Précis de prédication chrétienne

1. L'IMPORTANCE DE LA PRÉDICATION

Elle apparaît déjà dans l'Ancien Testament. Le prophète n'a pas pour tâche essentielle d'annoncer l'avenir, bien qu'il ait aussi cette mission (Deutéronome 18.21, 22), mais il est le porte-parole de Dieu (Deutéronome 18.15-19), pour appeler ses auditeurs au salut. À cet égard, toute la Bible souligne que nul n'est assez vertueux pour mériter la faveur divine (Ecclésiaste 7.20 ; Romains 3.11-12). L'Éternel fait grâce au pécheur qui tremble à sa parole (Esdras 66.2). La grande faute qui entraîne la perdition, c'est de ne pas écouter les appels divins (Jérémie 7.13 ; Daniel 9.10).

Le ministère public de Jésus a été marqué par des miracles, signes de son autorité divine. Mais les guérisons qu'il opérait étaient provisoires et n'empêchaient pas les bénéficiaires de rester fragiles et mortels. En revanche, sa parole apportait la vie éternelle à ceux qui la recevaient avec foi (Jean 6.63, 68).

Remarquons que sur 3700 et quelques versets que comportent nos quatre Évangiles, plus de la moitié (près de 1900) sont des paroles de Jésus, la plupart prononcées dans des proclamations publiques.

Avant de quitter ce monde, il a donné l'ordre à ses apôtres de prêcher l'Évangile à toute créature (Matthieu 28.18-19 ; Marc 16.15). Le salut est promis à ceux qui croient (Jean 6.47). Et comment parvient-on à la foi ? En écoutant la prédication (Romains 10.17 ; 1 Corinthiens 1.21). Le livre des Actes relate un nombre considérable de discours apostoliques et souligne leur effet sur les auditeurs interpellés.

Comment ceux qui ont accepté le salut seront-ils à même de s'épanouir et de progresser dans la vie chrétienne ? En se laissant former par les exhortations des ministres de la parole (Colossiens 1.28).

De tout temps, le message du salut opéré par la grâce seule et reçu par la foi seule en réponse à la prédication a rencontré de l'opposition de la part de ceux qui périssent, au premier siècle autant qu'au vingtième ! Mais aujourd'hui comme autrefois, ce message reste seul efficace.

1) Le bon sens populaire estime que c'est la pratique de la vertu qui importe. Assurément, si quelqu'un obéissait à la volonté divine sans défaillance de sa naissance jusqu'à son dernier souffle, il pourrait se vanter d'avoir mérité la vie éternelle. Moïse lui-même définit la justice qui vient de la Loi en ces termes : « L’homme qui la mettra en pratique vivra par elle. » (Lévitique 18.5 ; Romains 10.5). Mais il s'agit là d'un cas théorique qui depuis Adam jusqu'à nos jours n'a été réalisé qu'une fois : dans la vie de Jésus de Nazareth. Cet idéal est hors de notre portée, car par nature nous sommes rebelles et nous encourons la colère de Dieu (Éphésiens 2.1-3).  Il est vrai que la nouvelle naissance, si elle est authentique, doit se traduire par un comportement transformé. La foi sans les œuvres est morte (Jacques 2.26). Mais jamais nos bonnes actions ne seront la base de nos bons rapports avec Dieu. « Nul ne sera justifié par les œuvres de la Loi. » (Romains 3.20).

2) Dans certaines Églises de type ritualiste, l'on en est venu à considérer les sacrements comme les éléments nécessaires et suffisants de la rédemption. Il n'y a pas lieu, dans le cadre de cette étude, d'examiner les opinions divergentes qui séparent les protestants évangéliques sur la valeur des sacrements. Nous nous bornons à signaler que tous sont unanimes pour reconnaître que les sacrements ne confèrent pas automatiquement les bénédictions qu'ils figurent. On peut être baptisé, être régénéré, comme Simon le Magicien, (Actes 8.13, 22, 23) et régénéré sans être baptisé comme le brigand sur la croix (Luc 23.43). On peut être en communion avec Jésus-Christ à d'autres moments que ceux où l'on participe à l'eucharistie, (2 Corinthiens 13.13) et l'on peut célébrer la Sainte Cène sans être en communion avec lui (1 Corinthiens 11.27-29). Nous ne devons pas mépriser ces cérémonies, comme si elles étaient superflues. Nous devons nous y soumettre dans un climat de foi, tout en reconnaissant le primat de la parole.

