L'un des éléments les plus importants du caractère chrétien est révélé lorsque nous nous interrogeons sur la place qu'occupe la croix dans nos vies. Dans Galates 2.20 Paul établit ce critère : « J'ai été crucifié avec Christ, et si je vis ce n'est plus moi qui vis, mais Christ qui vit en moi. » Dans Galates 5.24, Paul continue en disant : « Et ceux qui sont en Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. »
Voici la description de ceux qui appartiennent vraiment à Christ. Cela ne dit pas s'ils appartiennent à l'église biblique libre ou s'ils sont baptistes, presbytériens ou catholiques. La seule marque de ceux qui appartiennent vraiment à Christ, c'est qu'ils ont crucifié la chair.
Dans Romains 6.6, Paul dit : « Notre vieil homme a été crucifié avec lui. » C'est quelque chose que Dieu a fait. Mais dans Galates 5.24, il dit que c'est quelque chose que vous devez faire. Vous devez enfoncer les clous dans votre propre nature charnelle. Et la crucifixion est toujours douloureuse. Il n'existe pas de crucifixion indolore.
Ayant établi le fait que le caractère ne vient qu'à travers la croix, regardons l'image du caractère auquel Dieu s'attend. On le trouve dans le Psaume 15.
« O Éternel ! qui séjournera dans ta tente ? Qui demeurera sur ta montagne sainte ? — Celui qui marche dans l'intégrité, qui pratique la justice et qui dit la vérité selon son cœur. Il ne calomnie point avec sa langue, il ne fait point de mal à son semblable, et il ne jette point l'opprobre sur son prochain. Il regarde avec dédain celui qui est méprisable, mais il honore ceux qui craignent l'Éternel ; Il ne se rétracte point, s'il fait un serment à son préjudice. Il n'exige point d'intérêt de son argent, et il n'accepte point de don contre l'innocent. Celui qui se conduit ainsi ne chancelle jamais. »
Le premier verset est une question et le reste du Psaume y répond. David cite dix caractéristiques ce ceux qui vont habiter sur la montagne sainte de l'Éternel. Si nous voulons y être, nous devons avec ces caractéristiques. Regardons ces dix points sur les personnes qui habiteront la montagne sainte de Dieu en nous rappelant que ces caractéristiques sont produites par la grâce, une grâce qui nous pousse à agir de façon appropriée.
À la fin, le psalmiste dit : « Celui qui se conduit ainsi ne chancèle jamais. » Une telle personne est inébranlable. Si tous les anciens de l'église étaient ainsi, il n'y aurait plus de problème dans l'Église. Je crois que ce sont les marques de l'éthique chrétienne. En mettant en pratique ces dix points nous éradiquerons les crises éthiques dans l'Église.
Regardons Colossiens 3.3-5 et allons plus loin.
« Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire. Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l'impudicité, l'impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie. »
Christ est notre vie. C'est une vie qui ne peut pas être détruite. Elle ne peut pas s'éteindre. Elle est impossible à vaincre et elle durera toujours. Et Paul ajoute : « Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre. » Autrement dit, vous devez les maintenir morts. Ce n'est pas une expérience unique. C'est une discipline de vie continuelle.
« Si donc il y a quelque consolation en Christ, s'il y a quelque soulagement dans la charité, s'il y a quelque union d'esprit, s'il y a quelque compassion et quelque miséricorde, rendez ma joie parfaite, ayant un même sentiment, un même amour, une même âme, une même pensée. Ne faites rien par esprit de parti ou de vaine gloire, mais que l'humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. »
Ici, dans Philippiens 2.1-4, Paul décrit l'attitude à avoir si nous voulons garder l'unité dans le corps de Christ. Il utilise plusieurs mots différents mais il y en a un qui les couvre tous : l'humilité. C'est la clé de l'unité. Proverbes 13.10 dit : « C'est seulement par orgueil qu'on excite des querelles. » Il est donc logique que l'opposé de l'orgueil, l'humilité, soit la solution aux querelles.
La Bible ne dit jamais que Dieu nous rend humbles. La Bible dit toujours que nous devons nous humilier. Ce n'est pas quelque chose que Dieu fait pour nous. C'est quelque chose que nous devons faire nous-mêmes.
