Antiquités judaïques - Flavius Josèphe

LIVRE XV

CHAPITRE III
Ananel est déposé et remplacé par le jeune Aristobule à la grande-prêtrise ; Hérode met Alexandra à l'isolement ; Alexandra intrigue de s'évader avec Aristobule auprès de Cléopâtre, mais son projet avorte ; Hérode fait noyer Aristobule, à peine âgé de dix-huit ans ; Alexandra écrit à Cléopâtre le guet-apens d'Hérode et le meurtre de son fils ; Cléopâtre presse Antoine de venger le meurtre ; Hérode est appelé à la cour d'Antoine ; il gagne Antoine par des présents ; soupçons d'adultère de Mariamme avec Joseph, le fils de Salomé ; Hérode fait mettre à mort Joseph et emprisonne Alexandra.

Déposition du grand-prêtre Ananel.

1. Le roi Hérode enleva donc aussitôt la grande prêtrise à Ananel, qui était, comme nous l'avons dit, non pas un prêtre du pays, mais un des Juifs transportés par delà l'Euphrate car plusieurs myriades de ce peuple avaient été transportées en Babylonie. Ananel, qui venait de là, appartenait à la race des grands-prêtres[1], et depuis longtemps était intimement lié avec Hérode. Celui-ci l'avait comblé d'honneurs en montant sur le trône, puis il le déposa pour mettre un terme à des troubles domestiques : mesure illégale, car jamais grand-prêtre, une fois investi de sa charge, n'en avait été dépossédé. Le premier qui avait transgressé la loi sur ce point avait été Antiochus Epiphane, en déposant Jésus, pour le remplacer par son frère Onias[2], le second Aristobule, qui déposa son frère Hyrcan[3], le troisième Hérode, qui destitua le titulaire pour donner la charge au jeune Aristobule.

[1] Si Ananel était « de la race des grands-prêtres » (quel que soit le sens précis qu'on attache à ces mots), il n'était pas un « prêtre obscur » (II, 4).

[2] Livre XII, V, 1.

[3] Livre XIV, § 6. Ces deux précédents contredisent la formule, Ananel, qui…, citée plus haut.

Nouvelles intrigues d'Alexandra.

2. Hérode paraissait ainsi avoir porté remède à ses dissensions domestiques. Cependant, après la réconciliation, il ne s'abandonna pas, comme on pourrait le supposer, à la confiance ; il crut devoir, en raison des tentatives antérieures d'Alexandra et pour le cas où elle trouverait une occasion de nouveauté, se garder d'elle. Il lui ordonna donc de vivre dans son palais, lui interdit de faire acte d'autorité et la fit surveiller si jalousement qu’il n'ignorait rien des faits de sa vie journalière. Toutes ces précautions aigrirent peu à peu Alexandra et firent germer sa haine : son orgueil féminin se révoltait contre la surveillance soupçonneuse d'Hérode ; mieux valait n'importe quoi, pensait-elle, que de se voir privée de liberté et, sous apparence d'honneurs, condamnée à une vie de servitude et de crainte. Elle envoya donc à Cléopâtre pour se plaindre longuement de l'existence qu'on lui infligeait et la conjurer de faire tout son pouvoir pour lui venir en aide. Cléopâtre lui répondit de s'enfuir secrètement avec son fils et de se réfugier en Égypte auprès d'elle. Ce projet lui plut, et elle en prépara l'exécution de la façon suivante : elle fit préparer deux coffres, semblables à ceux dans lesquels on transporte les morts, et s'y enferma avec son fils, après avoir ordonné à ceux de ses serviteurs qui étaient du complot de les emporter pendant la nuit. Les fugitifs devaient gagner la côte, où un navire se tenait prêt à lever l'ancre pour l'Égypte. Mais un de ses serviteurs, Esope, ayant rencontré Sabbion, ami d'Alexandra, lui raconta tout, croyant avoir affaire à un complice. Sabbion était jusque-là fort mal vu d'Hérode, car il passait pour avoir trempé dans l'empoisonnement d'Antipater : il pensa qu'une dénonciation changerait la haine du roi en bienveillance et courut lui dévoiler les projets d'Alexandra. Hérode laissa celle-ci aller jusqu'à l'exécution et la surprit en flagrant délit d'évasion ; cependant il lui fit grâce, n'osant, malgré le vif désir qu'il en avait, prendre contre elle aucune mesure de rigueur, car Cléopâtre ne l'eût pas souffert, en raison de la haine qu'elle nourrissait contre lui ; il se donna donc les apparences de la générosité en paraissant pardonner par bonté. Il résolut cependant de se débarrasser du jouvenceau à tout prix, mais il lui sembla plus sûr, pour cacher son projet, de l'ajourner quelque peu après ce qui venait de se passer.

