David retrouva tout

5. DAVID ÉPROUVE UNE TROISIÈME PERTE

2 Samuel 11

DAVID (...................) RETROUVA TOUT

Inscrivons à présent chacun notre propre nom dans ce fragment de phrase ; emparons-nous par la foi de la vérité de ces paroles et prions pour que le Saint-Esprit les grave dans nos cœurs. En admettant que vous soyez particulièrement stupide et incapable de garder en mémoire quoi que ce soit d'autre, faites cependant l'effort de retenir ces quelques mots : David retrouva tout. Remplacez le nom de David par le vôtre dans cette petite phrase lorsque vous la répétez à haute voix et priez afin qu'elle puisse réellement décrire votre propre expérience. La question n'est pas de savoir quelle est l'importance de ce que vous avez perdu, ou dans quelle mesure la cause en est honteuse. Une seule chose importe : ce que vous avez perdu peut être retrouvé. Notre Seigneur Jésus-Christ est venu dans ce monde pour que toute perte subie par n'importe quel pécheur dans n'importe quel pays, puisse être compensée, quelle qu'en soit l'importance.

Depuis l'époque de notre enfance, chacun d'entre nous a égaré bien des objets. Nous avons perdu des livres, des crayons, des gommes lorsque nous allions à l'école. Certains ont perdu leurs clés ; d'autres encore leurs stylos ou leurs montres. Supposons un instant qu'on puisse en faire le décompte. Essayez de dresser une liste et imaginez qu'un jour on vous rapporte tous ces objets. Quelle grande joie serait-ce ! De la même façon, beaucoup ont perdu leur santé, certains leurs amis, d'autres leurs enfants et d'autres encore leur joie. Imaginez un peu ce que ce serait de retrouver tout ce qui a été perdu. Mais combien plus grande serait notre joie si nous pouvions retrouver ce que nous avons perdu sur le plan spirituel. Nous sommes à ce point ignorants que nous ignorons tout ce que nous perdons sur ce plan. Pour nous faire une idée exacte de cette perte spirituelle, nous avons besoin de l'aide de Dieu.

L'histoire de la troisième perte subie par David, dans 2 Samuel 11, contient un message destiné à la fois aux croyants et aux incroyants. Tout d'abord, il nous est donné de voir la méchanceté et la tromperie qui se trouvent dans le cœur de l'homme. Il n'y a pas d'exception, nous sommes tous également corrompus, sales et souillés, quelques soient nos belles apparences. La vérité n'existe pas dans nos vies. Nous ne désirons pas connaître notre vraie condition. Lorsqu'on nous en parle, notre orgueil est froissé. Voilà pourquoi beaucoup de personnes sont choquées et offensées en lisant la Parole de Dieu.

Nul d'entre nous ne désire connaître sa vraie condition. Nous voulons paraître un peu meilleurs que nous sommes. Il y a des gens qui portent des vêtements très sales chez eux. On dirait que leurs habits d'intérieurs n'ont pas été nettoyés depuis six mois. Leurs taies d'oreillers sont si sales et couvertes de crasse qu'elles semblent ne pas avoir été lavées depuis 3 ans. Pourtant, lorsque ces personnes sortent elles paraissent si charmantes et agréables, si propres et élégantes !

Chez d'autres gens, tout est si propre, si beau dans le salon et l'on y trouve des meubles de prix. Pourtant, lorsque vous allez dans leur salle de bain, il faut vous boucher le nez. A la cuisine, tout est noir et d'une saleté repoussante. Qu'est-ce à dire ? Parce que madame est bachelière, elle passe des heures à se laver les cheveux, à s'habiller avec goût, mais elle n'a pas le temps de s'occuper de la maison. Il en est de même sur le plan spirituel. Chez certaines personnes l'aspect extérieur ne correspond pas à l'aspect intérieur. Le Seigneur connaît l'état véritable du cœur de chacun et Il nous dira exactement quelle est notre condition intérieure réelle. Bien que cela puisse être très humiliant, il est bon de savoir ce que le Seigneur veut nous dire à ce sujet. Lorsque vous allez chez le médecin, vous ne pouvez pas être soigné si l'affection dont vous souffrez n'est pas correctement diagnostiquée. Il existe une maladie appelée tuberculose ; dans le passé on n'en connaissait pas l'origine, et bien des gens croyaient être possédés de démons lorsqu'ils étaient atteints de cette maladie. On laissait le malade mourir dans un coin, parfois pendant de longues années. Cependant, lorsque les hommes en trouvèrent la cause, ils découvrirent également un remède.

