Le Saint-Esprit oui ! mais...

LES RÉSULTATS DU BAPTÊME DANS LE SAINT-ESPRIT

Un amour divin dans le cœur du chrétien

“Or, l'espérance ne trompe point, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné.” (Romains 5.5)

Paul ne parle pas de l'amour humain, mais de l'amour de Dieu, que le Saint-Esprit déverse dans le cœur du chrétien. La langue grecque est riche en nuances ; c'est pourquoi elle possède plusieurs termes pour définir les différentes formes de l'amour.

Dans le nouveau testament, nous rencontrons un mot particulier pour désigner l'amour de Dieu, qui est un amour que les hommes sont incapables de manifester d'eux-mêmes : agapé.

Le nouveau testament n'utilise le terme agapé que lorsqu'il parle de l'amour de source divine. C'est l'amour parfait qui unit le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

“Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres ; car l'amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour.” (1 Jean 4.7-8)

Jean utilise ici le mot agapé (tant à la forme verbale qu'à la forme substantive). Nul ne peut manifester de l'agapé s'il n'est né de Dieu qui, seul, peut communiquer cet amour.

“Ayant purifié vos âmes en obéissant à la vérité pour avoir un amour fraternel sincère, aimez-vous ardemment les uns les autres, de tout votre cœur, puisque vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu.” (1 Pierre 1.22-23)

Pierre aussi fait usage du terme agapé. Si nous sommes nés de nouveau (régénérés), la semence divine de la parole a suscité en nous l'amour divin. C'est à la nouvelle naissance que nous faisons pour la première fois l'expérience de l'amour de Dieu. Lors du baptême dans le Saint-Esprit, Dieu déverse son amour en nous, sans mesure. C'est un moment où Dieu, dans sa grâce, offre une plénitude illimitée d'amour à tous ceux qui l'acceptent.

“Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein.” (Jean 7.38)

Le chrétien baptisé d'Esprit est le canal de fleuves d'eau vive (et non pas d'un petit ruisseau !). Ce sont des fleuves de grâce et d'amour aux sources inépuisables.

“Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. À peine mourrait-on pour un juste ; quelqu'un peut-être mourrait-il pour un homme de bien. Mais Dieu prouve son amour envers nous en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous.” (Romains 5.6-8)

L'amour humain peut à la rigueur amener un homme à mourir pour un ami — et encore faut-il que ce soit quelqu'un de « bien ». On voit aussi des mères se sacrifier pour leur enfant. Pour qui Christ est-il mort ? Pour nous « alors que nous étions encore des pécheurs ». Cela signifie que ceux pour qui Christ mourut étaient incapables de s'en sortir : ils étaient loin de Dieu, révoltés. Christ fit preuve d'agapé — d'amour divin, surnaturel — en donnant sa vie pour des gens peu intéressants.

“L'amour de Dieu a été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui.” (1 Jean 4.9)

Celui qui fait preuve d'agapé n'exige pas que l'objet de son amour l'aime en retour. Il ne dépend pas de cela. Il donne tout sans rien attendre ; il se donne à ceux qui en sont indignes, à ceux qui le haïssent.

“Jésus dit : Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font.” (Luc 23.24)
“Puis, s'étant mis à genoux, Étienne s'écria d'une voix forte : Seigneur, ne leur impute pas ce péché ! Et, après ces paroles, il s'endormit.” (Actes 7.60)

Voilà comment Jésus et Étienne ont manifesté l'amour divin !

