David retrouva tout

4. OÙ DAVID SUBIT UNE SECONDE PERTE

1 Chroniques 13 et 15

Penchons-nous maintenant sur la deuxième grosse perte que subit David. Lisons tout d'abord deux passages de la Parole de Dieu. Le premier se trouve dans 1 Chroniques 13 et le deuxième dans 1 Chroniques 15. Avec quel zèle et quelle peine David tenta de ramener l'arche de l'Éternel ! Mais hélas, au lieu de rassembler les Israélites, les fils d'Aaron et les fils des Kehathites comme Dieu l'avait ordonné dans Nombres 4 et 7, David s'appuya sur sa propre sagesse et son zèle pour transporter l'arche dans un char neuf. C'est ainsi qu'avaient agi les Philistins dans 1 Samuel 6. Vous vous rappelez comment les ennemis s'emparèrent de l'arche dans 1 Samuel 4. Un grand jugement s'abattit sur eux lorsqu'ils placèrent l'arche dans la maison de leur dieu Dagon, puis l'envoyèrent à Gath et à Ekron. La main de l'Éternel s'appesantissait sur l'endroit où l'on transportait l'arche (1 Samuel 5.10-12). Finalement, (au chapitre 6,) les Philistins la renvoyèrent dans le pays d'Israël.

Des années plus tard, lorsque David pensa à ramener l'arche de Dieu, il imita d'abord les Philistins. Dieu avait clairement spécifié dans Nombres 4.15 et 7.9, que l'arche devait être confiée uniquement aux fils de Kehath, une catégorie de Lévites, qui devaient la porter sur leurs épaules. Elle ne devait jamais être transportée sur un char. Cependant, au lieu de consulter les Lévites, voilà que David, dans son zèle, tint conseil avec les chefs des milliers et des centaines comme nous le lisons dans 1 Chroniques 13.1. « Toute l'assemblée décida de faire ainsi, car la chose parut convenable à tout le peuple » (verset 4). Il en résulta que l'arche fut placée sur un char neuf ; en la transportant, les bœufs trébuchèrent et lorsque Uzza étendit la main pour affermir l'arche, la colère de Dieu s'enflamma contre Uzza et il le frappa. Il ne fut donc pas possible de ramener l'arche. Toutefois, au chapitre 15 nous lisons comment David se repentit de la très grave erreur commise au chapitre 13. Il rassembla les Lévites et les fils d'Aaron (1 Chroniques 15.4-5 ; 11-13) et reconnut publiquement ne pas avoir cherché Dieu selon l'ordre divin révélé si clairement dans les livres des Nombres et du Deutéronome, ce qui leur fit subir à tous une très grosse perte. Lorsqu'il se mit à obéir et à respecter la loi divine, révélée dans la Parole de Dieu, le peuple d'Israël réussit à faire monter l'arche à la place que David lui avait préparée (1 Chroniques 15.28).

Après cet événement important, David composa le magnifique chant de reconnaissance qu'est le Psaume 105. Nous y trouvons ces mots exprimant les pensées qui remplissaient le cœur de David après le retour de l'arche : « Louez l'Éternel, invoquez son nom ! Faites connaître parmi les peuples ses hauts faits ! Chantez, chantez en son honneur ; parlez de toutes ses merveilles » etc... (versets 1-7, 14, 15). Le cœur de David était rempli de louange et il se réjouissait en l'Éternel, disant au peuple d'Israël : « Ayez recours à l'Éternel et à son appui, cherchez continuellement sa face » (verset 4). Si nous ne recherchons pas constamment la face de Dieu et si nous ne cherchons pas à connaître son plan céleste en toutes choses, en essayant de suivre Ses instructions dans toutes nos activités, devoirs et projets, dans notre famille comme dans l'église, il est certain que nous subirons de très grosses pertes. Nous ne pouvons pas être guidés par notre zèle, notre sagesse ou notre jugement.

