Jésus revient!.. Es-tu prêt?

5. QUESTIONS VITALES

La prédication de l’Évangile dans le monde a pour but le salut des âmes et l’édification du Corps de Christ.

Tous les chrétiens sont appelés à donner force et crédit à cette prédication par le témoignage de leur vie.

Le Saint-Esprit "recommande" le message de l’évangéliste par l’existence transformée de ceux qui ont été atteints par la Parole de Dieu. Ils font désormais partie du peuple de Dieu sur la terre, famille sur laquelle les anges et le monde ont les yeux ouverts, Eph 3.10; Matthieu 5.13-16.

Si nous pouvons distinguer l’évangélisation de l’édification, nous ne devons jamais les séparer. Selon l’Écriture, les évangélistes, aussi bien que les apôtres, prophètes, pasteurs et docteurs, ont été donnés "pour le perfectionnement des saints, en vue de l’œuvre du ministère et de l’édification du Corps de Christ".

Malheur à moi, si je n’évangélise pas

Sans prédication de l’Évangile, il y a arrêt dans l’édification de l’Église. Une construction inachevée ne tarde pas à ressembler à une ruine. Ainsi en est-il de toute Église qui n’évangélise pas. Et à quoi cela servirait-il d’aménager avec soin les appartements, ou de polir les pierres d’une maison restant sans toiture, faute de matériaux nouveaux? Nous n’avons pas à entretenir un édifice inachevé, ni à nous installer à notre étage doctrinal. Tant que la pierre du faîte n’a pas été posée, nous avons à bâtir. C’est pourquoi, l’apôtre dit: "Malheur à moi, si je n’évangélise pas"! 1 Corinthiens 9.16. L’évangélisation doit sans cesse arracher au monde de nouvelles pierres, 1 Pierre 2.5. Le service des prophètes, des pasteurs et des docteurs consiste à tailler, à façonner ces pierres amenées par le ministère des évangélistes, et à les placer dans l’édifice sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire, Eph 2.20.

L’édification de l’Église

Sans ce travail d’édification, l’évangélisation est également une œuvre incomplète, inachevée. A quoi cela sert-il de multiplier les explosions dans une carrière, si on laisse ensuite les pierres détachées de la masse, éparses sur le terrain? Dieu ne nous appelle pas à faire du bruit par les détonations de "nos mines", ni à donner au monde le spectacle de pierres qui sautent en l’air pour finalement rester inutilisées au fond de la carrière. Il nous appelle à rassembler ces pierres et à les façonner en vue de la place qu’elles doivent occuper dans l’édifice en construction.

Il est normal que les âmes sauvées grandissent et croissent dans la grâce de Dieu et dans la connaissance du Seigneur Jésus, par les ministères que Dieu a donnés "pour le perfectionnement des saints, en vue de l’œuvre du service et de l’édification du Corps de Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction, mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards jusqu’à Lui, qui est le Chef, le Christ"! Eph 4.12-15.

Toutes choses nouvelles

C’est de ces âmes, qui expérimentent aujourd’hui encore par l’Évangile la puissance de Dieu pour leur salut, que nous voudrions parler quelques instants.

Au cours d’une mission, une personne a fait profession d’accepter Jésus-Christ pour Sauveur. L’Esprit de Dieu a réellement opéré dans son cœur et commencé Son œuvre.

Qu’elle le sache ou l’ignore encore, cette âme fait désormais partie du Corps de Christ. Sa foi l’a rendue membre de l’Église universelle du Christ. Régénérée par la Parole de Dieu et l’action puissante du Saint-Esprit, cette âme est encore dans le monde, mais n’est plus du monde, Jean 17.16. Ce n’est pas un enseignement doctrinal qui lui révélera cette position, mais, avant tout, les besoins de sa nouvelle nature. Si depuis sa conversion elle constate qu’en elle "la chair" reste la chair, dans son esprit, elle éprouve cependant des aspirations nouvelles.

Ce n’est pas le souvenir d’une décision prise qui l’amène à ne plus faire ceci ou à accomplir cela. Sa conversion a produit dans son cœur un changement de pensée, d’orientation. Il y a pour elle un "autrefois" et un "maintenant", Eph 2.11-13. Elle en témoigne par ses paroles et par sa vie. Désormais, trois grands principes la dirigent:

Elle a en vue la gloire de Dieu dans tout ce qu’elle fait, 1 Corinthiens 10.31.

