Les règles du combat

7. Renoncer au “vieil homme”

La réussite, comme nous venons de le voir, a différentes significations en fonction des personnes. Pour le monde, cela signifie généralement des richesses et de la reconnaissance. Pour le soldat chrétien, cela signifie faire la volonté de Dieu. Comment arrivons-nous à une telle réussite ? Il n'y a qu'un seul chemin : suivre Jésus. C'est la façon dont un chrétien forge son caractère. C'est en fait, la base de la vie chrétienne.

Ceci est illustré par la conversion de Matthieu, le collecteur d'impôt (voir Matthieu 9.9). Alors que Matthieu était assis à son bureau, Jésus est passé par là et lui a dit deux mots : « Suis-moi » Le destin éternel de Matthieu dépendait de sa réponse. Il s'est levé et a suivi Jésus.

Si nous décidons de répondre comme Matthieu, nous découvrons qu'il y a deux prérequis avant que nous puissions commencer à le suivre. Dans son évangile, Matthieu cite Jésus en disant : « Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive. » (Matthieu 16.24) Nous devons tout d'abord renoncer à nous-mêmes ; deuxièmement, nous devons prendre notre croix.

Renoncer c'est dire non ! Nous devons dire non à notre ego sûr de lui qui insiste, qui exige. Nous devons faire écho à la prière de Jésus à Gethsémané : « Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. » (Luc 22.42) Ce n'est qu'après avoir renoncé à nous-mêmes, que nous pouvons prendre notre croix. Quelqu'un a défini notre croix comme l'endroit où la volonté de Dieu et la nôtre se rencontrent. C'est en fait, le lieu de l'exécution.

Dans Romains 6.6, Paul nous dit que « notre vieil homme a été crucifié avec lui (Jésus) ». Souvenez-vous, nous avons vu dans le tout premier chapitre que le vieil homme est la nature rebelle, qui cherche à se faire plaisir, celle dont chacun de nous a hérité par descendance de notre premier ancêtre commun, Adam. Dieu n'a qu'une solution pour traiter ce vieil homme. Il ne l'envoie pas à l'église ou à l'école du dimanche ; il ne lui enseigne pas la règle d'or et ne l'envoie pas non plus prendre des cours pour s'améliorer. La solution est simple et radicale : c'est l'exécution.

Cependant, la bonne nouvelle de l'Évangile, c'est que l'exécution a eu lieu quand Jésus est mort sur la croix. Notre vieil homme a été crucifié à cet instant en lui. C'est un fait historique simple. C'est la vérité que nous le sachions ou non, que nous le croyons ou non. Mais pour en bénéficier, nous devons à la fois le savoir et le croire.

Défié par Dieu dans un rêve

Il y a presque cinquante ans, je tenais des réunions d'évangélisation à Marble Arch au Speaker's Corner à Londres. Une nuit pendant cette période j'ai eu un rêve très réaliste dans lequel je voyais un homme prêcher à cet endroit. Le message de l'homme était bon, mais il y avait quelque chose dans son apparence que je n'aimais pas. Son corps était tordu et on aurait dit qu'il avait un pied-bot. À cette époque je n'ai pas attaché d'importance particulière à ce rêve.

Environ une semaine plus tard, j'ai refait exactement le même rêve. J'en ai conclu que Dieu me disait quelque chose. « Seigneur, » demandais-je « qui est cet homme ? Son enseignement était bon, mais il y a quelque chose que je n'aime pas dans son apparence, qui est-ce ? »

La réponse du Seigneur a été directe et immédiate : « Cet homme, c'est toi ! » Il était évident que Dieu me demandait des changements importants mais je ne savais pas lesquels.

La saison pascale arrivait et je me suis retrouvé en train de méditer sur la crucifixion. J'ai eu une image mentale de trois croix sur la colline. La croix centrale était plus élevée que les deux autres.

« Pour qui cette croix centrale a t-elle été faite ? » me demanda le Saint-Esprit. Puis il m'avertit, « Fais attention à ta réponse. »

Je réfléchis un instant, puis je dis : « La croix centrale a été faite pour Barabbas, mais au dernier moment, c'est Jésus qui a pris sa place. »

« Ainsi Jésus a pris la place de Barabbas », continua le Saint-Esprit. « Mais tu as dit que Jésus a pris ta place ».

« Oui », répondis-je.

« Alors tu dois être Barabbas ! »

À cet instant, j'ai compris très clairement : j'étais le criminel pour lequel la croix avait été préparée. Elle était faite à ma mesure. C'est là que j'aurais dû être.

Bien que mon vieil homme ait été crucifié à la croix de Christ, j'étais encore forcé de m'identifier aux paroles de Paul qui, en parlant de lui disait : « Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair. » (Romains 7.18) Chaque domaine de ma personnalité a été envahi par la corruption du péché. Rien en moi n'était pur, ni bon pour mériter la faveur de Dieu.

Alors comment répondre à cela ?

Le provision de Dieu, nos étapes

Dans Romains 6.6-13, Paul donne quatre étapes successives que nous devons passer pour forger le caractère qui met en échec le vieil homme et imite le caractère de Jésus.