Meurtre du jeune Aristobule.

3. Comme la fête des Tabernacles approchait, qui est une de nos fêtes les plus solennelles, Hérode différa pendant tous ces jours l'exécution de ses plans et se livra avec tout le peuple à la joie. Mais dans ces fêtes mêmes sa haine grandissante trouva une raison de hâter l'accomplissement de son dessein. Lorsque le jeune Aristobule, qui avait dix-sept ans, monta à l'autel, suivant la loi, pour offrir les sacrifices, revêtu des ornements des grands-prêtres et accomplissant les cérémonies du culte, sa beauté, sa taille au-dessus de celle de son âge, ses traits respirant toute la noblesse de sa race, firent naître dans le peuple un élan de sympathie pour lui ; le souvenir des exploits de son grand-père Aristobule se présenta vivant à l'esprit de tous les assistants conquis et ils donnèrent peu à peu libre cours à leurs sentiments, à la fois joyeux et émus, poussant des acclamations mêlées aux prières, en sorte que l'affection si manifeste de la foule et cette unanimité à célébrer les services autrefois reçus pouvaient paraître un peu trop libres sous un roi. Pour toutes ces raisons, Hérode résolut d'en finir avec le jeune homme. La fête passée, il se rendit à Jéricho pour assister à un banquet que leur offrit Alexandra ; là il témoigna à l'enfant la plus grande amitié, le poussa à boire[4] sans réserve, prêt à partager ses jeux, retrouvant sa jeunesse pour plaisanter avec lui. Comme l'endroit était excessivement chaud, les convives sortirent tous ensemble en flânant et vinrent chercher au bord des piscines — il y en avait de fort grandes autour de la cour — un peu de fraîcheur contre les ardeurs du soleil de midi. Tout d'abord ils regardèrent nager leurs familiers et leurs amis ; puis le jeune homme se joignit aux baigneurs, excité par Hérode ; alors certains des amis du roi, auxquels il avait donné ses instructions, à la faveur de l'obscurité croissante, pesant sans cesse sur le nageur et le faisant plonger comme par manière de jeu, le maintinrent sous l'eau jusqu'à ce qu'il fut asphyxié. Ainsi périt Aristobule, à peine âgé de dix-huit ans[5], il était depuis un an grand-prêtre, et Ananel recueillit de nouveau la charge après lui[6].

[4] Nous lisons πότον avec P et la traduction latine, suivis par Naber (les autres mss. ont τόπον).

[5] Le récit, très abrégé, de Guerre est un peu différent. Après avoir mentionné la fête des Tabernacles et l'émotion du peuple, Josèphe écrit : « l'enfant fut envoyé de nuit à Jéricho et là tué, sur l'ordre du roi, par la main des Gelates (ou : des Gaulois), qui le plongèrent dans une piscine ». Il semble pourtant qu'Hérode n'ait eu des mercenaires gaulois qu'après la mort de Cléopâtre (VII, 3).

[6] Octobre 35 av. J.-C.

