Pour le connaître, Lui

4. Israël et sa destinée

INTRODUCTION

15 mai 1948 !

Dans un monde décadent, à l'heure du crépuscule, un nouvel État vient de naître.

Malgré tous les obstacles, dans la terre de leurs pères, des juifs de tous pays ont retrouvé une existence nationale.

Depuis lors, sur les monts de Judée, extraordinaire monument aux morts, six millions de jeunes pins plantés en mémoire de six millions de Juifs exterminés pendant la guerre, témoignent une fois de plus que toute vie nouvelle sort de la mort. Israël ressuscité n'a pas échappé à la loi du grain de blé.

I — LE DESSEIN IMMUABLE DE DIEU

À une heure où les regards du monde entier se tournent vers le proche Orient, en des jours où des multitudes s'interrogent anxieusement sur l'avenir de l'État le plus jeune, mais aussi le plus scientifique et le plus rationnel de la terre, il nous a semblé utile de vous parler du dessein immuable de Dieu au sujet d'Israël.

Nous n'essayerons donc pas de vous brosser un tableau de la situation actuelle d'Israël, au milieu des nations divisées par des intérêts opposés et de supputer devant vous les chances de réussite, ou les déboires, qui attendent ce petit peuple dans un proche avenir.

Si nous savons que les israéliens habitant Israël ont la volonté ferme de garder et de défendre par les armes ce qu'ils considèrent comme leur appartenant de droit, ce sol aride qu'au prix d'efforts et de sacrifices inouïs ils transforment en pays fertile, nous n'ignorons pas non plus que des nations puissantes, animées d'une haine ancestrale contre ce peuple, ont juré sa perte et qu'elles feront tout pour écraser Israël, pour rayer cette nation de la carte du monde.

Tout homme objectif comprendra facilement qu'aux yeux de ses voisins arabes, Israël est à la fois un danger et une tentation.

Qui triomphera ?

« Il y a beaucoup de projets dans le cœur de l'homme, mais c'est le dessein du Seigneur qui se réalise », dit l'auteur des proverbes. (Proverbes 19.21).

Voilà pourquoi nous croyons qu'il est important pour nous de connaître les pensées de Dieu à l'égard du peuple qui nous occupe, car malgré les plans et les conférences des hommes, malgré leurs menaces ou leur soutien, seule la volonté de Dieu s'accomplira.

II — SEULE LA BIBLE ÉCLAIRE LE PASSÉ ET L'AVENIR D'ISRAËL

La présence d'Israël dans le monde est un témoignage puissant rendu à l'existence d'un Dieu vivant et personnel.

La volonté de Dieu au sujet d'Israël est clairement révélée dans la Bible.

Aussi, celui qui veut comprendre quelque chose à l'histoire de cette nation ne peut ignorer les Écritures. Sans la Bible, on ne saurait saisir le pourquoi des terribles épreuves du peuple juif, ni entrevoir qu'elles sont les ombres et les lumières de son avenir.

Comme l'histoire de ce peuple concerne tous les hommes, il est incompréhensible qu'un être intelligent prétendant croire en Dieu, se désintéresse de l'avenir d'Israël; de même, il est inconcevable qu'un chrétien authentique puisse être antisémite.

Mais, qui connaît la Bible aujourd'hui ? Qui se soucie véritablement de ses affirmations ?

Nous n'ignorons pas qu'un renouveau biblique se manifeste depuis quelques années dans de nombreux milieux, mats il faut reconnaître qu'en dehors d'une certaine élite intellectuelle, l’intérêt pour la Parole de Dieu n'a pas encore atteint les masses populaires.

D'autre part, parmi ceux qui lisent les Saintes Écritures, beaucoup commettent l'erreur de plusieurs commentateurs bibliques : ils confondent la vocation d'Israël avec celle de l'Église et ne distinguant pas les diverses dispensions de Dieu, ils appliquent à tout instant à l'Église les choses qui concernent Israël. Certes, il est toujours permis de tirer une leçon morale et spirituelle de tout texte de l'Écriture, mais celle-ci n'en a pas moins un sens littéral et prophétique qui concerne directement Israël, peuple terrestre de Dieu.

