Les Pseavmes

Psaume 112.

Ô bienheureuse la personne
(Théodore de Bèze)

Ce psaume enseigne une doctrine entièrement contraire aux idées courantes. Il montre que le vrai bonheur (même selon les critères de ce monde et durant cette vie transitoire) doit être cherché dans la crainte de Dieu, en marchant dans la droiture.

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— 1 —
1 Ô bienheureuse la personne
Qui craint l’Éternel et s’adonne
De bon cœur à sa loi entière !
2 Sa famille sera plus forte,
Car Dieu bénit de toute sorte
La race des gens droits sur terre.
— 2 —
3 Sa maison sera très heureuse ;
De tous biens, elle est plantureuse.
Sa justice est toujours durable.
4 Dieu de sa clarté belle et pure
Eclaire leur nuit plus obscure ;
Il est doux, bon et charitable.
— 3 —
5 Le débonnaire donne et prête ;
Il est sincère quand il traite,
6 Sa conduite nʼest point douteuse.
De lʼhomme qui, fuyant le vice,
Se voue au bien, à la justice,
La mémoire est toujours heureuse.
— 4 —
7 Aucune mauvaise nouvelle
Ne peut fléchir un cœur fidèle
Qui met en Dieu sa confiance.
8 Sa conscience bonne et sainte
Regarde lʼennemi sans crainte ;
Car de Dieu vient la délivrance.
— 5 —
9 Il ouvre son cœur et sa bourse
Au pauvre, à lʼhomme sans ressource.
Sa justice dure sans cesse.
Sʼil doit traverser de grands troubles,
Voilà que ses forces redoublent ;
Son front plein dʼhonneur se redresse.
— 6 —
10 Les méchants, voyant cette chose
Dépités auront bouche close ;
En grinçant les dents de colère
Ils en deviendront tous étiquesa.
Mais eux et leurs désirs iniques
Périront, quoiquʼils sachent faire.

a Étiques : décharnés.

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