Les types du Lévitique

L’offrande du gâteau

Je passe maintenant à l’offrande du gâteau. Elle nous présente Christ dans son humanité ; sa grâce et sa perfection comme homme. Le gâteau, qui devait être sans levain, était de fine farine sur laquelle on versait de l’huile et l’on mettait de l’encens. L’huile était employée de deux manières : il y avait des gâteaux pétris à l’huile et des beignets oints d’huile (Exod. XXIX, 2 ; Lévit. VII, 12). En Christ la soumission, jusqu’à la mort, a dû tenir le premier rang ; car sans la perfection de cette obéissance, même jusqu’à la mort, rien n’eût été accepté ; mais cette obéissance ayant été parfaite dès le commencement (car il vint pour faire la volonté de son Père), toute sa vie comme homme fut parfaite et agréable ; elle fut une bonne odeur dans le creuset de Dieu. – Abel fut accepté à cause du sang ; Caïn, qui, comme un homme naturel, n’offrit que le fruit de son travail et de sa peine, fut rejeté. – Tout ce que nos cœurs naturels peuvent offrir à Dieu n’est que « le sacrifice des insensés, » provenant de la dureté de ces cœurs, qui ne reconnaissent pas notre état, notre corruption, notre éloigne ment de Dieu. En effet, quelle dureté de cœur ! après avoir été chassé d’Éden, et subissant les conséquences du péché, de venir offrir des sacrifices qui étaient le prix du travail imposé comme châtiment, et de la malédiction résultant du péché, tout comme si rien de tout cela n’était arrivé. C’était là l’aveuglement et la dureté de cœur au plus haut degré. Le premier acte d’Adam avait été de rechercher sa propre volonté, et par sa désobéissance de plonger dans la misère et lui-même et toute sa postérité. Christ, au contraire, est entré dans ce monde de misère se dévouant par amour à faire la volonté de son Père, se dépouillant de lui-même, afin qu’à tout prix Dieu fût glorifié. Il a été dans ce monde l’homme soumis, dont toute la volonté était de faire la volonté de son Père : – le premier grand acte, et en même temps la source de toute obéissance humaine et de la gloire de Dieu par le moyen de cette volonté d’obéissance, le dévouement à la gloire de son Père, que cet acte manifestait, était une bonne odeur qui s’exhalait de tout ce qu’il faisait. Toutes ses œuvres avaient ce parfum. On ne peut pas lire l’Évangile selon S. Jean, où le caractère du Sauveur est particulièrement dépeint, sans y trouver à tout moment ce parfum d’obéissance, d’amour et de complet renoncement à lui-même. De là vient que cet Évangile attire, en même temps qu’il choque le cœur incrédule. Ce n’est pas une histoire ; c’est Christ qu’on y contemple ; mais aussi la méchanceté de l’homme qui se fraie un chemin jusque dans la sainte retraite où l’amour avait caché sa gloire, et la force à paraître. C’est cet être divin, qui était revêtu d’humilité et qui traversait dans un esprit de douceur un monde qui le rejetait ; et, lors même qu’il est contraint de se montrer, ce n’est que pour donner toute sa force et toute sa gloire à son abaissement volontaire, dont il ne se défait jamais, pas même quand il est forcé de reconnaître sa divinité. C’était bien Celui qui s’appelle « Je suis », – mais dans l’abaissement et l’isolement de la plus parfaite et de la plus humble obéissance. En lui, point de secret désir de garder sa place au milieu de son humiliation. La gloire de son Père était tout le désir de son cœur. C’était bien « Je suis », mais dans la perfection de l’obéissance humaine. C’est ce qui apparaît partout. « Il est écrit, » telle était sa réponse à l’Adversaire, « il est écrit : L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » « Laisse faire maintenant, » dit-il à Jean-Baptiste, « car il nous est convenable d’accomplir ainsi toute justice. » – « Les fils sont exempts, » dit-il à Pierre dans une autre occasion ; « mais donne cela pour moi et pour toi. » Dans l’Évangile de Jean, où, comme nous l’avons remarqué, la personne même de Christ est surtout mise en relief, il parle de cette obéissance d’une manière plus directe : « J’ai reçu ce commandement de mon Père, et je sais que son commandement est la vie éternelle ; » – « Je sais ce que le Père m’a commandé ; » – « Le Fils ne peut rien faire de lui-même, à moins qu’il ne le voie faire au Père ; » – « J’ai gardé, » dit-il, « les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. » – « Si quelqu’un marche pendant le jour, il ne bronche point. » – Plusieurs de ces paroles furent prononcées dans des occasions où l’œil diligent de la foi voit, à travers la sainte humiliation du Seigneur, sa divinité, – Dieu – le Fils, n’ayant que plus d’éclat, pour s’être ainsi caché ; comme le soleil, que l’œil humain ne peut pas regarder fixement, montre la puissance de ses rayons en donnant une pleine lumière à travers les nuages, qui les cachent et les adoucissent. Quoique Dieu s’humilie, il n’en est pas moins Dieu. C’est toujours Lui qui le fait. « Il ne pouvait être caché. »