Pour entrevoir avec quelque certitude l'avenir d'Israël, il est nécessaire de connaître son passé et de savoir quelle place il a toujours occupée dans la pensée de Dieu.

En vous exposant les données bibliques sur l'Homme, le Monde et l'Église, nous avons déjà eu l'occasion de souligner que Dieu agit toujours selon un plan et ne fait aucune place au hasard. Ainsi, s'il laisse à l'homme la possibilité de suivre ses propres voies et s'il permet aux circonstances de donner parfois un démenti apparent à Ses Paroles, rien ne peut finalement empêcher Dieu d'accomplir ce qu'il a déterminé pour Ses créatures.

À l'égard d'Israël, nous lisons dans le livre du Deutéronome, au chapitre trente-deux, versets huit et neuf, un passage significatif:

« Quand le Très-Haut donna leurs lots aux nations, quand Il sépara les enfants d'Adam, il fixa les limites des peuples d'après le nombre des enfants d'Israël. Car ce peuple est la part du Seigneur ; Jacob, le lot de son héritage. »

Or, la dispersion des hommes et leur répartition en corps de nations eut lieu plus de cent ans avant la naissance d'Abraham, et ce ne fut guère que cinq cents ans après cet événement qu'Israël exista comme nation. Le texte que nous venons de citer est donc très important : il nous apprend que, déjà alors, Israël était présent dans la pensée de Dieu. Il occupait dans ses conseils une place si importante et si centrale que lorsque Lui, le Très-Haut, séparait les fils des hommes en partageant aux nations leur héritage, Il ordonna la situation et l'étendue de leurs divers empires « selon le nombre des fils d'Israël ».

À première vue, la répartition actuelle des nations dans le monde n'a, semble-t-il, aucun rapport avec les Israélites et leur pays.

L'Écriture nous montre pourquoi Israël n'occupe pas cette position de choix, et quelle fut la suite des circonstances qui amenèrent les Juifs à leur état d'abjection et de dispersion parmi les nations. Mais elle souligne également que cet état de choses n'est que pour un temps.

Dieu n'a pas renoncé à Son plan de faire d'Israël le centre des nations et de leur cité bien-aimée la métropole de toute la terre.

NON ! NI MOSCOU, NI WASHINGTON, NI ROME, NE SERONT APPELÉES À DEVENIR LA CAPITALE DU MONDE.

QU'ON LE VEUILLE OU NON, C'EST JÉRUSALEM QUI SERA UN JOUR LA MÉTROPOLE UNIVERSELLE.

Amis, vous pouvez sourire devant de telles affirmations. Enquérez-vous, lisez la Bible, et vous verrez alors qu'elles ne sont pas nôtres, mais bien celles de la Parole de Dieu.

Et cette parole, nous la croyons comme Abraham crut Dieu. « Espérant contre toute espérance, dit saint Paul, il n'eut point de doute ni de défiance sur la promesse de Dieu ; mais il lut fortifié dans la foi et rendit gloire à Dieu. Il avait la pleine conviction que ce que Dieu a promis Il peut aussi l'accomplir, Lui qui fait revivre les morts et appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient ». (Romains 4.17-20).

Oh ! Combien nous voudrions pouvoir vous donner, en ces quelques pages, un tel aperçu des choses qui concernent le peuple juif, que vous soyez contraints, non de nous croire, mais de venir à la foi.

III — L'APPEL DE DIEU À ABRAHAM.
DES PROMESSES SANS CONDITION CONFIRMEES À ISAAC ET À JACOB.

L'histoire prophétique d'Israël est tellement liée à ses annales dans le passé que nous ne pouvons étudier convenablement le sujet de sa restauration sans jeter un coup d'œil rapide sur son origine et sur ce qui lui est arrivé dans les jours d'autrefois.

Des ténèbres grandissantes couvraient la terre et l'obscurité enveloppait les peuples. La divine lumière de la raison et de la conscience avait diminué graduellement dans l'humanité. Abandonnant le culte du vrai Dieu, les hommes se livraient à l'idolâtrie.

C'est alors que le Dieu de gloire apparut à Abraham et lui dit : « Sors de ton pays et de ta parenté, et va dans le pays que je te montrerai. Je te ferai devenir une grande nation et je te bénirai ; tu seras en bénédiction, et toutes les familles de la terre seront bénies en toi ». (Genèse 12.1-2).

