Contre Apion - Flavius Josèphe

LIVRE II

CHAPITRE XVIII

Supériorité des Juifs, qui tous connaissent leur loi.

(176) La plupart des hommes sont si loin de vivre suivant leurs lois nationales que, peu s'en faut, ils ne les connaissent même pas, et que c'est seulement après un délit qu'ils apprennent par d'autres qu'ils ont violé la loi. (177) Ceux qui remplissent chez eux les charges les plus hautes et les plus importantes avouent cette ignorance, puisqu'ils placent auprès d'eux, pour diriger l'administration des affaires, les hommes qui font profession de connaître les lois[1]. (178) Chez nous, qu'on demande les lois au premier venu, il les dira toutes plus facilement que son propre nom. Ainsi, dès l'éveil de l'intelligence, l'étude approfondie des lois les grave pour ainsi dire dans nos âmes[2] ; rarement quelqu'un les transgresse, et aucune excuse ne saurait conjurer le châtiment.

[1] Allusion aux assesseurs des archontes athéniens et au conseil des gouverneurs romains.

[2] Deutéronome, VI, 7 ; XI, 19.

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