Le remède de Dieu contre le rejet

Les conséquences du rejet

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Je crois que la première conséquence du rejet, c'est l'incapacité de recevoir ou de communiquer l'amour. Une personne qui ne s'est jamais sentie aimée, ne peut pas transmettre l'amour. Ce fait est mis en évidence par l'apôtre Jean.

“Pour nous, nous l'aimons, parce ce qu'il (Dieu) nous a aimés le premier.” (1 Jean 4.19)

C'est l'amour de Dieu qui stimule notre amour pour lui en retour. L'amour est en sommeil jusqu'à ce qu'il soit stimulé par une autre personne. Sans une telle interaction, il ne vient jamais à la vie.

Aussi, si une personne ne connaît pas l'amour de Dieu ou des parents, une incapacité d'aimer est transmise de génération en génération. Par exemple, une petite fille est née dans une famille où elle n'a pas expérimenté l'amour. Elle a un sentiment de rejet, aussi elle ne peut pas communiquer l'amour. Elle grandit, se marie, devient une mère, a une fille. Elle ne peut pas communiquer l'amour à cette fille, et cette fille a le même problème. Et ainsi, ce terrible problème est perpétué de génération en génération.

En priant pour de telles personnes, j'ai quelquefois dit : “Ecoutez, à ce stade les choses doivent s'arrêter. Pourquoi ne laissez-vous pas ce changement se produire dans votre vie, afin de ne pas transférer le rejet à une génération suivante ?”

Dieu a parlé à Ezéchiel en lui disant que les enfants ne devaient pas obligatoirement souffrir des torts de leurs ancêtres :

“La parole de l'Eternel me fut adressée, en ces mots : pourquoi dites-vous ce proverbe dans le pays d'Israël : ils ont mangé des raisins verts, et les dents des enfants en ont été agacées ? Je suis vivant ! dit le Seigneur, l'Eternel, vous n'aurez plus lieu de dire ce proverbe en Israël. Voici, toutes les âmes sont à moi ; l'âme du fils comme l'âme du père, l'une et l'autre sont à moi ; l'âme qui pèche c'est celle qui mourra. (L'homme) qui suit mes lois et observe mes ordonnances en agissant avec fidélité – celui-là est juste, il vivra, dit le Seigneur, l'Eternel.” (Ezéchiel 18.1-4, 9)

Ainsi, même si nos parents ne vous ont jamais manifesté de l'amour, Dieu ne veut pas que vous, ou vos enfants, souffriez de cette erreur. En acceptant la provision de Dieu, vous pouvez vous couper de ce mauvais héritage une fois pour toutes.

A côté de l'incapacité de manifester de l'amour, il y a d'autres conséquences secondaires du rejet. Je dirais que le rejet produit trois sortes de personnes : 1) la personne qui s'y abandonne, 2) la personne qui y résiste et 3) la personne qui lutte contre.

Regardons d'abord la personne qui s'y abandonne. C'est le genre de personne qui pense : “Je ne peux pas le supporter. La vie est trop dure pour moi. Il n'y a vraiment rien que je puisse faire.”

J'ai appris par expérience, en ayant affaire à de telles personnes, que cela ouvre le chemin à une série de sentiments ou d'attitudes négatives qui vont dans ce sens :

Le résultat final est tragique. Beaucoup, bien sûr, coupent court. Cependant c'est l'aboutissement final et logique du processus qui est déclenché par le rejet. Que cela prenne la forme de la mort ou du suicide dépend de la structure émotionnelle de chaque personne.

Quelqu'un dont les réactions sont essentiellement passives succombera finalement à la mort. Le rejet est en fait un des facteurs à l'origine de beaucoup de morts que l'on croyait purement naturelles.

Une personne qui suit le sentier de la mort a le désir intérieur de mourir. Avez-vous jamais fait une remarque telle que : “Mieux vaudrait que je sois mort”, ou “Ah quoi bon vivre ?” C'est une façon de parler très dangereuse. C'est une invitation à laisser entrer l'esprit de mort.

