Les règles du combat

Quatrième partie

Persévérer jusqu'à la fin

23. L'humanisme : précurseur de l'Antichrist

« Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. » Éphésiens 6.12

En tant que disciples de Jésus-Christ, nous nous trouvons pris dans un conflit qui inclut à la fois le ciel et la terre. Les forces que nous devons affronter sont “des personnes sans corps”, des puissances spirituelles mauvaises dans le royaume invisible qui s'opposent à toute véritable justice et cherchent à établir la domination de Satan sur le monde entier.

Notre responsabilité dans ce conflit est unique, parce que Christ nous a donné, à nous seuls, la vision spirituelle et les armes qui peuvent nous donner la victoire. Les gouvernements et les armées de ce monde n'opérant que sur le plan naturel, n'ont pas de compréhension du conflit et aucune puissance pour traiter avec les forces sataniques, dans les lieux célestes. Au contraire, sans le réaliser, ils sont manipulés et contrôlés par ces forces.

Une condition essentielle pour la victoire est d'identifier la nature des forces à l'œuvre dans une situation donnée. Ces derniers mois, j'ai médité sur la progression du monde, en particulier aux États-Unis et en Israël. Je crois que Dieu m'a montré l'identité de la puissance mauvaise et trompeuse que Satan veut utiliser pour achever ses desseins pour la fin des temps. C'est l'humanisme.

J'ai toujours considéré l'humanisme comme une erreur inoffensive. Quand j'ai regardé dans le dictionnaire, j'ai été surpris par la définition : « Rejet de toute puissance, ou valeur morale supérieure à celle de l'humanité ; rejet de la religion en faveur de la croyance en l'avancement de l'humanité par ses propres efforts. » Non seulement l'humanisme considère l'homme comme l'arbitre de la vérité, mais il promet la réconciliation entre le bien et le mal. Ainsi il n'envisage pas de punition pour aucun être créé. Nous allons discuter sur ce sujet dans le chapitre suivant, car cela a à voir avec le jugement de Satan et de ceux qui le suivent.

J'ai réalisé que l'humanisme n'est pas neutre spirituellement. Au contraire, c'est un rejet délibéré de la puissance et de l'autorité de Dieu. C'est une religion antireligieuse. Pour cette raison, elle peut (et c'est souvent le cas) être enseignée dans les systèmes éducatifs, comme ceux d'Amérique, qui interdisent l'enseignement de la religion dans son sens usuel.

Les racines de l'humanisme

J'ai décidé de retracer l'humanisme à travers l'histoire, en commençant par le rêve de Nébucadnetsar qui a vu une image avec une tête en or, un buste et des bras en argent, un ventre et des hanches de bronze et des jambes de fer. Daniel a interprété cela comme l'annonce de quatre empires païens qui allaient arriver par la suite. La tête était Babylone ; la poitrine et les bras, les mèdes et les perses ; le ventre et les hanches étaient la Grèce ; les jambes représentaient Rome. (Voir Daniel 2.31-40)

Un élément clé a attiré mon attention : les organes reproducteurs étaient dans la zone identifiée comme étant la Grèce. Avec mon arrière plan en philosophie grecque, cela était particulièrement parlant pour moi. J'ai réalisé que c'était la Grèce plus que n'importe quel empire qui à travers la philosophie s'est reproduite dans les cultures à venir.

Nous avons des traces de deux philosophes grecs anciens : Héraclite et Protagoras. Voici trois dictons qui leur ont survécu : « Tout s'écoule » ; « On ne peut jamais plonger deux fois dans le même fleuve » ; « L'homme est la mesure de toute chose. » Il est étonnant de voir combien ces trois dictons résument l'essence de l'humanisme. Ils affirment que tout est relatif, qu'il n'y a pas d'absolu moral ou légal et que l'homme est la plus grande autorité de l'univers.

Ce n'est pas dans le cadre de cette étude d'analyser combien cette pensée a modelé tout d'abord la conception de l'Europe et ensuite à travers l'Europe, la conception de la “civilisation” contemporaine. Les grecs idolâtraient l'esprit humain. Voici la conception de Dieu d'Aristote : “un esprit parfait se contemplant lui-même”, parce que rien n'avait plus de valeur que sa contemplation. C'est de cette philosophie qu'est né le rationalisme.

En plus de la philosophie, il y avait un autre élément important dans la culture grecque : les tournois d'athlètes. Les jeux olympiques représentaient ce qui était en fait, l'idolâtrie de la prouesse athlétique, qu'on voit resurgir de nos jours. Les programmes télés les plus vus aujourd'hui sont les grandes rencontres sportives internationales.

Les grecs avaient aussi tendance à mépriser les relations maritales entre un homme et une femme et à voir les relations homosexuelles entre deux hommes comme étant plus “satisfaisantes du point de vue intellectuel”. En statue, le mâle idéalisé était représenté en général nu, tandis que la femme était drapée dans une sorte de robe.

