L'endurance. Ce n'est pas un mot très populaire, ni forcément bien compris. Pourtant, nous ne pouvons pas gagner la bataille sans elle. Je crois que nous vivons dans des temps où il est de plus en plus important de comprendre ce que signifie persévérer.
Sur le Mont des Oliviers, Jésus a donné un aperçu prophétique de la situation qui serait celle du monde juste avant son retour. Nous voyons beaucoup de choses dont il a parlé se manifester aujourd'hui. Mon but dans ce chapitre n'est cependant pas d'explorer des interprétations prophétiques, mais de me centrer sur la caractéristique que Jésus juge indispensable pour traverser ces temps. « Et, parce que l'iniquité se sera accrue, la charité du plus grand nombre se refroidira. Mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé. » (Matthieu 24.12-13)
Remarquez qu'il y a un rapport direct entre l'iniquité et le manque d'amour. Quand on pratique l'iniquité, on manque d'amour. Nous pensons souvent à l'amour comme quelque chose de libre et de spontané, quelque chose qui n'a ni loi ni discipline. C'est faux. L'amour et la discipline vont de paire. Quand la discipline et la loi se délitent, l'amour se refroidit. Le mot amour au verset 12 est agape, qui se réfère essentiellement à l'amour des chrétiens. Jésus ne parle pas de l'amour du monde qui se refroidit, mais de l'amour des chrétiens qui se refroidit.
Au milieu de ce climat terriblement sombre, le mal qui abonde et l'amour qui se refroidit, Jésus dit : « Mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé. » Nous devons persévérer jusqu'à la fin. Le grec original dit : « Celui qui aura persévéré jusqu'à la fin, c'est celui-là qui sera sauvé. »
Dans le récit du sermon sur le Mont des Oliviers de Marc, vous remarquerez cet avertissement qui est répété :
« Le frère livrera son frère à la mort, et le père son enfant ; les enfants se soulèveront contre leurs parents, et les feront mourir. Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom, mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé. » Marc 13.12-13
C'est une image sombre de la trahison rampante et du manque de loyauté dans les relations familiales et envers les chrétiens qui seront haïs de tous. L'avertissement est le même : persévérez. Nous devons endurer. Parfois, endurer est tout ce que Dieu nous demande de faire et ça peut être un travail à plein temps.
J'ai rencontré un missionnaire suédois qui avait travaillé en France durant de nombreuses années. Il m''a raconté qu'il avait visité une prison près de Marseille, dans le sud de la France où les huguenots (les protestants de l'époque) avaient été emprisonnés pour leur foi. Beaucoup d'entre eux se sont retrouvés au cachot et n'en sont pas ressortis vivants. Le missionnaire m'a dit qu'une prisonnière (Marie Durand) avait gravé dans la pierre un simple mot : résister. C'était le message qu'une croyante avait laissé pour ceux qui viendraient après elle. Résister. N'abandonnez pas. Tenez bon. Persévérez. Je crois que Dieu nous donne cette parole aujourd'hui. Je prie que Dieu, à travers sa Parole, vous mette de l'acier dans l'âme et vous donne une fermeté spirituelle bien solide si ce n'est pas déjà le cas.
Comment cultivons-nous la persévérance ? Voici quelques principes simples.
« Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, à qui nous devons d'avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l'espérance de la gloire de Dieu. » Romains 5.1-2
Nous nous réjouissons de ce que le futur nous réserve. Mais Paul continue en disant que non seulement nous devons nous réjouir à la lumière du futur, mais aussi de ce que le présent nous offre même si c'est très différent. « Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l'affliction produit la persévérance, la persévérance la victoire dans l'épreuve, et cette victoire l'espérance. » versets 3-4
Là où le verset 3 utilise le mot gloire, le même mot, utilisé en grec, signifie « se réjouir, se vanter ou exulter ». Et pourquoi devrions-nous exulter dans la tribulation ? À cause de ce que produit la tribulation. La version Ostervald dit : « sachant que l'affliction produit la patience, et la patience la vertu (caractère) éprouvée, et la vertu éprouvée l'espérance. » La persévérance produit un caractère éprouvé en nous. C'est le cœur de l'endurance, un caractère qui a résisté à l'épreuve. Regardez au verset 5 : « Or, l'espérance ne trompe point, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné. »
Ici nous voyons que l'amour est une question de caractère. En substance, il s'agit de la formation de notre caractère, le caractère d'un soldat qui persévère jusqu'à la fin. Nous nous réjouissons (vantons, glorifions ou exultons) dans la tribulation parce que c'est la seule chose qui produit la persévérance. Et la persévérance produit le caractère éprouvé. Je connais des hommes avec qui j'ai marché, avec qui j'ai partagé de temps difficiles, de l'opposition, de la calomnie, et de l'incompréhension, même de l'incompréhension entre eux et moi. Mais aujourd'hui, pour moi, leur caractère est éprouvé. Je sais que je peux leur faire confiance. Dans un climat de trahison et d'iniquité, je veux savoir à qui je peux faire confiance.
