Vie - Flavius Josèphe

CHAPITRE L

Après que j'eus parlé de la sorte, tous d'une commune voix dirent que j'étais leur bienfaiteur et leur conservateur, témoignèrent qu'ils approuvaient toute ma conduite et me prièrent de continuer à les gouverner comme j'avais fait jusque alors, assurant tous avec serment que je n'avais jamais souffert qu'on eût attenté à l'honneur de leurs femmes, ni ne leur avais jamais causé aucun déplaisir. Je lus ensuite, si haut que plusieurs des Galiléens le puissent entendre les deux lettres de Jonathas ayant été interceptées et qui m'accusaient par une pure calomnie d'avoir plutôt agit en tyran qu'en gouverneur. Et parce que je ne voulais pas qu'ils sussent de quelle sorte elles étaient tombées entre mes mains, de crainte qu'ils n'osassent plus continuer à écrire, je dis que les messagers me les avaient apportées d'eux-mêmes.

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