Par cet appel, Abraham fut séparé de la masse des païens pour devenir le dépositaire des promesses du Seigneur, et le témoin de Ses droits et de Sa dignité. Abraham, à son tour, devait inculquer les commandements de Dieu à ses descendants dont le Seigneur voulait faire une race sainte, Son peuple particulier, d'où, quand les temps seraient accomplis, sortirait le Sauveur du monde.

Les promesses faites à Abraham étaient SANS CONDITION. Elles impliquaient, sans doute, bien autre chose que la possession de la terre de Canaan, mais il n'en est pas moins évident qu'elles comprenaient cette possession de la manière la plus explicite. Écoutons plutôt:

« L'Éternel apparut à Abram et lui dit : je donnerai ce pays à ta postérité ». (Genèse 12.7).

Et encore : « L'Éternel dit à Abram, après que Lot se fut séparé de lui : Lève les yeux et regarde du lieu où tu es, vers le nord et vers le midi, et vers l'orient et vers l'occident ; car tout le pays que tu vois, je te le donnerai, et à ta postérité, pour toujours... Lève-toi et promène-toi dans le pays en long et en large, car je te le donnerai ». (Genèse 13.14-17).

De plus, l'Éternel avertit Abraham que cette possession du pays ne devait pas lui être accordée immédiatement : « sache certainement, lui dit-il que ta postérité séjournera dans un pays qui n'est pas le sien, et ils l'asserviront, et l'opprimeront pendant quatre cents ans. Mais aussi, je jugerai, moi, la nation qui les aura asservis ; et, après cela, ils sortiront avec de grands biens ». (Genèse 15.13-14).

Puis le pays est donné à Abraham par alliance, et les limites en sont exactement décrites : « En ce jour-là, l'Éternel fit alliance avec Abram, disant : je donne ce pays à tes descendants, depuis le fleuve d'Égypte jusqu'au grand fleuve l’Euphrate... (Genèse 15.18-21).

La promesse relative au pays fut confirmée à Isaac, puis répétée à Jacob.

Vous savez comment les promesses faites aux patriarches se réalisèrent à la lettre, comment Dieu se souvint de son alliance avec Abraham, Isaac et Jacob et, au temps marqué, fit sortir Israël du pays d'Égypte. Dieu regarda les enfants d'Israël, et li en eut compassion. (Exode 2.24-25).

De même, Dieu se souviendra encore de la même alliance, en faveur du même peuple, au milieu des tribulations beaucoup plus grandes qui l'attendent encore.

Ce fut par pure bonté, et sur le principe de cette ALLIANCE INCONDITIONNELLE, faite avec leurs pères, que Dieu délivra les Israélites et les retira de l'Égypte.

IV — MOÏSE ET LES PROPHÈTES.
LE SINAÏ ET L'ALLIANCE DES ŒUVRES.

Le portrait que Moïse et que les prophètes nous font de ce peuple n'est pas brillant. « Vous êtes le moindre de tous les peuples », (De 7.7) s'écrie Moïse, et Ésaïe ajoute : « c'est un peuple rebelle et contredisant ». (Esa 65.2; Romains 10.21).

Si donc Dieu agissait en faveur d'Israël, c'était uniquement pour l'amour de Son nom et non en vertu des mérites de ce peuple.

Plein de grâce, Il supporta leur rébellion et leurs murmures jusqu'au pied du Sinaï.

Là, sur l'ordre de Dieu, Moïse leur fit la proposition d'être placés sous une loi et de n'avoir plus droit aux bénédictions promises que sous condition d'obéissance. Ils acceptèrent aussitôt, disant avec force : « Tout ce que l'Éternel a dit, nous le ferons ». (Exode 19.8; 24.3-7). C’est donc de plein gré que ce peuple fut placé sous UNE ALLIANCE D'ŒUVRES.

Dès lors, la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction furent mises devant Israël.

Le chapitre vingt-huit du Deutéronome nous donne clairement les termes de cette alliance qui le soumettait à la loi.

En cas d'obéissance, la possession perpétuelle du pays, accompagnée de bénédictions temporelles variées, leur est assurée.