Cette obéissance absolue répandait comme un parfum exquis sur tout ce qu’il faisait. Il apparaissait toujours comme un envoyé. Il recherchait la gloire du Père qui l’avait envoyé. Il sauvait quiconque venait à lui, parce qu’il n’était pas venu pour faire sa propre volonté, mais la volonté de Celui qui l’avait envoyé ; et comme les pécheurs ne pouvaient aller à lui, à moins que le Père ne les attirât, c’était ce qui l’autorisait à les sauver, car il devait faire implicitement la volonté du Père. – Quel esprit d’obéissance nous voyons ici ! – Qui sont ceux qu’il sauve ? Tous ceux que le Père lui donne, à lui, le serviteur, toujours soumis à la volonté du Père. Leur promet-il la gloire ? « Il ne m’appartient de la donner, » dit-il, « qu’à ceux auxquels cela est préparé par mon Père. » – Il doit récompenser aussi selon la volonté de son Père ; il n’est lui-même rien, mais il doit accomplir tout ce qu’il plaît au Père de lui commander. Toutefois, qui eût pu faire cela si ce n’est Celui qui avait le pouvoir et la volonté de faire tout ce que le Père eût voulu. L’immensité de l’œuvre, la capacité pour une telle œuvre, et le pouvoir de tout accomplir ce qui pouvait entrer dans la volonté du Père, tout ce que le Père pouvait vouloir, s’identifient avec une obéissance qui n’a aucune volonté que de faire celle d’autrui. Il n’était cependant qu’un homme simple et humble.

Voyons maintenant comment cette humanité convenait à l’œuvre en question. L’offrande du gâteau était tirée du fruit de la terre et devait être de fine farine : tout ce que la nature humaine avait de pur et d’aimable au milieu de sa misère se trouvait dans toute son excellence en Jésus, séparé du mal du péché, mais assujetti aux afflictions qui en sont la conséquence. – Il n’y avait en lui aucune inégalité, aucune qualité prédominante, propre à le caractériser. Le méprisé et le rejeté des hommes était cependant la perfection de la nature humaine ; on trouvait en lui, d’une manière parfaite, la sensibilité, la fermeté, la décision (toutefois rattachées aussi au principe de l’obéissance), l’élévation et la débonnaireté douce et humble qui appartiennent à cette nature.

Dans un Paul, je trouve l’énergie et le zèle ; – dans un Pierre, les affections ardentes ; – dans un Jean, une tendre sensibilité, l’abstraction de la pensée et un désir presque sans bornes de défendre les droits de Celui qu’il aimait. Mais cette qualité dominait dans le bienheureux Paul : – il ne se repent pas, quoiqu’il se soit repenti (2 Cor. VII, 8). Il n’eut point de repos en son esprit parce qu’il ne trouva pas Tite son frère ; – il part pour la Macédoine, bien que le Seigneur lui eût ouvert une porte dans la Troade (2 Cor. II, 15). – Il ne savait pas que ce fût le souverain sacrificateur (Act. XXIII, 5). – Il est contraint de se glorifier (2 Cor. XII. 1). – Au milieu de la fidélité et de l’ardeur de celui en qui Dieu agissait efficacement pour la mission envers la circoncision, la crainte de l’homme se fait jour (Gal. II, 8, 12). Celui qui, dans son zèle, aurait voulu dé fendre les droits et la gloire de Jésus, ne savait de quel esprit il était animé, et voulait s’opposer à la gloire de Dieu parce que l’homme qui l’accomplissait ne marchait pas avec eux (Luc IX, 55, 49). Tels étaient Paul, Pierre et Jean. Tels, ceux qui paraissaient être les colonnes.

