Commentaire sur l’Épître aux Galates

Notice biographique sur Auguste Sardinoux

Pierre Auguste Sardinoux est né le 22 janvier 1809 à Anduze (dans le Gard). Après des études de théologie à Montauban, Strasbourg, Heidelberg, il a occupé les fonctions d’aumônier protestant et de professeur d’allemand au collège de Tournona. Il est ensuite pasteur à Faugères (dans l’Hérault), avant d’être appelé en 1847 comme professeur d’exégèse à la Faculté de théologie protestante de Montauban. En 1856 il fonde à Saint-Hippolyte-du-Fort, dans le Gard, un des premiers instituts de prise en charge des enfants sourds ; ces derniers étaient encore jugés à cette époque comme obligatoirement muets. Mais grâce à la méthode oraliste du professeur Kilian, ils apprennent à parler dans cette école, qui aujourd’hui s’appelle le CROP (Centre de rééducation de l’ouïe et de la parole). Auguste Sardinoux, prend sa retraite en 1875, nommé Doyen honoraire de la faculté de Montauban ; il décède le 2 février 1890.

a – Cet établissement fondé en 1536 par le cardinal François de Tournon, dans sa ville natale de Tournon-sur-Rhône, a été important dans l’histoire de la Contre-Réforme. Par la richesse de sa bibliothèque et de son enseignement théologique, il a attiré au XVIIe s. un grand nombre d’étudiants venant de toute l’Europe se former sous les Jésuites. A l’époque de Sardinoux il était passé sous administration laïque, et portait le titre de Collège Royal. Aujourd’hui c’est un établissement public, le Lycée Gabriel-Faure, du nom de l’écrivain natif de la ville (1877-1962), et restaurateur de son château.

En plus de ce commentaire sur l’Épître aux Galates, Auguste Sardinoux a profité de sa maîtrise de la langue allemande pour traduire plusieurs articles de théologiens contemporains, de Tholuck en particulier.

L’orthographe du présent livre a été quelque peu modernisée afin de faciliter la lecture, qui par ailleurs reste complètement fluide, malgré un français distant de presque deux siècles. A côté de l’érudition caractéristique des pasteurs de cette époque le lecteur sera peut-être surpris et amusé par quelques envolées lyriques, chantant le triomphe à venir du christianisme, dans une réforme morale et complète de la société. Il faut se rappeler qu’au 19e s. l’idée neuve de progrès absorbait les esprits et les poussait à s’interroger sur le sens de l’histoire et sur la destinée de l’humanité. Le Millénium semblait plus proche que l’Apocalypse, et on pouvait espérer entrer dans le premier sans passer par la seconde. Depuis, le ciel s’est assombri, les échos des grandes idéologies sociales se sont tus l’un après l’autre ; cependant la promesse de Dieu subsiste toujours, sûre et entière. C’est pourquoi l’assurance de l’auteur, en tournant nos regards vers le terme ultime de l’Histoire, en nous résumant rapidement le plan grandiose et divin pour les hommes, fait encore du bien aujourd’hui. Quoi qu’il en soit, Sardinoux ne s’occupe pas ici d’eschatologie, il suit de près le texte biblique ; sa doctrine est parfaitement évangélique ; sa monographie sur l’Épître au Galates reste donc un excellent commentaire.

Lorient, 16 mai 2009

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