“J'ébranlerai toutes choses”

Première partie
Les nations

« Heureux l'homme que tu châtie, ô Éternel ! Et que tu instruis par ta loi, pour le calmer aux jours du malheur, jusqu'à ce que la fosse soit creusée pour le méchant ! »
Psaume 94.12-13

Dans cette étude, nous allons étudier un thème très vaste, que nous trouvons dans Hébreux 12.25-29. Vous allez comprendre probablement plus tard pourquoi le verset ci-dessus s'y trouve, parce que c'est en rapport direct avec notre thème.

« Gardez-vous de refuser d'entendre celui qui parle ; car si ceux-là n'ont pas échappé qui refusèrent d'entendre celui qui publiait les oracles sur la terre, combien moins échapperons-nous, si nous nous détournons de celui qui parle du haut des cieux, lui, dont la voix alors ébranla la terre, et qui maintenant a fait cette promesse : Une fois encore j'ébranlerai non seulement la terre, mais aussi le ciel. Ces mots : Une fois encore, indiquent le changement des choses ébranlées, comme faites pour un temps, afin que les choses inébranlables subsistent. C'est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte, car notre Dieu est aussi un feu dévorant. »

Nous devons ensuite regarder le passage dont ces paroles en Hébreux sont tirées, dans Aggée 2.6 et le début du verset :

« Car ainsi parle l'Éternel des armées : Encore un peu de temps, Et j'ébranlerai les cieux et la terre, la mer et le sec. »

Et ici est ajouté, ce qui n'est pas repris dans nos versets en Hébreux : « J'ébranlerai toutes les nations. »

En prenant les deux versets ensemble, Dieu dit alors : « J'ébranlerai les cieux et la terre, la mer et le sec, J'ébranlerai toutes les nations. »

C'est un thème formidable à étudier. Notre imagination peut difficilement saisir ce qui est impliqué dans la mise en œuvre de cette affirmation : le ciel et la terre, la mer, le sec et toutes les nations vont être secouées par la puissance de Dieu.

Dieu est aussi bien Juge que Sauveur

Avant d'aborder ce thème, j'aimerais vous poser une question basée sur l'Écriture. Croyez-vous au jugement de Dieu ? Parce que de par mon expérience, en voyageant et en rencontrant de nombreux chrétiens dans différents endroits, en assistant à beaucoup de réunions et de conférences, j'ai remarqué que très peu de choses sont enseignées sur le jugement de Dieu. L'attitude semble être celle-ci : « Ce n'est pas bien de parler du jugement de Dieu. Restons éloignés de ce sujet pénible. » En fait, je crois que beaucoup de chrétiens émettent des réserves pour présenter Dieu comme un juge. C'est comme si cela offensait ou effrayait les gens. Mais, nous ne pouvons pas les faire écouter l'Évangile sans également parler du jugement de Dieu.

Dans Jean 16.8, Jésus dit :

« Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne (trois choses) le péché, la justice, et le jugement. »

Selon moi, ce sont trois réalités éternelles et immuables sur lesquelles toute véritable religion est basée : le péché, la justice et le jugement. Et si nous nous demandons ce qu'est le péché, l'Écriture dit que toute injustice est un péché. Alors il n'y a que deux possibilités dans toute action et dans la vie ; le péché ou l'injustice. Et si une chose n'est pas juste, c'est un péché.

C'est en quelque sorte facile de définir ce qu'est le péché. C'est comme si je vous demandais ce que c'est que d'être tordu. Tout ce que j'aurais à faire c'est de tracer une ligne droite et de dire que tout ce qui s'éloigne de la ligne, que ce soit un peu ou beaucoup, est tordu.

C'est la même chose avec la justice et le péché. Dieu a tracé une ligne de la justice, c'est Jésus. Et tout ce qui s'en écarte un peu ou beaucoup est péché.

Et sur la base de la façon dont nous avons vécu, que ce soit dans le péché ou dans la justice, nous devrons affronter le jugement de Dieu. Il y a un rendez-vous que chacun d'entre nous devra inévitablement avoir, c'est le jugement de Dieu. Personne ne peut y échapper.

Deux jugements

Il y a deux jugements différents. Il y a le jugement de condamnation et le jugement de ceux qui ont reçu Jésus et ont vécu pour lui, qui est plutôt une estimation de récompense. Mais chacun de nous devra affronter le jugement de Dieu. Je crois que c'est une folie de vivre comme s'il n'en était pas ainsi. Je crois, en un sens, qu'il est injuste de ne pas confronter les inconvertis à la réalité du jugement de Dieu.

Dans ce que je vais dire dans ce livre, je vais dépeindre une image de choses terribles et effrayantes qui vont arriver assez rapidement sur la terre entière et sur l'humanité. Je me demande si quand ces choses arriveront les inconvertis ne nous diront pas à vous et à moi : « Pourquoi ne nous avez-vous jamais dit que ces choses allaient arriver ? »

Vous voyez, la même personne qui est le Sauveur est aussi le juge. Son nom est Jésus. Il est intéressant de noter que quand les apôtres ont présenté l'Évangile à des personne non juives, ils ont toujours présenté Jésus à la fois comme le Sauveur et le juge. Par exemple, dans Actes 10, quand Pierre est allé chez Corneille et qu'il a commencé à lui parler de Jésus, il dit aux versets 42 et 43 :

« Et Jésus nous a ordonné de prêcher au peuple et d'attester que c'est lui qui a été établi par Dieu juge des vivants et des morts. Tous les prophètes rendent de lui le témoignage que quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon des péchés. »

En fait, Pierre a mis le jugement avant le pardon. Il a expliqué que la même Personne à travers laquelle vous pouvez recevoir le pardon des péchés, est aussi celle que Dieu ordonne juge de toutes choses.

Puis quand Paul a prêché à Athènes, il prêchait également à des gens qui n'étaient pas principalement d'un milieu juif. Il est dit dans Actes 17.30 et suivants :

« Dieu, sans tenir compte des temps d'ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu'ils aient à se repentir. »

Il n'y a ni omission ni exception. Dieu demande à tout homme en quelque lieu que ce soit de se repentir. Et il nous en donne la raison :

« ... parce qu'il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par l'homme qu'il a désigné, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts... »

Ainsi l'homme que Dieu a ressuscité d'entre les morts, Jésus, est celui que Dieu a ordonné juge sur tous les hommes.

Il est tout aussi efficace, tout aussi rigoureux, tout aussi fidèle en tant que juge qu'en tant que Sauveur. En tant que Sauveur, il n'omet rien, en tant que juge c'est la même chose.