Mais, dans l’homme Jésus, nous ne trouvons point ces inégalités ; il n’y avait rien de saillant dans son caractère, parce que, dans son humanité, tout était dans une parfaite sujétion à Dieu ; – chaque trait de son caractère avait sa place, se montrait et agissait en son temps, et ensuite disparaissait. Dieu y était glorifié et tout était en harmonie. Quand il fallait la douceur, il était doux ; – quand l’indignation, qui pouvait soutenir la force de ses réprimandes ? Quand il fallait la grâce, il se montrait plein de compassion envers le dernier des pécheurs, – sans s’inquiéter du mépris dédaigneux d’un froid pharisien toujours empressé à scruter le Sauveur, et n’ayant pour le pécheur d’autre ressource que l’orgueil. Quand l’heure du jugement est là, les larmes de ceux qui pleurent sur lui ne peuvent lui arracher d’autres paroles que celles-ci : « Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants, » paroles qui exprimaient une profonde compassion, mais en même temps une entière soumission au jugement de Dieu déjà mérité. Le bois sec se préparait pour être brûlé. Plein de tendresse envers sa mère, lorsque, sur la croix, son œuvre étant accomplie, il la confia aux soins affectueux de celui qui avait été, pour ainsi dire, son ami, et qui avait reposé sur son sein ; il est sourd à ses paroles et à ses demandes, aussi longtemps qu’il fut occupé au service de Dieu. Il mettait chacun de ses sentiments à sa place, montrant, d’un côté, qu’avant d’être envoyé dans ce monde, il était le Fils du Père, et de l’autre, comme homme, et né sous la loi, il fut soumis à la mère qui le porta et à Joseph. En lui encore, on voyait un calme qui déconcertait ses adversaires ; et, à la puissance morale qui les renversait, se mêlait parfois une douceur qui attirait tous les cœurs qu’une opposition opiniâtre n’avait pas endurcis. Il était en même temps comme un tranchant affilé quand il s’agissait de distinguer entre le mal et le bien. À ce dernier égard, le caractère et la personne de Jésus faisaient moralement ce que la puissance de l’Esprit accomplit plus tard, en contraignant le mal et le bien de se manifester par une confession ouverte. – Sans parler de l’expiation, une œuvre immense fut accomplie par Celui qui, quant au résultat extérieur, travailla en vain. Partout où il y avait une oreille pour entendre, la voix de Dieu parlait au cœur et à la conscience de ses brebis, par le moyen de ce caractère de Jésus homme. Il entrait par la porte, et le portier lui ouvrait, et les brebis écoutaient sa voix. La parfaite humanité de Jésus, se manifestant dans toutes ses voies et, pénétrant dans les cœurs par la volonté de Dieu, jugeait de tout ce qu’elle rencontrait dans l’homme jusqu’au fond de son âme.

Mais ce sujet béni nous a éloignés de l’objet direct de notre méditation. – Disons donc, en un mot, que l’humanité de Christ fut parfaite, entièrement soumise à Dieu ; tout y répondait à sa volonté et était ainsi nécessairement en harmonie. La main qui touche la corde trouve tout bien d’accord. Tout y ré pond aux pensées de Dieu, dont les conseils de grâce, de sainteté et de bonté, et cependant de jugement, quant au mal, – dont la plénitude de bénédiction et de miséricorde, douce mélodie pour toute oreille fatiguée, trouvaient leur expression en Christ et ne la trouvaient qu’en lui. Chaque élément, chaque faculté de sa nature humaine obéissait à l’impulsion que lui donnait la volonté divine, et ensuite cessait d’agir et rentrait dans une tranquillité pure de tout égoïsme. Tel était Christ, dans son humanité ; ferme lorsque l’occasion le demandait, la douceur cependant était ce qui le caractérisait ; on n’entendait point sa voix dans les rues, parce qu’il était en la présence de Dieu, son Dieu. Et tout cela il l’était au milieu du mal, car la joie peut éclater avec des notes plus bruyantes, là où tout est l’écho du nom et de la gloire de celui que l’on sert et que l’on loue. Mais cette exemption de toute faute de la nature humaine de notre Seigneur se rattachait à un principe encore plus profond et plus important, qui nous est présenté dans ce type, de deux manières – négativement et positivement. – Si chaque faculté était ainsi soumise et n’était qu’un instrument pour obéir à l’impulsion divine, il est très-évident que la volonté devait être droite, et cette volonté est la source et le principe de toute obéissance ; car c’est l’action d’une volonté indépendante qui est aussi le principe du péché. Christ avait droit à une volonté indépendante : – « Le Fils donne la vie à ceux qu’il veut ; » – mais il vint pour faire la volonté de son Père ; – sa volonté était d’obéir : – c’était, par conséquent, une volonté parfaite et exempte de péché.

Dans la Parole de Dieu, le levain est le symbole de la corruption : – « le levain de la malice et de la méchanceté. » – C’est pourquoi dans le gâteau qu’on offrait à Dieu en bonne odeur, il n’y avait point de levain ; aucune oblation contenant du levain ne pouvait être offerte en bonne odeur à l’Éternel. – C’est ce que nous voyons dans le cas des gâteaux faits avec du levain ; car il était défendu de les offrir comme un sacrifice de bonne odeur, – comme une offrande faite par feu. – Nous en avons un exemple dans le chapitre que nous considérons, exemple très-important, très-significatif et qui suffit pour établir le principe dont nous nous occupons.