3) On a parfois opposé l'évangélisation et l'action sociale. Bien à tort ! Les deux vont ensemble sans se confondre. Si nous nous désintéressons de la situation matérielle de ceux qui nous entourent, notre message ne sera pas crédible (Jacques 1.27). Et si nous manifestons de la bonté vis-à-vis de ceux qui souffrent, sans joindre une confession verbale à ce geste d'amour, notre témoignage restera ambigu (Luc 12.8-9). On ne peut que se réjouir à cet égard du bon équilibre qui caractérise la Déclaration de Lausanne. Les gens que l'on appelle « les chrétiens de riz », c'est-à-dire qui simulent une conversion en vue d'obtenir des avantages matériels, sont à blâmer, et ceux qui les subornent encore plus. Mais un amour authentique inspiré par le christ nous rend attentifs à tous les besoins de nos auditeurs, dans une juste échelle de valeurs, l'aspect spirituel étant le plus important, sans pourtant négliger les détresses physiques, sociales ou affectives. Selon la célèbre devise du général William Booth, nos appels au salut seront mieux écoutés si nous avons d'abord offert de la soupe et du savon aux malheureux, mais le don de la soupe et du savon n'a guère de valeur s'il n'aboutit pas à l'offre du salut !

4) Certains frères charismatiques affirment que l'évangélisation n'est pas complète si elle n'est pas accompagnée de signes et de prodiges. Ils oublient que le Seigneur est libre de dispenser ses dons quand et confirme il le veut. Sous l'Ancienne Alliance, il y avait des périodes où les miracles se multipliaient, par exemple, pendant le ministère de Moïse et de Josué, d'Élie et d'Élisée ; et d'autres où les interventions surnaturelles étaient plus rares, comme du temps d'Esdras et de Néhémie. Le temps des apôtres était privilégié à cet égard, et le Seigneur authentifiait leur message par ce moyen (2 Corinthiens 12.12 ; Hébreux 2.4). Cela ne veut pas dire que depuis la mort du dernier apôtre, les miracles n'ont plus leur place légitime dans l'Église. Pourtant nous ne devons pas nous attendre à les voir se produire partout et toujours dans la même mesure. Une foi basée sur les miracles n'est pas nécessairement bien solide (Jean 2.23-25). Jésus a promis que ceux qui croient en Lui feraient les œuvres  qu'Il faisait, et même de plus grandes (Jean 14.12). Mais ce n'est pas dans le domaine  des phénomènes surnaturels que nous pouvons dépasser le Maître ; il est toujours resté inégalé à ce point de vue. Cela s'applique plutôt à l'ampleur de la tâche accomplie. À une ou deux exceptions près, Jésus n'a exercé son ministère qu’auprès des brebis perdues de la maison d'Israël (Matthieu 15.24-28 ; 8.5-11). Mais depuis qu'il a été élevé de la terre et qu'il est remonté à la droite du Père, Il attire tous les hommes à Lui et l'Évangile est annoncé à toutes les nations (Jean 12.33 ; Matthieu 28.18-20). En tout cas, Paul ne veut pas céder aux demandes des Juifs qui réclament des miracles (1 Corinthiens 1.22). C'est en prêchant le Christ crucifié qu'il entend amener les pécheurs au salut !

