Les règles du combat

30. Achever la course

Le dictionnaire définit l'endurance comme une « force d'âme » et la « capacité de durer, continuer ou de rester. » Nous apprenons en effet à la fois le coût et la bénédiction liés à la capacité de rester.

Il y a quelques années à Londres, la fille d'un pasteur suédois a vécu avec nous pendant presque trois mois pour apprendre l'anglais avec moi. C'était une jeune fille talentueuse et ravissante avec une très jolie voix. Son père était le pasteur de la plus grande église pentecôtiste de Suède et elle avait été élevée dans un environnement pentecôtiste strict.

Quand cette jeune fille a eu quatorze ans, elle a entendu tout ce dont ses amis parlaient à l'école, tous les plaisirs du théâtre, de la danse et des choses de ce genre. Et elle s'y est de plus en plus intéressée. Alors un jour elle est allée voir son père et lui a dit : « Papa, je veux te remercier pour les soins que tu m'a donnés, la façon dont tu m'as enseignée et élevée. Mais je veux te dire qu'à partir de maintenant je choisis une autre voie. Je veux découvrir ce que le monde a à offrir. J'ai entendu mes amis m'en parler et je veux le découvrir par moi-même. »

Son père, qui était un homme sage, lui répondit : « Barbara, ta mère et moi allons prier pour toi. » Il n'a pas discuté. Il n'a pas dit que c'était pas bien. Il a juste dit : « Nous allons prier. »

Cette nuit-là, la jeune fille a fait le rêve le plus réaliste de toute sa vie. Dans ce rêve, elle voyait deux villes. L'une était grande, moderne et belle. Il y avait des néons qui brillaient et qui clignotaient partout. Au-delà de la vallée, il y avait une autre ville qui avait des lumières différentes. Elle ne brillait pas, elle ne scintillait pas, c'était constant et calme. Alors qu'elle regardait la belle ville avec les lumières étincelantes, un homme se présenta à elle. Il était très cultivé, éduqué et bien habillé. Il lui dit : « Je vais te montrer la ville. » Et elle partit avec lui.

Plus elle cheminait avec lui, plus il devenait laid. Très vite, elle réalisa que c'était le diable en personne. Comme elle s'arrêtait horrifiée, toutes les lumières de cette ville de néons commencèrent à s'éteindre une à une jusqu'à ce que la ville soit dans le noir complet. Elle se tourna vers l'autre ville ; elle était brillante et claire comme elle l'avait toujours été. Le jour suivant, elle alla voir son père et lui dit : « Papa je vais à l'église avec vous. » C'était une fille sage. Elle a écouté quand le Seigneur lui a parlé.

Souvent, quand ma première femme Lydia et moi étions dans une grande ville moderne,, et que nous voyions tous les néons, la circulation, l'excitation, l'euphorie et le plaisir, nous nous tournions l'un vers l'autre en disant : « Tu te souviens du rêve de Barbara ? » Une nuit, toutes ces lumières s'éteindront. Cela va arriver très bientôt. Toutes ces lumières s'éteindront.

Citons encore une fois Paul :

« Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles ; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles. » 2 Corinthiens 4.17-18

Ce sont les choses qui sont éternelles. Elles ne changent pas. Elles sont dans la Parole.

Restez dans la Parole. Ne prenez pas simplement cinq minutes par jour avec votre Bible. Lisez-la. Méditez-la. Croyez-la. Vivez-en. Demandez au Saint-Esprit de la rendre réelle pour vous. Et cette Parole deviendra si réelle pour vous, qu'il n'y aura rien dans ce monde qui pourra vous tenter ou vous attirer pour être déloyal envers Jésus-Christ.

Je crois qu'il faut profiter de la vie, dans l'activité physique et la plaisir. J'ai été délivré du légalisme, dans lequel j'ai passé plusieurs années, mais je ne veux pas aimer le monde ni les choses qui sont dans le monde parce que « si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est point en lui. » (1 Jean 2.15) Je dois tout à mon Père. Je ne veux pas lui manquer de loyauté. Je veux lui montrer ma gratitude et combien je l'apprécie. Il a fait de moi son enfant et un héritier de Christ et je veux lui montrer combien j'apprécie sa bonté. Je veux garder les yeux sur les choses qui ne se voient pas. Je veux grandir dans le caractère qui perdure.

Je suis réaliste et je vis une vie pratique. Je crois qu'il faut que les choses soient en ordre. Je réponds à mes lettres et je paie mes factures. Mes deux pieds sont sur terre mais mes yeux sont sur l'invisible. Il y a un voile fin entre nous et l'éternité. Un vieux cantique tout simple dit : « Parfois j'ai le mal de mon pays, le ciel. » Eh bien oui c'est mon cas. Et pourtant je ne me plains pas de la terre. Dieu m'a traité mieux que je ce j'aurais espéré ou mérité. Mais n'oubliez jamais qu'il y a quelque chose au-delà du temps.