Quand on offrait les prémices, on y joignait deux gâteaux cuits avec du levain, mais non comme une oblation de bonne odeur. On offrait aussi des holocaustes et des gâteaux – comme des oblations de bonne odeur. Mais l’offrande des prémices ne l’était pas (voyez les versets 11 et 12 de ce IIe chapitre du Lévitique et le chapitre XXIII). Et que signifiaient ces prémices ? – L’Église, sanctifiée par le Saint-Esprit ; – car cette fête de l’oblation des prémices ou des premiers fruits était le type bien connu de la Pentecôte ; c’était, en effet, le jour même de la Pentecôte. « Nous sommes, » dit l’apôtre Jaques, « comme les prémices de ses créatures. » – On verra, en Lévitique XXIII, que, le jour de la résurrection de Christ, on offrait la poignée des premiers fruits de la moisson, des épis de blé, qui n’avaient pas été battus ni broyés : évidemment il n’y avait là aucun levain : Jésus ressuscita sans avoir connu la corruption. Aucun sacrifice pour le péché n’accompagnait cette offrande des premiers fruits ; mais quand on offrait les gâteaux pétris avec du levain, qui représentaient l’Église sanctifiée par le Saint-Esprit, mais ayant encore une nature corrompue, alors on offrait en même temps un sacrifice pour le péché. Car le sacrifice de Christ expie le levain de notre nature cor rompue, surmontée, il est vrai, par la puissance du Saint-Esprit, mais qui ne cesse pas pour cela d’exister. Or cette nature corrompue ne pouvait pas être de bonne odeur dans l’épreuve du jugement de Dieu, ni par conséquent être présentée comme une oblation de bonne odeur, une offrande faite par feu à l’Éternel ; – mais, par le moyen du sacrifice de Christ, qui en avait fait l’expiation, elle pouvait être offerte à Dieu. C’est pourquoi il n’est pas dit seulement que Christ s’est donné pour nos péchés, mais que, « ce qui était impossible à la loi, à cause qu’elle était faible en la chair, Dieu ayant envoyé son Fils en ressemblance de chair de péché, et pour le péché, a condamné le péché dans la chair. » Il condamna le péché dans la chair, en en faisant l’expiation, en endurant la condamnation que le péché méritait, et en étant fait péché pour nous. Une conscience délicate et fidèle, quoique troublée, a besoin de se rap peler que Christ n’est pas seulement mort pour nos péchés, mais pour notre péché ; car c’est là ce qui trouble une conscience fidèle beaucoup plus que bien des péchés passés.

Les gâteaux donc, qui représentaient l’Église, étaient pétris avec du levain et ne pouvaient être offerts comme une oblation de bonne odeur ; le gâteau, au contraire, qui représentait Christ, était sans levain, une offrande faite par feu en bonne odeur à l’Éternel. – La volonté de Christ était parfaite : il n’y avait en lui ni mal, ni esprit d’indépendance. « Que ta volonté soit faite, » – voilà ce qui caractérisait la nature humaine du Seigneur, l’homme Jésus, l’offrande de Dieu. – Il y a dans les sacrifices de prospérités un autre exemple du contraire, que je vais remarquer en passant. Dans ces sacrifices, Christ avait sa part, et l’homme avait aussi la sienne ; c’est pourquoi il y avait des gâteaux sans levain et des gâteaux faits avec du levain. L’offrande, qui représentait la communion de l’Église dans le sacrifice de Christ, introduisait nécessairement l’homme ; aussi le levain s’y trouvait, – car c’est le symbole du mal qui existe toujours en nous. L’Église est appelée à la sainteté. – La vie de Christ en nous est sainteté à l’Éternel ; – mais il demeure toujours vrai, qu’en nous, c’est-à-dire en notre chair, il n’habite aucun bien.

Cela nous conduit à un autre grand principe que le même type nous offre. Le gâteau devait être pétri avec de l’huile. « Ce qui est né de la chair est chair ; » et par nous-mêmes, étant nés de la chair, nous ne sommes naturellement que chair – corrompus et déchus, « nés de la volonté de la chair. » Quoique nés du Saint-Esprit, lorsque nous sommes faits enfants de Dieu, cela n’anéantit cependant pas notre nature. La nouvelle naissance peut atténuer d’une manière sensible l’action de la chair et en réprimer entièrement les mouvements, mais la nature n’en est pas changée. – La nature de S. Paul était aussi disposée à s’élever lorsqu’il avait été dans le troisième ciel, que quand il était porteur de lettres des souverains sacrificateurs qui l’autorisaient à anéantir, s’il le pouvait, jusqu’au nom de Christ. Je ne dis pas que cette disposition de la chair eût la même puissance, mais je dis qu’elle était aussi mauvaise, parce qu’elle se trouvait en présence de plus de bien.

