Le Saint-Esprit oui ! mais...

LE SAINT-ESPRIT ET LE PRÉDICATEUR

Manifestations surnaturelles : signes, prodiges, miracles, dons

“Puis il leur dit : Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : En mon nom, ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues ; ils saisiront des serpents ; s'ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades seront guéris.” (Marc 16.15-18)

Jésus énumère cinq signes surnaturels que Dieu donne pour confirmer le bien-fondé de la prédiction de sa parole.

Précisons que ces cinq signes ne se limitent pas à une certaine catégorie de chrétiens. Jésus n'a pas dit : « Ces signes accompagneront les apôtres » ou « ils accompagneront les prédicateurs particulièrement connus ». il dit : « Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru ».

“Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel, et il s'assit à la droite de Dieu. Et ils s'en allèrent prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec eux, et confirmait la parole par les miracles qui l'accompagnaient.” (Marc 16.19-20)

La confirmation surnaturelle de la prédication des disciples de Jésus ne débuta que lorsque leur Maître fut assis à la droite de son Père. Le Saint-Esprit confirmait la parole qu'ils prononçaient ; c'est là son ministère : prouver la vérité de la parole de Dieu. Le ministère de Jésus et celui de ses disciples nous le confirment.

“Mais si c'est par l'Esprit de Dieu que je chasse les démons, le royaume de Dieu est donc venu vers vous.” (Matthieu 12.28)

Selon les paroles même de Jésus, c'est le Saint-Esprit qui donne la puissance de chasser les démons.

“Hommes Israélites, écoutez ces paroles ! Jésus de Nazareth, cet homme à qui Dieu a rendu témoignage devant vous par les miracles, les prodiges et les signes qu'il a opérés par lui au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes, vous l'avez crucifié.” (Actes 2.22)

Pierre attribue le ministère de Jésus à l'onction du Saint-Esprit qui reposait sur lui : c'était la source divine de son autorité spirituelle.

“Vous savez comment Dieu a oint du Saint-Esprit et de force Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l'empire du diable, car Dieu était avec lui.” (Actes 10.38)

Dans ce passage également, Pierre attribue le ministère et la force guérissante de Jésus à l'onction du Saint-Esprit. Il en était ainsi pour Jésus, il en était de même pour ses disciples. Avant la Pentecôte, l'aspect surnaturel ne se manifesta que très peu parmi eux.

“Ils partirent, et ils prêchèrent la repentance. Ils chassaient beaucoup de démons, et ils oignaient d'huile beaucoup de malades et les guérissaient.” (Marc 6.12-13)
“Les soixante-dix revinrent avec joie, disant : Seigneur, les démons mêmes nous sont soumis en ton nom.” (Luc 10.17)

Les disciples avaient part à la puissance surnaturelle qui soutenait le ministère terrestre de Jésus ; toutefois, il semble que c'était dans une mesure limitée : c'était comme si Jésus avait un « ministère élargi » par l'intermédiaire de ses disciples.

Mais après la Pentecôte, les disciples entrèrent dans un ministère pleinement surnaturel, dont l'efficacité ne dépendait pas de la présence physique de Jésus.

Des cinq signes cités par Jésus, nous en retrouvons quatre dans les Actes. Le parler en langues s'est manifesté à la Pentecôte et à d'autres occasions. Philippe guérissait les malades et chassait les démons. Paul, sur l'île de Malte, saisit un serpent.

“En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père.” (Jean 14.12)

« Celui qui croit en moi », c'est chaque chrétien à la foi vivante. Cela ne dépend ni de l'âge, ni de la race, ni de la confession religieuse, mais de la foi en Jésus.

“En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi a la vie éternelle.” (Jean 6.47)

Pourquoi s'imaginer que cette même expression aurait une signification différente dans ces deux contextes ? La foi qui s'approprie la promesse de la vie éternelle est la même que celle qui tient pour vraie la promesse des miracles.

Est-il possible à n'importe quel chrétien d'accomplir les mêmes œuvres que Jésus ! Oui ! c'est possible par la présence du Saint-Esprit dans le croyant. Le ministère surnaturel ne dépend pas des capacités naturelles du chrétien, mais seulement de l'onction du Saint-Esprit.

Quand l'homme obéit à la révélation divine, Dieu confirme sa révélation.

C'est ici que nous retrouvons Caïn et Abel, qui vont nous démontrer un principe.

