Théologie de l’Ancien Testament

D. Le royaume de Dieu.

§ 217. Coup d’œil général sur la matière — But, que Dieu se propose en fondant, la théocratie. Son peuple agissant de telle sorte que ce but n’est pas atteint, Dieu est obligé de sévir.

Indiquons à l’avance les principaux points par lesquels nous passerons dans cette étude ; traçons notre itinéraire.

Et d’abord, Israël se conduit d’une manière indigne de sa vocation et renie son Dieu. Au lieu d’être la lumière des Gentils, il semble leur dire que leurs dieux valent le sien. Il y a là une disparate complète entre l’idéal et la réalité, entre ce qu’Israël devrait être et ce qu’il est.

Cette disparate, un Dieu saint ne peut la laisser subsister. Il faut qu’il y ait un jugement. Le peuple infidèle sera chassé de son pays et livré aux puissances païennes.

Mais, nouvelle contradiction ! Au lieu de gagner les païens à la religion de Jéhovah, Israël a complètement compromis sa position et la dignité de son Dieu. Ce sont maintenant les dieux des païens qui semblent triompher, non seulement des Israélites, mais, ce qui est bien plus grave, de leur Dieu. C’est là ce que l’Éternel ne peut absolument pas tolérer non plus.

Aussi visitera-t-il sévèrement la gentilité qui oublie qu’elle n’a été qu’un instrument dont il s’est servi pour châtier sa maison ; toutes les puissances terrestres seront renversées.

En même temps que Dieu promènera ainsi ses jugements sur le monde païen, Il fera rentrer en grâce son peuple élu, qui aura été longtemps rejeté, mais sur lequel Il aura soigneusement veillé durant sa dispersion. Cet Israël purifié sera maintenant capable de répondre à sa destination et d’attirer à son Dieu le reste des nations. Alors tout genou se ploiera devant le Dieu vivant et toute langue Lui donnera gloire. L’Éternel sera entré dans son règne et sa domination s’étendra sur la terre entière. L’histoire du monde sera terminée.

[Les nations, à leur tour, s’emploieront un jour a ramener à Dieu ceux d’entre les Israélites qui seront encore demeurés loin de Lui. On voit que la perfection divine qui préside à ce grand drame, c’est avant tout la justice. Dieu procède par châtiments et délivrances.]

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