Mais la volonté de la chair n’entra pour rien dans la naissance de Christ. Il était né de la volonté divine. Marie, se pliant à cette volonté, dans la sainte obéissance d’un œil simple et d’un cœur pur, manifesta d’une manière belle et touchante la soumission du cœur et de l’entendement à la révélation de Dieu : « Voici la servante du Seigneur ; qu’il m’arrive selon ta parole. » – La nature humaine de Christ était exempte de péché, étant conçue du Saint-Esprit. Cet être saint, qui devait naître de la Vierge, devait être appelé le Fils de Dieu ; il était réellement homme né de Marie, mais il était aussi né de Dieu. Je vois, par conséquent, ce titre de Fils de Dieu appliqué à Christ dans ces trois différentes qualités, – savoir : Fils de Dieu, Créateur, dans l’épître aux Colossiens, dans celle aux Hébreux et dans tant d’autres passages qui y font allusion ; Fils de Dieu, né dans le monde ; et Fils de Dieu, ressuscité d’entre les morts.

Le gâteau était pétri avec de l’huile ; et la nature humaine de Christ tirait son caractère du Saint-Esprit, dont l’huile est toujours le symbole. Mais pureté n’est pas puissance ; aussi c’est sous une autre forme qu’est exprimée la puissance spirituelle qui agissait par l’humanité de Christ.

Les gâteaux devaient être oints d’huile et il est écrit que « Dieu a oint du Saint-Esprit et de puissance Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu, en faisant du bien, et guérissant tous ceux qui étaient sous la puissance du Diable. »

Ce n’était pas qu’il manquât quelque chose à Jésus ; car, comme Dieu, il aurait pu tout faire ; mais il s’était anéanti lui-même, et il était venu pour obéir. Aussi n’est-ce qu’après avoir été appelé et oint qu’il se présente en public, quoique son entrevue avec les docteurs dans le temple démontrât, dès le commencement, sa relation avec le Père.

Sous ce rapport, il y a une certaine analogie dans notre position : en effet, être né de Dieu n’est pas la même chose qu’être scellé et oint du Saint-Esprit. Le jour de la Pentecôte, – Corneille, les croyants de Samarie à qui les Apôtres imposèrent les mains, sont autant de preuves de cette vérité, comme aussi plusieurs passages relatifs à ce sujet. « Parce que vous êtes enfants, » dit l’Écriture, « Dieu a envoyé dans vos cœurs l’Esprit de son Fils, lequel crie : Abba, c’est-à-dire, Père ! » (Gal. IV, 6.) « En qui, lorsque vous avez cru, vous avez été scellés par le Saint-Esprit de la promesse qui est les arrhes de notre héritage jusqu’à la rédemption de la possession acquise » (Éph. I, 15, 14) : et au chapitre VII de l’Évangile selon S. Jean, il est écrit : « Or il disait cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui. »

Par la communication d’une nouvelle nature, le Saint-Esprit peut avoir produit dans une âme de saints désirs et l’amour de Jésus, sans lui avoir communiqué la conscience de la délivrance, la puissance et la joie de la présence de Dieu par la connaissance de l’œuvre accomplie de Christ. – Quant au Seigneur Jésus, nous voyons l’accomplissement de ce type, lorsque, après avoir reçu de Jean le baptême (dans lequel celui qui n’a point connu le péché se plaça lui-même sur le même rang que tout son peuple, s’associant aux douleurs de ses disciples et aux conséquences de leur péché), il fut oint du Saint-Esprit descendant du ciel comme une colombe et s’arrêtant sur lui ; – après quoi il fut emmené par l’Esprit dans le combat pour nous, combat dont il sortit vainqueur par la puissance de l’Esprit. – J’ai dit : – « vainqueur par la puissance de l’Esprit ; » – car si Jésus avait repoussé Sa tan uniquement par la puissance divine, en tant que divine, d’abord il est évident qu’il · n’y aurait point eu de combat, et, en second lieu, il n’y aurait point eu là d’exemple ni d’encouragement pour nous. – Mais le Seigneur repoussa Satan par un principe qui est notre devoir de chaque jour. Je veux dire l’obéissance : – une obéissance intelligente, se servant de la Parole de Dieu et repoussant l’Ennemi avec indignation dès l’instant qu’il se découvre. – Si Christ entra dans sa carrière avec la joie et le témoignage qui appartiennent à un Fils, il entra dans une carrière de combat et d’obéissance ; – il avait à lier l’homme fort, et il le fit. – Il en est de même de nous. – Nous avons la joie, la délivrance, l’amour, la paix, l’Esprit d’adoption, la connaissance d’être agréés du Père. – C’est ainsi que nous entrons dans la carrière chrétienne ; – toutefois c’est une carrière de combats et d’obéissance. En cessant d’obéir, nous cessons de vaincre. Satan s’efforçait de séparer ces deux choses en Jésus. Il dit : « Si tu es le Fils de Dieu, dis que ces pierres deviennent des pains, » – use de ton pouvoir. La réponse de Jésus revient à ceci : Je suis ici pour obéir, – je suis ici comme serviteur, – je n’ai reçu aucun commandement pour faire cela : – « il est écrit : L’homme ne vivra pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » – Je reste dans mon état de dépendance.

