Le Culte du Dimanche : 52 simples discours

13.
Descends de la croix

Alors sont crucifiés avec lui deux brigands, l’un à droite, et l’autre à gauche. Et ceux qui passaient l’injuriaient, secouant la tête, et disant : Toi qui détruis le temple, et qui le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même, si tu es le Fils de Dieu, et descends de la croix ! De même aussi les principaux sacrificateurs, avec les scribes et les anciens, disaient en se moquant : Il a sauvé les autres, et il ne peut se sauver lui-même ! Il est le roi d’Israël ! qu’il descende maintenant de la croix, et nous croirons en lui ! Il s’est confié en Dieu ; que Dieu le délivre maintenant, s’il l’aime ! car il a dit : Je suis le Fils de Dieu. Et les brigands aussi qui étaient avec lui l’outrageaient de la même manière.

(Matthieu 27.38-44)

La sentence est portée, le Sanhédrin l’a dit : Jésus doit mourir ; il est conduit à Golgota, cloué sur une croix, donné en spectacle au peuple, aux soldats et aux prêtres. Celui qui s’est dit le Fils du Très-Haut ne fait plus de miracles ; il est là, humilié, misérablement suspendu à un bois, et la foule triomphante lui crie : « Si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix et nous croirons en toi ! »

Et vous, mes chers lecteurs, vous reportés à dix-huit cents ans en arrière de notre époque, vous, sur Golgota, témoins de cette scène, incertains si Jésus était ou non un envoyé céleste, ne lui auriez-vous pas peut-être aussi demandé, comme preuve de sa mission, de descendre de la croix pour vous convaincre et vous donner la foi ? Et cependant il ne l’a pas voulu. Pourquoi ? N’aurait-ce pas été un argument invincible ? Qui établit le mieux la divine mission de Jésus, qu’il descende de la croix ou qu’il y reste fixé ? « Qu’il en descende, » direz-vous sans doute, et moi je vous réponds : « Qu’il y reste. »

Si ceux qui lisent ou entendent ces paroles pouvaient m’interrompre maintenant, il me semble que quelques-uns me diraient : Mais ne comprenez-vous pas que, si Jésus, les pieds et les mains transpercés de clous enfoncés dans le bois, et ainsi solidement suspendu, ne comprenez-vous pas que, si Jésus, dans cet état, avait réussi à descendre de sa croix, par ce fait seul il eût fait un miracle, et que ce miracle, vu de tous, les aurait tous convaincus, convertis, contraints à croire malgré eux, et qu’il aurait bien fallu se rendre à une telle évidence ? Pourquoi donc Jésus ne descend-il pas de la croix ? – Pourquoi, dites-vous ? Attendez, je vais bientôt vous le dire. Mais, avant de vous répondre, laissez-moi vous dire que ce miracle n’aurait pas converti les contemporains incrédules, et en voici la preuve. Un jour, Jésus, au milieu des grandes troupes qui le suivent, guérit un homme aveugle et muet, en sorte qu’à l’instant ce même homme voit et entend. Les Juifs sont témoins de ce prodige ; ils ne peuvent le nier, ils l’ont vu de leurs yeux ; l’homme est en leur présence ; il est venu aveugle et muet ; maintenant il s’en va voyant et parlant. Que font ces Juifs ? Nient-ils le miracle ? non ; croient-ils et se convertissent-ils ? non. Que font-ils donc ? Ils disent à Jésus : Tu as fait un miracle, mais tu l’as fait par la puissance de Satan… Je vous demande, que pouvait faire Jésus pour convaincre de tels hommes ? Guérir dix aveugles au lieu d’un ? ressusciter vingt morts au lieu d’un ? Mais ces hommes n’auraient-ils pas encore répondu : Tu as fait vingt miracles, cent miracles, c’est vrai ; mais tu les a faits par le pouvoir du démon ? Et aujourd’hui ces mêmes hommes, devant ce même Jésus, le défiant de descendre de la croix, s’il leur avait accordé leur demande, ne lui auraient-ils pas crié : Oui, tu es descendu, mais descendu par la puissance de Satan ? Tu n’es pas le Fils de Dieu, mais un démoniaque, et nous allons te lapider. Ma supposition n’est ni téméraire ni hasardée : je les juge d’après eux-mêmes ; ce qu’ils avaient fait la veille, ils l’auraient fait le lendemain, et si Jésus, descendu de la croix plein de vie, était venu se jeter à leurs pieds pour les supplier de se rendre à l’évidence, les Juifs l’auraient qualifié de démon et ne se seraient pas convertis.