4. Dès que cette catastrophe eut été annoncée aux femmes, toutes bouleversées elles se répandirent en lamentations sur le cadavre, et leur chagrin fut sans bornes ; la ville, aussitôt la nouvelle connue, fut plongée dans la désolation, et à chaque foyer ce malheur fut déploré comme un deuil particulier. Alexandra fut surtout éprouvée par cette mort, dont elle comprit la nature ; sa douleur s'avivait de savoir comment les choses s’étaient passées ; mais il lui fallait supporter ce coup sans faiblir, dans la crainte d'un mal plus grand encore. Plusieurs fois elle fut sur le point de se donner elle-même la mort ; elle fut retenue par l'espoir que, vivante, elle pourrait peut-être venger son fils, victime de l'injustice et de la trahison ; cette idée l'encourageait à vivre, et elle pensa utile, pour faire naître une occasion favorable de revanche, de ne pas même laisser soupçonner qu'elle savait que la mort d'Aristobule était un meurtre. Elle dissimula donc avec fermeté ses soupçons. Hérode, de son côté, faisait tout pour persuader aux personnes du dehors que la mort du jeune homme n'avait pas été préméditée ; il ne se bornait pas aux manifestations de deuil, il versait des larmes, semblait vraiment ému jusqu'au fond de l'âme ; peut-être fut-il vraiment vaincu par la douleur, à la vue de tant de jeunesse et de beauté, bien qu'il regardât la mort du jeune homme comme assurant sa sécurité personnelle ; il était, en tout cas, évident qu'il cherchait à se justifier de tout soupçon. Cette préoccupation éclata surtout dans la magnificence des funérailles : il déploya un grand luxe dans le choix des cercueils, prodigua les parfums, ensevelit avec le cadavre nombre de précieux ornements, pour étourdir la douleur des femmes et l'adoucir un peu en lui offrant du moins cette satisfaction.

Hérode, dénoncé par Cléopâtre, se justifie devant Antoine.

5. Aucune de ces démonstrations ne put cependant donner le change à Alexandra[7] ; le souvenir toujours présent et chaque jour plus vivant de son malheur rendait sa douleur farouche et impatiente de vengeance. Elle écrivit à Cléopâtre le guet-apens d'Hérode et le meurtre de son fils. Cléopâtre, qui depuis longtemps souhaitait d'exaucer ses prières et compatissait à son infortune, fit sienne l'affaire et ne cessa de presser Antoine de venger le meurtre du jeune homme : il n'était pas admissible qu'Hérode, qui devait à Antoine une royauté à laquelle il n'avait nul droit, pût commettre ouvertement de pareils méfaits envers ceux qui étaient vraiment de race royale. Antoine se laissa persuader et, lorsqu'il se rendit à Laodicée[8], envoya à Hérode l'ordre de venir se justifier des accusations relatives à Aristobule : car s'il était vraiment l'auteur de ce complot, il était sans excuse. Hérode, craignant les suites de cette accusation et la malveillance de Cléopâtre qui ne cessait d'exciter Antoine contre lui, résolut d'obéir — il ne pouvait d'ailleurs faire autrement — ; mais, en confiant à son beau-frère[9] Joseph la garde du pouvoir et le gouvernement de son royaume, il lui recommanda secrètement, s'il lui arrivait malheur chez Antoine, de mettre immédiatement à mort Mariamme : car, disait-il, il aimait passionnément sa femme et redoutait comme un outrage que, son mari mort, sa beauté ne lui valût les hommages de quelque autre. En parlant ainsi, il visait Antoine, qui convoitait la reine, dont il avait depuis longtemps entendu vanter la beauté. Ces ordres donnés, Hérode, fort peu rassuré sur son avenir, se rendit auprès d'Antoine.

[7] Naber lit ἠπάτησε, les mss. ont ἥττησε « ne put fléchir Alexandra ».

[8] Printemps 34 av. J.-C.