En cas de désobéissance, et de rébellion persévérante, ils sont menacés de toutes sortes de châtiments, qui deviendront toujours plus sévères et iront jusqu'à leur extirpation du pays. La lecture de ce chapitre saisissant vous convaincra que tout s'est réalisé à la lettre.

Certains textes décrivent avec exactitude ce que le peuple juif dispersé parmi les nations a malheureusement connu : « parmi ces nations, tu ne seras pas tranquille, et tu n'auras pas un lieu de repos pour la plante de tes pieds. L'Éternel rendra ton cœur agité et tes yeux languissants, ton âme souffrante. Ta vie sera comme en suspens devant tôt, tu trembleras la nuit et le jour, tu douteras de ton existence. Dans l'effroi qui remplira ton cœur et en présence de ce que tes yeux verront, tu diras le matin : puisse le soir être là ! Et tu diras le soir : puisse le matin être là ! » (Deutéronome).

Mais, au chapitre trentième de ce même livre, nous lisons des paroles réconfortantes :

« Quand toutes ces choses seront arrivées, soit la bénédiction, soit la malédiction que je mets devant toi, si tu les prends à cœur au milieu de toutes les nations chez lesquelles l'Éternel ton Dieu t'aura chassé, si tu reviens à l'Éternel ton Dieu, et si tu obéis à Sa voix de tout ton cœur et de toute ton âme, toi et tes enfants, selon ce que je te prescris aujourd'hui, alors l'Éternel ton Dieu ramènera tes captifs et aura compassion de toi. Il te rassemblera encore du milieu de tous les peuples chez lesquels l'Éternel, ton Dieu, t'aura dispersé. Quand tu seras exilé à l'autre extrémité du ciel, l'Éternel, ton Dieu, te rassemblera de là, et c'est là qu'il t'ira chercher. L'Éternel, ton Dieu, te ramènera dans le pays que possédaient tes pères, et tu le posséderas ; Il te fera du bien, et te rendra plus nombreux que tes pères ». (De 30.1-5).

Telles sont les promesses de Dieu.

V — L'INFIDÉLITÉ D'ISRAËL EN CANAAN.
SON EXIL. LE RETOUR DU RÉSIDU JUIF EN JUDÉE.

Chacun connaît l'histoire d'Israël en Canaan.

Après la période des Juges où le peuple était tour à tour châtié sévèrement pour ses iniquités, puis merveilleusement délivré en vertu des compassions de Dieu, ce fut le temps des Rois, les règnes de David et de Salomon constituant la période la plus brillante de l'histoire passée d'Israël.

Hélas ! Salomon se laissa corrompre par ses femmes, tomba dans l’idolâtrie, et sous le règne de son fils, Israël perdit son unité. Deux royaumes, deux capitales rivalisèrent dès lors de méchanceté et d'infidélité, jusqu'à ce que Dieu mette un terme à leurs iniquités en les livrant aux mains de leurs ennemis. Sourd aux appels de ses prophètes, ayant refusé de revenir à l'Éternel, le peuple du vrai Dieu vit s'abattre sur lui les terribles jugements qu'avait annoncés Moïse.

Après Samarie, Jérusalem fut prise, le temple détruit et les juifs emmenés captifs à Babylone.

Le trône de Dieu n'existant plus à Jérusalem, la puissance passa aux mains des nations et y est demeurée jusqu'à maintenant.

Avec Nebucadnetsar commencent, à la fois, le temps des nations, la captivité et la dispersion des juifs.

Mais si les crimes d'un peuple amènent sur lui le châtiment, Dieu ne saurait pour autant renoncer à ses plans.

Comme l'avait annoncé Jérémie, soixante-dix ans après la transportation à Babylone, sur Tordre de Cyrus, un résidu juif retournait en Judée pour reconstruire le temple et rebâtir Jérusalem. Cependant, à aucun moment, ces juifs de retour dans leur pays ne retrouvèrent leur indépendance.

Tributaires d'abord des Perses, puis des Grecs, ils étaient sous le joug des Romains quand Jésus-Christ naquit à Bethléem.

Donc, toutes les promesses concernant le rétablissement d'Israël en Palestine sont encore à venir.