Lorsque je me rendis au Danemark, je vis beaucoup de sanatorium qui étaient tous vides. Dans le passé, il y avait beaucoup de malades dans ce pays, mais lorsqu'on découvrit l'origine du mal et son remède, cette redoutable affection fut éliminée. De même, il est bon que nous connaissions l'état réel de notre cœur. Ne vous mettez pas en colère lorsque Dieu, par l'intermédiaire de Ses serviteurs et de Sa Parole, vous accorde une révélation à ce sujet. La Bible déclare que « le cœur de l'homme est méchant au-delà de toute espérance. Qui peut le connaître ? (Jérémie 17.9) (Version anglaise). »

Voyons maintenant l'histoire de David relatée dans 2 Samuel 11. Lorsque nous l'avons rencontré pour la première fois dans 1 Samuel 16.18, il était probablement l'être le plus cultivé et le plus vertueux qui ait existé. Tout le monde était de cet avis. Depuis son jeune âge David était un homme sage, honnête, bienveillant et vertueux. De plus, il était choisi par Dieu. Quel que soit son rang social ou le pays dont il est originaire, un homme peut avoir beaucoup d'instruction et être très cultivé, mais cela ne signifie nullement que son cœur soit transformé. Les gens ne connaissent pas leur nature intérieure. David n'était pas né pour vivre une vie de péché. Certains enfants viennent au monde avec de mauvais penchants et, à mesure qu'ils grandissent, leur paroles et leur comportement trahissent leurs mauvaises dispositions. Ce n'était pas le cas de David, qui se distingua par sa vertu et mena une vie droite pendant de nombreuses années. Il haïssait le mal et s'en tenait éloigné. Toutefois, une mauvaise nature se cachait quelque part à son insu. A moins d'être transformé entièrement par Dieu, il n'était pas possible que David fusse pleinement utilisé. L'incident relaté dans 2 Samuel 11 se produisit afin qu'il apparaisse à ses propres yeux tel que Dieu le voyait. Il fut tenté par le diable d'une manière ingénieuse et subtile. Au verset premier du chapitre, nous comprenons comment le malin se plaça à l'affût, dans l'attente d'une occasion propice où il pourrait placer cette tentation devant David.

Le texte nous apprend que le temps où les rois se mettent en campagne était arrivé. David était un guerrier, un homme robuste ; pourtant au lieu de partir en guerre comme il aurait dû le faire, il reste chez lui à Jérusalem. Un manquement bien bénin, pourrions-nous dire ; pourtant, devant Dieu c'était une faute très grave. Plutôt que de partir en campagne comme il aurait dû le faire, notre héros resta en arrière, à Jérusalem. Le second verset précise que c'était le soir et, bien que David était un homme vigoureux, il avait dormi jusqu'au soir.

Il y a tant de gens qui se comportent de cette manière, alors qu'ils devraient veiller. Ils sont capables de dormir n'importe où, et n'importe quand, même au cours d'une réunion ! Si quelqu'un les réveille et leur dit de ne pas dormir, ils répondent : « Je ne dormais pas, j'étais en train de prier » ! De cette manière subtile l'homme vigoureux devenait paresseux. Ne discernez-vous pas la graduation dans les efforts déployés par le diable pour parvenir à ses fins ? Souvenez-vous qu'il est un ennemi très rusé et méchant : considérez avec quelle habilité il a tout mis en œuvre pour provoquer la chute de David. Alors que le souverain se promenait nonchalamment sur le toit du palais royal, il se trouva face à face avec la tentation. Par la suite, il fallu que David imagine toutes sortes de façons, de moyens et de stratagèmes pour couvrir son péché. Pour y parvenir il fallut qu'il invente d'autres façons de pécher et devint ainsi un hypocrite. Lorsqu'il se rendit compte que sa transgression allait être découverte, il fit appeler Urie, le mari de la femme.