De nos jours, le peuple de Dieu subit de très grandes pertes parce qu'il n'est pas attentif à la Parole de Dieu. En voici un exemple : il est spécifié d'une façon particulièrement claire qu'il ne faut jamais avoir recours à des élections pour désigner les anciens et les diacres : ils devraient être présentés d'un commun accord, après avoir beaucoup prié. Ce n'est qu'après les avoir parfaitement éprouvés, qu'on devrait les mettre à part. Hélas ! En ce qui concerne ce ministère spirituel dans la Maison de Dieu, nous constatons que dans le monde entier, à quelques exceptions près, les anciens ou les membres du comité d'église, appelez-les comme vous voudrez, sont choisis par élection dans la quasi totalité des assemblées chrétiennes. Même ceux qui sont convaincus que le choix des anciens doit se faire dans la prière, deviennent si négligents dans l'accomplissement de cette tâche très importante, qu'ils se laissent guider par les qualités naturelles d'un homme, ses talents d'orateur, sa position sociale ou ses autres ressources, sans se donner la peine de prier ensemble à ce sujet, en tant que serviteurs et ouvriers avec Dieu. C'est pourquoi, il y a tant de luttes, de discordes et de jalousies dans certaines assemblées. Ceux qui ont été battus aux élections s'opposent à ceux qui ont été élus, et ce conflit a des répercussions sur toute l'assemblée. Ceci conduit à la stérilité et l'immaturité spirituelles, et ceux qui assistent aux services religieux sortent affamés.

Pour aborder un autre point, lorsque les croyants de l'Église primitive étaient dans le besoin, ils mettaient leur confiance en Dieu qui leur venait en aide. Ils n'étaient jamais obligés de mendier de l'argent ou d'en parler à demi-mot autour d'eux. De nos jours, cependant, certaines pratiques ont acquis droit de cité ; lorsqu'il devient nécessaire de réunir des fonds, on en parle d'abord à mots couverts, puis on lance des appels, et même on va jusqu'à soumettre les gens à de fortes pressions pour extraire l'argent de leurs poches. De tels dons ne peuvent être sanctifiés par Dieu et c'est parce que ces personnes n'ont pas tenu compte de la Parole de Dieu et de Ses instructions qu'elles subissent des pertes spirituelles.

Bien que David ait été un grand roi, qu'il ait livré de nombreuses batailles, qu'il ait été un homme selon le cœur de Dieu, un roi très sage et que Dieu l'ait utilisé abondamment, il essaya cependant de ramener l'arche en se fiant à sa propre sagesse, et la chose parut convenable au peuple tout entier. Tous l'approuvèrent lorsqu'il proposa à ces capitaines, ces généraux et ces officiers d'organiser un grand défilé militaire et de ramener l'arche d'une manière triomphale. Tous s'imaginaient accomplir une œuvre méritoire, mais cela reposait entièrement sur leur propre sagesse et n'avait rien à voir avec la Parole du Seigneur et le plan divin.

Plus tard, lorsque David reconnut sa faute, Dieu lui pardonna, car il est compatissant et miséricordieux ; si nous nous humilions, si nous confessons nos échecs et nos fautes, Il nous pardonne et nous aide à retrouver tout ce que nous avons perdu. Il en résultat pour tout le peuple une grande joie, et la Parole de Dieu fut honorée lorsque les fils des Kehathites acheminèrent l'arche sur leurs épaules, ainsi que Dieu l'avait ordonné, jusqu'à l'endroit qui avait été préparé.

Or, l'arche parle du Seigneur Jésus-Christ Lui-même. Seuls ceux qui sont réellement nés de nouveau et sont appelés par Lui, ont le privilège de proclamer Ses exigences et de montrer le chemin du salut aux autres. Hélas ! Ici encore, nous rencontrons de nos jours tant d'hommes que Dieu n'a jamais appelés à Son service, mais que l'on a tout simplement lancés dans les missions. Il en résulte que plus de 65% des missionnaires qui partent de pays tels que l'Angleterre, l'Écosse, l'Amérique, le Canada ou l'Australie, ne retournent plus dans leur champ de mission, après l'écoulement de leur première période de cinq ans. Ils retournent au pays déçus, déprimés, et beaucoup d'entre eux ont le cœur brisé. La raison en est que Dieu ne les a jamais appelés. A l'origine de leur engagement il faut chercher un comité quelconque, ou une influence humaine. De la même manière, à cause de leur fortune ou de leur situation, certaines personnes ont reçu des fonctions dans des cercles chrétiens, mais n'ont jamais été appelés par Dieu pour ce service et sont de ce fait incapables de diriger les affaires de l'Église selon Sa volonté.

