Les règles du combat

11. Laisser le Saint-Esprit vous guider

Le Saint-Esprit a un ministère clé et essentiel pour toute bataille spirituelle, celui d'être notre guide. Il a été envoyé par Dieu le Père pour nous conduire à travers la vie. Jésus a dit : « Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité. » (Jean 16.13) Paul explique concrètement comment nous pouvons vivre en tant qu'enfants de Dieu : c'est en étant conduits par le Saint-Esprit. « Car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu. » (Romains 8.14)

Le temps utilisé ici est le présent continu. Car tous ceux qui sont régulièrement conduits par l'Esprit de Dieu, sont fils de Dieu. Ici, le mot fils parle de maturité. Ce n'est pas le mot qui désigne un enfant, mais une personne mature. Jésus dit clairement dans Jean 3 que pour devenir les enfants de Dieu, nous devons naître de nouveau de l'Esprit de Dieu. Mais une fois que nous sommes nés de nouveau, nous devons être régulièrement conduits par le Saint-Esprit pour grandir, atteindre la maturité et devenir mûrs.

La triste vérité, c'est que beaucoup de chrétiens qui sont nés de nouveau ne continuent en fait jamais en étant conduits par le Saint-Esprit. En conséquence, ils n'arrivent jamais à la maturité. Ils ne deviennent jamais les chrétiens accomplis que Dieu veut. Ils ne sont jamais pleinement équipés pour la bataille. C'est pourquoi il est essentiel de traiter le thème de la conduite du Saint-Esprit.

Atteindre la justice

La Bible révèle deux méthodes par lesquelles nous pouvons atteindre la justice avec Dieu : la loi et la grâce et elles s'excluent mutuellement. Si vous cherchez à accomplir la justice en gardant la loi, vous ne pourrez pas l'atteindre par la grâce. Et si vous cherchez à accomplir la justice par la grâce, alors vous ne pourrez pas le faire en observant la loi. Il est extrêmement important de souligner cela, parce que j'ai observé que beaucoup de chrétiens essaient de mélanger la loi et la grâce. Ils cherchent à faire bonne figure devant Dieu en partie par la loi et en partie par la grâce. La vérité, c'est qu'ils n'ont jamais compris ni la loi ni la grâce.

La loi est une série de règles que vous devez observer. Si vous gardez toutes les règles, tout le temps, vous accomplissez la justice. La grâce, d'autre part, est quelque chose que nous ne pouvons pas acquérir. La grâce est reçue de Dieu d'une seule façon, comme le décrit Éphésiens 2.8 : « Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. »

Personnellement, je crois que seul Dieu lui-même a pu concevoir la méthode d'accomplissement de la justice par la foi. Je crois que l'homme naturel, livré à lui-même, n'aurait jamais envisagé une telle voie pour accomplir la justice. À ma connaissance, toutes les autres religions demandent aux gens d'accomplir la justice en faisant quelque chose. Les différentes religions ont des exigences qui peuvent différer, mais en général elles ont toutes cette ligne de pensée : « Je serai juste si je fais des choses et que je ne fais pas celles-là. »

Cela signifie que la foi chrétienne, si nous la comprenons bien, est absolument unique. Il n'y a pas d'autre religion qui même essaie d'offrir la justice sur la base de la grâce reçue uniquement par la foi. Mais quand vous embrassez la grâce de Dieu, il vous donne la puissance pour vivre libéré de la domination du péché. Dans Romains 6.14, Paul parle aux gens qui ont reçu la grâce de Dieu : « Car le péché n'aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce. » Si vous êtes sous la loi, vous n'êtes pas sous la grâce. Si vous êtes sous la grâce, vous n'êtes pas sous la loi. Vous ne pouvez pas être sous les deux en même temps.

J'ai aussi remarqué que Paul dit que le péché ne dominera plus sur vous parce que vous n'êtes plus sous la loi. Cela implique que si vous êtes sous la loi, le péché dominera sur vous. Si nous cherchons à accomplir la justice en gardant la loi, nous ne pourrons jamais échapper à l'emprise du péché.

Regardons encore une fois Romains 8.14 : « Car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu. » Vivons-nous comme des fils de Dieu en gardant une série de lois ? Non. Nous vivons en tant que fils de Dieu conduits par le Saint-Esprit. C'est la seule façon dont nous pouvons vivre en tant qu'enfants de Dieu matures.

Regardons Galates 5.18 : « Si vous êtes conduits par l'Esprit, vous n'êtes point sous la loi. » Encore une fois, le message est clair. Vous devenez un fils de Dieu en étant conduit par l'Esprit. Et si vous êtes conduit par l'Esprit, vous n'êtes pas sous la loi.