C’était donc la puissance, mais une puissance employée dans un état de dépendance et uniquement pour obéir. Adam ne pouvait désobéir que dans une seule chose et il désobéit ; mais Celui qui avait le pouvoir de faire toutes choses n’usa de son pouvoir que pour obéir plus parfaitement et se soumettre plus entièrement. – Que le tableau que nous présentent les voies du Seigneur est beau ! et cela au milieu des peines et des conséquences du péché de l’homme ; conséquences qu’il subissait à cause de la nature qu’il avait revêtue, sauf le péché. « Car il lui convenait à Lui, à cause de qui sont toutes choses, et par qui sont toutes choses (voyant l’état dans lequel nous étions), qu’amenant beaucoup de fils à la gloire, il consommât le Prince de leur salut par les souffrances. » Jésus combattit donc dans la puissance de l’Esprit. Il obéit dans la puissance de l’Esprit. C’est dans la puissance de l’Esprit qu’il chassa les démons et qu’il porta toutes nos langueurs. C’était aussi dans la puissance de l’Esprit qu’il s’offrit lui-même sans taches à Dieu (mais c’est là plutôt l’holocauste). – En tout ce qu’il faisait, et en tout ce qu’il ne faisait pas, il agissait par l’énergie de l’Esprit de Dieu.

Il est notre modèle, que nous suivons avec des énergies où ce qui est de l’esprit se mêle avec la force naturelle ; mais, en même temps, nous le suivons par une puissance qui nous donne, si c’est sa volonté, de faire non-seulement les œuvres qu’il a faites, mais même de plus grandes. Il n’est pas dit que nous puissions être plus parfaits que Lui, mais que nous pouvons faire de plus grandes œuvres. Sur la terre il fut parfait en obéissance, – mais, par cela même, il ne fit pas alors, et même, dans le sens moral, il ne put pas faire beaucoup de choses qu’il fait maintenant, et qu’il manifeste par ses apôtres et par ses serviteurs. Exalté à la droite de Dieu, il devait manifester, même comme homme, la puissance et non l’obéissance : « En vérité, en vérité, je vous dis : celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je vais à mon Père. » (Jean XIV, 12). C’est là ce qui nous met dans l’état de serviteurs ; car, par la puissance de l’Esprit, nous sommes serviteurs de Christ : « Il y a diversité de ministères, mais il n’y a qu’un seul Seigneur. » – Les apôtres firent, par conséquent, de plus grandes œuvres, mais mélangées, quant à leur marche personnelle, de toutes sortes d’imperfections. – Avec qui le Seigneur contesta-t-il, quand même il avait toujours raison ? Devant qui manifesta-t-il la crainte de l’homme ? Quand s’est-il repenti de quelque chose qu’il ait faite, même en reconnaissant plus tard qu’il n’y avait point sujet de s’en repentir ? Non ! Il y eut bien un plus grand exercice de puissance après que le Seigneur fut exalté à la droite de Dieu, mais cette puissance se déployait dans des vases dont la faiblesse démontrait que toute la gloire n’appartenait qu’à Dieu, et non pas à ceux qui n’obéissaient qu’en combattant contre une volonté rebelle qui existait en eux. – Voilà la grande différence. Jésus n’eut jamais besoin d’une écharde dans la chair, pour l’empêcher de s’élever outre mesure. – Maître débonnaire ! tu disais ce que tu savais, et tu rendais témoignage à ce que tu avais vu ; mais, pour le faire, tu as dû t’anéantir, t’abaisser toi-même, prendre la forme de serviteur, afin que par là nous fussions élevés. La hauteur, la conscience de la hauteur dont il était descendu, la perfection de sa volonté à obéir dans l’état de serviteur qu’il avait voulu prendre, ôtaient à Jésus tout besoin d’être élevé. Il eut égard cependant à la joie qui lui était proposée, et il fut humble jusqu’au point de se réjouir parce qu’il avait en vue la rémunération. « À cause de l’odeur de tes excellents parfums, ton nom est comme un parfum répandu ; » en effet il y avait aussi l’encens – l’odeur de toutes les grâces qui se trouvaient en Christ. – Combien souvent il nous arrive de présenter à l’acceptation de l’homme les grâces que nous possédons. – Il en résulte que la chair est souvent prise pour la grâce, ou du moins mêlée avec elle, les choses étant jugées selon le jugement de l’homme ; mais en Jésus toutes les grâces étaient présentées à Dieu. L’homme, il est vrai, aurait dû les voir, comme l’odeur de l’encens se répandait tout autour, quoiqu’il fût tout brûlé comme offrande à l’Éternel ; mais qu’il y en a peu qui présentent ainsi leurs charités à Dieu, et qui fassent entrer Dieu dans leurs charités ; faisant en vue de Dieu seul tout ce qu’ils font pour leurs semblables, de sorte qu’ils ne se lassent point, encore qu’il puisse leur arriver que plus ils aiment moins ils sont aimés, car ils font tout pour l’amour de Dieu. Tant que nous agissons ainsi, nos actions sont en bonne odeur à l’Éternel. Mais cela est difficile ; il faut pour cela nous tenir bien près de Dieu.