On pourrait dire la même chose en ce qui concerne les mariages. Tant de gens font appel à la sagesse humaine lorsqu'ils envisagent de se marier. Étant jeunes, ils se plaisent et éprouvent beaucoup d'inclinaison l'un pour l'autre, mais leur ligne de conduite n'est déterminée que par ces sentiments d'affection, d'amour, et l'attirance physique. Il est possible qu'ils soient convaincus à ce moment-là, que Dieu désire les voir s'unir par les liens du mariage, bien qu'ils ne se préoccupent jamais de chercher l'Éternel. Il ne s'agit pas ici d'incroyants, mais de croyants, qui ont le privilège de pouvoir chercher la face de Dieu et de parvenir à la connaissance de Sa volonté en toutes choses : Dieu a promis de parler à ceux qui aspirent à Le connaître et à Le servir. Plutôt que de consulter Dieu à propos de leur mariage et le choix qu'il a en vue pour eux, beaucoup de croyants s'interrogent eux-mêmes, examinent leurs sentiments et leurs émotions, ou demandent conseil aux amis et parents qu'ils respectent, mais ne s'agenouillent jamais pour parvenir à une conviction dans la prière. Ils refusent de persévérer dans la prière avec d'autres chrétiens, qui pourraient les aider à trouver la volonté de Dieu, et c'est pourquoi il y a tant de foyers malheureux. Ils commencent leur vie commune avec de très grands espoirs, mais tous deux parviennent rapidement à la conviction qu'ils ne sont pas faits pour s'entendre. Il y a des luttes continuelles dans la famille, et l'insatisfaction s'installe dans le cœur de chacun.

Dans l'ordre divin, nous avons le privilège en tant que croyants, de trouver la volonté parfaite de Dieu dans tous les domaines, qu'il s'agisse d'activités dans le cadre de l'église, du ministère ou de tout autre service concernant la maison de Dieu. De nos jours, beaucoup sont remplis de zèle et brûlent du désir de répandre l'Évangile dans leur pays et même à travers le monde. Ils vont de maison en maison, de rue en rue, de pays en pays avec beaucoup d'empressement. Bien qu'ils y consacrent beaucoup de temps, d'argent et d'énergie, leurs efforts ne semblent pas aboutir et les fruits qu'ils récoltent sont maigres. Au cours des premiers mois, ils peuvent éprouver beaucoup de joie à la vue de ces gens qui achètent des livres et manifestent de l'intérêt pour la Parole de Dieu, mais si l'on considère les résultats de ce travail, il y a relativement très peu de personnes qui parviennent à une nouvelle naissance authentique. Nous ne pouvons pas les blâmer, car nous méritons le même genre de reproches, dans des circonstances semblables.

Pour parler de ma propre expérience, lorsque j'ai commencé mon ministère à Karachi, en 1933, j'avais l'habitude d'aller de maison en maison et de rue en rue avec des évangiles et des traités dans beaucoup de langues différentes, car à cette époque, des gens originaires de toutes les régions de l'Inde vivaient dans cette ville. Je commençais mon service très tôt le matin et j'arrivais à distribuer un grand nombre de livres, de traités et de Bibles, ce qui me donnait l'occasion d'avoir beaucoup de contacts extraordinaires. Un grand nombre d'Hindous, de Musulmans et de Sikhs manifestaient de l'intérêt. Ils m'invitaient chez eux, ce qui me permettait de leur parler de la voie du salut pendant des heures. Je leur donnais mon témoignage mais je ne voyais aucun résultat. Très peu d'entre eux parvenaient réellement à la nouvelle naissance. Cependant, je pensais avoir fair mon devoir ! Après tout, les âmes ne naissent pas de nouveau en un jour et Dieu, au temps que lui-même a fixé, bénirait cette œuvre et des fruits apparaîtraient. Pourtant, le découragement et la fatigue m'envahirent : je me demandai pourquoi il n'y avait pas de résultats.

