Le Culte du Dimanche : 52 simples discours

44.
L’Eau jaillissante jusque dans la vie éternelle

Lors donc que le Seigneur eut appris que les pharisiens avaient entendu dire que Jésus faisait et baptisait plus de disciples que Jean (toutefois ce n’était pas Jésus lui-même qui baptisait, mais ses disciples), il quitta la Judée, et s’en retourna en Galilée. Or, il fallait qu’il passât par la Samarie. Il arriva donc à une ville de Samarie, nommée Sychar, près du champ que Jacob donna à Joseph son fils. Or, là était la source de Jacob. Jésus donc, fatigué du voyage, s’était ainsi assis près de la source ; c’était environ la sixième heure. Une femme de la Samarie vient pour puiser de l’eau Jésus lui dit : Donne-moi à boire. Car ses disciples s’en étaient allés à la ville pour acheter des vivres. La femme samaritaine lui dit donc : Comment toi, qui es Juif, me demandes-tu à boire, à moi, qui suis une femme samaritaine ? (Car les Juifs n’ont point de relations avec les Samaritains.) Jésus répondit et lui dit : Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, tu l’aurais prié toi-même, et il t’aurait donné de l’eau vive. La femme lui dit : Seigneur, tu n’as point de vase pour puiser, et le puits est profond, d’où aurais-tu donc cette eau vive ? Es-tu plus grand que notre père Jacob, qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, ainsi que ses fils et ses troupeaux ? Jésus répondit et lui dit : Quiconque boit de cette eau-là aura de nouveau soif ; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; au contraire, l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissante jusqu’à la vie éternelle. La femme lui dit : Seigneur, donne-moi cette eau-là, afin que je n’aie plus soif et que je ne vienne plus ici pour puiser.

(Jean 4.15)

Fatigué d’une longue matinée de marche, et à l’heure où le soleil de la Palestine lançait ses rayons les plus directs sur sa tête, Jésus s’arrête au bord d’un puits et demande à une femme samaritaine un peu d’eau pour étancher sa soif. Comme elle semble lui refuser, Jésus lui dit : « Quiconque boira de cette eau-ci aura encore soif ; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif ; car l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau vive qui jaillira jusque dans la vie éternelle. » Cette femme, étonnée, répond : « Seigneur, donne-moi de cette eau, afin que je n’aie plus soif, et que je ne vienne plus puiser ici. »

Jésus et la Samaritaine s’accordent en ceci, que l’eau de cette terre ne saurait désaltérer une fois pour toujours ; mais ils diffèrent en cela que Jésus connaît une eau spirituelle qui rafraîchit jusque dans l’éternité, et que cette femme ne la connaît pas.

Une heure plus tard, les apôtres viennent offrir à Jésus quelques aliments, apportés de la ville voisine, et Jésus leur répond : « C’est ma nourriture que de faire la volonté de mon père. » On le voit, dans cet entretien, même sujet que dans le précédent : nourriture périssable offerte par l’homme, et nourriture spirituelle prise par le Fils de Dieu ; l’une apaisant la faim pour quelques heures, l’autre satisfaisant l’âme pendant une éternité.

De ces deux exemples qui se complètent l’un l’autre, on peut tirer sans effort cette pensée générale, qui du reste est évidemment ici celle de Jésus : les biens de ce monde peuvent tromper un instant notre faim et notre soif de bonheur, mais aucun ne saurait vraiment nous satisfaire ; et après en avoir goûté, nous sommes encore obligés de dire : J’ai soif, j’ai faim. Celui qui n’a pas encore goûté à toutes les joies terrestres peut bien se faire illusion et se persuader qu’il trouvera dans celles qui lui restent à savourer une satisfaction pleine et entière, mais en avançant dans la vie, il sera toujours plus vivement poussé vers cette conclusion : la terre peut nourrir le corps de l’homme, mais non son cœur ; et si les biens et les joies qui en sortent peuvent apaiser un moment notre faim et notre soif de bonheur, ce n’est que pour les laisser bientôt se réveiller plus poignantes et plus désespérées. Écoutons donc Jésus ; étudions sa Parole, et peut-être quelques-uns de nous se laisseront-ils persuader d’aller à lui pour recevoir l’eau jaillissante jusqu’en vie éternelle.

Que le bonheur ne soit pas dans le manger et dans le. boire, c’est ce qu’un enfant même reconnaîtra ; et dès qu’on est entré dans la vie, on s’aperçoit que la véritable félicité est dans la satisfaction d’autres besoins : connaître, aimer, vivre. Mais ici commence une illusion : le jeune homme s’imagine avoir ici-bas un champ terrestre de connaissance, d’affection et de vie assez vaste pour répondre à tous ses désirs ; c’est précisément cette erreur que nous voudrions détruire.