Nous voyons en Christ un exemple parfait de ce que nous venons de dire ; plus il était fidèle, plus aussi il était méprisé et en butte aux contradictions ; plus il était humble et débonnaire, moins il était estimé. Mais cela ne change en rien sa manière d’agir, parce que, tout ce qu’il faisait, il le faisait en vue de Dieu seul. Dans toutes les circonstances possibles ses voies étaient toujours parfaites, soit dans ses rapports avec la multitude, soit avec ses disciples, soit devant ses juges iniques ; car il agissait toujours en vue de Dieu seul. L’encens de ses services, de son cœur, de ses affections montait toujours vers Dieu. Quel encens abondant et d’agréable odeur que la vie de Jésus. L’éternel flaira une bonne odeur, et la bénédiction prit la place de la malédiction envers nous. Cet encens donc était ajouté au gâteau, parce qu’en effet c’était en Jésus un fruit, une expression de sa nature : dans tous les cas, cet encens montait toujours : il en était de même de son intercession, car elle était un fruit de son saint amour. Les prières de Jésus, expression d’une sainte dépendance, prières infiniment agréables à Dieu et puissantes auprès de Dieu, étaient devant lui comme une bonne odeur, un encens : « la maison fut remplie de l’odeur de l’huile odoriférante. »

Il y avait encore une chose qui était défendue, aussi bien que le levain, dans les sacrifices : c’était le miel, qui représentait ce qui est surtout agréable au goût de l’homme naturel, comme l’affection de ceux que nous aimons selon la chair, les rapports agréables avec nos semblables, et autres choses pareilles. – Non que ces choses fussent mauvaises en elles-mêmes : « quand tu auras trouvé du miel, n’en mange qu’autant qu’il t’en faut, de peur qu’en étant soûlé, tu ne le rejettes » (Prov. XXV, 16). Ce sont là les paroles de l’homme sage. – Jonathan ayant goûté un peu de miel qu’il trouva dans la forêt au jour du combat, quand, dans l’énergie de la foi, il combattait pour Israël, ses yeux furent éclaircis. Mais cela ne peut pas entrer dans un sacrifice. Celui qui, dans les terribles angoisses de la croix, quand tout était accompli, pouvait dire à sa mère : « Femme ! voilà ton fils ! » et au disciple : « Voilà ta mère ! » pouvait aussi dire, pendant le temps de son service : « Femme ! qu’y a-t-il entre moi et toi ? » Il était étranger même aux fils de sa propre mère, comme Lévi qui fut présenté en offrande devant l’Éternel : « Lui qui dit de son père et de sa mère : je ne l’ai point vu ; et qui n’a point connu ses frères ni même connu ses enfants ; car ils ont gardé tes paroles, et ils garderont ton alliance. » (Nomb. VIII, 11 ; Deut. XXXIII, 9).

Il reste encore une observation à faire. – Dans l’holocauste, tout était brûlé devant l’Éternel, car Christ s’offrit lui-même en entier à Dieu ; mais la nature humaine de Christ est la nourriture des sacrificateurs de Dieu. Aaron et ses fils devaient manger ce qui restait de gâteau après qu’ils l’avaient fait fumer sur l’autel. Christ est le vrai pain, descendu du Ciel, pour donner la vie au monde, afin que nous, sacrificateurs et rois, nous puissions, par la foi, manger de ce pain et ne pas mourir. – C’était une chose très-sainte dont Aaron et ses fils pouvaient seuls manger : – et qui sont ceux qui se nourrissent de Christ, sinon ceux qui, sanctifiés par le Saint-Esprit, vivent d’une vie de foi ? Le Christ n’est-il pas la nourriture de nos âmes consacrées à Dieu, Lui qui nous consacre pour toujours à Dieu ? Dans le Saint, qui est doux et humble de cœur, dans Celui qui luit comme la lumière de la perfection humaine et de la grâce divine au milieu d’une race corrompue, nos âmes ne goûtent-elles pas ce qui nourrit, ce qui sanctifie ? – Ne sentons-nous pas ce que c’est qu’être offerts à Dieu, en suivant, par la sympathie de l’Esprit de Jésus demeurant en nous, la vie de Jésus envers Dieu et envers les hommes dans le monde ? Exemple pour nous, il porte l’empreinte d’un homme vivant entièrement pour Dieu ; il nous tire après Lui, étant Lui-même la force qui nous fait avancer dans le chemin qu’il a parcouru, – et nous y trouvons notre bonheur. En réfléchissant avec tant de joie à ce qu’était Jésus sur la terre, nos cœurs ne s’attachent-ils pas à Lui ? ne Lui deviennent-ils pas semblables ? – Nous l’admirons, – nous sommes humiliés et nous tendons, par la grâce, à lui ressembler. – Source de la nouvelle vie qui nous est communiquée, l’exemple qu’il nous offre de la perfection de cette vie est le moyen de la développer et de la fortifier en nous. Car qui pourrait être orgueilleux dans la communion de l’humble Jésus ? Comme quelqu’un l’a remarqué, il nous enseignerait à prendre la dernière place, si Lui-même ne l’avait pas déjà prise. Puissions-nous du moins être près de Lui, – cachés en Lui !

