Vie - Flavius Josèphe

CHAPITRE IV

Je trouvai que des esprits portés à la nouveauté commençaient à y jeter les fondements d'une révolte contre les Romains. Je tâchai de ramener ces séditieux, et leur représentai entre autres choses combien de si puissants ennemis leur devaient être redoutables, tant à cause de leur science dans la guerre, que de leur grande prospérité ; et qu'ils ne devaient pas exposer témérairement à un si extrême péril leurs femmes, leurs enfants et leur patrie. Comme je prévoyais que cette guerre ne pouvait être que malheureuse, il n'y eut point de raisons dont je ne me servisse pour les détourner de l'entreprendre. Mais tous mes efforts furent inutiles, et il me fut impossible de les guérir de cette manie.

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