Les deux Clémentines

3. Analyse du discours.

I. L’auteur débute par donner à ses auditeurs une très haute idée du Christ et du salut qui nous a été apporté par le Christ (ch. 1 à 4).

Nous devons regarder Jésus-Christ comme Dieu, comme le juge des vivants ct des morts, et estimer à sa valeur le salut (1.1-2). Description du salut, de la misère d’où nous avons été tirés (1.3), de l’extension du salut à la multitude qui périssait (ch. 2), et de la confession du Christ par l’observation des commandements (ch. 3 et 4).

II. Lutte qu’il faut mener contre le monde (ch. 5 à 7).

Agneau parmi les loups, le chrétien combat pour le royaume futur (ch. 5), en faisant son choix entre Dieu et Mammon (ch. 6) ; semblables aux lutteurs des combats de la terre, « embarquons-nous » pour le combat céleste (ch. 7).

III. Énoncé des vertus nécessaires.

Il faut faire pénitence, se repentir et garder dans une vie chaste l’intégrité du sceau baptismal (ch. 8). La chair ressuscitera et c’est dans la chair où nous avons été appelés que nous recevrons la récompense. Aimons-nous mutuellement, faisons la volonté du Père (ch. 9), cherchons la paix en sacrifiant la volupté présente aux biens futurs (ch. 10). D’un cœur simple mettons notre confiance dans les promesses de Dieu (ch. 11) ; attendons d’heure en heure le royaume de Dieu (ch. 12). Par notre pénitence, par notre justice, édifions ceux du dehors et obtenons que le nom de Dieu ne soit pas blasphémé (ch. 13) ; faisons en sorte d’appartenir à l’Église spirituelle, à l’Église de vie qui est le corps du Christ, en respectant notre propre chair (ch. 14). Quelle joie d’avoir donné un conseil qui sauve les âmes, et rendu ainsi un bon office à Dieu ! quelle responsabilité entraîne pour l’âme la parole de Dieu qu’elle a entendue (ch. 15) ! Exhortation à la conversion en vue du jugement et à l’aumône (ch. 16). Aidons-nous les uns les autres en sorte que personne ne périsse ; demeurons croyants soit au moment où « les prêtres nous exhortent », soit « à la maison », afin d’être unis dans la vie, au jour où Dieu viendra nous juger selon nos œuvres et où l’incrédule reconnaîtra sa folie et son erreur (ch. 17).

IV. Péroraison (ch. 18 à 20).

L’orateur, encore exposé à la tentation parmi « les machines du diable » (ch. 18), demande pour salaire aux « frères et sœurs » qui écoutent sa lecture, qu’ils travaillent à leur salut quoi qu’il en coûte (ch. 19), sans prétendre faire un négoce d’une récompense qui met du temps à venir (ch. 20). Doxologie finale à la gloire du Dieu unique et invisible. Père de la vérité.

La simple analyse du discours en fait assez ressortir le décousu, les répétitions monotones et un peu fatigantes, mais aussi le sérieux moral et par endroits l’onction toute pastorale.

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