Contre ma supposition qu’avez-vous à répondre ? Pensez-vous qu’un miracle de plus n’était pas inutile ? que d’ailleurs le moment eût été bien choisi ? que Jérusalem, préoccupée de ce jugement, le peuple en foule accourant sur Golgota, les sacrificateurs, les prêtres, les scribes venus aux pieds de la croix, étaient des circonstances précieuses dont il aurait fallu profiter, dans l’espoir que ce dernier prodige de la descente de la croix aurait été plus efficace que tous les autres, et dites-vous encore : Pourquoi Jésus n’est-il pas descendu de la croix ? – Pourquoi ? Attendez, je vais bientôt vous l’apprendre ; mais, avant de vous répondre, laissez-moi vous dire que, ce nouveau et dernier miracle se fût-il accompli, les Juifs n’en auraient pas cru davantage, et en voici la preuve : ils réclament un dernier prodige ; eh bien, le voici plus grand, plus éclatant que celui qu’ils demandent. Jésus ne descend pas de la croix, il y reste et expire ; mais aussitôt le voile du temple se déchire avec violence ; Golgota tremble sous leurs pieds ; les morts sortent de leurs tombeaux, et, revêtus de leurs linceuls, ils se promènent sous leurs regards ; le ciel en deuil se voile de ténèbres, le soleil retire sa lumière ; la nature entière, triste, pleure la mort du Fils de Dieu. Frappés d’épouvante et d’admiration, les soldats romains qui, quelques heures auparavant, couvraient Jésus de railleries, se partageaient ses lambeaux, les soldats romains venus pour le garder s’écrient : Certainement celui-ci était le Fils de Dieu ! Le centenier lui-même, un païen, à ce spectacle rend gloire à Dieu dans son cœur, et laisse échapper ces paroles : « Cet homme était juste ! » Ces prodiges sont-ils assez grands ? Eh bien, les Juifs ont-ils cru ? se sont-ils convertis ? Non ; une heure plus tard, les pharisiens ont demandé des soldats pour entourer le sépulcre ; en parlant de Jésus à Pilate, ils l’appellent un séducteur ; les prêtres paient les gardes du sépulcre pour répandre un mensonge et restent incrédules malgré leur conviction ! Que faire pour implanter la foi dans de pareils hommes ? Fallait-il renverser le temple au lieu de déchirer le voile ? ouvrir un millier de sépulcres au lieu de quelques-uns ? anéantir le soleil au lieu de l’obscurcir ? Mais ces hommes auraient bouché leurs oreilles au bruit du temple croulant sur sa base comme ils les ont fermées à celui du voile lacéré par l’orage ; ils auraient fermé les yeux devant des milliers de morts ressuscités comme ils l’ont fait devant le fils de la veuve de Naïn, devant Lazare, devant Christ, devant les quelques-uns qui alors même parcouraient les rues de la ville sainte ; ils auraient nié la disparition du soleil comme ils ont nié les ténèbres qui vinrent l’obscurcir, et plutôt que d’y croire ces incrédules auraient allumé des flambeaux pour faire mentir Dieu et remplacer l’astre du jour ! Encore une fois, ma supposition n’est ni téméraire ni hasardée ; je juge les contemporains de Jésus d’après eux-mêmes, et Jésus serait descendu vivant de la croix, les mains cicatrisées, le sein transpercé, qu’ils n’auraient pas mieux cru qu’ils ne l’ont fait au bruit du voile se déchirant, à la vue des morts sortant des sépulcres, du soleil se couvrant de ténèbres ; ils l’auraient repris, recloué sur la même croix, avec les mêmes clous, et la même incrédulité dans le cœur.

