Préparation évangélique

LIVRE XV

CHAPITRE XXXVIII
DE L’ARRANGEMENT DU MONDE (Plut. Ibid, l.. 2 c. 7.)

« Parménide le compose de couronnes entrelacées l’une dans l’autre ; alternativement, d’une matière rare et d’une matière dense, au travers desquelles se placent d’autres matières mélangées de lumière et de ténèbres, et l’enveloppe qui les recouvre toutes est solide, comme serait une muraille.

« Leucippe et Démocrite étendent sur tout l’univers une robe circulaire ou sorte de membrane. Épicure dit que certains mondes se terminent par un bord léger, d’autres par un bord compacte, que certaines parties sont en mouvement, certaines autres sont immobiles.

« Platon veut que la première apparition ait été celle du feu, puis est venu l’éther, après lequel l’air, à qui a succédé l’eau, et enfin la terre : quelquefois il réunit l’éther au feu.

« Aristote met en premier ordre l’éther comme impassible ; c’est son cinquième corps ; à celui-ci succèdent les éléments sensibles : le feu, l’air, l’eau et enfin la terre : dans tous ceux-ci, il n’y a que les corps célestes à qui le mouvement circulaire appartienne, les corps placés inférieurement sont, ou légers, s’élevant, ou pesants, s’abaissant.

« Empédocle dit que les places des éléments ne sont ni invariables, ni déterminées ; mais qu’il y a entre eux tous une permutation générale. »

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