  1. Tout d'abord, je dois savoir que ma nature pécheresse a été mise à mort quand Jésus est mort sur la croix. C'est une première étape essentielle de laquelle découle tout le reste. (voir Romains 6.6)

  2. Je dois me reconnaître (considérer) comme mort, tout comme Jésus est mort. (voir Romains 6.11)

  3. Sur cette base, je dois refuser résolument de laisser le péché continuer à me dominer. (voir Romains 6.12)

  4. Je dois me présenter à Dieu comme quelqu'un qui est ressuscité des morts et je dois abandonner mes membres physiques comme des instruments (littéralement des armes) de justice. L'utilisation du mot armes m'a montré que je devrai affronter l'opposition de Satan.

Nous voyons donc que pour fournir une délivrance complète de la tyrannie du péché, il faut une triple provision de Dieu. Tout d'abord, il doit traiter nos péchés, les actes iniques que nous avons tous commis. Comme Jésus sur la croix a payé le prix pour nos péchés, Dieu peut nous pardonner sans compromettre sa propre justice. Sa première provision est donc le pardon.

Puis Dieu a dû aussi traiter la nature corrompue en nous qui nous poussait à commettre ces actes iniques. Sa provision a été l'exécution qui a mis cette nature pécheresse à mort. La bonne nouvelle c'est que l'exécution a eu lieu il y a vingt siècles quand Jésus est mort sur la croix.

Mais ce n'est pas la fin. Le but de Dieu est de remplacer le vieil homme pécheur par un nouvel homme créé par lui. Cette provision est expliquée dans Éphésiens 4.22-24 :

« ... à vous dépouiller, eu égard à votre vie passée, du vieil homme... à être renouvelés dans l'esprit de votre intelligence, et à revêtir l'homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité. »

Même si nous suivons les étapes de Paul ci-dessus, nous ne devons pas croire que le vieil homme va accepter passivement sa sentence de mort. Au contraire, il va parfois lutter férocement pour regagner le contrôle sur nous. Cela explique les paroles d'avertissement de Paul dans Colossiens 3. Au verset 3, il dit : « Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre. » Nous devons nous tenir dans la foi pour croire que la mort du vieil homme est un fait accompli et nous devons résister activement à ses tentatives pour regagner le contrôle sur nous.

Malheureusement, beaucoup de chrétiens sincères n'ont jamais compris ou profité de cette provision complète de Dieu. Ils proclament et continuent de proclamer le pardon de leurs péchés, mais il ne savent pas que Dieu a aussi pourvu que le vieil homme soit mis à mort et pour qu'un nouvel homme prenne sa place. En conséquence, leur vie chrétienne est un cercle vicieux monotone : pécher, se repentir, être pardonné et pécher de nouveau. Ils n'expérimentent jamais la libération de la domination de la vieille nature pécheresse.

Cette analyse de la provision complète de Dieu pour le péché devrait nous amener à faire un inventaire spirituel personnel en nous posant les questions suivantes : Suis-je absolument certain que tous mes péchés ont été pardonnés ? Ai-je été libéré de la domination de ma vieille nature charnelle ? Ai-je revêtu l'homme nouveau qui a été créé dans une justice et une sainteté que produit la vérité ? Est-ce que je suis Jésus ?

Un aperçu de l'avenir

À la fin des temps, Dieu va garder 144 000 israélites qui suivent le Messie. Il va les envoyer dans le monde qui sera sous le choc de l'impact de la “grande tribulation”, (Apocalypse 7.14) et ils vont moissonner une récolte d'âmes si vaste que personne ne peut les compter. (Apocalypse 7.9)

Apocalypse 14.1-5 décrit ces 1444 000 une fois qu'ils auront accompli victorieusement leur tâche et selon toute probabilité scellé leur témoignage avec leur sang. Avec les noms du Père et du Fils écrits sur leurs fronts, ils adorent Dieu avec un chant qui sonne « comme le bruit de grosses eaux, comme le bruit d'un grand tonnerre », (Apocalypse 14.2) un chant que personne d'autre ne peut apprendre.

Qui sont-ils ?

Leur personnalité est clairement définie : ils sont sexuellement purs ; il n'y a pas de ruse dans leur bouche ; ils sont sans faute. Comment ont-il atteint un tel caractère parfait ? La réponse est simple : « Ils suivent l'Agneau partout où il va. » (verset 4)

Est-ce que cela vous inspire — comme cela m'inspire — un désir de suivre Jésus de plus près ?

Mise en pratique

  1. Où en êtes-vous en ce qui concerne la domination de votre vieille nature charnelle ? (le vieil homme) Que signifie pour vous le fait de devenir l'homme nouveau ?
  2. À quelle partie de votre ego qui insiste, qui exige et qui est centré sur lui est-il le plus difficile de dire non ?
  3. Quelles mesures pouvez-vous prendre pour obtenir la victoire dans ce domaine ?

Verset à mémoriser

« ... à vous dépouiller, eu égard à votre vie passée, du vieil homme ... à être renouvelés dans l'esprit de votre intelligence, et à revêtir l'homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité. » Éphésiens 4.22-24

La réponse de la foi

Père, je me considère comme crucifié avec Christ, et ce n'est plus moi qui vis mais Christ qui vit en moi. Je suis disposé à apprendre et à vivre les réalités de cette nouvelle création au fur et à mesure que tu me les révèleras.

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