Les règles du combat

8. Le rôle de l'adoration

À la fin du dernier chapitre, nous avons eu un aperçu de ceux qui atteignent un caractère sans tache et qui adorent victorieusement au trône de Dieu. Dieu m'a travaillé sur le sujet de l'adoration et je crois qu'il m'a donné une compréhension nouvelle. J'ai toujours su que l'adoration était l'un des thèmes principaux de la Bible et quelque chose d'extrêmement important pour le chrétien entrant dans le combat spirituel, mais je n'ai jamais senti que j'avais une compréhension claire de la nature de l'adoration.

Comme je l'ai mentionné plus haut, je crois que la véritable adoration est très différente de ce à quoi sont habitués la plupart des gens qui vont à l'église. Dans beaucoup d'églises, les gens parlent du “service d'adoration du matin.” Sans vouloir critiquer, j'ai expérimenté que dans beaucoup de ces églises il n'y a pas beaucoup de véritable adoration. C'est pourquoi je veux examiner les étapes vers la véritable adoration ainsi que sa nature. Dans le chapitre qui suit, le dernier chapitre de la première partie, nous étudierons la louange.

J'aimerais vous donner le fruit de la véritable adoration, un sujet qui pourrait sembler contradictoire dans un livre pour préparer le combat : c'est le repos. Regardons le Psaume 95, et je vous donnerai ensuite des commentaires sur cette stratégie militaire importante.

« Venez, chantons avec allégresse à l'Éternel ! Poussons des cris de joie vers le rocher de notre salut. Allons au-devant de lui avec des louanges, faisons retentir des cantiques en son honneur ! Car l'Éternel est un grand Dieu. Il est un grand roi au-dessus de tous les dieux. Il tient dans sa main les profondeurs de la terre, et les sommets des montagnes sont à lui. La mer est à lui, c'est lui qui l'a faite ; La terre aussi, ses mains l'ont formée. Venez, prosternons-nous et humilions-nous, fléchissons le genou devant l'Éternel, notre créateur ! Car il est notre Dieu, Et nous sommes le peuple de son pâturage, Le troupeau que sa main conduit... Oh ! si vous pouviez écouter aujourd'hui sa voix ! N'endurcissez pas votre cœur, comme à Meriba, Comme à la journée de Massa, dans le désert, où vos pères me tentèrent, m'éprouvèrent, quoiqu'ils vissent mes œuvres. Pendant quarante ans j'eus cette race en dégoût, Et je dis : C'est un peuple dont le cœur est égaré ; Ils ne connaissent pas mes voies. Aussi je jurai dans ma colère : Ils n'entreront pas dans mon repos ! »

Il est inhabituel d'avoir un psaume qui se termine par une telle affirmation négative, mais comme nous allons le voir dans un instant, je crois qu'il y a une raison particulière à cela.

Entrer dans les parvis et les portes

Trois actions sont étroitement associées dans ce psaume : l'action de grâces, la louange et l'adoration ; pourtant elles sont distinctes. Je les compare à la façon dont les couleurs individuelles de l'arc-en-ciel se mélangent les unes aux autres. On comprend bien les deux premières actions. Très simplement, je dirais que nous disons merci à Dieu pour ce qu'il a fait, en particulier ce qu'il a fait pour nous. Nous louons Dieu pour sa grandeur. (Encore une fois, nous allons explorer le thème de la louange dans le chapitre qui suit.)

Selon le Psaume 95, nous devons offrir notre action de grâces et notre louange avec exubérance ; en chantant, en criant et le glorifiant par de la musique et des chants. L'Écriture dit « L'Éternel est grand, il est l'objet de toutes les louanges. » (Psaume 48.2) Si nous ne sommes pas disposés à le louer grandement, nous ne devrions peut-être pas le louer du tout. C''est le moyen d'accès, et je ne crois pas qu'il y ait d'autre accès que celui-là. Le prophète Ésaïe dit : « Tu donneras à tes murs le nom de salut, Et à tes portes celui de gloire » (Ésaïe 60.18) Autrement dit, si vous voulez entrer dans le salut, vous devez le faire par la porte, et chaque porte est la louange.

Ces deux actions nous montrent donc comment nous approcher de Dieu. Nous entrons dans ses portes avec des actions de grâces, et ensuite nous allons plus loin dans les parvis avec la louange. Mais aucune d'entre elles n'est l'adoration.

L'adoration : se relier à Dieu

Chaque mot de la Bible, dans l'Ancien et le Nouveau testaments, qui signifie “adoration” ou qui est traduit par “adoration” est toujours décrit comme une attitude. Je crois que c'est ce que Dieu m'a dit à ce propos : l'adoration est en premier lieu une attitude. Au fond, c'est la façon dont nous communiquons avec Dieu en ce qui concerne sa sainteté.