Quelle est immense, la grâce qui nous fait entrer dans cette communion intime avec le Seigneur ! qui nous fait sacrificateurs pour que nous participions à ce qui fait les délices de Dieu, notre Père, à ce qui est offert comme une offrande faite par feu en bonne odeur à l’Éternel ; à ce qui est mis sur la table de Dieu ! Cela nous est scellé par alliance, comme notre portion éternelle et immuable ; – c’est pourquoi le sel devait être offert dans toutes les oblations ; – il figurait la stabilité, la permanence, l’énergie préservatrice pour nous de ce qui était divin, quoique peut-être pas toujours doux et agréable ; c’était le sceau de Dieu pour témoigner que cette bonne odeur n’était pas passagère, que ce n’étaient pas des délices momentanées, – mais éternelles ; car tout ce qui est de l’homme passe, tout ce qui est de Dieu demeure éternellement : – la vie, la charité, la nature et la grâce sont permanentes. Ces choses sont de Dieu et participent à la stabilité de sa nature. Nous lui sommes liés, non par le moyen de notre propre volonté, mais selon la sûreté de la grâce divine. Cette grâce est en nous active, pure, sanctifiante, – mais c’est la grâce. Nous sommes liés à Dieu par l’énergie de la volonté divine, par l’obligation de la promesse divine ; toutefois cette énergie et cette fidélité sont celles de Dieu et non pas les nôtres. Elles sont basées sur le sacrifice de Christ, par lequel sacrifice l’alliance de Dieu nous est scellée et nous est rendue infailliblement assurée ; – autrement Christ ne serait pas honoré. C’est l’alliance de Dieu rendue ferme par le moyen de deux choses immuables dans lesquelles il est impossible que Dieu mente.

Le levain et le miel, qui représentent le péché et nos affections naturelles, ne peuvent entrer dans le sacrifice de Dieu ; – mais l’énergie de sa grâce (qui, tout en n’épargnant pas le mal, assure le bien) nous fait jouir d’une manière infaillible des fruits et des effets de ce sacrifice. – Le sel ne constituait pas l’offrande ; cependant il devait se trouver dans toutes les offrandes. Il ne pouvait, en effet, manquer en ce qui était de Dieu. Il faut nous rappeler que le caractère essentiel et distinctif de cette offrande, comme de la première dont nous avons parlé, c’est qu’elle était offerte à Dieu. Ce n’était pas le cas d’Adam. Dans son état d’innocence, il jouissait de Dieu : il en rendait grâces ou, du moins, il devait le faire ; mais il n’y avait là que jouissance et reconnaissance ; il ne pouvait pas se présenter lui-même en offrande à Dieu. – Or ce fut là l’essence de la vie de Christ ; – elle était offerte à Dieu, et par conséquent séparée, essentiellement séparée, de tout ce qui l’entourait. Le Christ était saint, et non pas seulement innocent ; car l’innocence, c’est l’absence du mal, l’ignorance du mal, mais non pas la séparation d’avec le mal. Dieu est saint, Lui qui connaît le bien et le mal, mais qui est infiniment au-dessus du mal, – qui en est séparé. – Le Christ aussi fut saint, – non pas seulement innocent, mais saint ; sa volonté toute entière était consacrée à Dieu. – Il vivait séparé du mal et dans la puissance de l’Esprit de Dieu. L’essence de l’offrande, c’était la fine farine et l’encens, qui représentaient la nature humaine, le Saint Esprit et le parfum de la grâce. Il ne devait avoir ni levain ni miel. – On mêlait l’huile au gâteau, et on l’oignait d’huile. – De plus, pour chaque sacrifice, il y avait le sel de l’alliance de Dieu. Il en est question ici, parce que, en ce qui représentait la grâce de l’humanité de Christ, en ce qui regardait l’homme qui s’offre à Dieu (l’homme dans sa vie et non dans sa mort) on aurait pu supposer que le sel, cette énergie divine, avait été omis, – que c’était là l’acte de l’homme en tant qu’homme. En un mot, l’essentiel dans l’offrande du gâteau, c’était qu’il devait être offert sur l’autel de Dieu, brûlé en bonne odeur, et formé des trois choses mentionnées ci-dessus, la fine farine, l’huile et l’encens.

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