Mais je veux tout d'abord être certain qu'on peut me faire confiance. Je suis bien conscient des pressions quotidiennes qui nous poussent à nous servir nous-mêmes aux dépens des autres. Mais je serai horriblement honteux si la pression me rendrait infidèle ou déloyal envers ceux avec qui je suis engagé dans le corps de Christ.
Regardons le premier chapitre de Colossiens :
« C'est pour cela que nous aussi, depuis le jour où nous en avons été informés, nous ne cessons de prier Dieu pour vous, et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d'une manière digne du Seigneur et lui être entièrement agréables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres et croissant par la connaissance de Dieu, fortifiés à tous égards par sa puissance glorieuse, en sorte que vous soyez toujours et avec joie persévérants et patients. » Colossiens 1.9-11
N'est-ce pas merveilleux de savoir que Dieu veut nous remplir de la connaissance de sa volonté en toute sagesse et intelligence spirituelle ? Là où Paul dit : « pour marcher d'une manière digne du Seigneur », gardez en tête que quand nous sommes remplis de la connaissance de la volonté de Dieu, cela affecte notre façon de vivre. Cela affectera même la façon dont nous affronterons l'adversité. C'est une chose de souffrir longtemps ; c'en est une autre de souffrir longtemps remplis de joie. Il faut de la persévérance et de la force pour y arriver. La patience et la persévérance sont des marques de force ; ce ne sont pas des marques de faiblesse.
L'un de thèmes récurrents d'Hébreux est le danger de revenir sur notre profession de foi en Christ. Cinq passages d'Hébreux nous avertissent du danger du retour en arrière. Ce sont certaines des paroles les plus solennelles de l'Écriture. L'un des mots clés d'Hébreux est le mot persévérance.
« Nous désirons que chacun de vous montre le même zèle pour conserver jusqu'à la fin ne pleine espérance, en sorte que vous ne vous relâchiez point, et que vous imitiez ceux qui, par la foi et la persévérance, héritent des promesses. » Hébreux 6.11-12
La foi et la persévérance. Certaines personnes vont vous dire que tout ce qu'il vous faut pour proclamer la promesse de Dieu, c'est la foi. Mais ce n'est pas vrai. Vous devez avoir la foi et la persévérance. Il faut les deux : « N'abandonnez donc pas votre assurance, à laquelle est attachée une grande rémunération. Car vous avez besoin de persévérance, afin qu'après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis. » (Hébreux 10.35-36)
Le mot confiance signifie que vous avez la liberté de parole. Vous pouvez parler avec hardiesse à Jésus, de ce qu'il fait pour vous et ce qu'il va faire. Vous avez fait la volonté de Dieu, mais vous n'avez pas encore reçu la promesse. De quoi avez-vous besoin ? De la persévérance. Vous devez tenir ferme entre le moment où vous avez fait la volonté de Dieu et proclamé la promesse et celui où vous recevez vraiment la promesse. Certaines personnes font la volonté de Dieu et proclament la promesse mais elles ne persévèrent pas. Alors elle disent que ça ne marche pas. Mais cela ne marchera pas sans persévérance. Il vous faut la foi et la persévérance.
Quel genre d'épreuve devons-nous affronter ? Nous trouvons la réponse dans Matthieu 13. Jesus nous raconte ici la parabole bien connue du semeur qui sort pour semer. J'aimerais que vous remarquiez un petit mot dans les versets qui suivent : quand. Jésus ne dit pas si la persécution ou la tribulation arrive. Elles vont arriver.