Soumission, sinon le jugement

Il y a une parabole dans Luc 19 qui est appelée “parabole des mines”. Il s'agit d'un homme riche qui part en voyage et qui confie à ses serviteurs de l'argent pour gérer à sa place ses biens. Il leur donne à chacun une mine, ce qui équivaut à peu près à trois mois de salaire. Puis il revient longtemps après et fait les comptes avec eux. Il leur dit : « Qu'avez-vous fait avec ma mine ? » Le premier dit : « J'ai gagné dix autres mines. » Le seigneur répond ; « C'est bien, bon et fidèle serviteur. Tu auras autorité sur dix villes dans mon royaume. » Au deuxième serviteur, il dit : « Qu'as-tu fait de ma mine ? » Il répond : « J'ai gagné cinq mines de plus. » Et il dit : « C'est bien, » mais il ne lui a pas dit qu'il était bon et fidèle. Il lui a dit : « Je te donne autorité sur cinq villes. »

Le principe est donc clair : la fidélité avec laquelle nous aurons servi le Seigneur dans cet âge, déterminera notre sphère d'autorité dans les temps à venir. Il n'y aura pas de favoritisme.

Mais il y avait un autre serviteur, qui n'avait rien fait. Il dit : « J'ai eu peur de toi, alors j'ai caché ta mine, la voici. Je te la rends. » Et le seigneur dit : « Serviteur paresseux et méchant ! »

Combien d'entre vous réalisent que la paresse est aussi de la méchanceté ? Nous avons une échelle tellement déséquilibrée dans l'Église. Si un homme est ivre, nous pensons que c'est affreux, et bien entendu ce n'est pas bien. Nous n'aimerions pas avoir un ivrogne dans l'église. Mais combien de paresseux avons-nous dans l'église, des gens qui ne prennent jamais vraiment le temps d'étudier la Bible ou de s'agenouiller dans la prière ? Des gens sur lesquels vous ne pouvez peut-être jamais compter pour accomplir un quelconque travail rigoureux. La Bible les traite de méchants.

Mais j'aimerais que vous regardiez la fin de cette parabole parce que quand cet homme est parti pour retrouver son royaume à son retour, ses citoyens lui ont envoyé un message disant : « Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous. » Et quand il est revenu, à la fin de la parabole, voici ses dernières paroles :

« Au reste, amenez ici mes ennemis, qui n'ont pas voulu que je régnasse sur eux, et tuez-les en ma présence. »

J'ai été choqué quand j'ai senti l'impact de ces paroles parce que l'homme est une image de Jésus. Il dit : « Ceux qui ont rejeté mon règne, amenez-les-moi ici et tuez-les devant moi. » Il est aussi rigoureux et fidèle comme juge qu'il l'est comme sauveur. Il est les deux. Celui que Dieu a fait sauveur, il l'a aussi fait juge.

Tout sera ébranlé

Examinons plus attentivement le passage par lequel nous avons commencé, la prophétie selon laquelle Dieu va ébranler toutes les choses qui peuvent l'être. Rien de ce qui peut être ébranlé ne sera épargné.

Il y a quelques années, il n'y a pas si longtemps, je crois que le Seigneur nous a parlé, à Ruth et à moi, des jugements de la fin des temps. Il m'a dit (du moins c'est ce que je crois avoir compris), que ses jugements vont venir en trois phases : préliminaire, intermédiaire et finale. Selon ma propre lecture de la situation du monde aujourd'hui, les jugements préliminaires ont déjà commencé2. Je ne crois pas que nous ayons atteint le stade intermédiaire ; il est certain que nous ne sommes pas encore arrivés aux jugements finaux de Dieu.

2 Ces messages ont été donnés dans les années 1990, n.d.e.

Demandons-nous un instant, quelles sont les choses qui peuvent être ébranlées ? Parce que si elle peuvent être ébranlées, elles vont l'être. J'aimerais tout d'abord regarder la parabole bien connue des deux maisons, l'une bâtie sur le sable et l'autre sur le roc, dans la version qui est donnée dans Luc 6.47-49.

« Je (c'est Jésus qui parle) vous montrerai à qui est semblable tout homme qui vient à moi, entend mes paroles, et les met en pratique. Il est semblable à un homme qui, bâtissant une maison, a creusé, creusé profondément, et a posé le fondement sur le roc. Une inondation est venue, et le torrent s'est jeté contre cette maison, sans pouvoir l'ébranler, parce qu'elle était bien bâtie. Mais celui qui entend, et ne met pas en pratique, est semblable à un homme qui a bâti une maison sur la terre, sans fondement. Le torrent s'est jeté contre elle : aussitôt elle est tombée, et la ruine de cette maison a été grande. »

Remarquez que les deux maisons ont subi les mêmes tests. Toutes les deux ont été soumises à une tempête. Ne vous imaginez pas qu'en tant que croyant vous pourrez traverser cette vie sans tempête. Ce serait plutôt le contraire. Il y a une présentation de la vérité aujourd'hui qui n'est qu'une demi-vérité. Elle consiste à dire que si vous venez au Seigneur et que vous êtes sauvé, tout ira bien, vous n'aurez plus de problème, etc. La plupart d'entre nous nous savons par expérience, si ce n'est par l'Écriture, que ce n'est pas vrai.

On a demandé un jour à un des mes amis qui est prédicateur : « Quelle est la preuve du baptême dans le Saint-Esprit » Il a répondu  : « Des ennuis. »

Il n'y a qu'une différence. Ce n'est pas ce que les maisons ont subi, c'est le fait que l'une était construite sur un solide fondement, un roc ; l'autre non. Et Jésus dit que bâtir sur le roc est très simple, c'est entendre ce qu'il dit et le faire. Je crois que c'est le seul fondement qui nous donnera un bâtiment qui ne pourra pas être ébranlé. Tout ce qui n'est pas bâti sur l'écoute et la mise en pratique de l'enseignement de Jésus sera ébranlé.

Quelles choses seront ébranlées ?

J'aimerais vous amener à réfléchir sur certaines choses qui peuvent être ébranlées. Je ne veux pas être émotionnel ou passionné. J'essaie d'être objectif, en un sens analytique. J'essaie de montrer les choses avec lesquelles tout le monde sera d'accord. Le problème n'est pas de parler aux gens de quelque chose qu'ils ne savent pas, c'est de leur rappeler ce qu'ils savent et dont peut-être ils ne veulent pas se rappeler.

