La confession de foi baptiste de Londres de 1689

CHAPITRE 21
LA LIBERTÉ CHRÉTIENNE ET LA LIBERTÉ DE CONSCIENCE

1. La liberté que Christ a acquise pour les croyants sous l’Évangile consiste en leur libération de la culpabilité du péché, de la condamnation de la colère de Dieu, de la sévérité et de la malédiction de la Loi (Galates 3.13) ; ils sont délivrés de ce présent monde mauvais (Galates 1.4), de l’esclavage de Satan (Actes 26.18), de la domination du péché (Romains 8.3), du mal des afflictions (Romains 8.28) de la crainte et de l’aiguillon de la mort, de la victoire du tombeau (1 Corinthiens 15.54-57), et de la damnation éternelle (2 Thessaloniciens 1.10) ; par elle ils ont un libre accès auprès de Dieu, et deviennent obéissants non par crainte servile (Romains 8.15), mais par amour filial et bonne volonté (Luc 1.73-75 ; 1 Jean 4.18). Tout cela était imparti aussi aux croyants sous la Loi, quant à la substance (Galates 3.9, 14) ; mais sous le Nouveau Testament, la liberté des chrétiens est élargie encore plus : ils sont libérés du joug des lois cérémonielles, auxquelles l’Église juive était assujettie, ils ont une plus grande assurance dans leur accès au trône de la grâce, et ont part à une plus grande mesure du libre Esprit de Dieu que ne l’avaient normalement les croyants sous la Loi (Jean 7.38-39 ; Hébreux 10.19-21).

2. Dieu seul est le Seigneur de la conscience (Jacques 4.12 ; Romains 14.4), qu’il a laissée libre par rapport aux doctrines et aux commandements des hommes qui sont, en quelque matière que ce soit, contraires à sa Parole ou n’y sont pas contenus (Actes 4.19 ; 5.29 ; 1 Corinthiens 7.23 ; Matthieu 15.9). Par conséquent, croire de telles doctrines ou obéir à de tels commandements par motif de conscience, c’est trahir la vraie liberté de conscience (Colossiens 2.20, 22-23) ; et exiger une foi implicite et une obéissance absolue et aveugle, c’est détruire la liberté de conscience et contrevenir à la raison (1 Corinthiens 3.5 ; 2 Corinthiens 1.24).

3. Ceux qui, sous prétexte de liberté chrétienne, pratiquent un péché quelconque ou entretiennent quelque passion coupable, pervertissent ainsi l’intention principale de la grâce de l’Évangile pour leur propre destruction (Romains 6.1-2). Ce faisant, ils détruisent complètement l’objectif de la vie chrétienne, qui est de servir le Seigneur sans crainte, dans la sainteté et la justice devant lui, tous les jours de notre vie, étant délivrés de la main de tous nos ennemis (Galates 5.13 ; 2 Pierre 2.18-21).

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