.

La terre aura été purifiée et devenue sainte, par et pour la présence du Seigneur, « et Il choisira encore Jérusalem ».

V. 13 : Que toute chair fasse silence devant l’Éternel ! Car il s'est réveillé de sa demeure sainte.

La conclusion de ce passage qui annonce le règne millénaire du Seigneur, est : « Que toute chair fasse silence » devant celui qui va venir !

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