Tout d'abord, la vie des individus peut être ébranlée. Dans le ministère, j'ai rencontré des centaines de personnes au cours des années dont les vies ont été totalement ébranlées par la maladie, la pauvreté, un mariage brisé. Des gens qui disaient : « J'abandonne. Je ne peux pas aller plus loin. Ça ne s'améliore pas. Je pourrais tout aussi bien être mort. Rien ne marche. » Il y a des gens dont les vies n'ont pas été bâties sur les enseignements de Jésus. Cela ne signifie pas que si nous bâtissons sur l'enseignement de Jésus nous n'aurons pas de problème, mais nous aurons la force de les surmonter.

Puis Jésus dit dans Matthieu 12.25 :

« Toute maison (ou foyer) divisée contre elle-même ne peut subsister. »

Ainsi, tout foyer divisé dans lequel il n'y a pas d'unité, d'amour et de paix qui pourra être ébranlé le sera. Nous voyons chaque jour des récits de foyers qui sont ébranlés. En fait, je crois que c'est probablement la cause principale des problèmes que nous rencontrons dans la société d'aujourd'hui. C'est la rupture dans la famille. Et ce qui en résulte, ce sont des hordes d'enfants sans parents. Les parents peuvent fuir leurs responsabilités vis-à-vis de leurs enfants, mais ils seront rattrapés. Peut-être pas dans cette génération mais dans la suivante. Et l'un des traits sociaux principaux du monde d'aujourd'hui consiste à des enfants sans parents ou au moins, le plus souvent, sans père.

Je vais mentionner simplement trois domaines. L'un est celui des bidonvilles d'Afrique du Sud où se trouvent des hordes d'enfants qui ne font allégeance à personne, n'ont respect pour rien, ne sont pas concernées par la vie humaine, ils ont juste abandonné parce qu'ils ont été abandonnés. J'ai dit bien souvent qu'il n'y a pas de jeunes délinquants. Les délinquants, ce sont les adules. Et il n'y a pas vraiment quelqu'un qui puisse les contrôler.

La police peut faire respecter l'ordre dans une société si la majorité des gens sont du côté de la police et en faveur de la loi et de l'ordre. Mais quand la majorité de la société se détourne de cela, la police ne peut pas maintenir l'ordre. Ce n'est en fait pas leur boulot, mais celui des parents.

Un autre endroit où cela est vrai, c'est en Israël parmi les jeunes Arabes qui grandissent avec ce qu'on appelle l'intifada. Je connais bien la culture arabe, j'ai vécu au milieu d'elle. Normalement, les jeunes ont un grand respect pour les anciens et les enfants ont un grand respect pour leurs parents. Mais l'intifada a balayé tout cela. Aujourd'hui, des ados qui n'ont aucune loyauté ni engagement ni respect ont pris le contrôle de la société. Et en un sens, leur société n'est plus gérable.

Nous trouvons un autre exemple de cela à Los Angeles. Encore une fois, la racine du problème, ce sont des enfants qui ont grandi sans l'amour, la discipline et l'attention des parents.

Il n'y a pas de réponse sociale à ce problème. Je crois personnellement que cela va se multiplier et augmenter. Je peux croire qu'ici en Angleterre, en France et ailleurs, il y aura des zones entières qui seront contrôlées par de jeunes rebelles et où la police restera simplement à l'écart de ces zones. En fait, il existe déjà de telles zones dans ces pays aujourd'hui.

Mais nous devons venir à la racine du problème : des parents qui ont échoué dans l'éducation de leurs enfants.

Pensons maintenant aux institutions. Toute institution qui n'est pas fondée sur l'enseignement de Jésus peut être ébranlée. Les banques peuvent être ébranlées. Le croyez-vous ? Croyez-moi aux États-Unis nous voyons un ébranlement des banques.3 Il y a aujourd'hui une dette personnelle de cinq cent dollars sur chaque citoyen américain à cause des organismes d'épargne et de crédit qui ont fait faillite et pour lesquels le gouvernement s'est porté garant. En fait, mon opinion personnelle c'est qu'il n'y a pas moyen que les États-Unis échappent à la banqueroute. Je ne vais pas entrer là-dedans, mais je crois que c'est un fait. Je crois que toute nation va être ébranlée.

3 Ces messages ont été donnés bien avant la grande crise financière mondiale en 2007/2008.

Le monde des affaires peut aussi être ébranlé. Et il y a beaucoup d'entreprises dans ce pays et dans d'autres pays qui vont mettre la clé sous la porte et faire banqueroute parce que le monde des affaires peut être ébranlé.

Les gouvernements peuvent être ébranlés. Nous avons vu cela dans ce qui était l'Union Soviétique. Le gouvernement tout entier s'est écroulé comme un château de cartes. Et personne n'a pu le reconstituer.

Nous devons prendre note de ces choses parce que nous avons tendance à regarder à certaines de ces institutions pour notre stabilité. Les gens ont coutume d'employer l'expression « aussi sûre que la Banque d'Angleterre ». Elle n'est pas très sûre. Nous avons tendance à regarder aux grandes entreprises et penser : « Ils assument » mais en fait, pas du tout.

Il y a un autre type d'institution qui peut être ébranlée, ce sont les institutions religieuses. Elles n'offrent aucune garantie de stabilité sauf si elles sont basées sur l'enseignement de Jésus. Je crois que beaucoup, beaucoup d'institutions soi-disant chrétiennes vont être jetées à terre dans l'ébranlement à venir.

Je vous conseillerais de ne pas regarder à une banque, à une entreprise, à un gouvernement ni à une institution religieuse pour votre sécurité, parce qu'ils ne peuvent pas vous l'assurer. Ils font en fait partie des choses qui seront ébranlées.