[9] Les mss. ont θείου. Joseph aurait donc été l'oncle paternel ou maternel d'Hérode ; mais plus loin (III, 9) nous voyons qu’il était son beau-frère (le mari de sa sœur), ce qui est confirmé par Guerre, I, § 441. Naber propose donc avec raison d'écrire ici πένθερον ; déjà Arnaud a traduit ainsi.

6.[10] Joseph, chargé du gouvernement du royaume, était par cela même constamment en relation avec Mariamme, tant à cause des affaires que des hommages qu'il lui devait comme reine ; il ne tarissait pas en conversations au sujet d'Hérode, de l'amour et de la passion du roi pour elle. Comme les deux princesses, et surtout Alexandra, le raillaient à la manière des femmes, dans son ardeur de leur montrer les sentiments du roi, il se laissa aller jusqu'à révéler ses instructions, comme une preuve qu'Hérode ne pouvait vivre sans sa femme et que, s'il lui arrivait malheur, il ne voulait pas être séparé d'elle même par la mort. Telle fut la déclaration faite par Joseph. Mais les femmes, comme il fallait s'y attendre, virent là, non pas l'indice de la violente passion d'Hérode, mais celui de sa cruauté, puisque, même lui disparu, son caprice tyrannique les condamnait à la mort et à la destruction ; aussi cette révélation leur devint-elle une pensée insupportable.

[10] Pour le récit qui suit (sections 6-9) cf. Guerre, I, § 441-444. Mais c'est par erreur que le récit abrégé de Guerre fait périr Mariamme en même temps que Joseph.

7. Cependant le bruit se répandit dans Jérusalem, propagé par les ennemis d'Hérode, qu'Antoine avait mis à mort celui-ci après l'avoir supplicié. Cette nouvelle, comme de juste, jeta le trouble parmi tous les familiers du palais, et surtout parmi les femmes. Alexandra voulut même persuader Joseph de quitter avec elles le palais et de se réfugier sous la sauvegarde des aigles de la légion romaine qui campait alors auprès de la ville, sous les ordres de Julius[11], pour protéger le royaume. Par cette précaution, tout d'abord, si quelque trouble s'élevait au palais, ils se trouveraient plus en sûreté, grâce à la bienveillance des Romains : de plus, Alexandra pouvait espérer tout obtenir d'Antoine s'il voyait seulement Mariamme, et par lui recouvrer le pouvoir avec toutes les prérogatives dues à ceux qui sont nés de race royale.

[11] Personnage inconnu. Quelques mss. ont υἱοῦ Ἰούδα.

8. Au milieu de tous ces calculs, arriva une lettre d'Hérode sur ses affaires, contredisant les bruits et les nouvelles répandus de tous côtés. Aussitôt arrivé auprès d'Antoine, il l'avait, en effet, gagné par les présents apportés de Jérusalem, et dans leurs entrevues il l'avait rapidement amené à déposer tout ressentiment à son égard ; les discours de Cléopâtre n'avaient pu prévaloir contre ses flatteries. Antoine avait déclaré qu'il était inconvenant de demander des comptes à un roi sur des faits de son gouvernement, sans quoi ce ne serait plus un roi ; et qu'il était juste que ceux qui lui avaient donné honneur et pouvoir lui permissent d'en user. Il avait signifié à Cléopâtre qu'il trouvait mauvais qu'elle se mêlât indiscrètement des affaires d'État. Hérode racontait tout cela dans sa lettre et mentionnait tous les honneurs dont il était l'objet auprès d'Antoine, siégeant à ses côtés lorsqu'il jugeait, admis à sa table chaque jour, en dépit de l'animosité de Cléopâtre et des accusations qu'elle portait contre lui : car désirant posséder son pays, elle demandait pour elle-même son royaume et cherchait par tous les moyens à se débarrasser de lui. Mais Hérode, grâce à l'appui qu'il trouvait dans l'équité d'Antoine, n'avait plus aucun désagrément à redouter ; et il allait revenir prochainement après s'être assuré, plus active encore pour son royaume et ses affaires, la bienveillance d'Antoine. Quant à Cléopâtre, elle n'avait plus à garder d'espoir d'agrandissement, car Antoine lui avait donné, au lieu de ce qu'elle demandait, la Cœlé-Syrie[12], et l'avait ainsi apaisée, en même temps qu'il coupait court à ses prétentions sur la Judée.

