L’habitation de Dieu

Chapitre 10

 — LES COUVERTURES — 

« et du poil de chèvre ; des peaux de béliers teintes en rouge et des peaux de dauphins »
(Exode 25.4-5)

Les dix tentures intérieures, formant ensemble « le Tabernacle » au-dessus du sanctuaire (Exode 26.6), étaient constituées des matériaux déjà considérés. Il y avait encore trois couvertures faites avec d’autres matériaux, nous les considérerons maintenant.

En premier, il y avait la « tente » du Tabernacle qui était tissée de poil de chèvre. Elle était composée de onze tapis assemblés. La largeur de chaque tapis était de quatre coudées et sa longueur de trente coudées. Ensemble ils couvraient le Tabernacle, retombant sur les côtés et sur l’arrière. Ils étaient pliés au-dessus du portail.

Dans Proverbes 30.29-30, nous voyons quatre belles manières de se déplacer :

Ils sont tous également remarquables dans leur marche.

C’est un grand spectacle de voir un lion nageant dans une rivière rapide. Même quand le courant est rapide et impétueux, le lion traversera droit et le courant ne le fera pas changer de direction. C’est de cette manière que chaque chrétien devrait marcher, marchant droit devant soi, sans se laisser dévier par la tentation, quelle qu’elle soit. Lorsque nous avons vu le chemin de la justice nous devons y marcher. Marchons tout droit, traversant et laissant les difficultés, les obstacles et les épreuves nombreuses. Marcher ainsi est agréable, très attrayant et très plaisant à Dieu.

Le Lévrier court jusqu’à ce qu’il attrape la proie choisie. Un chien ordinaire sera distrait par un petit morceau d’os, il s’en contentera. Le lévrier ne s’arrêtera pas, même si vous utilisez de nombreux os. Il continuera de courir jusqu’à ce qu’il atteigne le but qu’il s’est fixé. Notre Seigneur Jésus nous a confié à chacun un service à accomplir sur la terre et aucune somme d’argent, aucun pot de vin ne devrait pouvoir nous écarter de ce ministère ou de ce service. Nous devons courir avec la détermination du lévrier pour accomplir nos devoirs. Une telle marche est aussi très agréable au Seigneur.

Un bouc peut escalader les monts les plus escarpés. Une forte pente ne le décourage pas parce qu’il est habitué à paître au sommet. Il apparaît plein de noblesse tandis qu’il grimpe, cherchant les hauteurs. C’est ainsi que nous devons aussi marcher. La vie chrétienne est semblable à l’ascension d’une très haute colline. Voulez-vous goûter la présence de Dieu ? Voulez-vous voir la Gloire de Dieu ? Vous aurez à surmonter des collines de difficultés, en refusant le découragement et en ne retournant pas en arrière. Ne soyez ni effrayé, ni découragé lorsque vous rencontrerez des problèmes, mais avec joie et allégresse surmontez-les jusqu’à ce que vous soyez au sommet. Il y a des chrétiens qui, à cause de quelques petites difficultés, versent des larmes sur leurs oreillers la nuit. Ils ont honte de pleurer devant d’autres personnes, mais dans leurs chambres, ils pleurent. De tels chrétiens ne peuvent jamais grandir spirituellement. Vous devez affronter chaque épreuve, tribulation ou difficulté avec joie et gratitude, croyant que « Mon Seigneur me sortira de là. »

Enfin, un roi contre lequel personne ne peut se lever fait aussi plaisir à contempler. Sa marche a quelque chose de noble et de majestueux. Le roi qui sait qu’il peut défaire n’importe quelle armée, marche triomphalement dans les villes de ses ennemis. C’est un tel chrétien que vous devez être. Notre Seigneur veut que vous viviez une vie de triomphe et de victoire. C’est pour cela qu’il vint dans le monde. Vous ne devriez pas être un « chrétien ballon ». Avez-vous vu un chrétien ballon ? Si vous donnez à un ballon un bon coup de pied, il va très haut ; mais quand une épine le pique, il devient plat ! Alors vous vous demandez ce qui est arrivé à votre ballon. Un petit moment avant, il rebondissait, et maintenant le voilà dégonflé. Tout cela parce qu’une petite épine l’a piqué. Alors vous devez lui mettre une rustine et le regonfler.

Il y a hélas beaucoup de chrétiens de la sorte. Aux réunions ils sont très heureux. Ils bondissent très haut spirituellement parlant, ils chantent joyeusement, mais lorsqu’il n’y a plus de réunions et que vient une petite épine, ils descendent et se dégonflent pendant de nombreux mois, jusqu’à ce qu’à nouveau, d’autres prédicateurs viennent les rapiécer et les regonfler. Ce sont des « chrétiens ballons ». Notre Seigneur veut que nous soyons à l’image d’un roi contre qui personne ne peut se lever. Il nous désire tels que le lévrier, le lion et le bouc. il y aura des difficultés liées à de nombreuses épreuves, mais si nous Lui tenons la main et regardons à Lui, nous sommes plus que vainqueurs par Sa croix. C’est la leçon de la couverture de poils de chèvre.

La couverture suivante du Tabernacle était en peaux de béliers teintes en rouges (Exode 26.14). Il ne nous est pas dit grand chose sur sa confection, mais de toute évidence c’était des peaux entières. Elles recouvraient la tente entièrement, et à l’extérieur où elles pendaient, vous pouviez voir uniquement le rouge.