VI. JÉSUS NE SERAIT-IL PAS L'ACCOMPLISSEMENT DE TOUTES LES PROPHÉTIES BIBLIQUES CONCERNANT LA PREMIÈRE VENUE DU MESSIE ?

Se présentant au milieu de Son peuple comme la postérité promise à Abraham, le libérateur annoncé par Moïse, le fils de David et le Messie annoncé par tous les prophètes, Jésus-Christ ne fut pas reconnu par les Siens.

Traité d'imposteur et de blasphémateur parce qu'Il revendiquait son égalité avec Dieu, Il tut livré à Pilate pour être crucifié.

Ainsi, avec une exactitude mathématique, se réalisait la prophétie de Daniel, annonçant qu’à la fin de la soixante-neuvième semaine d'années — qui partent du décret d'Artaxerxès (445 av. J.-C.) — le Messie serait retranché. (Daniel 9.26).

Comment se fait-il que les juifs rejetèrent Celui qui devait être LEUR PLUS GRAND SUJET DE GLOIRE ?

Plus préoccupés d'être délivrés du joug des Romains que de leurs péchés, les juifs n'attendaient plus qu'un Messie national et politique, capable de leur apporter une délivrance temporelle.

Jésus ne répondit pas à leur attente et Ses miracles même ne purent les amener à la foi.

Unis aux Romains pour le faire mourir, ils perdirent leurs derniers privilèges devant Dieu.

Aussi, quand le Christ ressuscité fut monté au ciel, Ses apôtres soulignèrent, en prêchant l'Évangile, que Juifs et païens ne pouvaient plus être sauvés que par la grâce de Dieu, tous étant également coupables devant Lui.

Par la Croix, le mur qui séparait les Juifs et les nations fut détruit, de sorte que ceux qui acceptèrent l'Évangile, tant Juifs que païens, firent partie d'un peuple nouveau : l'Église de Dieu.

Le rejet définitif du Christ aboutit en l'an soixante-dix à la destruction de Jérusalem. Jésus l'avait annoncée, en pleurant sur cette ville qui ne voulait pas connaître les choses appartenant à sa paix.

Comment se peut-il qu'aujourd'hui encore tant de Juifs, en lisant la Loi, les Psaumes et les Prophètes — qui parlent avec tant de détails des souffrances, de la mort et de la résurrection du Messie, puis de Son retour glorieux — ne reconnaissent toujours pas en Jésus-Christ le Messie d'Israël, le seul Sauveur du Monde ?

Saint Paul explique qu'en lisant l'Ancien Testament, un voile subsiste sur leur cœur et ne se lève qu'au moment où ils se tournent vers Christ, c'est-à-dire lorsqu'ils se convertissent au Seigneur. (2 Corinthiens 3.14-18).

VII — LE TÉMOIGNAGE DIT « CHRÉTIEN » OBSTACLE À LA FOI DES JUIFS

Amis Israélites, si le témoignage des chrétiens est un obstacle à votre foi, ne vous privez pas plus longtemps à cause d'eux des bénédictions que le Dieu vivant veut donner à vos âmes.

APPRENEZ À CONNAITRE JÉSUS DANS LES ÉVANGILES ET EXAMINEZ DANS LES ÉCRITURES S'IL N'ÉTAIT PAS LE CHRIST !

La lumière jaillira alors dans vos cœurs, et vous découvrirez le merveilleux plan de Dieu quand vous aurez reconnu que Jésus-Christ est véritablement la GLOIRE D'ISRAËL (Luc 2.30-32).

Vous comprendrez qu'une parenthèse s'est ouverte dans le cours de votre histoire. Le mystère caché dès les siècles en Dieu, vous sera révélé et, avec saint Paul, vous saisirez que la chute d'Israël a rendu le salut accessible aux nations, salut qui leur vient des Juifs.

Alors que les Juifs restant dans l'endurcissement voyaient bientôt retomber sur eux les terribles paroles qu'ils avaient prononcées :

« Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants » (Matthieu 27:25), un temps a été donné aux hommes de toute race et de toute langue, pour se convertir au Seigneur et former sur la terre un peuple qui portât Son Nom. (Actes 15.14).

Ce temps, le temps de l'Église, comme aussi le temps des nations, touchent à leur fin. La grande parenthèse ouverte dans l'histoire prophétique va se fermer et Dieu reprendra Ses relations avec Israël Son peuple.