Alors je me mis à prier : « Seigneur, pourquoi n'y a-t-il pas de fruits dans mon travail et dans mon ministère ? Il m'arrive souvent de sauter des repas, je parcours de grandes distances à pied, je parle à tant de personnes, je fais beaucoup de sacrifices et pourtant je n'aboutis à aucun résultat ». Dieu me répondis clairement : « Je ne t'ai jamais demandé de te priver de repas, de partir sans emporter de nourriture, ou de parcourir tant de kilomètres. Dans tout ce que tu fais, tu t'appuies sur ta propre sagesse ». Ce fut un choc pour moi. Tout au début, le Seigneur m'avait dit, avant même mon retour en Inde, que je ne devais jamais faire de projets moi-même ; cependant pour une raison qui m'échappe, je n'avais pas parfaitement compris le sens de ces paroles. Je commençai alors à me rendre compte que nous croyants en Jésus-Christ, pouvons chercher Sa face et connaître Son plan divin avant de commencer notre journée. Ce jour-là, je décidai de ne pas sortir. Le Seigneur allait me parler ; je continuai donc à prier et, après un long moment de prière, Dieu me parla : « Aujourd'hui, je veux que tu te rendes à un endroit nommé « Soldiers's Bazaar ». J'appelai mes amis et leur dis : « Dieu m'a dit qu'une âme est prête à Soldier's Bazaar ; je vous demande de bien vouloir m'y accompagner ». Ils répondirent : « C'est bien loin ; c'est à plus de 6 kms d'ici et il est presque midi. En plus, il fait très chaud. Allons-y demain matin, il fera beau et il ne fera pas si chaud ». Je répondis : « Non, le Seigneur m'a parlé d'une façon très claire et je crois qu'un cœur assoiffé attend le message. Il n'est pas question de décevoir cette personne. Il faut y aller. »

Ils acceptèrent donc de m'accompagner, mais sans enthousiasme. Il fallut marcher. A cette époque, nous ne nous déplacions jamais en car ou en train pour aller annoncer l'Évangile. Après avoir parcouru 5 ou 6 kilomètres, nous nous arrêtâmes à un endroit découvert devant une boutique, nous chantâmes un cantique et commençâmes à prêcher. Un musulman sortit de la boutique et dis : « Écoutez-moi bien ! Je suis un musulman et cette boutique m'appartient. Je ne permettrai pas à un chrétien de s'arrêter ici pour prêcher ». Je lui répondis : « Le message de Dieu n'est jamais imposé à qui que ce soit ; si nous nous en allons, vous devrez en répondre devant Dieu, au jour du jugement ; nous avons été envoyés par Lui et si vous ne désirez pas que nous restions, nous partirons. Seulement, en ce qui vous concerne, soyez prêt à rendre compte au Tout-Puissant ! »

Nous allâmes plus loin, et apercevant un autre endroit découvert, nous recommençâmes à chanter et à prêcher. Un agent nous apostropha : « Vous êtes devant le poste de police, vous ne pouvez pas rester ici ». « Seigneur », m'exclamai-je, « tu m'as envoyé à « Soldier's Bazaar » et personne ne nous accueille ». Nous décidâmes cependant d'aller encore un peu plus loin et de nouveau, nous trouvâmes un endroit à découvert. Le Seigneur nous dit : « Vous allez vous arrêter ici ». Alors nous prêchâmes, chantâmes, et eûmes un moment de prière. Nous prions toujours avant de prêcher, car l'expérience nous a montré qu'il vaut beaucoup mieux commencer le message de cette manière. Nous nous sommes fait une règle de nous agenouiller partout où cela est possible, car les cœurs perdent leur dureté lorsqu'ils voient invoquer Dieu à genoux, afin qu'il nous aide à transmettre Ses paroles, en demandant que les auditeurs acceptent le message. Ainsi donc nous priâmes, et après que j'eusse prêché et terminé par la prière, un homme du nom d'Amar Nath s'avança vers moi et me dit : « Monsieur, le Seigneur vous a envoyé à cause de moi. Je suis Hindou, diplômé de l'Université du Punjab ; voilà quatre ans que je cherche de tous côtés pour parvenir à la paix, mais personne ne peut m'aider. J'ai fréquenté bon nombre d'endroits connus des Hindous, mais je ne sais pourquoi, je n'ai jamais trouvé ce que je cherchais. » Il ajouta encore qu'il avait souhaité rencontrer des chrétiens authentiques, mais il n'avait jamais su où aller. « Et puis », ajouta-il, « j'ai été si heureux de vous entendre chanter des cantiques chrétiens. Je suis sûr que Dieu vous a envoyé à cause de moi ». Ce jour-là, il trouva la paix ; une grande joie inonda mon cœur en constatant que beaucoup lisaient des passages de la Bible et trouvaient la vraie paix en Christ.

