Le remède de Dieu contre le rejet

La nature du rejet

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Nous avons presque tous expérimenté le rejet à un moment ou un autre. Mais beaucoup d'entre nous n'avons pas compris sa nature ou ses conséquences. Le rejet a pu être quelque chose de peu important – ou il a pu être tellement dévastateur qu'il a affecté toute votre vie et toutes vos relations.

Voici quelques exemples courants. Ce n'est pas vous qui avez été choisi pour participer à une équipe sportive à l'école. Votre premier petit ami ne s'est pas présenté à un rendez-vous important et ne vous a jamais donné d'explication. Vous n'avez pas été accepté à l'université de votre choix. Vous avez perdu votre travail sans aucune raison valable – on vous a dit que vous étiez licencié pour raison économique et restructuration d'entreprise.

Pire que tous ces exemples est la douleur qui provient de ce que vous ne vous êtes jamais senti aimé de votre père, ou que vous avez ressenti que votre mère ne vous désirait pas, ou que votre mariage s'est terminé par un divorce. De telles expériences laissent des blessures permanentes – que vous en soyez conscients ou non. Mais j'ai une bonne nouvelle pour vous. Dieu peut vous libérer des blessures qui proviennent du rejet, il peut vous aider à vous accepter vous-mêmes et vous rendre capable de manifester son amour envers les autres. Mais avant de pouvoir recevoir son aide, il vous faut reconnaître la nature de votre problème.

Le rejet peut se définir comme étant la sensation d'être indésirable. Vous désirez que les gens vous aiment, et pourtant vous croyez qu'ils ne vous aiment pas. Vous voulez faire partie d'un groupe, mais vous vous en sentez exclu. Quelque part, vous êtes toujours à l'extérieur en train de regarder. Deux blessures très liées entre elles sont la trahison et la honte. Quelquefois le rejet est tellement fort et douloureux que votre intelligence refuse d'y penser. Néanmoins, vous savez qu'il y a quelque chose là – même si c'est plus profond que l'intelligence, plus profond que la raison, plus profond que la mémoire. C'est dans l'esprit. Le livre des proverbes décrit ceci.

“Un cœur joyeux rend le visage serein, mais quand le cœur est triste, l'esprit est abattu” (Proverbes 15.13)

L'auteur nous dit aussi comment un esprit abattu affecte une personne.

“L'esprit de l'homme le soutient dans la maladie ; mais l'esprit abattu, qui le relèvera ?” (Proverbes 18.14)

Un esprit confiant et fort peut aider une personne qui passe par de grandes difficultés, mais un esprit abattu a un effet paralysant dans tous les domaines de la vie. Notre société actuelle souffre d'une détérioration progressive des relations interpersonnelles. C'est fort probable que vous avez été “pris dans la fournaise”, et que la conséquence ait été une blessure de rejet. Permettez-moi de vous suggérer que vous pouvez toutefois en tirer quelque chose de bon.

Je crois que le diable a quelque connaissance anticipée. Il sait que Dieu veut vous utiliser, et il vous a frappé le premier. Dans un sens cela couvre un compliment, bien que caché. Cela veut dire que le diable a peur de ce que vous pouvez devenir en Christ. Aussi, ne soyez pas découragés. Mon expérience est que les gens qui ont été dans la position la plus modeste terminent dans la position la plus élevée. L'Ecriture nous dit : “Celui qui s'abaisse sera élevé” (Luc 18.14). Il y a un verset dans Matthieu qui je crois, décrit ce que Jésus ressent envers nous.

“Voyant la foule, il fut ému de compassion…” (Matthieu 9.36a)

Le mot grec qui est traduit par “compassion” est étonnamment puissant. Il implique une puissante réaction physique dans la région abdominale du corps d'une personne. C'est une réaction tellement puissante que cela demande une réponse. Une personne qui est émue de compassion ne peut pas rester à l'écart et observer. Elle doit faire quelque chose. Pourquoi Jésus était-il ému de compassion ?

“…Parce qu'elle était languissante et abattue comme des brebis qui n'ont point de berger” (Matthieu 9.36b)

C'est possible que ce soit justement ce que vous ressentiez : vous vous sentez lassé, abattu, frustré, perplexe, craintif, anxieux, déprimé, chargé. Jésus vous voit, tout comme il a vu les foules. Il a compassion de vous. Il languit de vous guérir là où vous souffrez le plus.

Les symptômes par opposition aux racines

D'abord, il nous faut comprendre la vraie nature du rejet. Qu'est-ce qui le provoque ? Comment doit-il être traité ? Vers 1964, je me suis retrouvé en train de prier fréquemment pour des gens qui étaient liés par des drogues telles que la nicotine ou l'alcool. J'ai toutefois découvert très vite que de telles dépendances ne sont simplement que des ramifications qui ont poussé d'une branche. La branche qui les soutient normalement est une forme de frustration. C'est pourquoi la solution pratique est de traiter la branche. Quand vous avez coupé la branche de la frustration, il est relativement facile de traiter les ramifications de la dépendance.

Alors que je débutais avec les problèmes personnels des gens, je suis progressivement descendu du tronc de l'arbre jusqu'à ce que je parvienne à la partie de l'arbre qui se trouve sous la surface, c'est-à-dire les racines. C'est là que Dieu cherche à travailler dans nos vies.