[12] Selon Schürer (I3, 364) il s'agirait du royaume de Chalcis dans le Liban, mais la donation de ce royaume à Cléopâtre est placée par Plutarque, Dion et Porphyre en 36 av. J.-C. M. Bouché Leclercq (Histoire des Lagides, II, 73) pense au titre de Reine des rois conféré à Cléopâtre au retour de l'expédition d'Arménie, mais sans plus de vraisemblance. Nicolas a peut-être commis un anachronisme.

Soupçons contre Mariamme. Exécution de Joseph.

9. L’arrivée de cette lettre à Jérusalem fit renoncer les princesses au projet qu'elles avaient formé de se réfugier auprès des Romains dans leur croyance à la mort d'Hérode ; mais leur intention ne put demeurer secrète. Lorsque le roi, après avoir escorté Antoine sur son chemin contre les Parthes[13], revint en Judée, sa sœur Salomé et sa mère lui dévoilèrent les plans d'Alexandra ; Salomé se plaignit aussi de son mari Joseph, l'accusant calomnieusement de relations coupables avec Mariamme. Elle agit ainsi sous l'influence de la haine qu'elle portait depuis longtemps à cette dernière, qui, dans leurs différends, prenait des airs hautains et lui reprochait l'humble origine de sa famille. Hérode, toujours passionnément épris de Mariamme, fut aussitôt profondément troublé et ne put résister au soupçon ; il se contint cependant, pour que son amour ne l'entraînât pas à quelque imprudence, et, sous l'aiguillon de la souffrance et de la jalousie, il interrogea Mariamme en particulier sur ses relations avec Joseph. Celle-ci nia avec serment et allégua pour sa défense toutes les justifications que pouvait lui fournir son innocence. Le roi peu à peu se laissa persuader ; sa colère tomba ; vaincu par sa passion pour sa femme, il alla jusqu'à s'excuser d'avoir cru aux bruits qu'on lui avait rapportés et la remercia d'avoir fait preuve de tant de sagesse. Il renouvela toutes ses protestations passionnées d'amour, et tout finit, comme c'est l'ordinaire dans les discussions entre amants, par des larmes et des embrassements. Comme le roi renouvelait sans cesse ses assurances d'amour et tâchait d'en persuader sa femme : « Est-ce le fait d'un homme épris, lui dit Mariamme, l'ordre que tu as laissé, s'il t'arrivait malheur aux mains d'Antoine, de me mettre également à mort, moi qui ne suis coupable de rien ? » A ces paroles, le roi, violemment frappé, la rejeta loin de lui et se mit à pousser des gémissements en s’arrachant les cheveux, s'écriant qu'il avait là un indice évident du commerce de Joseph avec elle : car celui-ci ne lui aurait pas révélé des instructions secrètes, s'il n'avait existé entre eux une intimité étroite. Et peu s'en fallut, dans cet état d'esprit, qu'il ne tuât sa femme vaincu par son amour pour elle, il pût maîtriser ce mouvement par un pénible et violent effort sur lui-même mais, quant à Joseph, sans même le laisser paraître devant lui, il le fit mettre à mort ; il fit aussi enchaîner et emprisonner Alexandra, qu'il accusait d'être la cause première de tout.

[13] Ce n'est pas précisément contre les Parthes que marchait alors Antoine, mais contre les Arméniens (Dion Cassius, XLIX, 39).

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