De tous les attributs de Dieu — et il y en a beaucoup, le plus difficile à comprendre pour l'esprit humain est la sainteté, parce qu'il n'y a pas d'équivalent sur terre. Nous pouvons parler de la sagesse de Dieu, car nous connaissons des gens sages. Nous pouvons parler de la grandeur de Dieu, car nous connaissons de grands hommes. Nous pouvons parler de la puissance de Dieu car nous voyons des démonstrations de puissance. Mais en dehors de Dieu il n'y a pas de démonstration de sainteté ; c'est quelque chose qui est réservé à Dieu et à ceux qui l'ont reçu de Dieu.

Aux verset 6-7, l'ambiance du Psaume 95 change et nous en arrivons à ce que je crois être le cœur du sujet : « Venez, prosternons-nous et humilions-nous, fléchissons le genou devant l'Éternel, notre créateur ! » Pour moi, cette adoration réfléchie n'est pas une sorte de vacarme qui est devenu la norme ; c'est la tranquillité.

Nous voyons qu'il y a un certain type de postures physiques associé à l'adoration. Elles sont présentes tout au long de l'Écriture, et elles indiquent l'humilité : incliner la tête, incliner la partie supérieure du corps, lever les bras au ciel, et tomber sur sa face devant le Seigneur. Cette dernière posture est particulièrement pertinente, parce qu'il est facile de se demander si une personne qui n'est jamais tombée sur sa face devant Dieu a jamais été proche de Dieu. Vous aurez du mal à trouver un personnage connu de la Bible qui ne s'est jamais prosterné devant Dieu. En ce qui me concerne, cela m'arrive, non pas pour une question de légalisme ou comme un rituel, mais de temps en temps quand je sens que j'ai besoin de sécurité. L'endroit le plus sûr que je connaisse est la face contre terre devant Dieu. John Bunyan a dit : « Celui qui est à terre ne craint pas de tomber. » Quand vous êtes au sol, vous ne pouvez pas aller plus bas. Jésus a dit que celui qui s'abaisse sera élevé. De même, celui qui s'élève lui-même sera abaissé. (voir Matthieu 23.12)

Au verset 7 du Psaume 95, il nous est donné deux raisons pour lesquelles nous devons adorer le Seigneur : « Car il est notre Dieu, et nous sommes le peuple de son pâturage, le troupeau que sa main conduit... »

La première raison d'adorer Dieu, c'est parce qu'il est Dieu et qu'il est notre Dieu. En fait, il est le seul être dans l'univers digne d'adoration. Nous pouvons louer des hommes et des femmes, mais nous ne devons jamais adorer des hommes et des femmes. L'adoration est la façon la plus distincte que nous avons pour nous relier à Dieu en tant que Dieu.

J'ai acquis la conviction que quelque soit ce que nous adorons, cela prend le contrôle sur nous. Plus nous l'adorons, plus nous devenons comme lui, et plus il gagne de pouvoir sur nous. Si nous n'adorons pas Dieu, en quoi est-il vraiment notre Dieu ?

La deuxième raison donnée pour l'adorer, c'est que nous sommes le peuple de son pâturage, son troupeau. L'adoration est la réponse appropriée pour le soin que Dieu prend de nous. C'est ainsi que nous le reconnaissons comme notre Dieu ; c'est la façon dont nous répondons à son attention envers nous.

Faire le choix

Il est significatif que le psaume ne se termine pas là. Comme nous l'avons noté plus haut, il finit par un avertissement solennel :

« Oh ! si vous pouviez écouter aujourd'hui sa voix ! N'endurcissez pas votre cœur, comme à Meriba... (Puis Dieu parle de cette génération). Pendant quarante ans j'eus cette race en dégoût, Et je dis : C'est un peuple dont le cœur est égaré ; Ils ne connaissent pas mes voies. Aussi je jurai dans ma colère : Ils n'entreront pas dans mon repos ! » Psaume 95.8, 10, 11

Cela met devant nous deux alternatives : choisir d'entrer dans la véritable adoration ou pas. Dans Jérémie 7.23, Dieu dit à son peuple : « Mais voici l'ordre que j'ai donné : Écoutez ma voix et je serai votre Dieu. »

Dans Deutéronome 28, nous trouvons toutes les bénédictions liées à l'obéissance et toutes les malédictions liées à la désobéissance. Les bénédictions commencent par ces mots : « Si tu obéis à la voix de l'Éternel, ton Dieu, (prête l'oreille à) ... Voici toutes les bénédictions qui se répandront sur toi. » (versets 1-2) Les malédictions commencent par ces paroles : « Mais si tu n'obéis point à la voix de l'Éternel, ton Dieu, (prête l'oreille à) ... Voici toutes les malédictions qui viendront sur toi. » (verset 15) La ligne de démarcation, c'est le fait d'écouter ou de ne pas écouter la voix de l'Éternel.