5) Beaucoup de nos contemporains sont fascinés par la mystique orientale. Ils sont les successeurs des Grecs qui, au premier siècle, recherchaient la sagesse (1 Corinthiens 1.22-23). Ils trouvent leur satisfaction dans l'exercice du yoga, dans l'identification, avec les puissances cosmiques, dans la méditation collective ou solitaire, dans les perspectives du Nouvel Age. Ils oublient que l'homme naturel est pécheur et que l'univers est pollué. Il n'y a donc rien à espérer du monde d'en bas, au pouvoir du malin (1Jean 5.19), ni de nous-mêmes qui sommes aussi d’en bas (Jean 8.23). Notre seule délivrance possible est en Christ qui est venu d'en haut pour nous racheter.

6) De nos jours, beaucoup de gens -y compris dans les milieux évangéliques- supposent que pour attirer les foules, il convient de les inviter à des spectacles : films, représentations théâtrales, sketchs, mimes, festivals de musique, etc. l’exemple des gestes symboliques auxquels les prophètes ont eu recours  (Jérémie 19.10 ; 27.2 ; 28.10, Ézéchiel 3.22 ; 6.22 ; 24.1-14 etc.) peut justifier certaines de ces tentatives. Je me réjouis aussi de tout cœur des conversions qui se produisent à cette occasion. Je reste cependant un peu perplexe en face de cette tendance. D'abord je ne vois pas que l'église primitive ait recours à cette méthode. Les foules du premier siècle étaient au moins autant que les nôtres avides de scènes dramatiques, de jeux de cirque, de performances sportives. Les apôtres n'ont pas cru devoir donner des gages au goût du jour. Je crains que parfois, sous prétextes d'évangélisation, trop de croyants ne cèdent tout simplement au désir de participer en bonne conscience à des fêtes mondaines.

Il y a des gens qui se convertissent tout seuls en lisant la Bible. Cela reste tout de même exceptionnel. Certes, l'Écriture Sainte est le seul message infaillible que Dieu nous ait donné, et c'est à sa lumière que toute doctrine ou toute pratique doit être jugée. La prédication, même la meilleure, n'a pas ce caractère de vérité absolue. Elle reste un écho imparfait de la révélation. Il convient de l'examiner et d'en retenir ce qui est bon (1 Thessaloniciens 5.21). Pourtant, comme l'eunuque éthiopien, le lecteur du texte inspiré le comprend difficilement s'il n'y a personne pour le lui expliquer (Actes 8.30-31). Le Seigneur veut que nous soyons ouvriers avec lui (1 Corinthiens 3.5). Dans sa sagesse souveraine, il a choisi de se servir de notre témoignage pour annoncer l'Évangile aux hommes. La manière dont le message est transmis varie : entretien personnel en tête-à-tête, modeste rencontre hebdomadaire dans le cadre d'une communauté locale, rallye imposant groupant des milliers d'auditeurs, parole diffusée dans l'espace au moyen de la radio. Le principe est toujours le même : un prédicateur, lui-même pécheur sauvé par grâce, proclame à d'autres pécheurs la grâce qui leur est offerte.

Les modes changent. Celles d'hier sont vieillottes aujourd'hui. Celles d'aujourd'hui seront dépassées demain. Mais la prédication du Christ crucifié et ressuscité reste toujours valable. Les besoins du cœur humain ne changent pas, et surtout le Seigneur est toujours le même. Les principes qu'il a déterminés doivent être respectés. Puisqu'il a donné cette importance unique à la parole, le souci d’une bonne homilétique n'est jamais inopportun.

Mais ici une objection surgit : qui est suffisant pour une telle tâche ? Notre capacité ne peut venir que de Dieu (2 Corinthiens 2.16 ; 3.5). À quoi bon se préoccuper des subtilités de l'éloquence humaine ? C'est l'Esprit seul qui convainc de péché, de justice et de jugement (Jean 16.8). Tel témoignage mal habile dans son expression, défectueux dans son raisonnement, touchera les cœurs et les consciences. Tel autre, impeccable dans son argumentation et dans sa structure, laissera les auditeurs indifférents. C'est la puissance du Saint-Esprit qui nous permet d'apporter un message efficace (Actes 1). Au lieu de fignoler notre technique oratoire, ne devrions-nous pas plutôt avoir des réunions de prière pour demander à Dieu de nous dépouiller de nous-mêmes et de nous remplir de sa force à Lui ?