Sans doute, si vous portez vos pensées sur l’univers matériel, vous trouverez plus d’études qu’il n’en faut pour remplir une vie ; mais la science, fruit de cette étude, nourrira-t-elle votre cœur ? N’y a-t-il pas en vous des aspirations à des connaissances plus hautes ? N’éprouvez-vous pas le désir de connaître la cause première des merveilles qui frappent vos yeux ? et même la connaissance de la création sans la connaissance du Créateur n’est-elle pas souvent pour vous comme une eau de feu qui vous donne une soif plus vive pour une eau vraiment rafraîchissante ? Je vis, mais pourquoi ? Suis-je éternel comme Dieu, ou passager comme la brute ? La mort me lance-t-elle dans le néant ou dans l’éternité ? Qui a créé ce monde, et pour quel but ce monde a-t-il été créé ? Qu’y a-t-il derrière ces étoiles brillantes ? Où est Dieu ? Que veut-il de moi ? Que dois-je attendre de lui ? Voilà la véritable soif de science qui dessèche notre âme, et voilà la soif qu’une source sortant de la terre ne, pourra jamais étancher. Scrutez la nature, faites passer ses éléments au creuset et sous la réflexion, jamais vous n’en extrairez une étincelle de lumière sur ces ténébreux sujets. Vous pourrez bien, par des études humaines, arriver à la conclusion qu’il existe une cause première de l’univers, et déduire Dieu de la création comme une conséquence logique ; mais cette connaissance de Dieu sera sans douceur pour votre âme, sans influence sur votre vie. Vous pourrez bien, par l’étude attentive de votre conscience, arriver à soupçonner un avenir ; mais en même temps vos passions vous persuaderont le contraire, et cette espérance de bonheur après la mort n’ajoutera rien à vos joies dans cette vie ; elle est trop vague, trop incertaine pour être agissante. Toute la philosophie n’a jamais produit autre chose que des probabilités, des peut-être, et jamais des convictions, jamais du bonheur. Après avoir dévoré ou écrit des centaines de volumes, les savants vous diront qu’ils ont encore soif de connaissances ; et peut-être, comme ce philosophe de l’antiquité en contemplation devant le gouffre béant d’un volcan qu’il étudie sans pouvoir le comprendre, se précipiteront-ils dans l’abîme du désespoir ! Plus d’une fois le terme de la science humaine a été le suicide.

Oui, le dernier mot de la science sur Dieu, sur nous-mêmes, c’est le doute ou même l’aveu de l’ignorance ; et c’est ici que Jésus vient nous offrir l’eau jaillissante qui dessille nos yeux pour nous faire connaître Dieu, l’avenir, notre propre cœur ; et c’est précisément sur l’aveu de cette impuissance, de la science humaine que Jésus ente la science divine. Il met un flambeau dans notre main, la foi ; avec elle nous parcourons les détours de notre cœur, les mystères de Dieu, les ténèbres de notre avenir. La foi, vue de l’âme, nous fait accepter comme autant de vérités démontrées les révélations de la Bible ; dès lors dans le Créateur nous voyons un père ; dans la vie présente, un temps de préparation ; dans le tombeau, un passage à l’éternité ; dans notre aspiration vers la vertu, l’indice de notre origine morale et de notre destination saine ; dans nos fautes elles-mêmes, le besoin d’un Sauveur ; dans notre faiblesse, la nécessité d’un secours. Tout s’illumine, se coordonne alors ; nous connaissons véritablement, car nous lisons dans la Parole d’un Dieu à la lueur de son Saint-Esprit ; et cette connaissance donne à notre âme la paix, la joie que la connaissance humaine n’avait pu lui procurer ; alors notre soif est calmée, ou si nous désirons boire encore de cette science divine, la source en est dans notre sein, dans la foi qui nous a ouvert la Bible et qui est toujours là pour nous l’expliquer.

