Ce que la Bible enseigne

LIVRE II – CE QUE LA BIBLE ENSEIGNE SUR JÉSUS-CHRIST

CHAPITRE III – LA NATURE HUMAINE DE JÉSUS-CHRIST

I Noms humains.

(1) 1Ti 2.5. – « Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme. »

PREMIÈRE PROPOSITION : Jésus est appelé homme, même après son ascension.

(2) Lu 19.10. – « Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »

DEUXIÈME PROPOSITION : Jésus est appelé le Fils de l’homme 77 fois. Etienne l’appelle ainsi, même lorsqu’Il le voit dans sa gloire, debout à la droite de Dieu. {Ac 7.56}

II Sa nature humaine et physique.

(1) Jn 1;14. – « Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. »

Heb 2.14. – « Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même, afin que par la mort, il anéantit celui qui a la puissance de la mort, c’est-à-dire le Diable. »

PREMIÈRE PROPOSITION : Le Verbe éternel a été fait chair, il a participé à la chair et au sang. Jésus-Christ a eu un corps réellement humain.

Note 1. – La négation de la réalité du corps de Christ sur la terre est la marque de l’esprit de l’anté-Christ.

1Jn 4.2,3. – « Reconnaissez à ceci l’Esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu, et tout esprit qui ne confesse pas Jésus n’est pas de Dieu, c’est celui de l’anté-Christ ; dont vous avec appris la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde. »

Note 2. – La gloire divine qui habitait en Lui a parfois brillé à travers le voile de la chair et l’a transfigurée.

(2) Lu 24.39. – « Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi ; touchez-moi et voyez ; un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’ai. »

Jn 20.27. – « Puis il dit à Thomas : Avance ici ton doigt, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté, et ne sois pas incrédule, mais crois. »

DEUXIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ a eu un corps véritablement humain, après sa résurrection.

(3) Ac 7.55,56. – « Mais Étienne, rempli du Saint-Esprit, et fixant les regards vers le ciel, vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu. Et il dit : Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu. »

Ap 5.6. – « Et je vis, au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des vieillards, un agneau qui était là comme immolé. Il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre. »

Mt 26.64. – « Jésus lui répondit : Tu l’as dit. De plus, je vous le déclare, vous verrez désormais le Fils de l’homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel. »

TROISIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ a encore un corps humain dans la gloire. Il reviendra sur les nuées du ciel comme « Fils de l’homme »...

Note. – Nos corps, à son avènement, seront transformés à son image. {Php 3.21}

III Sa généalogie humaine.

(1) Lu 2.7. – « Et elle enfanta son fils premier-né. Elle l’emmaillota, et le coucha dans une crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie. »

Ac 2.30. – « Comme il était prophète, et qu’il savait que Dieu lui avait promis avec serment de faire asseoir un de ses descendants sur son trône... »

Ac 13.23. – « C’est de la postérité de David que Dieu selon sa promesse, a suscité à Israël un Sauveur, qui est Jésus. »

Ro 1.3. – « Et qui concerne son Fils, né de la postérité de David, selon la chair... »

Ga 4.4. – « Mais, lorsque les temps ont été accomplis. Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la loi. »

Heb 7.14. – « Car il est notoire que notre Seigneur est sorti de Juda, tribu dont Moïse n’a rien dit pour ce qui concerne le sacerdoce. »

PREMIÈRE PROPOSITION : Jésus-Christ était de parents humains et de descendance humaine. Il était Fils de Marie et de la race de David.

Marie était aussi véritablement la mère de Jésus-Christ dans le sens humain que Dieu était Son Père dans le sens divin.

IV Limites humaines.

(1) Limites physiques.

(a) Jn 4.6. – « Là, se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué du voyage, était assis au bord du puits. C’était environ la sixième heure. »

Jésus-Christ était fatigué. Comparez Esa 40.28. – « Ne le sais-tu pas ? Ne l’as-tu pas appris ? C’est le Dieu d’éternité, l’Éternel qui a créé les extrémités de la Terre, Il ne se fatigue point, Il ne se lasse point. On ne peut sonder son intelligence. »

(b) Mt 8.24. – « Et voici, il s’éleva sur la mer une si grande tempête que la barque était couverte par les flots. Et Lui, Il dormait. »

Jésus-Christ dormait. Comparez Ps 121.4,5. – « Voici, Il ne sommeille ni ne dort, Celui qui garde Israël. L’Éternel est Celui qui te garde. L’Éternel est ton ombre à ta main droite.

(e) Mt 21.18. – « Le matin, en retournant à la ville, Il eut faim. »

Jésus-Christ a eu faim.

(d) Jn 19.28. – « Après cela, Jésus qui savait que tout était déjà consommé, dit, afin que l’Ecriture fût accomplie : J’ai soif.

Jésus-Christ a eu soif.