Les structures matérielles peuvent être ébranlées, comme aussi les bâtiments d'églises. Je vais vous lire juste quelques passages du prophète Ésaïe. Ésaïe 2, en commençant au verset 12. En lisant certains de ces passages où Dieu parle des choses qui vont être ébranlées, je vous suggère d'enregistrer mentalement la chose que Dieu hait le plus, celle qui conduira toujours au désastre. Je ne veux pas vous donner la réponse. Je veux juste que vous suiviez et que vous voyiez si vous arrivez à identifier ce trait essentiel. Dans Ésaïe 2 en commençant au verset 12 :

« Car il y a un jour pour l'Éternel des armées contre tout homme orgueilleux et hautain, contre quiconque s'élève, afin qu'il soit abaissé ; Contre tous les cèdres du Liban, hauts et élevés, et contre tous les chênes de Basan ; Contre toutes les hautes montagnes, et contre toutes les collines élevées ; Contre toutes les hautes tours et contre toutes les murailles fortifiées ; Contre tous les navires de Tarsis, et contre tout ce qui plaît à la vue. L'homme orgueilleux sera humilié, et le hautain sera abaissé : L'Éternel seul sera élevé en ce jour-là. »

Les tours vont tomber

Et juste un verset d'Ésaïe 30 verset 25 :

« Sur toute haute montagne et sur toute colline élevée, Il y aura des ruisseaux, des courants d'eau, Au jour du grand carnage, À la chute des tours. »

Chaque fois que j'arpente une grande ville telle que celle-ci et que je regarde les grattes-ciels et tous ces grands immeubles, je me demande ; « Qu'est-ce qui va se passer les jours où les tours vont s'effrondrer ? »4 Je pense toujours particulièrement à celles qui ont des murs en verre. Et c'est dur d'imaginer le genre de scènes auxquelles nous serons confrontés si elles s'effondraient toutes. Mais la Bible dit qu'elles tomberont toutes. Vous pouvez ne pas être convaincu de cela. Laissez-moi vous dire que, pour ma part, je crois que cela arrivera exactement comme c'est annoncé.

4 Encore, les Tours à New York ne sont tombées que presque dix ans plus tard, n.d.e.

Ensuite, toute la terre sera ébranlée. Dans Apocalypse 6, et cela fait partie du déroulement de la vision prophétique de l'Apocalypse. Commençons au verset 12 :

« Je regardai, quand il ouvrit le sixième sceau ; et il y eut un grand tremblement de terre, le soleil devint noir comme un sac de crin, la lune entière devint comme du sang, et les étoiles du ciel tombèrent sur la terre, comme lorsqu'un figuier secoué par un vent violent jette ses figues vertes. Le ciel se retira comme un livre qu'on roule ; et toutes les montagnes et les îles furent remuées de leurs places. »

Je ne crois pas que notre esprit puisse vraiment concevoir ce qui va se passer quand toute montagne et toute île, y compris les Îles britanniques seront ébranlées.

Les cieux vont être ébranlés

Et enfin dans cette liste, les corps célestes seront ébranlés. Vous vous souvenez que le Seigneur a dit :  J'ébranlerai non seulement la terre mais aussi les cieux. » Dans Matthieu 24.29, nous trouvons une partie du discours prophétique de Jésus sur le Mont des Oliviers qui conduit à son retour. Matthieu 24.29 :

« Aussitôt après ces jours de détresse, le soleil s'obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel est les puissances célestes seront ébranlées. »

Je ne crois pas que nous puissions vraiment comprendre ces choses, mais apparemment tout ce que nous associons aux cieux sera ébranlé, c'est exactement ce que Dieu dit dans Aggée : « Je ferai trembler le ciel et la terre. » L'auteur des Hébreux dit que tout ce qui peut être ébranlé le sera. Pourquoi ? Parce que Dieu veut révéler et manifester un royaume qui ne peut pas être ébranlé. Et l'une des façons de le prouver c'est de laisser tout ce qui peut être ébranlé, être ébranlé.

Un royaume inébranlable

Et l'auteur des Hébreux dit que nous avons un tel royaume. Nous avons quelque chose qui ne peut être ébranlé. Mais ce n'est dans aucune liste de ce que j'ai cité. Alors vous devez vous demander et je dois me demander : « Où est mon royaume ? Quel est mon royaume ? Est-ce que je mets ma confiance dans des choses qui ne peuvent pas être ébranlées ? »

J'aimerais aller un peu plus loin. Revenons à Ésaïe un instant. Ésaïe 24. C'est un chapitre stupéfiant. Voyons les six premiers versets et nous irons un peu plus loin plus tard.

« Voici, l'Éternel dévaste le pays et le rend désert, il en bouleverse la face et en disperse les habitants. Et il en est du sacrificateur comme du peuple, du maître comme du serviteur, de la maîtresse comme de la servante, du vendeur comme de l'acheteur, du prêteur comme de l'emprunteur, du créancier comme du débiteur. »

Dieu est très spécifique. Personne ne sera exempté. Souvent nous avons tendance à penser que la richesse et la position sociale peuvent nous apporter la sécurité. Mais ici Ésaïe nous dit que non. Le maître sera dans la même position que le serviteur, la maîtresse comme la servante, le créancier comme le débiteur. Aucune forme de sécurité financière ne sera efficace. Puis il continue au verset 3 :

« Le pays est dévasté, livré au pillage ; Car l'Éternel l'a décrété. Le pays est triste, épuisé ; Les habitants sont abattus, languissants ; Les chefs du peuple sont sans force. Le pays était profané par ses habitants ; Car ils transgressaient les lois, violaient les ordonnances, Ils rompaient l'alliance éternelle. C'est pourquoi la malédiction dévore le pays. Et ses habitants portent la peine de leurs crimes ; C'est pourquoi les habitants du pays sont consumés. Et il n'en reste qu'un petit nombre. »

Des lois qui ne peuvent être brisées

Dieu nous donne trois raisons pour lesquelles cela va arriver sur les habitants de la terre. Ils ont transgressé les lois, ils ont changé les ordonnances, ils ont brisé l'alliance éternelle. Maintenant, on peut l'interpréter de différentes façons mais selon moi, il y a certaines lois que Dieu a instituées pour l'humanité qui ne seront jamais brisées avec sa permission. Et quand Dieu fait une alliance avec Noé et avec tous ses descendants, il dit que celui qui verse le sang de l'homme, par l'homme son sang sera versé. C'est un édit éternel du Seigneur. Aucun gouvernement humain, aucun système légal humain ne peut mettre de côté cette loi.

Puis il est dit qu'ils ont changé les ordonnances. Autrement dit, je crois que cela signifie qu'ils ont changé les modèles de vie que Dieu avait institués pour l'humanité. Et en tout premier lieu, la famille. La structure de la famille dans la Bible n'est pas basée sur la culture, mais sur la nature éternelle de Dieu lui-même. Dieu est le chef de Christ, Christ est le chef de l'homme, l'homme est le chef de la femme. Cela commence par Dieu lui-même.

Et ces femmes qui trouvent injuste d'être placées dans une position de subordination doivent se souvenir que Jésus est dans une position de subordination envers le Père. Et je l'ai dit plus tôt, le changement de cette ordonnance a en fin de compte balayé toute la stabilité de la société. Il y a des sociologues et d'autres personnes qui se sont sérieusement posé la question de savoir si la société pouvait survivre quand l'institution de la famille a été brisée.