Elle se soucie du salut de son prochain. Elle agit en se rappelant que Dieu veut sa sanctification, 1 Thessaloniciens 4.3.

Ainsi, la volonté de Dieu commence à s’accomplir en elle. Le monde lui rend témoignage. Mais sa prise de position lui attire aussi de l’opposition et lui fait connaître la solitude.

Où trouver nos frères?

Toute âme rachetée par le Christ est donc amenée à rechercher la communion des saints, de l’Église. Elle désire connaître et rencontrer des frères avec lesquels elle pourra parler, prier, s’édifier, croître et servir le Dieu vivant et vrai en attendant le Retour de Jésus.

Mais où trouver ces frères, cette communauté?

Dans plusieurs de nos villes, les églises, les chapelles, les salles évangéliques ne manquent pas et toutes ont le désir et la prétention de pouvoir accueillir dans leur sein les âmes touchées par l’Évangile. Mais ces dernières y trouveront-elles la nourriture dont elles ont besoin, les soins pastoraux que nécessite l’enfance spirituelle, l’enseignement utile à leur croissance dans le Christ?

Grâce à la diversité des communautés, il existe des formes de culte pour tous les goûts. Il y a des communautés très liturgiques, d’autres qui ne le sont pas du tout. Les unes ont un ministère unique, bien établi. D’autres prétendent reconnaître le sacerdoce universel et laissent à tous les fidèles le droit de s’exprimer. Mais toutes affirment ou pensent que leur forme ecclésiastique est la meilleure et que celle des autres n’est pas entièrement conforme aux Écritures.

Il n’est donc pas rare qu’une âme nouvellement née à la vie divine, entende ces divers appels:

Venez chez nous, il y a l’amour.
Venez chez nous, nous avons la vérité.
Venez chez nous, nous possédons les dons de l’Esprit.
Venez chez nous, vous trouverez la compréhension. Vous pourrez continuer de fumer, de boire, de danser et personne ne s’ingérera dans votre vie privée.
Venez chez nous, nous sommes méprisés, mais le Seigneur nous connaît.

Alors, pourquoi ne pas écouter Rome qui pourrait dire aussi: Venez ou revenez chez nous, nous voulons l’unité de tous les chrétiens. Nous sommes les plus nombreux, les plus anciens, les plus puissants. Ne perdez pas votre temps. Nous retournons à la Bible. Nos traductions sont appréciées et le Concile a déjà amorcé un véritable renouveau dans l’Église...

Les vraies questions

Toutes ces invitations sont sincères. Mais les questions vitales sont celles-ci:

Nos milieux religieux sont-ils reconnus de Dieu et sont-ils capables d’édifier les âmes?

Pourront-elles voir au milieu de nous la grâce de Dieu? Actes 11.23.

Seront-elles encouragées par l’exemple des croyants plus âgés?

Travaillerons-nous à attacher leur cœur au Seigneur seul?

Notre groupement leur permettra-t-il de vivre les enseignements de la Parole de Dieu et de servir Jésus comme membre de Son Corps, en ayant une fonction bien définie? 1 Corinthiens 12.

Voilà les vraies questions que nous devons sérieusement nous poser.

Nous sommes à côté du sujet quand nous discutons à perte de vue de nos formes ecclésiastiques, ou du terrain sur lequel nous prétendons théoriquement nous rassembler.

Il est question pour nous d’être en Jésus, afin aussi d’avoir Jésus en nous, et au milieu de nous.

Il est question pour nous de manifester à tous le fruit de Son Esprit et d’employer les dons de Son Esprit pour l’utilité commune.

Il est question de savoir nous accueillir les uns les autres, comme Christ nous a accueillis, pour la gloire de Dieu, Romains 15.7.

Les communautés dignes aujourd’hui de recevoir les fruits de l’évangélisation sont celles qui ne recherchent pas le nombre, l’autorité humaine ou une puissance autre que celle de l’Esprit, mais dont les membres se soucient encore dans ce monde, de poursuivre la justice, la foi, l’amour et la paix avec tous ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur, 2Timothée 2.22.

Jésus ne disait-il pas: "Qui est ma mère, et qui sont mes frères?... Quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur et ma mère"! Marc 3.33-35.

Qu’il en soit ainsi pour nous!

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