La seconde source de bonheur qui coule sur cette terre est celle des affections : source pure, féconde ; mais, hélas ! source qui ne peut donner qu’une eau encore bien fade, aussi longtemps qu’elle n’a pas traversé le sel de l’Évangile. D’abord écartez de notre sujet cet amour charnel, qui n’est après tout qu’un impur égoïsme, et qui cherche sa satisfaction, non dans le dévouement de celui qui aime, mais dans l’immolation de l’objet aimé. Un tel amour n’est pas de l’amour, c’est de la passion ; et en tout cas, cette passion, encore bien moins que le véritable amour, est incapable de désaltérer le cœur humain ; elle passe, et laisse le dégoût ; ce n’est pas d’elle que nous voulons parler. Mais ici-bas il est des affections véritables : celle d’une mère pour ses enfants, celle des époux entre eux, celle de quelques rares amis. Vous avez tous sans doute puisé à cette source, et pour un moment vous en avez été désaltérés. Mais, dites-le-nous : votre soif de bonheur, même au sein de ces amours légitimes, n’est-elle pas revenue ? Après avoir enserré dans votre cœur vos amis, vos enfants, votre épouse, n’y sentiez-vous pas encore un vide immense que rien d’ici-bas ne pouvait remplir ? A vos plus douces étreintes n’avez-vous pas vu se mêler des tristesses, et de vos joies les plus vives s’élever des soupirs ? Ne vous êtes-vous jamais dit : C’est bien là le bonheur que j’avais jadis rêvé, et cependant sa réalisation ne peut aujourd’hui me suffire ? Ces êtres ne m’aiment pas ; hélas ! moi-même je ne les aime pas de cet amour pur, infini, que je conçois sans pouvoir l’exprimer. Le meilleur de mes amis a son côté haïssable ; moi-même à plus d’un égard je ne suis pas digne d’être aimé. Cet amour peut finir ; il tient peut-être à une circonstance insignifiante, à une relation de société, à une distance mise entre nous ; et cet amour, fût-il à l’épreuve des vicissitudes, ne doit-il pas cesser avec la vie ? L’être qui me donne de la joie aujourd’hui ne me fera-t-il pas pleurer demain ? Cette perspective, cher lecteur, ne "vous a-t-elle pas fait plus d’une fois trembler ? Enfin ces affections terrestres fussent-elles toujours solides, pures, profondes, fussent-elles éternelles, si cette terre pouvait l’être, dites, ces affections terrestres comblent-elles votre cœur ? N’avez-vous plus soif de bonheur après elles ? Non, non, je ne crains pas de le dire, plus votre cœur est aimant, plus haut il répondra : Non, non ; je rêve d’autres amours, des amours avec des êtres plus grands, plus saints, plus durables ; des affections d’anges, comme nous en montre notre imagination, mais comme cette terre ne nous en a jamais montré ; il nous semble qu’avec eux nous serions meilleurs, et que dans leur commerce nous aimerions, comme aujourd’hui nous sommes incapables d’aimer. Donnez-nous des objets plus dignes d’affection, et notre cœur s’élèvera ; donnez-nous un peuple de séraphins, et notre âme se sanctifiera. Nous ne savons exactement quels êtres nous manquent, mais certainement nous n’avons pas tout l’amour qu’il nous faut pour combler les capacités infinies de notre âme.

Voilà le cri de l’humanité ; et voici la réponse de l’Évangile : Pauvre pécheur, le Fils d’un Dieu est venu sur la terre te prendre pour te porter aux cieux ; et comme ton péché te fermait ce séjour, ce Sauveur a subi le châtiment dû à tes propres fautes ; pour toi il a souffert, pour toi il a donné son sang, pour toi à cette heure il prie, et il t’aime tant que les anges sont confondus de son amour ; il t’aime tant que son Père, ton juge, a cédé à sa demande, et qu’aujourd’hui ta grâce est proclamée. Pour te recevoir, Dieu a ouvert son ciel, et « quand il ouvre, personne ne ferme ; » après ton accès au céleste séjour, il en refermera sur toi la porte, et « quand il ferme, personne n’ouvre. » Tu es aimé de Dieu, aimé des anges, qui à cette heure se réjouissent à la pensée que tu vas peut-être te convertir ; tu es aimé de Jésus, qui te fait prêcher ici même son Évangile de salut ; tu es aimé de Dieu, qui dans ce livre sollicite ton cœur par le Saint-Esprit à te rendre enfin à tant d’amour ! Dis-moi, un tel amour ne peut-il pas te suffire ? Ah ! dis plutôt que tu ne peux suffire à tant d’amour. Reconnais que si jamais ton cœur peut s’ouvrir à de telles émotions, ton bonheur est assuré, la source éternelle est ouverte, et que là tu pourras puiser sans mesure et sans fin. Ton père est un Dieu, ton frère est son Fils, tes amis sont des anges ; et ce père, ce frère, ces amis sont infinis en puissance, en amour, en sainteté. Si tu ne peux t’élever jusqu’à eux, si tu ne peux aimer comme ils t’aiment, prie seulement, et l’amour te sera donné ; ton cœur sera élargi, tes affections purifiées ; et à l’avenir non seulement tu aimeras ta céleste famille, mais encore ta famille d’ici-bas marchant avec toi vers l’éternité ; alors tes affections terrestres deviendront plus pures, plus fortes, plus indulgentes ; tu n’aimeras plus des êtres passagers, mais des êtres immortels que tu peux toi-même diriger vers les cieux.

