L’habitation de Dieu

Chapitre 1

 — LE MYSTÈRE — 

« Le passereau même a trouvé une maison, et l’hirondelle un nid pour elle... »
(Psaume 84.4, version Darby)

Vous avez tous vu le passereau rassembler des brindilles de paille ou de foin pour construire son nid. Le nid une fois terminé, quel repos et quel réconfort pour le passereau ! Quelle en est la signification pour nous ? Ne nous est-il pas enseigné que notre Dieu, avec soin et patience, rassemble les matériaux en vue de se construire une habitation ?

Rachetés par le sang du Seigneur Jésus-Christ, nous sommes réunis à Lui pour devenir « une habitation de Dieu en Esprit » (Éphésiens 2.22), afin de Lui donner consolation, repos et satisfaction. Avant d’être sauvés, nous pensions seulement à ce que nous pourrions obtenir de Dieu ; il nous est montré ici ce que nous pouvons donner à Dieu ! Cette satisfaction et ce repos que Dieu ne peut pas obtenir du ciel et de Ses anges, aussi longtemps que l’homme demeure dans ses péchés, ne peuvent lui être donnés que par l’humanité indigne, mais rachetée. C’est un mystère. Lorsque vous commencez à comprendre la véritable signification de l’Église, sa grande valeur aux yeux de Dieu, alors ce mystère devient clair pour vous.

Nous avons une conception superficielle du mot « ÉGLISE » ; nous l’utilisons sans connaître son véritable sens. Beaucoup disent le dimanche : « Aujourd’hui je vais à l’église. » Il s’agit d’une très mauvaise utilisation du mot Église. Dans la Bible, celui-ci n’est Jamais employé pour désigner une construction terrestre. Vous verrez souvent peints sur des panneaux d’affichage ces mots : « Église Baptiste », « Église Méthodiste » ou « Église des Indes du Sud » etc... Cependant, on ne devrait jamais utiliser le mot « Église » pour un bâtiment. Recherchez dans toute l’Écriture, vous ne rencontrerez jamais le moindre passage où un bâtiment est appelé Église : c’est la raison pour laquelle beaucoup ont fait faillite dans la compréhension du mystère céleste de L’ÉGLISE.

Lorsque l’apôtre adresse ses lettres à l’Église d’Ephèse, à l’Église de Corinthe, à l’Église d’Antioche ou à l’Église de Philadelphie, il n’utilise jamais ce terme pour désigner un bâtiment. Pour lui, il s’agit d’une notion tout à fait différente. L’Église n’est pas un organisme mort, mais un organisme vivant. Un bâtiment n’a pas de vie. Vous pouvez appeler une construction : « Église Baptiste », mais vous utiliserez d’une manière inadéquate le terme employé par le Saint-Esprit. Vous devriez la dénommer « Bâtiment Baptiste » ou « salle de réunions », ou « chapelle » ou quelque chose de semblable, mais certainement pas « Église ». Dans les Écritures, l’Église représente uniquement ceux — hommes et femmes — qui ont été rachetés par le Seigneur Jésus-Christ. Nous voyons cela dans Actes, chapitre 2, verset 47, où il est précisé que le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Église les âmes sauvées ; non pas à un bâtiment, mais à un groupe de personnes qui croyaient au Seigneur Jésus-Christ et avaient reçu son Saint-Esprit. Par l’Église, la sagesse et la puissance infiniment variées de Dieu sont révélées. Cette sagesse variée de Dieu ne peut pas être révélée par les anges, mais par les créatures humaines rachetées par le précieux sang de Christ.