Ceci est à nouveau un type des dispositions prises par notre Seigneur pour nous garder tous, couverts par Son sang. Lorsqu’Adam fut banni de la présence de Dieu, « il... mit à l’orient du jardin d’Eden les chérubins qui agitent une épée flamboyante, pour garder le chemin de l’arbre de vie. » (Genèse 3.24). Dieu avait fait l’arbre de la vie pour l’homme ; mais, à cause du péché, à ce moment, l’homme ne pouvait plus goûter de l’arbre de la vie. Adam fut chassé du jardin et Dieu y mit les chérubins et l’épée flamboyante pour protéger l’arbre de vie. Ainsi Adam, en tant que pécheur, ne pouvait pas en manger. Cet arbre de vie fut gardé jusqu’au jour où notre Seigneur Jésus-Christ ouvrit à nouveau la porte. Entre temps, nous avons la longue histoire de l’offrande pour le péché, le sang des taureaux, des boucs et des béliers : tout ceci convergeait vers Christ.

L’homme avait changé, mais Dieu ne change pas ; l’amour de Dieu peut-il changer ? Dieu a prévu de toute éternité de faire ce don de la vie à l’homme, mais l’homme n’était pas encore prêt à le recevoir, aussi Dieu le tint en réserve. Adam se rebella, et ainsi, à cause du péché, il ne put recevoir ce don. Les chérubins étaient là pour rappeler à Adam : « Ô Adam, ce que tu as perdu aujourd’hui, ce même don te sera donné à nouveau un jour ».

Nous commettons tous de nombreux péchés bien que nous soyons nés de nouveau. Notre marche est entachée d’erreurs ; nous nous mettons en colère ; la jalousie trouve continuellement un accès dans nos cœurs, mais grâce au sang de Christ qui est sur nous, nous couvrant, nous sommes sans cesse rétablis. Tout ce que nous avons en Jésus-Christ, notre Seigneur, nous est pour toujours garanti et préservé par Son sang. De cette façon, nous recouvrons tout ce que nous avons perdu par nos manquements, nos désobéissances et nos transgressions. Cette couverture de peaux de béliers teintes en rouge nous rappelle que nous ne sommes pas couverts par le sang de l’homme mais par le sang du Seigneur Jésus-Christ qui nous garde pour l’éternité.

La dernière couverture était une couverture de peaux de blaireaux (de taissons, version Darby). Elle recouvrait tout le sanctuaire — le Tabernacle dans son entier —. Le blaireau est réputé pour être extrêmement vigilant envers ses petits, il est constamment sur ses gardes et il ne permettra à aucun animal de s’approcher pour les attaquer. Ainsi, par la couverture de peaux de blaireaux, nous apprenons une leçon supplémentaire, à savoir que notre Seigneur veille sur nous comme l’aigle sur ses petits (Deutéronome 32.11-12) ou comme le berger sur ses brebis (Ézéchiel 34.11).

Le Seigneur Jésus-Christ est notre véritable grand Berger (Jean 10.11-14 ; Hébreux 13.20 ; 1 Pierre 2.25). Sur terre il y a beaucoup de soi-disant bergers, mais très peu sont dignes d’être appelés bergers (Ésaïe 56.10-12). Seuls les bergers donnés par Dieu ont la capacité et le pouvoir de paître le troupeau de Dieu. Dans ce monde il y a beaucoup de faux prophètes, beaucoup de faux docteurs et beaucoup d’épreuves pour les enfants de Dieu ; mais à l’image du blaireau qui veille sur ses petits, le véritable Berger doit veiller sur le troupeau de Dieu, le protégeant de toutes les bêtes sauvages, des loups ravisseurs, qui parfois viennent en vêtement de brebis pour les dépouiller.

L’apôtre Paul avertit les bergers que de nombreux loups cruels se lèveront parmi les enfants de Dieu, cherchant à disperser le troupeau de Dieu, et il leur recommande de surveiller, rappelant comment nuit et jour, lui-même les a servis et les a exhortés dans les larmes (Actes 20.28-33). Ici, nous devons remarquer trois choses : L’apôtre dit: « Je n’ai désiré ni l’argent, ni L’or, ni les vêtements de personne. » (Actes 20.33). Hélas ! combien de prédicateurs disent : « Nous n’avons pas de salaire ; nous ne demandons pas d’argent. » Ils ne peuvent pas convoiter l’or ou l’argent, mais ils convoitent les beaux habits, la nourriture délicate et tout ce qui en principe est agréable. Très habilement ils suggèrent en priant : « Ô Seigneur tu sais que je n’ai ni manteau ni chemise ; Seigneur je n’ai pas d’habit » et ils prient ainsi bruyamment, jusqu’à ce qu’ils puissent être entendus de partout. Ceux qui veulent être les bergers de Dieu doivent être libres de toute convoitise, que cela soit de l’or, de l’argent, des joyaux, de la nourriture ou de quoi que ce soit de cette vie. De cette façon ils peuvent servir Dieu joyeusement, de bon cœur, et en toutes circonstances. De tels bergers peuvent vraiment veiller sur vous, mais les autres bergers en sont incapables ; ils apportent divisions et conflits. Tout ce que Paul recevait, il le partageait. Il déclare : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. » (Actes 20.35). Il travaillait de ses propres mains, pour tous ceux qui étaient dans le besoin. Nous pensons que, en tant que prédicateurs, on nous doit tout et que tout ce que nous recevons doit aller dans notre poche. Si nous pensons ainsi, nous ne pouvons pas être de véritables bergers. Seuls ceux qui savent donner à Dieu et se dépenser pour Dieu, sont de véritables bergers.

Le berger doit veiller sur le malade, sur celui qui souffre, sur le besogneux, sur le pauvre, mais où sont-ils les hommes qui seront les véritables bergers de Dieu ? Nous avons besoin de prier : « Ô Dieu, donne à Ton Église de véritables bergers qui, à l’image du blaireau avec ses petits, veillera sur nous. » Alors vous serez protégés et gardés de toute bête sauvage.


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