Dialogue avec Tryphon

LXXI

1 M’en rapporterai-je à vos docteurs, qui prétendent que les soixante-dix vieillards réunis chez Ptolémée, roi d’Egypte, n’entendaient pas les divines Ecritures, et qui refusent d’admettre leur interprétation pour nous donner la leur.

2 Je ne veux pas vous laisser ignorer que ces docteurs ont retranché de la version faite avec tant de soin par les soixante-dix vieillards chez Ptolémée une foule de passages qui attestent que les divins oracles avaient annoncé que ce Jésus mis en croix était Dieu, était homme ; qu’il serait crucifié, qu’on le ferait mourir. Comme je sais que tous les vôtres refusent d’admettre ces passages, je crois inutile de m’y arrêter. Je m’attache de préférence à ceux que vous ne contestez pas ; car vous avez reconnu tous ceux que j’ai cités. 3 Vous n’avez élevé de difficulté que sur le mot vierge de cette prophétie : « Voilà qu’une vierge concevra, etc. »

Vous prétendez qu’on doit dire : « Voilà qu’une jeune fille. »

Je vous ai promis de vous prouver que cette prophétie doit s’entendre non d’Ezéchias, comme vous l’avancez, mais uniquement de notre Christ, et c’est aussi cette preuve que je vais vous donner.

4 – Mais avant, me dit Tryphon, citez-nous donc, nous vous en prions, quelques-uns des passages retranchés, dites-vous, par nos docteurs.

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