Les soi-disant dieux grecs manifestaient tous les échecs moraux de l'humanité ; la luxure, l'immoralité, la jalousie, le caractère vindicatif et la tromperie, en fait, une absence complète de toute sorte de code moral. Cela laissait l'homme libre d'être son propre dieu, et d'établir son propre code moral. Après tout, personne n'est supposé vivre au-dessus du niveau de ses propres dieux.

Les résultats de l'humanisme

Tous ces effets de l'humanisme grec sont de plus en plus évidents dans notre culture occidentale. Nous assistons à un rejet ouvert et délibéré des justes lois de Dieu et des alliances qu'il a faites avec l'humanité, d'abord à travers Moïse et ensuite à travers Jésus-Christ. On a démontré que, poussé à son extrême, l'humanisme va croire tout, sauf la vérité et tolérer tout, sauf la justice.

Cette exaltation de l'homme est la force qui va finalement permettre la montée de l'antichrist, dont le nom est « un nombre d'homme » (voir Apocalypse 13.18), l'homme du péché (iniquité) qui s'oppose et s'élève lui-même contre tout ce qui s'appelle Dieu ou est adoré et qui s'assoit même dans le temple de Dieu se proclamant lui-même Dieu. (voir 2 Thessaloniciens 2.3-4)

L'Écriture révèle qu'il va prendre sous sa domination tous ceux qui ont refusé l'amour de la vérité (voir 2 Thessaloniciens 2.10) ; nous allons parler de l'amour de la vérité plus loin au chapitre 27, « Se préparer à régner avec Christ ». C'est pour cela que Dieu va envoyer une puissance d'aveuglement afin qu'ils croient au mensonge, le mensonge originel, c'est-à-dire celui avec lequel Satan a trompé nos premiers parents : « Vous serez comme Dieu » ou « comme des dieux ». Cette élévation de l'homme à la place de Dieu marquera l'entrée dans la Grande Tribulation, une période d'angoisse mondiale si terrible qu'elle aura même davantage d'ampleur que l'holocauste de 1939-1945. (voir Matthieu 24.21-22)

Cependant, avant la période finale de la tribulation, Dieu a encore d'immenses desseins à mettre en œuvre pour Israël et pour l'Église. Une moisson de miséricorde va précéder la moisson du jugement. La préparation de Dieu pour cet événement est révélée dans Zacharie 9.13 : « j'éveillerai tes fils, ô Sion, contre tes fils, ô Grèce ! » (NBS)

Les « fils de Grèce » sont ceux qui ont embrassé la tromperie de l'humanisme. Les « fils de Sion » sont ceux qui ont pris position pour la Parole infaillible de Dieu saisissant à la fois ses promesses et ses alliances. Ils seront tirés de l'Israël naturel et de l'Église. Ce sont ceux dont il est dit : « Ils l'ont vaincu (Satan) par le sang de l'agneau et par la parole de leur témoignage, et ils n'ont pas aimé leur vie jusqu'à craindre la mort. » (Apocalypse 12.11) Ce seront des personnes avec une unique priorité : faire la volonté de Dieu même si pour cela il faut perdre sa vie. Comme nous l'avons noté dans la fin de la troisième partie, si nous, en tant que soldats, nous nous trouvons dans une situation ou obéir à Dieu doit nous coûter la vie, alors nous obéirons à Dieu.

Du point de vue du nombre, nous sommes bien moins nombreux que les forces de l'humanisme. Néanmoins, nous prenons courage à l'instar d'Asa, roi de Juda. Affrontant l'invasion d'une armée nettement supérieure, sa prière de désespoir a transformé une défaite certaine en victoire. Sa prière nous donne aujourd'hui un merveilleux modèle pour contrer les forces de l'humanisme.

« Éternel, toi seul peux venir en aide au faible comme au fort : viens à notre aide, Éternel, notre Dieu ! Car c'est sur toi que nous nous appuyons, et nous sommes venus en ton nom contre cette multitude. Éternel, tu es notre Dieu : que ce ne soit pas l'homme qui l'emporte sur toi ! » 2 Chroniques 14.10

Encore une fois nous devons nous demander : Suis-je prêt à prendre position comme l'un des fils de Sion ?

Mise en pratique

  1. Décrivez une façon dont la pensée humaniste vous a affecté et quel modèle biblique vous devriez suivre à la place.
  2. Quelle est votre responsabilité dans le conflit contre l'humanisme ?
  3. Comparez le mensonge de Satan dans Genèse « Vous serez comme Dieu » à l'attitude de Jésus dans Philippiens 2.5-8.

Verset à mémoriser

« Éternel, toi seul peux venir en aide au faible comme au fort : viens à notre aide, Éternel, notre Dieu ! Car c'est sur toi que nous nous appuyons, et nous sommes venus en ton nom contre cette multitude. Éternel, tu es notre Dieu : que ce ne soit pas l'homme qui l'emporte sur toi ! » 2 Chroniques 14.10

La réponse de la foi

Seigneur, merci pour la vérité de ta Parole, et ton Esprit de vérité qui vit en moi. Jésus-Christ, le Fils de Dieu est venu dans la chair, est mort et est ressuscité. Tu es mon Seigneur, et je sais que nous gagnons à la fin. Merci pour le sang de l'Agneau !

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