En réalité, nous ne sommes pas en présence de deux options exclusives l'une de l'autre. C'est un juste équilibre qui est souhaitable. Pour qu'un violon émette un son harmonieux, il faut surtout que le violoniste soit bon. Mais la qualité du violon n'est pas à dédaigner. Un violoniste capable tire à la limite parti d'un instrument médiocre. En général pourtant, il s'arrangera pour avoir entre les mains un objet qui ait une belle sonorité. Le prédicateur peut être comparé au violon, le Saint-Esprit au violoniste. L’orateur le plus génial n'aura guère d’influence bienfaisante, si ce n'est pas le Seigneur qui l'anime ; et par le secours divin, le message le plus fruste peut se révéler utile. Mais si l'Esprit dispose d'un instrument bien adapté, le résultat sera meilleur. Le Seigneur a promis de subvenir à notre faiblesse -heureusement ! Car sans lui nous n'arriverions à rien. Mais il ne s'est pas à bénir notre paresse. Si un peu de travail et de réflexion améliore notre manière de présenter l’Évangile, nous serions coupables de ne pas faire l'effort qui nous incombe. Une prédication mal équilibrée peut faire des dégâts irréparables qu'avec un peu de réflexion, on aurait pu éviter. De toute façon, la forme et le fond sont étroitement liés en homilétique.

J'ai bénéficié de l'enseignement de deux professeurs d'homilétique. L’un était un orateur hors pair, doué d'une voix merveilleuse, au geste toujours approprié, d'une culture littéraire exceptionnelle, et par dessus tout animé d'un amour entraînant pour le Sauveur et pour les âmes. Il était parfois embarrassé pour nous donner des conseils d’ordre technique, car d'instinct il disait qu'il fallait et comme il le fallait. Il nous exhortait inlassablement à mettre toute notre confiance dans le secours surnaturel dont le serviteur de l'Éternel a besoin pour être efficace.
L’autre professeur avait beaucoup moins de talents naturels. Sa voix n'était pas très sonore sa phrase parfois embrouillée. Mais à force de réflexion, de travail et d'exercice, il avait réussi à surmonter ses limitations. Ses messages, dont chaque détail était soigneusement préparé d'avance, étaient très supérieurs à la moyenne de ce qu'on entend. Il nous prodiguait quantité de conseils judicieux sur l'art de faire un plan, d’employer des illustrations, de ménager des effets oratoires. Il était d'ailleurs loin de minimiser l'importance de l’intervention divine pour conférer de l'impact à la parole. Mais il déplorait que des serviteurs de Dieu, qui avaient reçu en dépôt la vérité de l’Évangile, ne prennent pas la peine de la présenter d'une manière adéquate !

Dans les pages qui suivent, je voudrais me faire l'écho du double enseignement qui m'a été dispensé.

Travaillons nos sermons, car Dieu nous confie une responsabilité réelle, et comptons sur Sa Grâce, qui seule nous rend capables d'apporter un message efficace.

Il conviendrait ici d'ouvrir un chapitre sur les qualifications qu’un prédicateur doit avoir pour vaquer au ministère de la parole. Nous y renonçons, parce que c'est un problème qui trouve sa place dans un traité de théologie pastorale plutôt que dans un manuel d'homilétique, et que si nous l'abordions d'une façon adéquate, cela allongerait indûment le présent ouvrage. Il y a lieu pourtant de poser quelques jalons.

1) Le prédicateur doit lui-même être né de nouveau. Celui qui n'a pas fait cette expérience ne peut voir le Royaume de Dieu (Jean 3.3-5), encore moins le proclamer. Jadis, quand le pastorat conférait un certain prestige social et parfois une rémunération alléchante, le danger était plus grand de voir des non convertis embrasser une carrière pastorale. Pourtant même dans nos circonstances actuelles, tout risque de ce genre n'est pas écarté.