Enfin un dernier besoin, le plus profond de notre être, c’est celui de la vie. Vivre, vivre, toujours vivre ! voilà le cri de notre nature. La mort d’autrui nous attriste, la nôtre nous épouvante, et la seule pensée du néant nous fait frémir. Ce désir de vie est tout aussi vif chez la vieillesse que chez l’enfance. L’homme peut bien quitter volontiers ce monde quand il y souffre ; mais rendez-lui la santé, donnez-lui du pain, et il se reprend à la vie. Maintenant rapprochez cette soif persistante de vie chez l’homme de son existence terrestre : chaque jour il vieillit ; chaque jour il se voit plus près d’un terme que bientôt sa main va toucher. En vain il veut prolonger sa course, prendre des détours, oublier le voyage ; non, la douleur, la caducité, viennent constamment lui rappeler qu’il faut finir, et cependant son attachement à la vie reste le même, en sorte que, ses jours s’abrégeant, ses terreurs sont toujours croissantes ! Quelle horrible position que celle d’un homme qui reconnaît toujours mieux la vanité de ses premières espérances, la misère du bonheur terrestre, et qui en même temps sent peu à peu se tarir en lui les sources de la vie ; qui chaque soir se répète : un jour de moins ! et de ces jours un petit nombre me reste ; qui à chaque douleur peut se dire : elle sera mortelle ! et qui avec cette sombre et courte perspective sur le tombeau éprouve aussi vivement que jamais le désir insatiable d’exister !

Dites, vous qui m’écoutez, hommes de quarante, de cinquante, de soixante années, êtes-vous rassasiés de jours ? Et si la mort vous attendait à la porte de cette enceinte, ne reculeriez-vous pas avec épouvante ? N’avez-vous plus soif d’existence ? Êtes-vous prêts à déposer la coupe, satisfaits d’y avoir éteint vos désirs ? Ou bien, si l’on pouvait vous offrir à cette heure un breuvage qui vous rendît la force, la jeunesse, et vous donnât un siècle à parcourir, n’y porteriez-vous pas avec avidité les lèvres ? Ah ! sans doute, sans doute, et cet ardent besoin d’existence qu’un demi-siècle n’a pas même apaisé est la base où Jésus vient déposer la coupe d’où jaillira pour nous la vie éternelle. C’est précisément parce que ce besoin est en vous que vous pouvez croire à Celui qui vient le satisfaire : le même Dieu qui vous a donné cette soif vous apporte l’eau vive ; le même Dieu qui n’a pas voulu que le temps pût vous satisfaire vous offre l’éternité. Le désir de votre cœur et l’offre de Jésus s’entre-répondent si bien qu’évidemment l’un a été préparé pour l’autre. Oui, la vie éternelle, voilà ce qu’il vous faut ; pas un jour de moins ! Car ce jour retranché supposerait qu’après des milliards de siècles vous devriez finir… Et finir, pour vous, à quelque époque que ce puisse être, finir, c’est le néant ! Finir est épouvantable ! Finir, c’est empoisonner la vie la plus longue et la mieux remplie. Finir ! Non, non, je ne puis, je ne veux pas finir ! Dieu me doit, il me l’a promise dans mon cœur, Dieu me doit l’éternité !

Mais remarquez-le bien, cher lecteur, ce cri de votre nature n’est qu’un désir ; un désir n’est pas l’évidence ; il faut pour le légitimer qu’une révélation positive de Dieu vienne le confirmer. Eh bien, cette révélation est celle envoyée par Jésus ; il y a mieux : cette révélation se prouve par un fait personnel dont vous devez vous-même faire l’expérience. Cette eau vive qui jaillit jusque dans la vie éternelle, cette eau vive se trouve dès ce monde ; elle se boit dès aujourd’hui ; cette eau vive qui donne la science, l’amour, la vie éternelle, c’est l’effusion du Saint-Esprit dans le cœur. « Celui qui croit en moi, dit un peu plus loin Jésus, des fleuves d’eau vive découleront de son sein. » Et « il disait cela, ajoute l’évangéliste, du Saint-Esprit que devaient recevoir ceux qui croyaient en lui. » Ce n’est donc pas un simple enseignement, une pure espérance, une attente lointaine, que Jésus vous offre ; c’est le don de Dieu, don fait dans ce monde, dès ce jour, déposé dans votre sein : le don de son Saint-Esprit. Venez donc à lui ; venez le prier, venez l’écouter ; venez, vous confiant à sa parole, demander votre pardon, et vous en recevrez le gage dans votre cœur par le don du Saint-Esprit, « car la promesse en a été faite, à vous et à tous ceux qui sont éloignés, autant que le Seigneur en appellera. » Puisse-t-il vous appeler ; et si vous entendez sa voix, puissiez-vous ne pas endurcir vos cœurs !

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