Puis la troisième accusation contre l'humanité, c'est que nous avons brisé l'alliance éternelle. Cela pourrait être interprété de différentes façons, mais pour moi l'alliance éternelle c'est l'alliance éternelle que Dieu a faite avec l'homme et la femme à travers Jésus-Christ. Et quand nous brisons l'alliance et que nous nous écartons de ses exigences, nous devons inévitablement être soumis au jugement de Dieu.

La société a changé

En regardant le monde autour de moi, et l'Angleterre, où j'ai grandi entre les deux Guerres mondiales (et j'ai observé le monde plus longtemps que la plupart d'entre vous), j'ai vu chacune de ces choses arriver devant les yeux. J'ai vu toute la structure de la nature de la société complètement changer. Si les choses qui se font aujourd'hui et sont considérées comme acquises avaient été faites il y a soixante ans cela aurait fait un tollé. Certaines choses qui sont présentées à la télévision, auraient provoqué une manifestation il y a soixante ans.

Vous connaissez la petite parabole de la grenouille que j'ai entendue de quelqu'un. Si vous mettez une grenouille dans une bassine et que vous versez de l'eau bouillante, la grenouille va sauter. Mais si vous mettez la grenouille dans la bassine avec de l'eau froide et qui vous la chauffez petit à petit, alors la grenouille va rester jusqu'à ce qu'elle meure. Et c'est ainsi que le diable agit avec nous. Il ne verse pas d'eau bouillante immédiatement mais il chauffe l'eau régulièrement et graduellement jusqu'à ce que nous soyons prêts à mourir.

Maintenant j'aimerais continuer dans Ésaïe 24. Je vous conseille de prendre le temps d'étudier ce passage. Nous allons aller au verset 17 d'Ésaïe 24 :

« La terreur, la fosse, et le filet, sont sur toi, habitant du pays ! Celui qui fuit devant les cris de terreur tombe dans la fosse, et celui qui remonte de la fosse se prend au filet ; Car les écluses d'en haut s'ouvrent, et les fondements de la terre sont ébranlés. La terre est déchirée, la terre se brise, la terre chancelle. La terre chancelle comme un homme ivre, elle vacille comme une cabane ; Son péché pèse sur elle, elle tombe, et ne se relève plus. »

Je ne sais pas si le langage pourrait être plus réaliste. En une demi-douzaine de phrases il présente exactement ce que l'auteur des Hébreux dit, tout ce qui peut être ébranlé le sera. Il n'y a pas d'exception.

L'apogée : l'établissement du Royaume

J'aimerais lire la fin du 24ème chapitre d'Ésaïe parce qu'il montre l'apogée que Dieu a prévu. Dieu a son propre apogée, ses propres plans, son propre programme. En commençant au verset 21 :

« En ce temps-là, l'Éternel châtiera dans le ciel l'armée d'en haut, et sur la terre les rois de la terre. Ils seront assemblés captifs dans une prison, ils seront enfermés dans des cachots, et, après un grand nombre de jours, ils seront châtiés. La lune sera couverte de honte, et le soleil de confusion ; Car l'Éternel des armées régnera sur la montagne de Sion et à Jérusalem, resplendissant de gloire en présence de ses anciens. »

Quel est l'apogée ? C'est l'établissement du royaume de Dieu sur la terre avec Jérusalem pour capitale. Et il faudra passer par tout de qu'Ésaïe a décrit pour nous amener à cela. Alors quand nous prions comme nous devons prier : « Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel », que nous le réalisions ou pas, nous libérons les événements qui sont écrits dans Ésaïe 24.

Il est dit que la lune sera couverte de honte et le soleil de confusion. Selon moi, la gloire de Jésus dans son royaume sera si impressionnante que la lune et le soleil sembleront pâles en comparaison. Jésus dit dans Luc 9.26 :

« Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, dans celle du Père et de ses saints anges. »

Il y aura une triple gloire : la gloire de Jésus, la gloire du Père et la gloire des anges. Tout type de lumière que la plupart d'entre nous avons imaginée sera totalement insignifiante en comparaison de la clarté de cette lumière. J'ai parlé à des amis qui ont eu une brève visitation du ciel et ils ont tous dit la même chose. La lumière était si vive, comme un million de soleils, mais ne blessait pas les yeux. Ce n'est pas un message négatif, je décris simplement ce qui arrivera quand le royaume de Dieu sera établi sur terre.

Alors la prochaine fois que vous direz le Notre Père, arrêtez-vous et demandez-vous si vous comprenez bien ce que vous dites.

Exposés à la lumière de Dieu

Je voudrais aussi regarder dans Apocalypse 6 encore un instant, c'est la fin du passage que nous venons de voir. Je reprends là où nous nous étions arrêté, verset 14 : Apocalypse 6.14 :

« Le ciel se retira comme un livre qu'on roule ; et toutes les montagnes et les îles furent remuées de leurs places. »

Je dois vous dire que cela me stupéfie. Je veux dire que je me suis époustouflé et tout tremblant et j'ai eu le souffle coupé en pensant à ce que cela signifie.

« Les rois de la terre, les grands, les chefs militaires, les riches, les puissants, tous les esclaves et les hommes libres, se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes. Et ils disaient aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous, et cachez-nous devant la face de celui qui est assis sur le trône, et devant la colère de l'Agneau ; car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister ? » (Apocalypse 6.15-17)

Il y a une chose que l'homme pécheur ne peut pas supporter, c'est d'être exposé à la lumière de la face de Dieu.

La colère de l'Agneau

Il y a une phrase qui m'a impacté au cours de la dernière année qui dit : « cachez-nous... devant la colère de l'Agneau. » Personne d'entre nous n'a jamais vu un agneau en colère. Je ne crois pas qu'il n'y ait jamais eu d'agneau en colère au cours de l'histoire de l'humanité. Mais un jour quelque chose de totalement sans parallèle ou sans précédent, arrivera : l'Agneau va se mettre en colère. En fin de compte, la rébellion et la méchanceté de l'homme provoqueront même la colère de l'Agneau. Et cette vision sera si terrifiante que les hommes préfèreront être écrasés sous les rochers ou les montagnes que de la contempler.

Quelle est la cause profonde de tout cela ? Pourquoi Dieu doit-il agir de cette façon envers la terre et la race humaine ? On pourrait donner beaucoup de réponses, et j'ai lu des livres qui expliquent pourquoi nous affrontons le désastre. Certains pointent des causes sociales, d'autres des causes économiques. Je viens de lire un livre qui traite des États-Unis et qui s'intitule « Le tremblement de terre économique à venir » qui est, je le crois, inévitable. Je ne crois pas qu'il y ait un moyen pour que les États-Unis échappent au tremblement de terre à venir. Mais ce n'est pas la racine du mal. Elle n'est pas économique, elle est sociale et politique. La seule cause profonde et la Bible le dévoile indubitablement, c'est la dégénérescence générale du caractère humain.