A partir de ce jour, la situation changea complètement. Le Seigneur nous conduisit dans toutes sortes d'endroits ; parfois même isolés. Bien qu'il y avait peu de gens, le Seigneur commença à sauver des âmes. Nous avions décidé de commencer par prier ensemble pour trouver le plan de Dieu et alors seulement de sortir. A partir de ce moment-là des personnes furent sauvées et nous commençâmes à voir des résultats. Le travail ne s'est jamais arrêté depuis ce temps-là.

Je me souviens d'une autre expérience, il y a quelques années, lorsque Dieu me parla, me demandant d'aller dans un village très isolé, appelé Burnool. Je n'y avais jamais été auparavant. Ayant à nouveau prisé, j'entendis la voix de Dieu : « Vas à Burnool ». M'adressant à mon ami, je lui dis : « Viens, allons dans un village appelé Burnool, quelqu'un est prêt. » Mon ami accepta, et nous partîmes. C'était un endroit très éloigné. Après avoir parcouru 160 kilomètres en train, il fallut continuer le voyage à pied, puis en bateau et encore une fois à pied. Je savais seulement qu'il y avait quelqu'un là-bas et nous devions y aller. Nous emportâmes quelques livres et le Seigneur me dit de prendre également une Bible en ourdou. Nous arrivâmes à Burnool juste avant la tombée de la nuit. Je me tenais au coin d'un croisement et mon ami de l'autre côté. Un homme se dirigea vers moi et me dis : « Je vois que vous êtes chrétien. Je suis musulman et ceci est mon village. Je ne permettrai pas qu'un chrétien prêche ici ».

Je répondis : « Oui, c'est un fait que vous êtes musulman et que ceci est votre village, mais ce n'est pas d'un homme que j'ai reçu mes consignes. Je peux vous dire en tout sincérité que c'est Dieu qui m'a envoyé. Je ne travaille pour aucune société et je ne suis pas payé pour mon travail. Jadis, je haïssais la Bible, et les chrétiens. J'ai été élevé dans la religion Sikh et j'ai rencontré le Seigneur Jésus-Christ. Lui même est venu à ma rencontre en Décembre 1929 sans que j'écoute aucun sermon ou que j'assiste à une réunion, et il a entièrement transformé ma vie. Plus tard, en 1932, j'ai consacré ma vie au service de Dieu de depuis ce temps j'exécute ses ordres. Je vais là où il m'envoie et j'obéis à Sa parole. C'est un Sauveur vivant qui est mort pour tous les pécheurs. J'ai entendu Sa voix, car je ne connaissais même pas le nom de ce village. » L'homme me dit alors : « Très bien, où logez-vous ? » Je lui répondis : « Ici même ». « Eh bien alors » dit-il, « venez loger chez moi ». « C'est très aimable à vous ! » dis-je et il répondit : « Supposons que j'invite les gens, donnerez-vous un message ? » Et voilà que cet homme, un musulman chef de village, envoya ses serviteurs qui rassemblèrent une foule d'Hindous et de Musulmans. Lui-même me servit d'interprète. Après avoir entendu le message, beaucoup de personnes manifestèrent de l'intérêt, achetèrent des livres et rentrèrent chez elles. On nous présenta de la nourriture et après que nous ayons mangé, un policier musulman s'avança vers moi, en me disant : « Monsieur, Dieu vous a envoyé à cause de moi ». Il me raconta alors que quelqu'un lui avait donné un évangile en ourdou, quelques années auparavant. Il l'avait lu et relu, attendant que quelqu'un vienne lui expliquer d'une façon plus complète le chemin du salut. C'est pour cette raison que Dieu m'avait dit d'emporter une Bible en ourdou ! Il fut si reconnaissant lorsque je la lui remis, et trouva bientôt la vraie paix.