Dans cette parabole Jésus parle des différentes sortes de sols, chacun présentant un type différent de personnes qui entendent la parole de Dieu. Certaines semences tombent sur le côté et ne pénètrent jamais dans le sol, elles sont prises par les oiseaux. Certaines tombent dans un sol rocailleux. Certaines tombent dans les épines.
Jésus continue en décrivant le genre de personne représenté par chaque type de sol. Il n'y a rien de plus profond là dedans, c'est très simple :
« Toutes les fois que quelqu'un entend la parole du royaume, et ne la comprend pas, le méchant vient et ravit ce qui est semé dans son cœur ; c'est là celui qui a été semé le long du chemin. Et celui qui a été semé sur les endroits rocailleux, c'est celui qui entend la parole et qui l'a reçoit aussitôt avec joie ; mais il n'a pas de racine en lui-même, mais n'est que pour un temps, et quand la tribulation ou la persécution survient à cause de la parole, il est aussitôt scandalisé. Et celui qui a été semé dans les épines, c'est celui qui entend la parole ; et les soucis de ce siècle et la tromperie des richesses étouffent la parole, et il est sans fruit. » Matthieu 13.19-22, Darby
Pour résumer simplement, il y a deux sortes de tests : quand c'est trop dur et quand c'est trop facile ; le premier, c'est la persécution, et le deuxième, les richesses. Certaines personnes n'arrivent pas à supporter la persécution. Certaines personnes peuvent y arriver quand elles sont persécutées, mais quand Dieu les bénir avec des richesses (une belle maison, deux voitures, peut-être un bateau) elle s'entourent plus des choses de ce monde que de celle du royaume de Dieu. Souvenez-vous ce que ce nous avons dit dans la première partie, le succès est probablement le plus dur des tests.
D'autres reçoivent la Parole avec joie. Elles sont incroyables. Elles sont brûlantes dès le premier soir où elles sont sauvées et donnent leur témoignage. Puis elles sont baptisées dans le Saint-Esprit, parlent en langues et prophétisent. Comme le dit l'expression elles sont insatiables dans leur témoignage et sont « tout feu, tout flamme ». Mais trois mois plus tard, vous ne les voyez plus parce que l'opposition et les difficultés sont venues et elles sont simplement flétries car elles n'avaient pas de racine. Je suis presque effrayé quand un nouveau chrétien démarre trop vite. Je préfère quelqu'un qui connaît quelques luttes au départ.
Quand J'étais pasteur à Londres, avoir une personne baptisée dans le Saint-Esprit représentait une victoire. Et j'ai remarqué que pour dix personnes baptisées dans l'Esprit, une seule tenait bon et le reste abandonnait. L'opposition était très intense à cette époque. Les gens qui devaient lutter et se battre, étaient ceux sur qui vous pouviez compter. Ceux qui devaient se battre pied à pied sont sortis vainqueurs de l'épreuve et sont toujours debout aujourd'hui. Alors souvenez-vous, vous allez être éprouvé par la tribulation, et par le succès. Il faut passer à travers les deux.
C'est comme courir un marathon. Ce n'est ni la vitesse ni la force, mais l'endurance qui compte. Dans Hébreux, l'auteur envisage la vie comme un entraînement en vue des jeux olympiques, comme une course qui doit être menée.
« Nous aussi donc, puisque nous sommes environnés d'une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte. » Hébreux 12.1
Souvenez-vous, ce n'est pas un sprint, c'est une course délibérément longue. Beaucoup de personnes commencent la vie chrétienne sur les chapeaux de roues. Un peu plus tard on les retrouve essoufflées au bord de la piste ; elles sont épuisées alors qu'elles ont à peine commencé la course. Mais « la course n'est point aux agiles ni la guerre aux vaillants. » (Ecclésiaste 9.11)
Quand Paul dit « rejetant tout fardeau », nous devons penser en termes de course. Le coureur vide ses poches et porte les vêtements les plus souples et légers possibles. Il ne porte pas un seul gramme inutile. Nous devons nous rappeler que certaines choses bien que n'étant pas des péchés sont des poids qui peuvent nous courber et nous ralentir. Elles épuisent nos forces ou attirent en prenant trop de temps et d'attentions pour elles.