Oui, ce jour approche, les temps sont révolus.

Les peuples ayant reçu l'Évangile n'ont hélas, pas mis en pratique les paroles du Christ. LES CHRÉTIENS ONT ÉTÉ INFIDÈLES À LEUR MISSION. Ce qui était annoncé au sujet des nations et de l'Église se réalise.

Aux jours où la profession chrétienne sans vie véritable s'en va vers l'apostasie prédite par Jésus et les apôtres, l'Église fidèle, le Corps du Christ, formé de tous les croyants unis à leur Chef glorieux et unis les uns aux autres, par le Saint-Esprit, attend son enlèvement.

Alors, au sein d'une chrétienté corrompue et en faillite, paraîtra l'Antichrist, que tous ceux qui n'auront pas eu l'amour de la vérité pour être sauvés, acclameront et serviront, rendant culte à « la Bête » et à « son Image ».

La reprise ouverte des relations de Dieu avec Israël doit coïncider avec ces premiers événements.

VIII — SIMPLE COUP D'ŒIL SUR L'AVENIR D'ISRAËL

Rentrés au pays des Patriarches — souvent dans un état d'incrédulité — les Juifs, aux prises avec mille difficultés, croiront pouvoir trouver du secours en faisant une alliance avec le grand chef de l'Occident unifié.

Mais le secours qui vient de l'homme est vain : Israël devra l'apprendre une nouvelle fois. Trois ans et demi plus tard, selon l'Écriture, l'alliance sera rompue et ce peuple entrera dans la dernière phase de ses souffrances, la grande tribulation de Jacob annoncée par les prophètes.

Persécutés dans leur terre, les Juifs qui ne voudront pas adorer « la Bête et son Image » seront mis à mort, tandis que d'autres s'enfuiront dans les montagnes. Dans leur détresse, ils invoqueront leur Seigneur et, comme autrefois en Égypte, le bras de Dieu leur sera révélé.

Israël étant devenu un objet de convoitise pour les nations de la terre, tous les peuples se rassembleront contre Israël pour une dernière guerre dont l'issue donnerait au vainqueur la domination mondiale.

« Alors le signe du Fils de l'homme paraîtra dans le ciel, et toutes les tribus de la terre se lamenteront, et elles verront le Fils de l'homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et une grande gloire. » (Matthieu 24.30).

Jésus, le Messie attendu, descendra du ciel et anéantira par le souffle de sa bouche les armées des nations rassemblées dans la plaine de Méguiddo (Jizréel) pour la fameuse bataille d'Harmaguédon...

En ce jour là s'accomplira enfin la prophétie de Zacharie :

« L'Éternel protégera les habitants de Jérusalem... En ce jour-là, j'entreprendrai de détruire toutes les nations qui viendront à Jérusalem. Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication et ils tourneront les regards vers moi, CELUI Q'ILS ONT PERCÉ. Ils pleureront sur Lui comme on pleure son fils unique. Ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier-né ». (Zacharie 12.8-11).

Le Christ enfin reconnu par Son peuple, pourra établir son règne universel de justice et de paix décrit si merveilleusement par les prophètes :

« Dans ce même temps, dit Ésaïe, le Seigneur étendra UNE SECONDE FOIS Sa main pour racheter le reste de Son peuple dispersé... Il rassemblera les exilés d'Israël et Il recueillera les dispersés de Juda, des quatre extrémités de la terre ». (Esa 11.11).

Puis, dans la suite des temps, sur une terre purifiée de « tous les scandales et de tous ceux qui commettent l'iniquité », il arrivera « que la montagne de la maison de l'Éternel sera fondée sur le sommet des montagnes, qu'elle s'élèvera pardessus les collines et que toutes les nations y afflueront. Des peuples s'y rendront en foule et diront : venez, et montons à la montagne de l'Éternel, à la maison du Dieu de Jacob, afin qu'il nous enseigne Ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la Loi, et de Jérusalem la Parole de l'Éternel. Il sera le Juge des nations, l'arbitre d'un grand nombre de peuples. De leurs glaives, ils forgeront des socs et de leurs lances des serpes : une nation ne tirera plus l'épée contre une autre, et « L’ON N'APPRENDRA PLUS LA GUERRE ». (Esa 2.1-4) (Lire encore Esa 65.16-25). Telle est, dans ses grandes lignes, la destinée d'Israël !