Pour beaucoup de chrétiens, cependant, suivre une série de règles, c'est comme une béquille, et ils boitillent en s'appuyant sur elle. Dieu dit : « Jette ta béquille et fais-moi confiance ! » Je me suis rendu compte que les gens ont peur de se confier entièrement dans la grâce de Dieu. Nous voulons tous nous raccrocher à une série de règles à observer. Mais cela ne marche pas ! Nous devons devenir complètement dépendants du Saint-Esprit.

La voie de Dieu vers la justice et la sainteté ne se fait pas en luttant mais en s'abandonnant au Saint-Esprit. Allez au bout de vos efforts et dites : « Saint-Esprit, prends le contrôle. Je ne peux pas supporter cette situation mais toi, tu le peux ! » Cela ne signifie pas que vous n'avez pas besoin de volonté. Cela signifie que vous devez l'utiliser différemment. Vous devez l'utiliser non pas pour agir par vous-mêmes mais pour vous confier dans le Saint-Esprit.

Par nature, je suis indépendant, je suis une personne à forte personnalité. Chaque fois que j'ai un problème, mon instinct naturel doit trouver une solution. Il m'a fallu des années pour arriver à ne plus le faire. Au lieu de cela, je dis : « Seigneur, quelle est ta solution ? » Souvent la solution de Dieu est différente de tout ce à quoi j'aurais plus penser. La vie chrétienne n'est pas une vie de lutte ; c'est une vie d'abandon au Saint-Esprit en nous.

Une carte ou un guide ?

Permettez-moi de partager avec vous une petite parabole pour que ce soit clair. Je partage cela à partir de ma propre expérience. Je sais ce que c'est de lutter pour plaire à Dieu par ses propres efforts. J'ai parfois essayé d'être plus “religieux” mais cela n'a fait que m'énerver et me frustrer car je ne savais plus quoi faire ! J'ai appris cependant que cela fait partie du processus qui fait que notre marche avec Jésus est vivante.

Cette parabole concerne une carte et un guide. Supposez que vous ayez besoin de trouver le chemin vers une destination lointaine du pays, un endroit où vous n'êtes jamais allé. Dieu vous donne deux options. Vous pouvez avoir une carte ou un guide personnel.

Vous êtes fort. Vous êtes intelligent. Vous avez confiance en vous. Vous répondez : « Je sais bien lire une carte. Je prends la carte. » Connaissant la bonne direction à prendre, vous vous lancez sur la route. Le soleil brille, les oiseaux chantent et vous vous sentez heureux. Vous pouvez vous dire : « C'est facile ! C'est du gâteau ! »

Trois jours plus tard, vous êtes au milieu de la jungle. Il est minuit. Il pleut. C'est dur ! De plus, vous êtes au bord d'un précipice. Vous ne savez plus si vous vous trouvez au nord, au sud, à l'est ou à l'ouest. Mais une voix douce vous dit : « Puis-je te guider ? »

Et vous répondez : « Oh, j'ai besoin de toi ! j'ai besoin de toi ! »

Le Guide dit : « Donne-moi ta main, je vais te sortir de là. » Un moment plus tard, vous et votre Guide êtes sur la route marchant côte à côte.

Alors vous vous dites que vous avez été stupide de paniquer autant, simplement parce que vous étiez dans la jungle. Vous auriez pu vous en tirer. Vous vous tournez vers votre Guide pour le lui dire, mais il n'est plus là ! Vous haussez les épaules et pensez que vous allez vous débrouiller seul. Et vous vous remettez en route.

Deux jours plus tard, vous êtes au milieu d'un marécage dans lequel vous vous enfoncez un peu plus à chaque pas. Vous ne savez plus quoi faire ! Vous vous dites : « Je ne peux pas demander à nouveau de l'aide. La dernière fois je l'ai eue et je n'ai pas bien agi. »

À cet instant, vous découvrez, à votre grand étonnement, que le Guide est juste à côté de vous encore une fois. Il dit : « Laisse-moi t'aider » et vous repartez encore une fois ensemble.

À ce stade, vous vous souvenez de la carte qui est dans votre poche. Vous la sortez et vous l'offrez au Guide en lui disant : « Vous avez peut-être besoin de ça. »

Mais le Guide répond : « Merci je connais le chemin, je n'ai pas besoin de carte. » Puis il ajoute : « En fait, c'est moi qui ai fait la carte ! »

La carte, c'est bien entendu la loi. Elle est parfaite. Chaque détail est exact. Chaque renseignement géographique est correctement indiqué. C'est à vous de décider : « Je ne prendrai pas la carte. Je vais faire confiance à mon Guide. »

Qui est le Guide personnel ? Le Saint-Esprit bien sûr !