Lorsqu'il se présenta, David se mit à le questionner au sujet de la guerre, comme s'il s'intéressait à Joab, aux soldats et à l'armée. « Dis-moi comment va Joab ? Comment vont les soldats ? Comment se déroule la guerre ? » Il se donnait un air innocent en posant ces questions. Quelle hypocrisie ! Uniquement pour couvrir son péché ! Il n'honora pas Urie par égard pour sa personne, mais uniquement pour couvrir son péché. Puis il lui dit : « Urie, tu es fatigué. Tu as un long voyage devant toi. Cela me peine. Il faut que tu rentres chez toi, prends un bain chaud et va te coucher. Tu as besoin de repos ». Quelle bienveillance et quelle bonté de la part du roi, ce jour-là ! Urie n'était qu'un simple soldat, mais le souverain lui accordait tant d'attention ! Il venait de quitter le palais lorsqu'un homme lui apporta toutes sortes de mets savoureux provenant de la table du roi, des victuailles qu'il n'aurait jamais eu l'occasion de voir dans sa vie. Quelle bonté le roi David témoigna ce jour-là à Urie! Un péché conduit à une autre péché, puis à un troisième, et à un quatrième ! Un roi puissant est sage devint un homme adultère de premier ordre, puis un fourbe, puis un hypocrite, puis un menteur. Tout cela pour couvrir un péché !

Cependant Urie ne rentra pas chez lui, mais coucha à la porte de la maison royale. David insista de nouveau : « Urie, tu es encore très fatigué, tu peux prendre quelques jours de permission ». De nos jours, en général, lorsqu'un soldat sollicite une permission, il faut compter six mois pour qu'elle soit contresignée. Même s'il invoque le prétexte que sa femme est malade, les autorités répondent : « Vous ne pouvez pas partir ». Pourtant voilà que David dit : « Ta permission a été prolongée de tant et tant de jours sans que tu en aies fait la demande ». Personne ne comprit pourquoi. Malgré tout, Urie ne retourna pas chez lui. Il ne voulait pas chercher son propre confort alors que l'armée campait sur le champ de bataille. C'est ainsi que la ruse de David échoua ! Finalement, il fallut que David ait recours à Joab pour provoquer la mort d'Urie. Que c'est triste ! Un roi sage en arriva finalement à devenir un meutrier. Il n'avait jamais eu l'intention de tuer cet homme, ni de devenir adultère. Il n'avait jamais eu connaissance de cette partie cachée de sa nature. Ce n'est qu'à l'heure de la tentation qu'il sut à quel point son cœur était mauvais.

Certaines maladies ne peuvent être décelées aisément lorsque nous venons de les contracter, même si nous en portons les germes dans notre corps. Il nous faut bien des années pour nous en rendre compte. La réalité nous échappe parce que nous nous portons bien, nous dormons bien, et nous avons de l'appétit. Lorsque les gens apprennent que nous sommes malades, ils disent : « Nous ne savions pas que vous aviez des problèmes de santé ». Lorsque de nombreuses années se sont écoulées, il est possible que nous commencions à sentir les symptômes, et même que nous contractions une maladie grave ; toutefois, le mal était installé dans notre organisme depuis longtemps.

Pourquoi cette histoire est-elle relatée dans la Bible ? Elle est destinée à nous mettre en garde, afin que nous aussi ne soyons pas induits en erreur par le diable comme David. Il est utile de savoir de quelle manière le malin peut nous abuser. Tous nous sommes nés avec une nature pécheresse, mais David apprit la leçon seulement après avoir péché, ainsi qu'il le dit dans le Psaume 51 : « Voici je suis né dans l'iniquité ». Nous avons vu dans 1 Samuel 16 combien le peuple entier vantait David : un jeune homme distingué, un exemple accompli de piété, un homme ferme dans la foi, aimable et bienveillant envers tous. Aucune de ces qualités ne peut indéfiniment durer. Nul ne peut être bienveillant de façon permanente et aucune éducation ne peut transformer notre être intérieur. Nous sommes tous nés avec une nature pécheresse et ces mauvaises dispositions se manifestent parfois, nous amenant à commettre des actions honteuses.