L'orgueil provoque la colère de Dieu

Regardons 2 Timothée 3. Tout d'abord les cinq premiers versets :

« Sache que dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. » (2 Timothée 3.1)

Arrêtons-nous un moment et voyons si vous réussissez le test. Quel est le mot spécifique ou le trait de comportement ou le caractère qui ressort tout du long comme la chose qui ultimement provoque la colère de Dieu ? L'orgueil. Dieu a traité personnellement le sujet avec moi durant presque deux ans. Je le partagerai avec vous avant d'aller plus loin.

Au mois de novembre 1990, Ruth et moi avons pris ce qui devait être un congé sabbatique de six mois à Hawaï. Nous sommes allés chercher le Seigneur pour son plan pour notre avenir. Nous avions prévu un moment de détente dans un cadre magnifique, à lire la Bible, prier et avoir des temps de communion fraternelle avec d'autres chrétiens. Mais cela ne s'est pas du tout passé ainsi ! Ce fut une période extrêmement difficile pour plusieurs raisons. Je suis tombé gravement malade, d'une maladie qui aurait pu me tuer et Ruth s'est retrouvé à s'occuper d'un mari sans aucune force. Et en dehors de cela, Dieu s'est occupé de nous sans relâche. Je veux dire que j'ai vu Dieu s'occuper de ma femme, qui est vraiment une sainte femme et j'ai vu lui dire et lui faire des choses que je n'aurais jamais osé dire ou faire. Non pas parce ce j'ai peur d'elle, mais simplement parce que je n'aurais pas eu la force de le faire.

Mais durant au moins six mois, en fait nous avons dû prolonger notre congé car nous n'en avions pas fini au bout des six mois, Dieu avec persévérance et implacablement s'est occupé de nous. Il a toujours été bon et patient, jamais dans la condamnation. Mais il a mis à la lumière une chose après l'autre dans nos vies en insistant pour que nous changions. Et parmi toutes les choses qu'il a traitées, celle qui était au centre de tout était l'orgueil.

Et vous savez, il y a beaucoup de façons de traiter l'orgueil. Laissez-moi vous dire une bonne façon dont nous l'avons appris. C'est de confesser ses péchés. Je crois que c'est devenu démodé, vous savez. Dans l'Église d'aujourd'hui, nous ne confessons plus nos péchés. Mais la Bible dit de confesser ses péchés les uns aux autres et de prier les uns pour les autres, afin d'être guéris. La version Ostervald, pour une raison étrange, dit « confessez vos fautes ». Je pense que le traducteur avait peut-être peur d'être trop proche des catholiques romains. Mais le mot grec est « péchés », c'est le même mot qui est utilisé pour le péché dans tout le Nouveau Testament. Confessez vos péchés les uns aux autres.

Et vous savez, c'est très dur de rester orgueilleux quand vous confessez vos péchés. Essayez. Je vous le recommande. En particulier un mari qui doit confesser ses péchés à sa femme. Je veux dire que s'il y a une chose qu'un mari ne peut pas faire, c'est bien cela. Mais je suis content d'avoir une femme à qui je peux confesser mes péchés. Et je suis content qu'elle m'ait écouté si patiemment. Elle m'a confessé aussi ses péchés.

Aujourd'hui j'ai un point de vue totalement différent sur l'orgueil par rapport à avant. J'ai peur d'une chose, c'est d'être orgueilleux. Je ne prétends pas avoir réussi. Et quand je vois des chrétiens, en particulier des serviteurs de Dieu qui montrent manifestement de l'orgueil, je tremble, vraiment.

L'orgueil est un péché

Il me semble que dans l'église aujourd'hui vous pouvez vous permettre d'être orgueilleux. Ce n'est pas considéré comme un péché. En fait, c'est presque considéré comme quelque chose à cultiver.

Beaucoup de gens disent que l'orgueil précède la chute. Ce n'est pas vrai. Il est dit que l'orgueil précède la destruction et un esprit hautain précède la chute. Je ne veux pas finir dans la destruction. Je vous parle par expérience personnelle. Ne vous imaginez surtout pas que je pense y être parvenu. Mais je dirais que je suis une personne différente de celle que j'étais il y a deux ans et demi. Et je suis toujours étonné que Dieu ait été si patient avec moi. Je suis littéralement étonné qu'il ait si longtemps toléré ces choses en moi.

Et sachez que je n'ai jamais été coupable d'adultère, d'immoralté, de fornication, d'ivresse ou de détrournement de fonds, ni d'autres choses auxquelles on pourrait s'attendre quand un serviteur de Dieu parle de péchés. Il ne s'agit pas de cela. Je crois que Dieu voulait que je vous précise cela. La chose dont Dueu m'a convaincu, c'est que j'étais charnel. J'étais là alité, malade et je me disais, me voici. J'ai prêché la guérison pendant cinquante ans et j'ai vu des multitudes de personnes guéries. Je crois ce que dit la Bible, que par les meutrissures de Jésus nous sommes guéris. Mon problème, ce n'étais pas que j'avais vraiment peur de la mort, mon problème était intellectuel. Comment pouvais-je concilier mon état actuel avec ma foi dans la Bible ? Et vers deux heures du matin, le jour où j'ai fini à l'hôpital, bien que je ne savais pas que j'aillais y aller, le Seigneur me réveilla et me montra avec grâce et douceur à quel point il haïsait le fait d'être charnel.

Dieu a des sentiments

Vous savez que Dieu a de très forts sentiments, vous le savez ? Dieu aime et il hait. Il dit dans Malachie : « J'ai aimé Jacob et j'ai haï Ésaü. » Et Ésaü est l'un des types bibliques de la chair. Dieu m'a montré que la chair est détestable à ses yeux. Il n'a pas dit que j'étais détestable, il a réaffirmé son amour. Il m'a montré certaines scènes de mon passé, certaines au restaurant, par exemple. Je me demande comment je pourrais expliquer aux autres ce qu'il m'a montré. Ce que je veux dire c'est que beaucoup de gens font ce que je n'ai jamais fait, et j'ai fait des choses qu'ils n'ont jamais faites. Et c'est ma définition de la chair, en tous cas comme je la vois. L'auteur des Hébreux dit : « Car nous n'avons point ici-bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir. » Chaque fois que nous commençons à penser, à agir et à vivre comme si le monde était notre maison, et que nous avions ici quelque chose de permanent, c'est la chair. Il n'est pas nécessaire que cela s'exprime par un gros péché bien laid mais quand nous avons perdu la vision de l'éternité et que nous ne vivons pas dans la conscience des questions éternelles, c'est la chair.