Un autre chant dit : « J'ai décidé de suivre Jésus... Même si personne ne vient avec moi, je le suivrai quand même. Le monde derrière moi, la croix devant moi, je ne me retourne pas, je ne me retourne pas ! » La première fois que j'ai entendu ce chœur c'était une nuit de novembre 1947 à Jérusalem. Ma femme et moi et nos huit filles venions de fuir notre maison en profitant de la nuit, et nous avions trouvé refuge dans une mission américaine dans le centre de Jérusalem. Nous étions sans nourriture, sans abri, sans rien. Nous étions partis au milieu de la nuit et nous avions tout laissé. Quand je suis arrivé à cette mission, ils chantaient ce chant. C'était la première fois que je l'entendais : « Même si personne ne vient avec moi je le suivrai quand même. »

N'abandonnez pas

J'ai encore deux constructeurs de persévérance à partager avec vous. Le premier est aussi important que simple : quand vous échouez, n'abandonnez pas. D'autres ont échoué avant vous et je suis l'un d'entre eux. L'un des pièges les plus intelligents du diable, c'est de vous convaincre que vous êtes un échec et que vous feriez mieux d'abandonner. Il essaiera de vous dire que Dieu vous a abandonné. Ne le croyez pas. C'est un menteur. La Bible dit : « L'Éternel affermit les pas de l'homme, et il prend plaisir à sa voie ; S'il tombe, il n'est pas terrassé, car l'Éternel lui prend la main. » (Psaume 37.23-24)

Êtes-vous déjà tombé ? Souvenez-vous que vous ne serez pas complètement abattu parce que le Seigneur tient toujours votre main. Nous avons remarqué un exemple étonnant à ce propos dans l'Ancien Testament. Il s'agit de la vie du roi David. Il est tombé de façon terrible et tragique. Et pourtant Dieu lui a pardonné et l'a restauré. David a pu dire : « Même quand vous tombez, n'abandonnez pas. Dieu vous relèvera. »

Il y a aussi un exemple dans le Nouveau Testament, d'un homme qui est tombé et qui a appris que le Seigneur ne l'avait jamais laissé. Son nom était Pierre. Jésus a dit ces deux versets à Pierre : « Le Seigneur dit : Simon, Simon, Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le froment. Mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point. » (Luc 22.31-32)

Quelle profondeur dans ces versets ! Jésus n'a pas prié pour qu'il ne le renie pas, il a prié afin que sa foi ne défaille pas. Si la foi de Pierre avait défailli, il n'y aurait pas eu de moyen de retour. Alors quand vous tombez, tendez vos mains et laissez le Seigneur vous rattraper. Et n'abandonnez pas parce que lui ne vous a pas abandonné.

Rappelez-vous la remises des prix

Enfin, souvenez-vous de la remise de prix. Toutes les questions de la vie ne sont pas réglées dans cette vie. Il y en a certaines qui restent pour le futur. Regardez les paroles de Paul écrites en prison à Timothée : « J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi. » (2 Timothée 4.7)

Ces trois exploits vont ensemble. Si vous gardez la foi, vous devez mener le combat. La foi est un combat. Vous ne pouvez pas échapper au combat et garder la foi. Si vous finissez votre course, vous devez mener le combat. Paul déclare : « J'ai fait les trois. J'ai achevé la course. J'ai mené le combat. J'ai gardé la foi. » Puis il dit : « À partir de maintenant, j'attends la remise de prix. » Regardez au verset 8 : « Désormais la couronne de justice m'est réservée, le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là. »

Paul a été condamné à l'exécution par un empereur injuste et inique, l'empereur Néron. Il n' a eu aucune justice dans son procès, mais il a dit que ce n'était pas le dernier mot. Il a dit qu'il y allait avoir un autre jugement : « Il y aura un prix remis. Et le juge sera absolument juste. Ce sera le Seigneur lui-même et il me remettra mon prix, ma couronne de victoire. »

Durant de nombreuses années de ma vie les remises de prix ont fait partie intégrante de mes années d'études. Et j'ai obtenu beaucoup de prix. Mais il y a un prix qui doit encore être obtenu, et il n'est que pour ceux qui persévèrent, ceux qui gardent la foi, combattent le bon combat et finissent la course. Je crois que Paul avait raison jusqu'au bout parce qu'il a vu au-delà du temps. Il a regardé jusque dans l'éternité et il a vu la grande remise de prix lorsque les médailles d'or, d'argent et de bronze seront distribuées. Et je crois que certains seront surpris de voir ceux qui vont remporter les médailles d'or. Ce ne sera pas à cause de notre vitesse de course. Ce sera à cause de la fidélité avec laquelle nous avons servi. Le Seigneur souligne la fidélité. Souvenez-vous les paroles de Jésus : « C'est bien, bon et fidèle serviteur. » (Matthieu 25.23)

Pour beaucoup d'entre nous les jours qui viennent sont des jours où notre persévérance va être mise à l'épreuve. Ils ne vont pas être faciles. La persécution que nous endurons mettra à l'épreuve surtout une chose ; notre loyauté, à la fois envers le Seigneur et envers le corps de Christ. Je veux être capable de regarder mes frères et mes sœurs en disant : « J'ai gardé la foi, je n'ai pas manqué de loyauté, je ne t'ai pas trahi. »

Je crois vraiment que c'est l'épreuve qui est devant nous : le test du caractère et de la loyauté, le test pour savoir jusqu'à quel point on se laisse enseigner par le Saint-Esprit, le test de la fidélité dans la bataille spirituelle.

Si vous finissez la course, gloire à Dieu, vous aurez combattu — et gagné.

Mise en pratique

  1. Quels sont certains coûts et bénédictions liés à la capacité d'endurer ?
  2. Avez-vous des exemples de belles cités qui scintillent et qui pourraient vous éloigner du combat de la foi ?
  3. Que signifie pour vous la fidélité ?

Verset à mémoriser

« L'Éternel affermit les pas de l'homme, et il prend plaisir à sa voie ; S'il tombe, il n'est pas terrassé, car l'Éternel lui prend la main. » Psaume 37.23-24

La réponse de la foi

Seigneur Jésus, je te remercie pour ta fidélité envers moi. Mon cœur et mon âme sont disposés à être fidèles, quelles que soient les circonstances. Je te fais confiance pour tenir ma main, diriger mes pas et me voir remporter la victoire à la fin de la course.

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