Précis d'histoire de l'Eglise

Deuxième partie : Contre-Réforme (fin du XVIe siècle)

Introduction

Pendant tout le début du XVIe siècle, le catholicisme semble être en plein désarroi. Aux doctrines simples et claires des réformateurs sur la question de la justification, comme sur celle de la diffusion des Ecritures, Rome n’avait pas de principes uniformes à opposer. Les abus et les scandales qui avaient été cause, en partie, de la Réforme, continuaient à s’étaler. Les deux principaux souverains catholiques, Charles V et François Ier étaient en lutte l’un avec l’autre ; et le pape louvoyait entre les deux. Pendant ce temps, ils ne pouvaient pas concentrer leur énergie contre le protestantisme. Aussi l’attitude de l’Eglise catholique à l’égard de la Réforme a-t-elle été hésitante et maladroite. Tantôt on recourait à des persécutions sanglantes, tantôt on se laissait aller à des concessions dangereuses pour le système. Et à la faveur de ces maladresses, un pays après l’autre embrassait le protestantisme.

Vers le milieu du siècle, les catholiques se rendent compte que s’ils ne veulent pas tout perdre, il faut qu’ils prennent des mesures énergiques et rapides. Ils commencent par se réorganiser intérieurement, puis, surtout vers la fin du siècle, ils se livrent à des attaques bien ordonnées contre le protestantisme. On donne à ce mouvement le nom de Contre-Réforme.

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