Les Pseavmes

Psaume 60.

Ô Dieu qui nous as repoussés
(Théodore de Bèze)

Ayant remporté des victoires sur ses ennemis, David reconnaît qu'elles sont au fond l'œuvre de Dieu. Il a l'assurance que le Seigneur le maintiendra jusqu'à la fin.

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— 1 —
3 Ô Dieu qui nous as repoussés,
Qui nous as longtemps dispersés,
Nous avons subi ton courroux,
Tourne-toi maintenant vers nous !
4 Tu fis trembler notre pays,
Sous tes coups il est démoli.
Guéris sa blessure cruelle,
Car tu vois comment il chancelle.
— 2 —
5 Tu nous as traités rudement,
C'est d'un vin d'étourdissementa
Que ton peuple s'est abreuvé.
6 Mais depuis, tu as relevé
L'étendard de tes serviteurs
Qui te révèrent dans leur cœur,
Pour que bien haut on le déploie,
Et que ta vérité se voit.
— 3 —
7 Or donc, afin que tes mais
Échappent à leurs ennemis,
Sauve-nous par ton bras puissant,
Réponds à mon appel pressant.
8 Mais quoi ? Du lieu saint aujourd'hui
Dieu nous parle et nous réjouit :
Sichem sera mon héritage,
Le val de Succoth mon partage.
(Pause)
— 4 —
9 Galaad et sa région
Demeure en ma possession ;
Manassé, comme tout mon bien,
Sans aucun doute m'appartient.
Ephraïm, peuple grand et fort,
Mon casque plus précieux que l'or ;
Juda, fidèle à mon service,
Sera mon sceptre de justice.
— 5 —
10 Mais je traiterai par ailleurs
Comme un vase de déshonneur
Moab, pour sa méchanceté,
Cuvette où je lave mes pieds.
Edom à moi doit être aussi,
Je jette mon soulier sur luib ;
Terre philistine, soit prête
À fêter demain ma conquête !
— 6 —
11 Par qui serai-je, en sûreté
Conduit dans la forte cité ?
Qui est-ce qui me conduira
En Edom et m’y guidera ?
12 Ne sera-ce pas Toi, mon Dieu
Qui, nous chassant de lieux en lieux,
N’accompagnais plus nos armées
De tes faveurs accoutumées ?
— 7 —
13 Quand l'ennemi passe à l’assaut,
Viens à notre aide, Ô Dieu très-haut ;
Car n'avoir que l’homme terrien
Pour son salut, c’est n’avoir rien.
14 Dieu nous rendra forts et vaillants
Contre nos plus durs assaillants.
Quand on remporte la victoire,
À Lui seul en revient la gloire !

a État de vertige ou de torpeur.
b En signe de prise de possession.

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