Peut-être commencez-vous à penser, comme nous, qu’un miracle de plus n’aurait pas converti un Juif de plus. Mais si, nous transportant à Golgota, au jour et à l’heure de la crucifixion, nous eussions adressé ces mêmes réflexions à la foule juive, pensez-vous qu’elle se fût laissé persuader aussi facilement que vous ? Non ; il me semble l’entendre nous poursuivre toujours de ces mêmes paroles : « Mais pourquoi Jésus ne descend-il pas de la croix ? S’il est le Fils de Dieu, qu’il descende, et nous croirons en lui ; nous ne voulons pas tant de miracles ; nous n’en voulons qu’un seul, qu’il descende ! Pourquoi ce Jésus ne descend-il pas de la croix ? » – Pourquoi ? attendez, je vais bientôt vous le dire. Mais d’abord, peuple d’Israël, laisse-moi te parler. Toi que je trouve aux pieds de la croix, insultant un être qui, à tes yeux, est au moins un malheureux à plaindre ; toi qui, ce matin, devant le tribunal de Pilate, criais à plein gosier : « Crucifie-le ! crucifie-le ! » et qui, au magistrat païen désireux de pardonner, répètes ton cri de rage : Crucifie-le ! crucifie-le ! » peuple inconstant, n’est-ce pas toi qui, hier, aux portes de Jérusalem, courais au-devant de Jésus, jonchais de fleurs sa route et criais : « Hosana ! hosana ! gloire au fils de David ? » N’est-ce pas toi, peuple ingrat, que ce Jésus nourrissait au désert quand tu manquais de pain ? N’est-ce pas toi qui voulais alors le faire ton roi, le mettre sur un trône ? Peuple lâche, qui insultes au malheur impuissant, n’est-ce pas toi que ce Jésus guérissait dans les rues de Jérusalem ? à toi qu’il rendait la vue, la parole, la santé, la vie ? Toi qui l’outrages, ne le préservais-tu pas naguère de la vengeance d’Hérode et de la fureur des prêtres auxquels aujourd’hui tu prêtes la main ? Peuple inconstant, lâche et ingrat, qui crucifies aujourd’hui celui que tu encensais hier, tu es bien toujours le même, le peuple de tous les siècles, renversant le lendemain l’idole que tu dressais la veille, te mouvant comme une machine au gré des grands et des scribes qui te trompent. Tu veux avant tout des émotions puissantes, crimes ou vertus, et tu viens à Golgota en foule, te poussant, te heurtant, pour voir expirer un homme dont jadis tu écoutais les paroles avec admiration. Si tu voulais finir par crucifier Jésus, il ne fallait pas commencer par l’adorer ; alors ta conduite conséquente mériterait quelque attention ; mais après tant de contradictions avec toi-même, comment veux-tu qu’on écoute ta parole et sympathise avec tes railleries ?