Ainsi, toutes les fois où nous avions la possibilité de prier ensemble, nous obtenions des résultats, nous recevions la bénédiction et la puissance de Dieu d'une façon toute nouvelle. Ceci s'est passé non seulement une foi, mais tout au long des 32 années de mon ministère. Nous avons fait l'expérience que toutes les fois où nous avons été capables de Le servir dans la prière d'une façon suffisante et avec patience, pour n'importe quel ministère, le Seigneur a été avec nous d'une façon toute particulière. C'est la raison pour laquelle il y a une telle bénédiction lorsque nous avons des campagnes d'évangélisation, des réunions et des Saintes Convocations. Nous prions et la Grâce divine se manifeste.

Nous n'avons jamais eu à demander d'argent parce que nous cherchons le plan de Dieu pour notre ministère. De nos jours, il y a tant de gens qui établissent un grand projet, constatent que l'argent leur fait défaut et se mettent à le mendier. Ils ont l'impression que leur façon de procéder est tout à fait légitime et ils utilisent toutes sortes de méthodes qui ont cours dans ce monde, au point d'accepter l'argent de personnes qui sont impies. Ils ne tiennent pas compte du témoignage de la Parole de Dieu, car les apôtres n'ont jamais eu à mendier. Les gens agissaient comme sous l'effet d'une contrainte intérieure, et on leur enseignait à donner avec joie. Nous avons constaté dans notre propre service pour le Seigneur, en Inde, tout au long de ces années, qu'il n'a jamais été nécessaire de faire la moindre allusion à l'argent. Parfois les besoins devenaient urgents, mais nous avons prié ensemble et, comme il s'agit de l'œuvre du Seigneur, Il assure Lui-même la responsabilité pour tous nos besoins. Nous n'avons jamais eu à attendre, ne serait-ce qu'un seul jour, pour régler la moindre facture. Il nous donne la promesse que tout chose sera payée en son temps. Toutefois, dans chaque cas, ce qui importe le plus est de parvenir à une certitude en ce qui concerne le plan du Seigneur et le moment qu'il a choisi pour toute campagne ou pour toute activité en rapport avec l'évangélisation. Nous ne comptons sur l'aide d'aucun homme, en Inde ou dans tout autre pays. C'est l'ordre de Dieu que nous nous efforçons de suivre. Ceci est très important pour notre vie personnelle, notre vie familiale et aussi pour notre vie d'église. Si nous agissons de cette manière, nous avons l'assurance que Dieu porte la responsabilité en ce qui concerne tous nos besoins. Utiliser notre propre sagesse, comme l'a fait David, et modifier l'ordre de Dieu, nous expose à subir de grosses pertes. Ceci est pour nous une mise en garde solennelle en ce qui concerne la nécessité de servir Dieu dans la prière, d'obéir à Sa Parole et de nous conformer à Son ordre.

Ceci est particulièrement nécessaire pour l'affermissement de l'église. Nous voulons des bergers selon le cœur de Dieu, et nous devons prier avec l'église pendant des jours, peut-être même des semaines et des mois, pour trouver ceux que Dieu a appelés, puis préparés et choisis pour cette grande tâche.

Quelles que soient nos responsabilités dans l'œuvre du Seigneur, il faut toujours chercher la face de Dieu et Son plan. Nous ne devons jamais nous hasarder à modifier la Parole de Dieu, sous prétexte que nous vivons des temps nouveaux et à une autre époque. La Parole de Dieu ne peut changer. Priez donc que le Seigneur vous aide à retrouver tout ce que vous avez perdu, que ce soit dans votre service, si vous l'avez servi selon votre propre sagesse, ou dans une vie conjugale si vous vous êtes mariés sans avoir au préalable cherché Sa face, sans vous préoccuper de Sa volonté. Il se peut que d'autres tireront profit de votre repentance et, si dans votre vie conjugale vous vous repentez vraiment tous les deux de l'erreur commise en demandant pardon à Dieu, Il vous pardonnera certainement ; vous retrouverez alors non seulement tout ce que vous avez perdu, mais Sa bénédiction atteindra d'autres personnes par l'intermédiaire de vox existences.

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