D'autre part, une personne ayant une attitude plus agressive se tournera vers le suicide comme solution radicale. Une telle personne se demandera aussi : “Ah quoi bon vivre ?” Mais il ou elle ajoutera : “Je ferais tout aussi bien d'en finir.”

Souvent la personne agressive voit le suicide comme étant une façon de faire souffrir ceux qui lui ont fait du mal. La pensée intérieure est celle-ci : “J'aurai ma revanche. Maintenant ils vont aussi souffrir comme j'ai souffert !”

Les dernières statistiques de suicides parmi la jeunesse des pays occidentaux sont effrayantes. Par exemple, aux Etats-Unis, plus de cinq mille jeunes et enfants âgés de cinq à vingt-quatre ans se sont suicidés en 1990, selon les statistiques du Centre National de la Santé.

Dans la plupart des cas, la cause non diagnostiquée de ces suicides a été le rejet. Probablement qu'ils ne pouvaient pas l'exprimer en paroles, mais dans leur for intérieur ces jeunes gens devaient se sentir indésirables et insignifiants.

Commencez-vous à ressentir que vous avez un des symptômes que je viens de décrire ? Si vous vous trouvez en train de perdre la maîtrise de vos réponses, il se peut très bien que vous soyez en train de lutter avec vos attitudes négatives. C'est possible qu'une influence démoniaque soit à l'œuvre, exploitant ces attitudes.

Ne vous fermez pas à cette possibilité ; s'attaquer à un problème peut être un grand pas pour le vaincre. Au chapitre six, je vous montrerai comment prier contre cette sorte de mauvaise influence.

Le second type de personnes qui émerge du rejet est celle qui refuse de s'y abandonner et qui bâti une réaction de défense. Ceci n'est qu'une façade, quelque chose qui recouvre la lutte et l'agonie intérieures.

Quelqu'un qui se bâtit une défense développe habituellement une sorte de bonheur superficiel. La personne semble être extravertie et est probablement bavarde, mais il y a une sorte de grincement métallique dans la voix. Une femme qui porte cette façade se maquille souvent un peu trop. Elle gesticule beaucoup. Sa voix est plus forte qu'agréable. Elle essaie désespérément d'apparaître heureuse, comme si elle ne souffrait pas, comme si rien n'avait vraiment d'importance. Ce qu'elle pense vraiment à l'intérieur d'elle-même, c'est : “J'ai tellement souffert une fois que je ne donnerai plus à personne l'occasion de me faire souffrir à nouveau de cette façon. Je ne permettrai plus à personne de s'approcher assez de moi pour me faire souffrir à nouveau.” (C'est souvent la réaction à la trahison, comme je l'ai déjà mentionné.) Il y a des milliers de personnes semblables dans la société occidentale d'aujourd'hui.

Le troisième type de personne devient un combattant – celui qui combat tout. L'ordre dans lequel les réactions s'enchaînent est à peu près : 1) le rejet, 2) le ressentiment, 3) la haine et 4) la rébellion. La rébellion et la sorcellerie sont jumelles, selon les Ecritures.

“Car la rébellion est comme le péché de divination.” (anglais : “sorcellerie”, 1 Samuel 15.23, Darby).

Quand je parle de sorcellerie, je veux dire l'occultisme, ce qui est la recherche de fausses expériences spirituelles. L'occultisme inclut le ouija, les horoscopes, les diseurs de bonne aventure, les séances de spiritisme, les drogues – tout ce domaine. C'est vraiment l'expression de la rébellion. C'est se détourner du Dieu vivant pour aller vers un faux dieu. C'est enfreindre le premier commandement :

“Tu n'auras point d'autres dieux devant ma face.” (Exode 20.3)

En fait, la génération des jeunes gens qui ont grandi dans les années 1960 a suivi le chemin du ressentiment, de la haine, de la rébellion et finalement de l'occultisme. Comme je l'ai déjà mentionné, ce n'est pas parce qu'ils avaient manqué de choses matérielles, c'est parce qu'ils ne se sentaient pas aimés, ce qu'ils désiraient avant tout. Voyons dans le chapitre suivant ce que Jésus a fait pour guérir les blessures du rejet.

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