IX — LES PREMIERS SIGNES ANNONÇANT LA VENUE EN GLOIRE DU MESSIE, SEUL ESPOIR D'ISRAËL ET DU MONDE

Amis, le temps est proche ! Qui que nous soyons, n'endurcissons pas nos cœurs !

Aujourd'hui, la grande prophétie d'Ézéchiel (ch. 37) concernant les ossements desséchés se réalise. Un bruit s'est fait entendre parmi les ossements dispersés d'Israël. Dieu les retire, par la force, des sépulcres des nations où ils étaient ensevelis. Déjà, un bon nombre sont retournés en cette Terre Promise. Des nerfs, de la chair, de la peau les recouvrent. Mais l'Esprit ne leur est pas encore donné. Un corps organisé, une nation nouvelle a vu le jour. Mais que sera-ce quand le souffle de l'Esprit de Dieu les visitera et les animera ? Quand après son réveil national, ce peuple connaîtra son réveil spirituel ?

« Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier, disait Jésus. Dès que ses branches deviennent tendres, et que les feuilles poussent, vous connaissez que l'été est proche. DE MÊME, QUAND VOUS VERREZ CES CHOSES ARRIVER, SACHEZ QUE LE FILS DE L'HOMME EST PROCHE, À LA PORTE. »

Et Il ajoutait : « JE VOUS LE DIS EN VÉRITÉ, CETTE GÉNÉRATION NE PASSERA POINT, QUE TOUT CELA N'ARRIVE ! » (Matthieu 24.32-35).

De quelle génération parlait-Il, sinon de celle qui verrait le figuier reverdir.

SUR LA TERRE D'ISRAËL, LE FIGUIER POUSSE SES TENDRES RAMEAUX !...

CONCLUSION

Plus actuelles que jamais, les paroles de l'apôtre Pierre résonnent aux oreilles de notre cœur :

« Ce n'est pas en effet, en suivant des fables habilement conçues que nous vous avons fait connaître la puissance et l'avènement de Notre Seigneur Jésus-Christ, mais c'est comme ayant vu Sa majesté de nos propres yeux. Car Il a reçu de Dieu le Père honneur et gloire, quand la gloire magnifique lui fit entendre une voix qui disait : CELUI-CI EST MON FILS BIEN-AIME, EN QUI J'AI MIS TOUTE MON AFFECTION. Et nous avons entendu cette voix venant du ciel, lorsque nous étions avec Lui sur la sainte montagne. Et nous tenons pour d'autant plus certaine la parole prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu'à ce que le jour vienne à paraître et que l'étoile du matin se lève dans vos cœurs ; sachant tout d'abord vous-mêmes qu'aucune prophétie de l'Écriture ne peut être un objet d'interprétation particulière, car ce n'est pas par une volonté d'homme qu'une prophétie a jamais été apportée, mais c'est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu ». (2 Pierre 1.16-21).

S'il en est ainsi, c'est cette Parole que nous devons croire, vivre et annoncer.

Israël, Israël, ton avenir, C'EST LE CHRIST ! Ton Messie qui vient, le lion de la tribu de Juda, c'est l'Agneau immolé à Golgotha pour les péchés du monde !

Et toi, terre ! Terre qui connais l'Évangile, terre si longtemps abreuvée par la pluie du ciel, et qui produis des épines et des chardons, terre réprouvée et près d'être maudite, écoute le dernier message du Christ glorifié :

« LE TEMPS EST PROCHE ». (Apocalypse 1.3; 22.10).

« Que celui qui est injuste commette l'injustice, et que celui qui est souillé se souille encore ; et que celui qui est juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint soit sanctifié encore ». (Apocalypse 22.11).

« VOICI, JE VIENS BIENTÔT, et ma rétribution est avec moi pour rendre à chacun selon son œuvre ! (Apocalypse 22.12).

« HEUREUX CES SERVITEURS QUE LE MAITRE, À SON ARRIVÉE, TROUVERA VEILLANT ». (Luc 12.37).

G.R.

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