2) Il faut avoir été appelé par le Seigneur. Jérémie a des menaces sévères contre les prophètes qui ont couru sans avoir été envoyés et qui prophétisent sans avoir reçu un message d'en-haut (Jérémie 23.21). Tous les chrétiens sont exhortés au témoignage (Luc 12.8-9 ; Romains 10.9.10)), mais tous ne sont pas exhortés au ministère de la parole. C'est le Seigneur qui donne – et qui nous accorde nos dons –, les uns comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme enseignants (Éphésiens 4.11). C'est le Saint-Esprit qui établit les anciens pour faire paître le troupeau (Actes 20.19). Dans l'Église, il ne faut pas s'imaginer que n'importe qui peut faire n'importe quoi. Il est légitime que des prédicateurs laïques président occasionnellement un culte. Pourtant même les anciens ne sont pas tous chargés de la prédication et de l'enseignement (1 Timothée 5.17).

3) Le ministère doit être reconnu par l'Église. L’imposition des mains sera le signe de cette mise à part (1 Timothée 4.14). Le messager de l'Évangile n'est pas un franc-tireur livré à ses propres initiatives. Même lorsqu'il est chargé d'une mission lointaine, il s'en acquitte comme délégué de l'Église à laquelle il doit rendre compte de son activité (Actes 13.1-3 ; 14.27).

4) Au milieu des séductions du monde et des embûches du diable, il est important que le serviteur de Dieu veille sur lui-même et sur son enseignement, qu'il soit un modèle en parole et en conduite (1 Timothée 4.12,16). Inutile d'insister sur les ravages provoqués par certains télévangélistes indignes ou certains théologiens hérétiques ! Nous n'avons pas le temps de passer en revue les qualités éthiques que Paul requiert de la part des anciens (1 Timothée 3.7-10 ; Tite 1.5-9). Mais on pourrait souhaiter que chaque responsable examine régulièrement à la lumière de ces textes sa vie et son enseignement. Une solide préparation intellectuelle et surtout spirituelle constitue une base indispensable pour un ministère fécond. Certes, les apôtres n'ont pas fréquenté les écoles rabbiniques, mais ils ont fait deux à trois ans d'études insurpassables sous l'égide du Maître par excellence, avec un merveilleux recyclage de 40 jours entre la résurrection et l'ascension du Sauveur.

5) Je ne saurais en quelques lignes résoudre le problème si controversé du ministère féminin. Déjà sous l'Ancienne Alliance, il y avait des prophétesses. Il y en avait dans l'Église primitive, soit occasionnelles (1 Corinthiens 11.5), soit attitrées (Actes 21.9). Or le don de prophétie permet de transmettre une parole d'édification, d'exhortation et d'encouragement 1 Corinthiens 14.3), et c'est bien là ce qu'une prédication est censée apporter. À mon sens cela justifie le rôle assumé par nos sœurs salutistes, missionnaires et autres, souvent avec une bénédiction divine évidente (Je ne crois pas pour autant être infidèle à l’égard des textes bien connus 1 Corinthiens 14.34-35 et 1 Timothée 2.11-12. Le premier me semble viser des femmes qui dérangeaient le service religieux par des questions intempestives et il leur est recommandé d’interroger leur propre mari une fois rentrées chez elles. Dans le second, Paul condamne une émancipation de la femme qui violerait l’ordre créationnel de Dieu, mais n’exclut pas un ministère féminin dûment contrôlé par une autorité masculine).

Dans le présent ouvrage, la forme de prédication qui est présupposée est celle qui a l'allure d'un monologue. Mais rien n'indique que ce soit le seul genre admissible. Certes, il est légitime. Il a ses précédents bibliques : le discours de Moïse dans le Deutéronome, la plupart des proclamations des prophètes, certains messages de Jésus, en particulier le sermon sur la montagne (Matthieu 5.7), la présentation des rapports entre le Père et le Fils (Jean 5), la parabole du bon Berger (Jean 10), l'annonce de la destruction de Jérusalem et de la fin des temps (Matthieu 24-25). La prédication-monologue a encore un bel avenir devant elle.

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