“Déjà la cognée est mise à la racine des arbres : tout arbre donc qui ne produit pas de bon fruit sera coupé et jeté au feu” (Matthieu 3.10)

D'où l'arbre est-il coupé ? Des racines. Quand je suis parvenu là, en-dessous de la surface, j'ai fait une découverte qui m'a d'abord surpris. L'une des racines communes à tous les problèmes personnels est le rejet. Je suis parvenu à cette conclusion non pas en tant que sociologue ou psychologue, mais en tant que prédicateur.

N'avez-vous jamais vu un petit enfant dans les bras de son père ? Une de ses mains est agrippée au revers de sa veste tandis que sa tête est pressée contre sa poitrine. Il se peut qu'il y ait des pressions et des tensions tout autour, mais l'enfant n'est pas menacé. Son visage exprime une sécurité totale. Il est là, à sa place, dans les bras de Papa.

Dieu a conçu la nature humaine de telle sorte que chaque bébé né dans ce monde ait soif d'une telle sécurité. Cela ne peut jamais être totalement assuré et satisfait sans l'amour parental, en particulier l'amour d'un père. Toute personne ayant été privée de cette sorte d'amour est inévitablement exposée à la blessure du rejet. Presque une génération entière de pères ont manqué leurs engagements envers leurs enfants ; c'est pourquoi, nous avons une génération de jeunes gens dont le problème fondamental profond est le rejet. A cette image des relations brisées entre parents et enfants, il nous faut ajouter les statistiques des mariages brisés. De nos jours, cela recouvre la moitié des mariages. Presque inévitablement, l'un ou les deux partenaires se retrouvent avec une blessure de rejet. Très souvent, il y a la souffrance supplémentaire de la confiance trahie.

Quand nous considérons les pressions de la société actuelle, en particulier la rupture de la vie de famille, ma conviction est qu'au moins la moitié de la population des pays occidentaux souffre du rejet sous une forme ou sous une autre. Il ne fait aucun doute que Dieu avait prévu ces temps de la fin, ces temps particuliers de crises des relations brisées, quand il a donné la promesse de Malachie 4.5-6.

“Voici : je vous enverrai Elie le prophète, avant que le jour de l'Eternel arrive, ce jour grand et redoutable. Il ramènera le cœur des pères à leurs enfants et le cœur des enfants à leurs pères, de peur que je ne vienne frapper le pays d'interdit.”

Le résultat final du rejet, dû à des relations brisées, est une malédiction. Mais pour ceux qui se tourneront vers Dieu à travers Jésus, il a pourvu à la guérison de cette malédiction. Quelle forme prendra cette guérison ? Quel est l'opposé du rejet ? L'acceptation, bien sûr. C'est précisément ce que Dieu nous offre quand nous venons à lui à travers Jésus.

“Il (Dieu) nous a acceptés en son bien-aimé” qui est Jésus (Ephésiens 1.6, version anglaise King James).

Le mot original traduit ici par “accepté” est très fort. C'est beaucoup plus fort qu'une simple approbation. Dans Luc 1.28 le même mot est traduit par “très hautement favorisé” (Nouvelle Version King James). Quand vous venez à Dieu par Jésus, vous êtes accepté, aussi hautement favorisé que Jésus Lui-même. Aussi étonnant que cela puisse paraître, Dieu nous aime de la même façon qu'il aime Jésus. Vous devenez un membre de sa propre famille.

La première étape pour surmonter le rejet est de le reconnaître. Une fois que vous l'avez reconnu, vous pouvez le traiter. Mais laissez-moi vous dire ceci : Dieu va vous aider à reconnaître le problème.

Pendant la Deuxième Guerre mondiale, alors que j'étais en service comme aide médical dans le désert d'Afrique du Nord, je travaillais avec un homme qui était plutôt un brillant médecin. Une bombe était tombée d'un avion ennemi quelque part près de nous, et un de nos soldats avait été frappé par un éclat d'obus. Il était venu dans le centre d'accueil avec une petite marque de piqûre noire sur l'épaule. Comme j'étais très prévenant et que j'essayais d'aider et de faire la bonne chose, j'ai dit au docteur : “Voulez-vous un pansement ?” Et le docteur m'a répondu : “Non, apportez-moi la sonde.” Aussi je lui tendis le petit bâton argenté, et il le mit dans la blessure et l'actionna tout autour. Rien ne se passa pendant quelque temps. Puis la sonde heurta le petit éclat d'obus à l'intérieur et le patient laissa échapper un cri. Le docteur sut qu'il avait trouvé le problème. Je lui dis alors : “Voulez-vous que je vous prépare le pansement ?” Il me répondit : “Non, apportez-moi le forceps.” Il prit le forceps et enleva l'éclat d'obus. “Maintenant”, me dit-il, “donnez-moi le pansement”. Vous pouvez mettre une sorte de pansement religieux sur une blessure qui ne peut pas guérir parce qu'il y a à l'intérieur quelque chose qui la fait suppurer. Mais si vous ouvrez votre cœur au Saint-Esprit, il révèlera la source du problème. Si la sonde du Saint-Esprit touche un éclat d'obus, criez si vous voulez, mais ne résistez pas ! Demandez-lui d'utiliser son forceps pour enlever le problème. Alors Dieu pourra appliquer quelque chose qui va vraiment le guérir.

A mesure que vous poursuivez votre lecture, vous verrez comment vous pouvez passer du rejet à l'acceptation tout en traitant les problèmes de la trahison et de la honte en chemin. Puis, dans le dernier chapitre, je vous montrerai comment laisser le divin amour de Dieu couler à travers vous pour atteindre les autres.

J'ai eu affaire à beaucoup, beaucoup de gens qui ont reconnu et surmonté avec succès les blessures du rejet. Vous pouvez être l'un d'eux.

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