Sur la ligne d'arrivée, une grande foule de spectateurs attend pour voir qui va gagner. Cette foule de spectateurs, ce sont les grands saints de l'Ancien Testament qui ont fini leur course et attendent là, prêts à nous acclamer depuis les balcons du ciel.
Les paroles de Jacques nous pressent :
« Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que l'épreuve de votre foi produit la patience. Mais il faut que la patience (ou l'endurance) accomplisse parfaitement son œuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en rien. » Jacques 1.2-4
Vous réjouissez-vous quand vous vous retrouvez dans l'épreuve ? Eh bien, vous devriez. Je devrais. Je dois louer Dieu qui me considère comme digne de l'épreuve et me fait suffisamment confiance pour me laisser éprouver.
Souvenez-vous toujours que l'épreuve est pour notre bien. Jacques dit que si vous tenez bon, si vous passez le test, cela va modeler chaque domaine de votre caractère et de votre personnalité. L'épreuve fera de vous un chrétien accompli et pleinement équilibré. Il n'y aura aucun domaine de votre caractère qui n'aura été traité.
Connaissez-vous un bon moyen de vérifier votre caractère ? C'est le test de la communion fraternelle étroite, comme un petit groupe qui se réunit chaque semaine avec les mêmes personnes et avec lesquelles vous partagez votre vie. Au bout d'un moment, il devient inconfortablement clair qu'il reste des domaines de votre vie qui n'ont pas été traités. Vous réalisez que quand vous n'êtes pas très proches de gens ni trop intime, vous pouvez cacher ces domaines. Mais quand vous êtes exposés semaine après semaine à une communion fraternelle régulière, intime, vous devez soit renoncer soit corriger votre attitude.
Mon ami Bob Mumford a dit un jour : « Supposons qu'il y ait dix domaines de votre caractère à changer. Vous pourrez probablement vous occuper de six d'entre eux par vous-mêmes. Mais pour les quatre restants, il faudra que d'autres personnes s'en mêlent. » Je crois que c'est une bonne moyenne. Si je ne m'expose pas aux autres, je peux me tromper sur des domaines de mon caractère. Mais une communion fraternelle engagée ne me permet pas de me tromper moi-même.
Quelqu'un a dit un jour que la communion fraternelle c'était « le toit envolé et les murs écroulés. » Cela ne vous dérange pas d'enlever le toit puisque Dieu voit à travers de toutes façons. Mais qu'en est-il de faire tomber les murs et de laisser les gens voir ? C'est plus difficile. Cela demande de la persévérance.
Cela ne signifie cependant pas que les gens resteront avec vous pendant ce processus d'endurance. Nous voyons par exemple dans l'Écriture que le groupe de soutien de Paul s'est réduit quand il a écrit sa seconde épître à Timothée. C'est la dernière épître écrite par Paul, probablement très peu de temps avant son exécution. « Viens au plus tôt vers moi, » dit-il « cas Démas m'a abandonné, par amour pour le siècle présent, et il est parti pour Thessalonique. Crescens est allé en Galatie. Tite en Dalmatie. Luc seul est avec moi. » (2 Timothée 4.9-11)
Paul avait enseigné que le véritable apôtre est celui qui persévère même lorsque tous les autres ont abandonné. « Les preuves de mon apostolat ont éclaté au milieu de vous par une patience à toute épreuve, par des signes, des prodiges et des miracles. » (2 Corinthiens 12.12) La première preuve du ministère apostolique, ce ne sont pas les miracles, mais la persévérance.
Pourtant à la fin ses collègues l'ont laissé en prison. De quoi ont-ils manqués ? De persévérance. Quelle est la marque de l'apôtre ? La persévérance. Nous devons demander au Seigneur de nous aider à construire un caractère qui a de la persévérance.
