Préparation évangélique

LIVRE IX

CHAPITRE XLVI
DU PREMIER LIVRE DE JOSÈPHE SUR L’ANTIQUITÉ DES JUIFS

« Toutefois, il doit suffire à la démonstration de notre antiquité, d’alléguer les annales authentiques des Syriens, des Chaldéens et des Phéniciens, et après ces documents les nombreux écrivains grecs que nous avons invoqués, auxquels il convient d’adjoindre Théophile, Théodote, Mnaséas, Aristophane, Herrnogène, Euhemère, Comon Zopyrion, et beaucoup d’autres encore ; car je n’ai pas eu en ma possession tous les auteurs qui se sont appliqués à nous faire connaître. La plupart de ces mêmes historiens ont altéré la vérité dans le récit des premiers temps de notre histoire, parce qu’ils n’ont pas fait usage de nos livres saints ; mais tous, d’un sentiment unanime, ont rendu témoignage à notre antiquité, qui est la seule chose en question pour le moment. Néanmoins Démétrius de Phalère, Philon l’ancien et Eupolemus, se sont peu écartés de la vérité, et cette aberration de leur part est d’autant plus excusable, qu’il ne leur était pas donné de pouvoir suivre pas à pas, avec l’exactitude la plus minutieuse, nos écrits particuliers. »

C’est ainsi que Josèphe s’exprime. Et quiconque se donnerait la peine de parcourir le traité de cet écrivain sur l’antiquité des Juifs (traité contre Apion), y trouverait de nombreux témoignages à cet égard, d’accord avec ceux que nous avons allégués ; indépendamment de cela, d’autres auteurs tant anciens, que modernes, attestant les mêmes faits et joignant leurs suffrages à ceux que nous avons invoqués, se pressent en foule ; mais dans l’intérêt de l’ordre que nous avons adopté pour la rédaction de cet ouvrage, nous croyons devoir omettre de citer leurs paroles, laissant le soin de les rechercher et de les discuter à ceux qu’un pareil travail peut intéresser. Quant à nous, nous passerons à l’exposition de ce qui nous reste à prouver.

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