Je vous l'assure, Dieu hait cela. Il ne vous hait pas, il ne me hait pas. Et il est infiniment patient, mais il veut traiter ces choses.

Ensuite, alors que j'étais en train de récupérer physiquement et que j'allais mieux, le Seigneur m'a dit qu'il allait agir mais que cela prendrait du temps. Puis il a dit quelque chose de si doux, il a dit « Sois patient avec moi autant que je l'ai été avec toi. » Je ne pouvais pas contester cela ! Je suis toujours patient. Je peux vous certifier que j'ai fait un très long chemin. Je suis vraiment épanoui. Je ne suis pas encore aussi fort que je l'étais avant de tomber malade.

Je ne veux pas être uniquement dans l'abstrait. Je veux que cela descende là où vous êtes, que cela vous affecte. Votre destin est en jeu. Ce n'est pas juste de la théologie. C'est notre façon de vivre. Il n'y a pas de théologie abstraite dans le Nouveau Testament, elle s'applique à notre façon de vivre. Sans exception, vous pouvez chercher mais vous ne trouverez pas une vérité théologique abstraite.

Nous sommes tous d'accord sur une chose, la chose que Dieu hait le plus c'est l'orgueil.

La corruption est irréversible

« Sache que dans les derniers jours il y aura des temps difficiles. » (2 Timothée 3.1)

Des temps de dangers, des temps difficiles. Une lecture en marge de cette version dit « des temps de stress vont venir ». Pourquoi ? Parce que les hommes vont faire certaines choses. Quelle est la racine du problème ? C'est le déclin du caractère et la conduite des hommes. Et c'est progressif. Et on ne peut pas revenir en arrière. C'est quelque chose que Dieu m'a montré, la corruption est irréversible une fois qu'elle a commencé. Vous pouvez l'arrêter, vous pouvez la ralentir, mais vous ne pouvez pas revenir en arrière. Prenez par exemple un fruit, un légume ou tout autre chose qui y ressemble. Il est corrompu. Et si vous le laissez, la corruption va apparaître de plus en plus. Vous pouvez prendre les pêches les plus belles et les plus succulentes, mais laissez-les une semaine et elles paraîtront bien moins belles et bien moins succulentes.

Mais vous pouvez faire quelque chose. Vous pouvez les mettre au frigo. Un frigo ne va pas inverser le processus mais peut le ralentir. Pardonnez-moi de dire cela mais je crois que l'église est souvent un frigo. Vous mettez une personne dans l'église, cela ne change pas sa corruption mais cela la ralentit.

Mais Dieu est tellement concret. Il n'essaie pas de renverser la corruption. Il n'a qu'une solution, une nouvelle naissance, un nouveau départ. « Si un homme est en Christ, il est une nouvelle création ; les choses anciennes sont passées, voici toutes choses sont devenues nouvelles, et cela ne vient pas de vous mais de Dieu. » La nouvelle création trouve toute son origine en Dieu. Il n'y a aucun élément de corruption en elle.

Alors vous pouvez rester dans votre corruption. Si vous voulez vous asseoir dans votre frigo, vous pouvez le faire. Mais la seule chose qui va vous changer, c'est la nouvelle naissance, la nouvelle création. Et si vous ne l'avez jamais vécue, vous en avez besoin. Jeune ou vieux, homme ou femme, cela ne fait aucune différence. Il n'y a pas de sexe dans la nouvelle naissance.

Continuons avec cette liste de la corruption. Verset 2 :

« Car les hommes seront égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leur parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calominateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traitres, emportés, enflés d'orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu. » (2 Timothée 3.2)

Il y a dix-huit tares morales dans cette liste. Nous n'allons pas prendre le temps de voir chacune d'entre elles. Mais pendant le temps où j'ai vécu dans le monde occidental, dans ces pays comme la Grande Bretagne, les États-Unis, la Scandinavie, l'Allemagne, des pays que je connais bien, presque toutes ces tares morales se sont révélées être beaucoup plus visibles qu'il y a cinquante ans. Beaucoup d'entre vous qui sont dans la même tranche d'âge que moi seront d'accord avec cette affiirmation, j'en suis sûr. Nous assistons à un processus de corruption dans notre société, et cela continue. Et on ne peut pas revenir en arrière. La seule solution est un nouveau départ.

La racine : l'amour de soi

Mais j'aimerais vous faire remarquer trois choses très significatives. Il y a trois amours qui sont les véritables racines de tous les problèmes. L'amour de soi, l'amour de l'argent et l'amour du plaisir. Je dirais que la culture et la société européennes y compris la Grand Bretagne sont dominées par ces trois caractéristiques : l'amour de soi, l'amour de l'argent et l'amour du plaisir. Et vous voyez, l'amour de soi, c'est ce qui conduit à l'effrondrement de la société. Parce que « je suis si important pour moi, je ne peux pas vivre avec n'importe qui. Personne n'est assez bien pour moi. Personne ne fait les choses comme je les veux. »

Les statistiques montrent qu'aux États-Unis aujourd'hui, le nombre moyen de personnes par foyer est de 1,7. Deux personnes n'arrivent plus à vivre ensemble. Quelle en est la cause ? L'amour de soi. « Je veux faire les choses à ma façon. C'est ce qui me convient qui importe. Je suis important. Satisfais-moi. Et si tu ne le veux pas, prends soin de toi-même, je continuerai sans toi. »

L'amour de l'argent est, je crois, l'une des puissances spirituelles principales qui domine la société occidentale, c'est Mammon. En fait, dans la culture contemporaine aujourd'hui si quelque chose rapporte de l'argent, cela le justifie. On n'a besoin d'aucun autre argument. Même la pornographie est appelée industrie aux milliards de dollars.

Et vous voyez, je crois que la justice est impossible quand l'amour de l'argent prévaut. Parce que les riches peuvent échapper à tout. Ils peuvent acheter tout ce qu'il faut pour s'en sortir. Ils sont tout aussi coupables la plupart du temps que les pauvres mais leur richesse est une protection, pour le moment. Mais souvenez-vous, ce ne sera pas toujours le cas.

