Explication du Psaume 51

§ 24. La connaissance véritable de soi-même et de Dieu constitue la pure théologie.

Voilà les connaissances et les doctrines théologiques que David nous développe dans cet excellent psaume ; il nous parle de la connaissance de l’homme considérée théologiquement, et de la connaissance de Dieu considérée théologiquement ou par relation et par rapport à l’homme pécheur. Car le vrai sujet de la théologie, c’est l’homme coupable et perdu, et ensuite, Dieu justifiant et sauvant cet homme perdu. Tout ce dont on dispute dans la théologie, outre ce principal sujet, n’est qu’erreur et poison. Car le but de toute l’Écriture sainte, c’est de nous manifester et de déployer la grandeur de la bonté et de la miséricorde de Dieu, qui, par le moyen de son Fils a rétabli dans la justice et dans la vie, la nature humaine qui était tombée dans le péché et dans la damnation.

Il ne s’agit donc point ici de la vie corporelle, de la manière dont on doit s’occuper des affaires de la vie, dont il faut gouverner une famille et lui procurer les choses nécessaires par son travail ; mais il s’agit ici de la vie éternelle et à venir, d’un Dieu qui justifie, qui rétablit, et qui vivifie, et d’un homme qui était tombé de la justice et de la vie, dans le péché et dans la mort ; celui qui poursuivra bien ce but et cette fin en lisant l’Écriture sainte, la lira avec profit et édification.

Voici donc une connaissance théologique nécessaire à l’homme, savoir que l’homme se connaisse, c’est-à-dire, qu’il sache, qu’il sente, qu’il expérimente en soi-même, qu’il est coupable de péché et qu’il est sujet et soumis à la mort ; ensuite qu’il sache et qu’il éprouve que Dieu est un Dieu qui justifie et qui rachète un pécheur, qui se connaît ainsi. Quant aux autres soins que les hommes qui ne se connaissent point prennent, et auxquels ils s’occupent, abandonnons-les aux politiques, aux médecins, à ceux qui sont en famille, etc. ; ici nous devons particulièrement nous occuper de l’homme pécheur, et de la manière dont Dieu le sauve.

Mais venons au Psaume même.

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