Je crois que l'obéissance dans l'adoration est la façon appropriée de rentrer dans cette attitude et cette relation où nous entendons vraiment la voix de Dieu. Ou, pour le dire autrement, nous n'entendons pas la voix de Dieu tant que nous n'avons pas une attitude d'adoration. Et c'est en entendant la voix de Dieu, que nous entrons dans son repos. Ainsi, je crois que l'adoration est le moyen de se reposer. Seuls ceux qui savent vraiment adorer peuvent pleinement profiter du repos.

Regardons maintenant Hébreux 4.9-11 :

« Il y a donc un repos de sabbat réservé au peuple de Dieu. Car celui qui entre dans le repos de Dieu se repose de ses œuvres, comme Dieu s'est reposé des siennes. Efforçons-nous donc d'entrer dans le repos, afin que personne ne tombe en donnant le même exemple de désobéissance. »

Encore une fois l'Écriture fait ressortir le fait qu'à cause de la désobéissance, le peuple de Dieu n'a pas réussi à rentrer dans le repos. Je ne suis pas en train d'essayer de faire une remarque sur l'observation du sabbat ou de faire du dimanche le sabbat ou quelque chose dans le genre. Je fais remarquer que nous pouvons manquer quelque chose si nous ne faisons pas attention : Dieu nous a demandé de nous reposer. J'en suis venu à croire que je ne plais pas à Dieu si je suis occupé sept jours sur sept, toutes les semaines. De plus, je suis persuadé que je fais du tort à ma santé. Dieu accomplit quelque chose dans mon cœur sur le repos du sabbat. Je crois qu'il peut faire quelque chose dans votre cœur aussi qui vous poussera à garder naturellement ses lois inébranlables, divines et éternelles.

Considérez ces questions quand vous méditez sur cet appel pour entrer dans le repos de Dieu : Utilisez-vous au mieux votre temps ? Savez-vous ce qu'est vraiment le repos ? Êtes vous capable de vous discipliner pour arrêter de faire des choses, même mentalement ? Pouvez-vous vous étendre et arrêter de penser à ce que vous devez faire.

Dieu est plus intéressé par notre caractère que par nos réalisations. Les réalisations n'ont d'importance que dans le temporel. Le caractère est éternel. Il détermine ce que nous serons tout au long de l'éternité.

Ésaïe a eu une vision du ciel et des glorieuses créatures du ciel et du trône du Seigneur, qui sont décrits dans Ésaïe 6. Il a vu l'adoration conduite dans le ciel et s'est centré sur des créatures appelées séraphins. Le mot hébreu pour séraphin est directement lié au feu. Les séraphins sont des créatures enflammées qui sont proches du trône de Dieu. Il est dit que chacun d'entre eux a trois paires d'ailes. Ils crient jour et nuit, « Saint, saint, saint est l'Éternel. » (verset 3) J'ai toujours été impressionné par ce qu'ils faisaient de leurs ailes : deux dont il se couvraient la face, deux dont ils se couvraient les pieds et ils volaient avec les deux autres. (voir verset 2) J'interprète le fait de se couvrir la face et les pieds comme l'humilité de l'adoration et le vol, comme un service.

Je crois qu'il faut remercier Dieu, en le louant à voix haute même en dansant, en tapant des mains et en chantant. Mais vient un temps où je mets mes ailes devant ma face et devant mes pieds en humble adoration et où j'écoute ce que Dieu dit.

Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas votre cœur. Développez une attitude d'adoration et apprenez à vous reposer. Souvenez-vous, l'Esprit du Seigneur cherche un certain type de personne, une personne dont le cœur est parfait devant Dieu. Soyez cette personne de caractère et Dieu se montrera fort pour vous.

Mise en pratique

  1. Comment l'adoration conduit-elle à une place où on entend la voix de Dieu ?
  2. Quelle a été votre compréhension et votre attitude envers l'adoration ?
  3. Que signifie entre dans le repos ?
  4. Êtes-vous capable de vous discipliner pour vous reposer ou arrêter de faire des choses, même mentalement et simplement vous attendre à Dieu ?

Verset à mémoriser

« Venez, prosternons-nous et humilions-nous, fléchissons le genou devant l'Éternel, notre créateur ! Car il est notre Dieu, et nous sommes le peuple de son pâturage, le troupeau que sa main conduit. » Psaume 95.6-7

La réponse de la foi

Père, je me reposerai en toi. Je veux t'adorer de tout mon cœur. Quand j'entendrai ta voix, je ferai de mon mieux pour t'obéir.

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