Quand nous considérons sérieusement ce qu'a subi Paul, nous devrions nous arrêter avant de nous plaindre de nos afflictions. Il a été battu quatre fois, lapidé, il a fait deux fois naufrage, il a été laissé pour mort. Il a enduré la faim, la soif, la nudité, le péril et malgré cela, il dit :
« Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles ; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles. » 2 Corinthiens 4.17-18
Voici deux principes bibliques pour garder les yeux sur ce qui est éternel. Le premier, c'est de nous engager envers Jésus-Christ de tout notre cœur, sans aucune réserve. Considérez les actes de Barabas envers un groupe de nouveaux chrétiens dans la ville d'Antioche de Syrie : « Lorsqu'il fut arrivé, et qu'il eut vu la grâce de Dieu, il s'en réjouit, et il les exhorta tous à rester d'un cœur ferme attachés au Seigneur. » (Actes 11.23)
D'un cœur ferme, est l'expression clé. Vous décidez que vous allez suivre le Seigneur dans tous les cas, peu importe ce que font les autres. Si vos amis ne le font pas, vous le ferez. Si votre famille ne le fait pas, vous le ferez. C'est le cœur ferme. Vous allez continuer avec Dieu.
Dans Actes 14.22, nous trouvons encore une fois Barnabas et Paul exhortant de nouveaux convertis dans une autre Antioche, Antioche de Pisidie, une autre ville du même nom : « ... fortifiant l'esprit des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi, et disant que c'est par beaucoup de tribulations qu'il nous faut entrer dans le royaume de Dieu. »
Il est difficile de trouver un autre accès vers le royaume de Dieu que celui de la tribulation. Rappelez-vous que la Parole présente le royaume de Dieu en deux sens : le royaume futur que Jésus va amener et établir et le royaume dans lequel nous entrons dès à présent. Nous vivons maintenant dans le royaume mais c'est à travers beaucoup de tribulations que nous entrons dans la vie du royaume. Vous serez certainement soumis à des pressions dans chaque domaine de votre vie. Et vous vous dites : « Pourquoi cela m'arrive à moi ? » La réponse est parce que Dieu vous prépare pour le royaume.
Parfois je pense que nous devons dire ces choses aux gens qui viennent au Seigneur, les avertir que s'ils veulent entrer dans le royaume ce sera à travers la tribulation et l'opposition. Je crois qu'il n'est pas juste de dire aux nouveaux convertis que quand ils viennent à Jésus, tous leurs problèmes sont réglés, parce que cela marche rarement ainsi. En fait, souvent vous aurez des problèmes dont vous n'avez jamais eu connaissance auparavant.
Le second principe pour garder nos yeux fixés sur ce qui est éternel vient d'un de mes passages préférés de l'Écriture : Hébreux 11.27. Moïse a grandi en Égypte et était destiné à hériter du trône en tant que fils de la sœur de Pharaon. Il avait tout ce que le monde peut offrir : l'éducation, la richesse, le privilège social. À l'âge de quarante ans, il a tourné le dos à tout cela, s'est enfui d'Égypte et a passé les quarante années suivantes à garder quelques moutons au fin fond du désert. Quel test de caractère !
« C'est par la foi qu'il (Moïse) quitta l'Égypte, sans être effrayé de la colère du roi ; car il se montra ferme, comme voyant celui qui est invisible. » (Hébreux 11.27) Dans ce seul petit verset, nous découvrons l'essence de la persévérance : voir celui qui est invisible. Comment voir celui qui est invisible ? Quelle faculté vous faut-il pour le voir ? La réponse, c'est la foi. La foi nous relie à l'invisible. La foi est une ferme assurance des choses qu'on ne voit pas. Si vous et moi voulons tenir bon, le monde invisible doit être plus réel pour nous que le monde visible.
Paul le dit ainsi :
« Or, le Seigneur c'est l'Esprit ; et là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté. Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit. » 2 Corinthiens 3.17-18
Vous souvenez-vous de ce qu'est ce « miroir » ? C'est la parole de Dieu, et elle nous montre l'invisible. La Bible dit que quand nous regardons dans ce miroir, le Saint-Esprit nous relève à la gloire du Seigneur et nous sommes changés à la ressemblance de ce que nous voyons. Plus nous le regardons, plus le Saint-Esprit peut travailler en nous avec efficacité, pour construire en nous un caractère qui persévère.
« Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l'affliction produit la persévérance, la persévérance la victoire dans l'épreuve, et cette victoire l'espérance. Or, l'espérance ne trompe point, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné. » Romains 5.3-5
Père, je me souviendrai qu'il faut que je me réjouisse dans les tribulations et que je dispose mon cœur pour tenir ferme au milieu des tribulations, en te faisant confiance à toi et à ta Parole pour me les faire traverser. Merci, Seigneur !