Vous ne pouvez dissimuler votre vraie condition devant Dieu. Le Seigneur dévoile notre nature pécheresse, afin de nous pardonner et de nous transformer. Avant que David puisse devenir par Lui un vase de choix, Dieu fut obligé de le changer et de le transformer, de le purifier, de l'épurer, de le laver. Lisez ce que David dit dans le Psaume 51. Il a pris conscience de ce qu'il était et de la vraie condition de son cœur (versets 7, 9 et 10). C'est ce même David dont tout le pays faisait l'éloge en des termes tellement flatteurs, qui confesse, accablé de remords : « Oh Dieu, purifie mon cœur. Mets en moi un cœur nouveau. Mets en moi un cœur pur, épure-moi, purifie-moi, lave-moi complètement de mon iniquité et efface mes transgressions ! »

Vous devez être prêt à reconnaître votre vraie condition telle que Dieu la voit. Il se peut qu'un homme vous dise : « Vous êtes un pécheur. » Et vous lui répondrez : « De quel droit m'appelez-vous ainsi ? Posez la question à mes voisins et à mes amis. » Mais que pense Dieu de vous ? Je vous en prie, laissez Dieu vous examiner. Appelez le péché par son nom. Il y a des gens qui sont aveugles, pourtant si vous leur dites : « Eh, l'aveugle », les voilà qui se mettent dans une grande colère. Par contre, si vous leur dites : « Sur Das, comment vas-tu ? » ils sont heureux. Dans le Nord de l'Inde, on ne qualifie jamais d'aveugle un homme atteint de cécité. On l'appelle « Sur Das », en souvenir d'un dévot hindou très connu, qui était aveugle. La Bible appelle le péché par son nom. Qui que vous soyez : homme de loi, médecin, homme cultivé, riche, pauvre ou sage, devant Dieu vous être un homme souillé, rien de plus qu'une feuille morte ou une fleur fanée, un ver et de la simple glaise.

La Bible dit que nous sommes nés ainsi. Loué soit Dieu, car toutes ces choses peuvent être changées. Un transgresseur peut devenir un saint. Un homme sale peut être purifié. Un homme pécheur et souillé peut être revêtu de vêtements célestes et libéré de tous péchés. Reconnaissez devant Dieu ce que vous êtes, sans détours. N'essayez pas de modifier votre condition. Confessez : « Oui, Seigneur, je suis un pécheur ». Toutefois ne dites pas : « Je vaux bien mieux que mon voisin », ou alors : « Je suis un pécheur diplômé, ou un pécheur cultivé ». Si vous adoptez cette attitude, vous resterez tel que vous êtes. Puisque Dieu vous aime, confessez votre vraie condition ; placez-vous devant Lui et dites : « Seigneur, lave-moi, je suis sale et souillé. O Dieu, crée en moi un cœur pur, ôte ma vieille nature ». De cette manière, vous retrouverez tout ce que vous avez perdu. Votre vie mortelle produira des fruits en abondance. Chaque parole que vous prononcerez et chacune de vos actions produiront un fruit qui demeure, et le souvenir même de votre vie de péché sera effacé. L'homme ne le fera pas. Il ne peut pas oublier. Par contre, Dieu ne revient jamais sur son pardon ; Il oublie pour toujours et couvre vos péchés. Vos transgressions disparaîtrons à jamais. Elles seront effacées, car le Seigneur Jésus-Christ est mort à votre place et a pleinement acquitté le prix de la dette que vous aviez envers le péché. Demandez-Lui de purifier votre cœur, car sans votre requête, Il ne peut rien faire. Acceptez-vous de dire : « O Seigneur, crée en moi un cœur pur et propre, épure-moi et lave-moi complètement ». Il entendra et répondra, pourvu que vous soyez sincère et que vous vous humiliez devant Lui.

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