J’ai pu admirer un cadeau offert par un artiste très habile ; en voici l’histoire : un jour dans une galerie marchande, cet artiste remarqua un vase à vendre, un vase tout à fait ordinaire. Il l’acheta et l’emporta chez lui. Il prit alors ses pinceaux, ses brosses, et commença à dessiner sur ce vase de magnifiques motifs d’arbres, de fleurs. L’artiste travailla durant des heures et des jours. Il le donna à l’un de ses amis et dit : « Mon cher ami, je t’apporte un cadeau ». Cet ami fut émerveillé de recevoir un tel cadeau ; il le plaça sur le manteau de la cheminée, au-dessus du foyer, dans sa salle à manger. Chaque fois qu’un visiteur venait le voir, la première chose qu’il voulait montrer était ce magnifique vase. Ensemble, ils pouvaient admirer les merveilleux motifs ; et la première question à coup sûr était : « Où avez-vous eu ce vase ? Vous avez dû le payer cher ! Qui l’a si bien décoré ? » Ce vase montrait ainsi à tous ceux qui entraient, à la fois la sagesse et l’habileté de l’artiste. Sa valeur marchande était dérisoire ; sa vraie valeur résidait dans le fait qu’il mettait en évidence pour tous, la sagesse et l’habileté de l’artiste.

C’est cette pensée qui nous conduit dans (Éphésiens 3.10) : C’est pourquoi les dominations et les autorités dans les lieux célestes connaissent aujourd’hui par l’Église la sagesse infiniment variée de Dieu.

Lorsque par la grâce de Dieu nous sommes rachetés par le sang de Son Fils, nous sommes comme ces vases d’argile entre les mains du maître. Sans que nous le sachions, la main habile de Dieu travaille en nous, élabore des motifs, des motifs célestes. Le monde peut voir seulement nos lèvres épaisses, notre visage noir, notre nez disgracieux, mais Dieu ne voit pas cela. Jour et nuit, Il continue Son travail en nous. Le jour vient où Il nous présentera devant tous les anges et dira : « Venez mes anges, et considérez ce vase appelé Paul », Ceux-ci diront à Dieu : « Comment l’as-tu fait si merveilleux ? Nous savions que cet homme sans beauté et sans valeur aucune, vivait à Hydérabad aux Indes, mais ô Dieu, il se présente à nous maintenant si merveilleux ! Dis-nous comment, d’un être humain sans valeur, avec un visage noir et disgracieux, as-Tu fait une telle merveille ? » Oui, même les anges nous admireront dans les cieux.

Je ne vous raconte pas des histoires féeriques, mais la vérité tirée de la Parole de Dieu ! Quand nous verrons notre Seigneur face à face, nous serons semblables à Lui. Nous serons admirés par toutes les armées célestes. Comment Dieu, avec un homme sans valeur, stupide, souillé, misérable, peut faire une créature si merveilleuse ? Assurément, si un artiste de cette terre peut faire d’un vase ordinaire un vase aussi merveilleux, Dieu peut aussi accomplir ce miracle.

Je me rendis, il y a quelques années de cela au Japon, dans un lieu appelé Kobi, où se trouvent de nombreuses galeries marchandes. Là, les vases sont très beaux. Ils valent plusieurs milliers de roupies. Je me renseignai afin de savoir comment et où ces vases étaient fabriqués, ainsi que leurs prix. Le commerçant me dit : « Monsieur, ces vases ont été fabriqués avec de petits morceaux de papier dégoûtants et laids, jetés sur la route. Croyez-vous cela ? Monsieur, continua-t-il, nous allons ici et là dans les rues du Japon et nous ramassons tous les détritus de papier jonchant le sol. Nous les mettons alors dans une machine pour les transformer en une fine pâte avec laquelle ces vases sont fabriqués. Ce matériau s’appelle du « papier mâché », et des motifs de différentes couleurs sont peints à la main.

C’est ce qui arrive sur terre aujourd’hui. Si les hommes peuvent, avec du papier souillé, fabriquer de très beaux articles, Dieu ne peut-Il pas aussi faire de nous quelque chose de beau ?

Dans la Bible, de la Genèse à l’Apocalypse, nous pouvons voir en fait que Dieu agit ainsi. Ce plan céleste du commencement à la fin est présenté dans la Parole de Dieu. Avec l’aide de Dieu, nous verrons comment Il travaille maintenant à ce plan. Ayant en vue cette pensée, nous allons étudier la maison de Dieu et considérer le but de Dieu de toute éternité : manifester Sa gloire en nous et par nous.


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