Cette réponse eut peut-être réduit au silence le peuple qui criait : « Descends de la croix ; » mais après lui venaient les sacrificateurs et les scribes répétant les mêmes paroles, et s’ils ont redit à Jésus les injures et le défi de la populace, nous pouvons supposer qu’à nous aussi ils auraient su faire une réponse ; il me semble les entendre nous dire : « Que ce peuple soit inconstant, ingrat et lâche, c’est possible ; mais ce n’est pas de lui qu’il s’agit ; jusqu’ici vous avez raisonné, argumenté en sa faveur et accusé le peuple ; mais, de grâce, répondez une seule chose : Pourquoi, pourquoi Jésus ne descend-il pas de la croix ? » – Pourquoi ? Attendez, je vais bientôt vous le dire ; mais répondez vous-mêmes, sacrificateurs, prêtres et scribes, qui êtes-vous ? N’est-ce pas à vous que Jésus a dit si souvent : Race de vipères, hypocrites, sépulcres blanchis au dehors et pleins de pourriture au dedans ? N’est-ce pas vous qu’il accusait d’avarice, d’orgueil, d’impureté ? vous qui vingt fois avez cherché à le faire périr parce qu’il dévoilait vos vices au peuple que vous trompiez, vous qui lui tendiez des pièges pour l’accuser de révolte auprès du gouverneur, de blasphème d’après Moïse, de cruauté devant le peuple ? N’est-ce pas à vous qu’il a fermé vingt fois la bouche quand vous l’interrogiez sur la loi, quand vous l’accusiez de violer le sabbat, quand vous ameniez devant lui une femme adultère condamnée par vous et par lui pardonnée ? N’est-ce pas votre haine pour sa sainteté dévoilant votre formalisme, votre vengeance contre sa sévérité condamnant vos vices, qui vous ont portés à l’accuser, le juger, le condamner et le pendre à ce bois ? Devons-nous beaucoup de confiance à des hommes inspirés par la colère et courant au meurtre au nom du Dieu de miséricorde ? Si vous aviez eu un vrai zèle pour cette loi de Dieu dont vous vous dites les défenseurs, vous auriez examiné lentement, et non à la hâte, de jour, et non de nuit, Moïse et les Prophètes à la main, si Jésus était ou n’était pas le Christ ; si vous aviez eu un peu de foi à cette Parole de Dieu, vous auriez désiré et non redouté qu’il fût en effet le Sauveur d’Israël. Mais non, son arrêt était porté dans votre cœur avant qu’il fût articulé par Caïphe ; vous aviez juré sa mort, et dès lors un Judas, des faux témoins, des mensonges, des calomnies, tout vous était bon ! Et vous, au nom du Dieu de vérité et d’amour, vous portez une sentence de mensonge et de meurtre ! Cependant je yeux admettre qu’à vos yeux Jésus fût coupable, que vous ayez cru bien faire de l’envoyer à la mort ; mais qu’êtes-vous venus faire ici, sur le lieu du supplice ? Est-ce donc un spectacle à réjouir le cœur d’un prêtre que la vue d’un homme qui expire dans une cruelle agonie ? Est-ce donc les paroles d’un sacrificateur que des paroles de moquerie, d’insulte et d’ironie ? Quoi ! vous dites à Jésus de descendre, et vous avez la persuasion qu’il ne le peut pas ! Vous le nommez le Christ, le roi d’Israël, et vous le croyez un imposteur ! Ah ! si vous aviez dans le cœur quelque sentiment digne de votre Dieu, au lieu de tout cela, ne plaindriez-vous pas celui que vous blâmez ? ne prieriez-vous pas pour celui que vous outragez ? Sacrificateurs du Dieu de miséricorde, votre place est au temple ; dans ce moment vous devriez offrir des taureaux et des génisses pour apaiser le souverain Juge de celui qui, selon vous, a mérité la mort. Mais non, vous êtes là, au pied de la croix, repaissant vos yeux du triomphe de votre haine ; vous délectant à la vue du sang que vous avez tant souhaité voir couler, et, peu satisfaits de cette horrible vengeance, vous l’aggravez par la torture de vos paroles outrageantes, de vos rires moqueurs ! Prêtres du Dieu vivant, est-ce là votre place ? Ce jour est pour vous le jour le plus saint de l’année, et vous abandonnez le temple, l’autel, le sacrifice, votre Dieu, pour venir voir expirer des criminels et vous mêler à la vile populace ? Prêtres du Dieu vivant, indignes de ce nom, devons-nous beaucoup de confiance à vos paroles, à vos accusations ? Pouvons-nous sans horreur écouter, et répéter avec vous ces paroles impies et dérisoires : « Descends de la croix et nous, croirons en toi ? »