Paul dit aussi de ne rien faire par ambition égoïste. Selon moi, l'ambition égoïste est le plus grand problème dans l'Église. J'ai un ami qui édite un magazine religieux aux États-Unis. Il a a quelques années, je lui ai dit : « Beaucoup d'articles de ton magazine sont bons. Mais une fois que j'ai lu la publicité je sens que j'ai besoin de prendre un bain parce que ce n'est que de la promotion personnelle. »
La chrétienté est d'abord une question de bonnes relations et pas de doctrine correcte. L'Évangile n'est pas une série de règles. Ce n'est pas une affirmation sur Dieu. Elle ne vient pas non plus de la connaissance complète de Dieu. Le but de l'Évangile est une bonne relation avec Dieu. Toute prédication de l'Évangile qui ne produit pas cela est un désastre.
Dans Matthieu 18.15-17, Jésus parle de la façon de maintenir de bonnes relations avec les autres.
« Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul. S'il t'écoute, tu as gagné ton frère. Mais, s'il ne t'écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute affaire se règle sur la déclaration de deux ou trois témoins. S'il refuse de les écouter, dis-le à l'Église ; et s'il refuse aussi d'écouter l'Église, qu'il soit pour toi comme un païen et un publicain. »
Il y a donc trois étapes. Va voir ton frère seul. Si vous pouvez régler seuls la situation, alors vous n'avez pas besoin d'aller plus loin. Mais si vous n'y arrivez pas, alors prenez deux ou trois témoins fiables afin qu'il y ait une preuve de ce qui a été dit. Si cela ne règle pas encore le problème, alors amène-le devant toute l'église. Ce que dira l'église devra être fait. S'il n'écoute pas l'église, alors ne le traitez plus comme un frère. Il a perdu le droit d'être appelé croyant.
Cela rend l'église très importante. Je me suis souvent demandé si certaines églises étaient capables de faire cela. Jésus continue en disant aux versets 19 et 20 :
« Je vous dis encore que, si deux d'entre vous s'accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux. Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux. »
En grec, le mot accord est un terme musical. Il a donné le mot symphonie. Il nous parle de l'harmonie. Jésus dit : « Si deux d'entre vous peuvent s'harmoniser sur la terre, tout ce que vous demanderez sera fait pour vous. » Je ne suis pas musicien, mais je sais qu'être presque en harmonie fait mal aux oreilles. J'ai vu beaucoup de relations chrétiennes presque en harmonie. Je crois que Dieu se bouche les oreilles dans le ciel.
Vous avez peut-être noté que j'ai sauté le verset 18. Regardons-le maintenant : « Je vous le dis en vérité, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel. »
Quelle autorité extraordinaire ! En un sens, l'autorité du ciel nous est remise, à nous, croyants. Mais remarquez que c'est nous qui devons le faire. J'ai souvent entendu des chrétiens prier pour que Dieu lie ou délie quelque chose. Mais ce n'est pas ce que la Bible dit. Dieu dit : « Vous le lierez en mon nom. » C'est à nous d'avoir la foi et le courage de le faire. Alors, quand nous l'avons lié sur la terre, c'est déjà lié dans le ciel.
Au fil des ans, j'ai vu beaucoup de ministères chrétiens qui étaient dans l'insécurité parce que leur sécurité dépendait de leur réussite. J'ai un point de vue de la vie totalement différent. Pour moi, le succès, c'est de plaire à mon Père. Et la sécurité, c'est de savoir que je suis aimé de mon Père. Je crois que c'est ce que l'Évangile doit produire. Si chaque chrétien avait comme première motivation de plaire au Père, il n'y aurait pas de rivalité. Il n'y aurait pas de compétition.
Je crois que c'est la façon dont Dieu veut que nous vivions. Je crois que c'est la réponse au caractère emprunt de persévérance.
« Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l'humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. » Philippiens 2.3-4
Père, je veux véritablement avoir crucifié ma chair avec ses passions et ses désirs. Je veux demeurer dans ton tabernacle et habiter sur ta montagne sainte. Je marcherai dans la droiture, j'agirai avec justice et par ta grâce je vivrai selon ce que tu attends d'un enfant de Dieu qui est mort et qui est caché en Christ.