Puis il y a l'amour du plaisir. Il y avait un slogan aux États-Unis que l'on pourrait résumer ainsi : « Si ça te semble bon, fais-le.5 » C'est la façon moderne de décrire l'amour du plaisir. J'ai parlé à beaucoup de gens qui étaient dans le “Mouvement de Jésus” dans les années 60-70. Ils ont découvert que même si cela semblait bon, cela ne faisait pas forcément du bien. Et au bout de dix ou quinze ans ils avaient sombré physiquement, moralement et spirituellement.

5 « If it feels good, do it. »

Une apparence de la piété

La phrase suivante est la plus effrayante de toutes. C'est au verset 5. À la fin de la liste il dit :

« ... ayant l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Éloigne-toi de ces hommes-là. » (2 Timothée 3.5)

Je ne crois pas que la Bible aurait appelé quelque chose de non chrétien « piété ». Nous parlons donc d'une forme de chrétienté, mais c'est une forme qui renie la puissance. Dans ce contexte, quelle est la puissance qui est reniée ? La puissance de changer les gens. Maintenant, nous n'appelons plus l'homosexualité un péché. Nous n'essayons pas de les changer, nous trouvons une façon de vivre avec eux.

Et à ce propos, l'homosexualité est simplement un péché parmi de nombreux autres. Je ne les mets en aucun cas à part. Je ne fais que remarquer que, en fait, l'Église a perdu la foi de voir les gens changer. Elle invente donc des façons de vivre avec eux tels qu'ils sont.

Puis il est dit, et c'est encore plus impressionnant d'une certaine manière :

« Éloigne-toi de ces hommes-là. »

Laissez-les seuls. Ne perdez pas votre temps avec eux. Paul parlait à Timothée en tant que serviteur de Dieu. Il lui dit que si les gens ne veulent pas changer, il faut les laisser. Combien perdons-nous de temps dans l'église aujourd'hui pour conseiller des gens qui ne changeront jamais ? J'ai un ami qui était pasteur en Australie, il est maintenant à la retraite. Un ministère très prospère dans une grande église. Il avait plusieurs jeunes pasteurs qui travaillaient avec lui. Un jour il a dit : « Je veux que vous jetiez tous vos livres de psychologie et de relation d'aide. À partir de maintenant, nous allons conseiller les gens uniquement à partir de la Bible. » Puis un couple qu'il suivait depuis des années est venu le soir, ils avaient des problèmes de couple et il leur dit : « À partir de maintenant, je ne vais plus vous conseiller parce que vous désobéissez à la parole de Dieu. » Il dit au mari : « la Bible dit d'aimer sa femme, tu n'aimes pas ta femme. » Il dit à la femme : « La bible dit de se soumettre à son mari, tu n'es pas soumise à ton mari. » Alors il déclara : « Je ne vais plus m'occuper de vous. Tant que vous n'obéissez pas à la parole de Dieu, je n'ai plus de temps pour vous. » Quel temps il a gagné !

Ce que je veux dire, c'est que j'ai passé des heures à conseiller par le passé. J'ai conseillé beaucoup de gens qui voulaient être délivrés de démons mais j'ai appris à dire quelque chose. S'ils avaient trop de problèmes théologiques et trop de questions, j'avais pour habitude de leur dire ceci : « La délivrance est pour les désespérés. Vous n'êtes pas désespérés. Revenez quand vous le serez. »

Alors je crois que c'est ce que Paul disait à Timothée. Laissez-les seuls. Ne perdez pas votre temps avec des gens qui ne changeront pas. Si une personne veut changer, Dieu ira dans les profondeurs sans fin pour l'aider. Mais si elle veut rester comme elle est, Dieu la laissera tranquille.

La force secrète : l'occultisme

Si vous regardez le reste de ce chapitre et je ne vais pas le traiter, vous verrez que la force secrète sous-jacente est l'occultisme. Nous allons le voir rapidement au verset 8 :

« De même que Jannès et Jambrès s'opposèrent à Moïse, de même ces hommes s'opposent à la vérité. » (2 Timothée 3.8)

Jannès et Jambres étaient deux magiciens qui avaient eu un différend avec Moïse et Aaron. C'est la première alliance de sorcellerie mentionnée dans la Bible, les magiciens d'Égypte dans Exode 4.

Mais derrière la corruption de la nature humaine est l'influence subtile, trompeuse et corrompue de l'occultisme. Et c'est la force qui hâte la corruption.

Puis au verset 13 Paul dit :

« Mais les hommes méchants et imposteurs avanceront toujours plus dans le mal, égarant les autres et égarés eux-mêmes. » (2 Timothée 3.13)

Je me permets de vous dire que j'ai étudié le grec depuis que j'ai dix ans. Là où la traduction dit « imposteurs », le mot grec est enchanteurs. Les hommes mauvais et les enchanteurs vont avancer toujours plus dans le mal. Autrement dit, l'incantation est l'une des formes principales de la pratique occulte. Et j'en suis arrivé à la conclusion, personnellement que là où il y a des problèmes qui durent et qui ne se résolvent pas dans l'église, dans la vie d'une personne ou dans un foyer, quelque part derrière, il y a de l'occultisme. Et vous ne réglerez pas ces problèmes tant que vous ne serez pas allé à la racine.

Le remède : la parole de Dieu

Nous arrivons au remède. Dans 2 Timothée 3.16 :

« Toute écriture est inspirée de Dieu... »

Êtes-vous d'accord avec cela ? Non pas certains passages, mais toute l'Écriture.

« ... et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice... »

Un ministère très connu dans ce pays, si je mentionne son nom, tout le monde le connaîtra, argumentait contre les dons du Saint-Esprit. Il disait que le livre des Actes n'avait pas été donné comme une doctrine. Mais la Bible dit que toute Écriture est utile à la doctrine, pour instruire et pour la justice.

« ... afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. »

Il n'y a qu'une chose qui puisse totalement vous équiper, c'est l'Écriture.

Puis nous arrivons au quatrième chapitre, mais dans le texte original, il n'y a pas de coupure.

« Je t'en conjure devant Dieu et devant Jésus-Christ, qui doit juger les vivants et les morts, et au nom de son apparition et de son royaume, prêche la parole. » (2 Timothée 4.1)

Quelle est la réponse ? La parole de Dieu. Il n'y a pas d'autre lieu pour être en sécurité, pas d'autre endroit de force, de véritable moyen de porter du fruit que dans la parole de Dieu.

Que Dieu nous aide à être fidèles à sa Parole. Dans le prochain chapitre, nous allons traiter sur comment affronter le genre de situation que je viens de décrire.

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