A ces mots les prêtres furieux, le peuple irrité se réunissent pour nous vociférer cette réponse : « Il ne s’agit pas de nous, il s’agit de Jésus ; vous ne répondez pas ; dites, dites-nous pourquoi ne descend-il pas de la croix ? » – Pourquoi ? je vais bientôt vous le dire ; mais d’abord écoutez-moi. S’il ne descend pas de la croix voyez ce qu’il y fait ; vous, vous l’injuriez, et lui à vos injures répond par le silence ; vous, vous oubliez que c’est le jour de la préparation du sabbat, et lui entonne le psaume de David : Eloï, Eloï, lama, sabactani ? vous, vous abandonnez vos affaires, votre famille qui vous attendent, et lui recommande sa mère à son ami ; et son ami à sa mère ; vous, vous lui donnez du fiel à boire, vous transpercez son sein d’une lance et vous le maudissez, et lui prie pour vous. « Oh ! mon Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font ! »

« Mais, pour la dernière fois, laissez là, laissez là tout ce qui vous éloigne de notre question ; pour la dernière fois, pourquoi Jésus n’est-il pas descendu de la croix ? » Pourquoi, dites-vous ? pourquoi ? Ah ! malheureux, le voici, pourquoi ! écoutez : c’est pour vous, pour votre bien, pour votre salut éternel ! Pourquoi ? parce qu’il voulait vous sauver, malgré vous, parce que sa mort expiatrice devait effacer vos péchés ! Pourquoi ? parce que, s’il était descendu de la croix, la vengeance de Dieu aurait toujours pesé sur vos crimes, et qu’en y restant il apaisait la colère de votre juge, vous réconciliait avec votre Père ; il a voulu non se sauver, mais vous sauver ! Il a voulu, non se conserver la vie, mais vous donner la vie éternelle ! Pourquoi ? parce qu’il ne voulait pas s’épargner à lui-même des souffrances, mais qu’il voulait vous arracher, vous, aux tourments de l’enfer ! S’il était descendu il ne serait pas mort, le sacrifice n’aurait pas eu lieu, et vous seriez encore, dans vos fautes, condamnés pour une éternité. Mais il a voulu mourir afin qu’il vous restât encore après lui, après vos injures, après votre crime, qu’il vous restât encore un moyen de pardon sur la terre, et un intercesseur dans le ciel. – Pourquoi ? parce qu’il vous aime malgré vous, plus que vous, plus que lui-même, et que, lorsque vous croyez lui arracher la vie, lui vous la donne, et tandis qu’il aurait pu, d’un seul acte de sa volonté, descendre de sa croix, confondre vos paroles orgueilleuses, briller à vos yeux de tout l’éclat de sa divinité, il a mieux aimé rester sur cette croix, entendre vos blasphèmes, dévorer vos insultes, s’anéantir devant vous, hommes, lui Dieu, afin de vous pardonner, de vous sauver, de vous bénir, de vous donner une vie éternelle ! « Oh ! Jésus, malheur à nous si tu fusses descendu de cette croix ; malheur à nous, couverts de péchés ; malheur à nous, sans avocat auprès de notre Juge ! Que serions-nous devenus si ton Père nous avait traités comme nous l’avons mérité, nous, pleins d’ingratitude envers notre Créateur, d’injustice envers nos frères, d’impureté en nous-mêmes ?que serions-nous devenus abandonnés à notre propre justice, nous, injustes devant le Dieu de sainteté ? Oh ! malheur à nous, malheur à nous, si tu n’étais pas mort sur la croix pour porter la malédiction due à nos crimes ! et béni sois-tu, Seigneur, pour être resté sur cette croix, où nous aurions été obligés de monter à ta place et pour une éternité ! Béni sois-tu pour n’avoir pas exaucé la demande insensée de ces hommes incrédules ; béni sois-tu, toi qui es mort pour nous, toi qui nous pardonnes, qui nous ouvres le ciel si nous croyons en toi ! »

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