“Au bout de quelque temps, Caïn fit à l'Éternel une offrande des fruits de la terre ; et Abel, de son côté, en fit une des premiers-nés de son troupeau et de leur graisse. L'Éternel porta un regard favorable sur Abel et son offrande : mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn et sur son offrande. Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu. Et l'Éternel dit à Caïn : Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu ? Certainement, si tu agis bien, tu relèveras ton visage, et si tu agis mal, le péché se couche à ta porte, et ses désirs se portent vers toi ; mais toi, domine sur lui. Cependant, Caïn adressa la parole à son frère Abel ; mais, comme ils étaient dans les champs, Caïn se jeta sur son frère Abel, et le tua.” (Genèse 4.3-8)

Ces deux sacrifices sont les prototypes de ceux de toutes les religions qui ont existé au long des siècles. Caïn offre des fruits de la terre, alors que Dieu avait déjà maudit la terre (Genèse 3.17). Le sacrifice de Caïn était un produit de sa propre compréhension des choses et du travail de ses mains. Il n'y avait pas de révélation divine, aucune confession de péché, pas d'attention à l'égard du fait que la terre était maudite, pas de compréhension du sacrifice expiatoire.

Abel, lui, offrit des premiers-nés de son troupeau : il avait compris la nécessité de l'expiation du péché par le sang. Ce n'est pas de lui-même qu'il l'avait compris, mais par une révélation divine. Son attitude n'était pas fondée sur ses œuvres, mais sur sa foi en Dieu.

“C'est par la foi qu'Abel offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de Caïn ; c'est par elle qu'il fut déclaré juste, Dieu approuvant ses offrandes ; et c'est par elle qu'il parle encore, quoique mort.” (Hébreux 11.4)

Abel obéit à la révélation divine, il mit sa foi en action. Dieu confirma qu'il avait agi justement. Par contre, il n'agréa pas le sacrifice de Caïn.

Dans l'Exode, nous voyons Dieu ordonner à Moïse de transmettre un message de libération aux Hébreux esclaves en Égypte. Il envoya trois signes surnaturels pour confirmer sa révélation.

“Le feu sortit de devant l'Éternel, et consuma sur l'autel l'holocauste et les graisses. Tout le peuple le vit ; et ils poussèrent des cris de joie, et se jetèrent sur leur face.” (Lévitique 9.24)
“Lorsque Salomon eut achevé de prier, le feu descendit du ciel et consuma l'holocauste et les sacrifices, et la gloire de l'Eternel remplit la maison.” (2 Chroniques 7.1)
“Et le feu de l'Eternel tomba, et il consuma l'holocauste, le bois, les pierres et la terre, et il absorba l'eau qui était dans le fossé. Quand tout le peuple vit cela, ils tombèrent sur leur visage et dirent : C'est l'Éternel qui est Dieu ! C'est l'Eternel qui est Dieu !” (1 Rois 18.38-39)

La confirmation surnaturelle du bien-fondé de la révélation divine n'a pas cessé avec la disparition de Moïse et d'Aaron : elle a continué avec Élie, Élisée, Ésaïe, Ézéchiel, Daniel et bien d'autres serviteurs de Dieu.

Dans le nouveau testament, cette confirmation surnaturelle n'est pas mise à l'écart ! Au contraire, elle a pris de l'ampleur, s'est glorieusement manifestée dans le ministère de Jésus pour s'étendre ensuite à toute l'Église.

La connaissance intellectuelle, pour précieuse qu'elle puisse être — ne le décrions surtout pas ! — ne remplacera jamais la puissance et l'action surnaturelles du Saint-Esprit. L'apôtre Paul était un intellectuel de toute première classe, et il avait des lettres. Mais quand il prêchait l'Évangile, ce n'était pas par des raisonnements humains.

“Pour moi, frères, lorsque je suis allé chez vous, ce n'est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu. Car je n'ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. Ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d'Esprit et de puissance, afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.” (2 Corinthiens 2.1-2, 4-5)

Paul prenait ses distances à l'égard de tout ce qui pouvait convaincre par la sagesse et le raisonnement. Pourtant, il lui aurait été facile d'argumenter de cette façon.

Il prêcha par une démonstration d'Esprit et de puissance : c'est le Saint-Esprit qui se manifesta... manifestement, pourrait-on dire. Le seul fondement satisfaisant pour la foi, est celui de la parole de Dieu confirmée par le Saint-Esprit.

“Car je n'oserais mentionner aucune chose que Christ n'ait pas faite par moi pour amener les païens à l'obéissance, par la parole et par les actes, par la puissance des miracles et des prodiges, par la puissance de l'Esprit de Dieu, en sorte que, depuis Jérusalem et les pays voisins jusqu'en Illyrie, j'ai abondamment répandu l'Évangile de Christ.” (Romains 15.18-19)

Paul est un exemple pour nous : il n'a pas prêché l'Évangile par sa propre force ou sa propre sagesse : c'est le Saint-Esprit qui, au travers de son ministère, a opéré des signes et des miracles. Le ministère surnaturel du Saint-Esprit a commencé avec Abel et ne cessera pas tant que le peuple de Dieu demeurera sur cette terre — tant que le peuple de Dieu croira, et obéira !

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