“J'éprouve une grande tristesse, et j'ai dans le cœur un chagrin continuel ; car je voudrais moi-même être anathème et séparé de Christ pour mes frères, mes parents selon la chair.” (Romains 9.2-3)

Paul aimait ses compatriotes au point d'être prêt à renoncer à toutes les bénédictions du salut si cela avait pu les conduire à Jésus. Mais il reconnaît qu'un tel amour ne peut être suscité que par le Saint-Esprit, car il dit, au verset 1 : « Ma conscience m'en rend témoignage par le Saint-Esprit. »

“Si je parlais les langues des hommes et des anges et que je n'aie pas l'amour, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. Si j'avais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, si j'avais même toute la foi jusqu'à transporter des montagnes et que je n'aie pas l'amour, je ne suis rien.” (1 Corinthiens 13.1-2)

C'est encore le mot agapé que nous trouvons ici.

Ces considérations donnent une réponse à une question sur laquelle on revient fréquemment de nos jours : est-il possible de faire un mauvais usage du parler en langues ? Eh bien oui. Certaines personnes en ont fait un élément égocentrique. On procède à une mauvaise utilisation du don quand on l'utilise sans amour. Le chrétien devient une cymbale qui résonne, sans plus, ce qui n'est pas le plan parfait de Dieu avec les dons qu'il répand ! Toute utilisation du parler en langues dépourvue d'amour est hors du plan de Dieu : c'est un mauvais usage du don divin.

Il en va de même pour les autres dons que cite Paul, que ce soit le don de prophétie, la parole de sagesse, la parole de connaissance ou la foi. Sans amour, ils perdent leur raison d'être.

Si nous voulons bien comprendre l'enseignement de ce chapitre de 1 Corinthiens 13, il faut que nous considérions de plus près quels sont les termes qu'il utilise. Il dit : « Si je parlais les langues des hommes et des anges et que je n'aie pas l'amour (agapé), je suis (dans le texte grec : ‘je suis devenu’) un airain qui résonne ou une cymbale qui retentit. »

Dans le texte original, nous trouvons je suis devenu ; c'est très important. Il y a eu transformation : le chrétien dont il est question n'est plus dans la situation où il se trouvait lors de son baptême dans le Saint-Esprit.

Par négligence ou par désobéissance, il n'est plus dans une attitude de consécration et de pureté à l'égard du Saint-Esprit.

Pour y voir encore plus clair, précisons deux points en nous fondant sur la Bible et sur l'expérience.

D'une part, le chrétien qui veut être baptisé dans le Saint-Esprit doit remplir deux conditions : il doit être purifié par la foi en Jésus-Christ, et il doit être prêt à abandonner le contrôle de son corps au Saint-Esprit.

D'autre part, le fait que le chrétien ait été baptisé dans le Saint-Esprit prouve qu'il a été purifié et qu'il a abandonné le contrôle de son corps à l'Esprit de Dieu. Mais ce n'est pas en soi une garantie qu'il restera toujours dans cette situation — même s'il continue à parler en langues.

Certaines personnes prétendent que Dieu retire ses dons lorsqu'ils sont mal utilisés. Une telle assertion n'est fondée ni sur la Bible ni sur la logique !

“Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel.” (Romains 11.29)

Dieu ne regrette pas ses dons et ne les retire pas. La responsabilité de l'utilisation du don repose non sur le donateur (Dieu) mais sur le chrétien « porteur du don ». Nous retrouvons toujours le même principe dans la manière d'agir de Dieu à l'égard de l'homme.

Selon l'Écriture, il existe une seule preuve absolue et irréfutable du baptême dans le Saint-Esprit : l'amour. Les langues sont un signe, mais la preuve, c'est l'amour agapé. C'est dans la mesure où nous sommes remplis du Saint-Esprit que nous sommes remplis d'amour divin.

“Et nous, nous avons connu l'amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour ; et celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. Tel il est, tels nous sommes aussi dans ce monde : c'est en cela que l'amour est parfait en nous, afin que nous ayons de l'assurance au jour du jugement.” (1 Jean 4.16-17)
“Maintenant, ces trois choses demeurent : la foi, l'espérance, l'amour. Mais la plus grande de ces choses, c'est l'amour.” (1 Corinthiens 13.13)

chapitre précédent retour à la page d'index chapitre suivant