Combien de fois ce genre de choses doivent arriver ? Combien de fois ferons-nous de nouveau confiance à notre propre sagesse, à notre propre intelligence, ignorant ainsi le Saint-Esprit ?

L'épouse qui fait confiance à son guide

Genèse 24 est le récit de la façon dont Abraham a obtenu une épouse pour son fils Isaac. Il a envoyé son serviteur dans le pays de Mésopotamie pour trouver une jeune femme de sa propre lignée ce qui, selon la culture de l'époque, était une condition essentielle.

Cette histoire est une parabole dans l'histoire. Abraham est un type de Dieu le Père. Isaac est le type de Jésus-Christ, le Fils. L'épouse choisie (dont le nom était Rebecca) est le type de l'Église. Il y a aussi un autre personnage qui n'a pas de nom : le serviteur. Le serviteur est le type du Saint-Esprit. Genèse 24 fait l'autoportrait du Saint-Esprit. Il est caractéristique qu'il ne se nomme même pas lui-même. Le Saint-Esprit n'attire jamais l'attention sur lui-même, mais travaille toujours pour amener la gloire au Père et au Fils.

Le serviteur part, en prenant avec lui dix chameaux chargés de différents présents, en ayant en tête qu'il va choisir une épouse. Au Moyen-Orient quand vous faites un choix significatif et que vous construisez une relation, vous offrez toujours un cadeau. Si votre cadeau est accepté, vous êtes acceptée, en tant que personne. Si votre cadeau est rejeté, vous êtes aussi rejeté. C'est une partie primordiale pour établir n'importe quelle relation.

Ayant vécu dans cette partie du monde, je peux vous dire que les chameaux transportent une charge énorme de bagages et le serviteur fait le voyage avec rien de moins que dix chameaux ! Il arrive à l'endroit où les troupeaux boivent, et il prie : Je vais demander à l'une de ces jeunes femmes de m'apporter de l'eau. Que celle qui est choisie dise : « Je puiserai de l'eau pour toi ainsi que pour tes chameaux. » (Imaginez qu'un chameau peut boire plus de 150 litres d'eau. La jeune femme choisie devra se porter volontaire pour puiser 1500 litres d'eau.)

Rebecca arrive et le serviteur lui dit : « Donne-moi quelque chose à boire. » Rebecca lui répond : « Certainement et je vais puiser pour tes chameaux aussi. » Alors le serviteur se dit que c'est la jeune fille. Laissez-moi ajouter que Rebecca est le modèle de la foi et des œuvres. Il faut beaucoup d'efforts pour puiser de l'eau pour dix chameaux.

Alors le serviteur sort de beaux bijoux, un anneau pour le nez et des bracelets et les met sur Rebecca. Au moment où elle accepte les bijoux, elle est marquée comme l'épouse choisie. Que se serait-il passé si Rebecca avait refusé les bijoux ? Elle ne serait jamais devenue l'épouse. Que pouvons-nous dire d'une église qui refuse les dons du Saint-Esprit ? Il lui manque les marques qui distinguent l'épouse.

Rebecca n'a jamais eu de carte. Elle n'a jamais été là où le guide l'emmenait. Elle n'avait jamais vu avant l'homme qu'elle allait épouser, ni son père. Mais elle avait un guide qui connaissait le chemin. Il connaissait aussi le père et le fils. Il pouvait lui donner toutes les informations dont elle avait besoin.

Il en est ainsi pour vous et moi. Nous ne pouvons pas y arriver avec une carte ; nous devons avoir un Guide. Dans cette vie nous ne verrons probablement jamais le Père ou le Fils, ni l'endroit de notre destination. Mais si nous permettons au Saint-Esprit de nous conduire, il nous montrera le chemin.

Mise en pratique

  1. Dans quelles situations êtes-vous conscient du conflit qui existe entre la chair et l'esprit et reconnaissez-vous le besoin de vous abandonner au Saint-Esprit ?
  2. Dans quelles circonstances a-t-il été difficile de vous abandonner à la conduite du Saint-Esprit ?
  3. Dans quels domaines avez-vous grandi et vous laissez-vous maintenant conduire par le Saint-Esprit ?

Verset à mémoriser

« Car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu. » Romains 8.14

La réponse de la foi

Saint-Esprit, je m'abandonne à toi. Je vais m'efforcer de m'attendre à toi et de chercher ta direction dans chaque domaine de ma vie, jour après jour.

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