(e) Lu 22.44. – « Etant en agonie, Il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang qui tombaient à terre. »

Jésus-Christ a souffert l’agonie physique.

(f) 1Co 15.3. – « Je vous ai enseigné avant tout, comme je l’avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures. »

Jésus-Christ est mort.

PREMIÈRE PROPOSITION : Jésus-Christ était sujet à la fatigue, à la faim, à la soif, à l’agonie et à la mort – en un mot, aux limites physiques de la nature humaine.

(2) Limites intellectuelles et morales.

(a) Lu 2.52. – « Et Jésus croissait en sagesse, en stature et en grâce devant Dieu et devant les hommes. »

Jésus-Christ croissait en sagesse, en stature et en grâce, devant Dieu, et devant les hommes. Il était donc assujetti aux conditions humaines de la croissance physique, mentale et morale.

Mr 11.13. – Apercevant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s’il y trouverait quelque chose, et, s’en étant approché ; il ne trouva que des feuilles, car ce n’était pas la saison des figues. »

Mr 13.32. « Pour ce qui est du jour ou de l’heure, personne ne le sait, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, mais le Père seul. »

DEUXIÈME PROPOSITION : La connaissance de Jésus-Christ était sujette à des limites. {Comparez Lu 2.52}

Note 1. – Sa connaissance était limitée par sa propre volonté. {Php 2.7. « S’est dépouillé. » On ne doit pas pousser cette ligne trop loin. Le contexte montre qu’il s’agit d’un dépouillement de gloire plutôt que d’attributs.}

Note 2. – Jn 3.34. – « Celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, parce que Dieu ne lui donne pas l’Esprit avec mesure. » Comme docteur, Jésus était divinement et pleinement inspiré de sorte qu’Il « disait les paroles de Dieu. »

Note 3. – La Nature Divine qui était en Lui se livrait souvent un passage à elle-même à travers le voile de sa chair. (Voyez les passages au chapitre 1), mais comme homme, Il était un homme véritable dans son organisme intellectuel.

(b) Heb 4.15. – « Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, Il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. »

Heb 2.18. – « Ayant été tenté Lui-même dans ce qu’Il a souffert, Il peut secourir ceux qui sont tentés. »

{Comparez Jas 1.13. – « Que personne lorsqu’il est tenté ne dise : C’est Dieu qui me tente. Car Dieu ne peut être tenté par le mal et Il ne tente Lui-même personne. »}

TROISIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ a été tenté. Il était assujetti aux limitations morales essentielles de la nature humaine.

Note 1. – Une nature charnelle n’est pas une partie essentielle de la nature humaine. Ceci n’appartient pas à la nature humaine telle que Dieu la fit. C’est l’élément que le péché y a introduit.

Note 2. – Heb 2.14. – « Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même, afin que, par la mort, il anéantit celui qui a la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable. »

Php 2.5-8. – « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes, et ayant paru comme un simple homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix.

Jésus-Christ, dans ses limites morales, n’était limité que par sa propre volonté. C’est volontairement qu’Il s’était assujetti aux limites morales essentielles auxquelles l’homme doit se soumettre, afin de sauver l’homme. Merveilleux amour !

Note 3. – Il a été tenté, « sans commettre de péché. »

PROPOSITION GÉNÉRALE : Jésus-Christ était soumis aux limites essentielles, intellectuelles et morales, de la nature humaine.

(3) Limites de Puissance.

(a) Mr 1.35. – « Vers le matin. pendant qu’il faisait encore très sombre, il se leva, et sortit pour aller dans un lieu désert, où il pria. »

Jn 6.15. – « Et Jésus, sachant qu’ils allaient venir l’enlever pour le faire roi, se retira de nouveau sur la montagne, lui seul. » {Comp. Mt 14.23. – « Quand il l’eut renvoyée, il monta sur la montagne, pour prier à l’écart, et, comme le soir était venu, il était là seul. »}

Lu 22.41-45. – « Puis il s’éloigna d’eux à la distance d’environ un jet de pierre, et, s’étant mis à genoux, il pria, disant : Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. Alors, un ange lui apparut du ciel pour le fortifier. Etant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang qui tombaient à terre. Après avoir prié, il se leva et vint vers les disciples, qu’il trouva endormis de tristesse, et il leur dit : Pourquoi dormez-vous ? »

Heb 5.7. – « C’est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété... »

PREMIÈRE PROPOSITION : Jésus-Christ priait. (Ceci est mentionné 25 fois), Il obtenait la puissance pour le travail et la victoire morale, comme les autres hommes par la prière. Il était assujetti aux conditions humaines pour obtenir ce qu’Il désirait.

(b) Ac 10.38. – « Vous savez comment Dieu a oint du Saint-Esprit et de force, Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu, faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du Diable, car Dieu était avec lui. »

DEUXIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ obtenait la puissance pour ses œuvres divines, non par sa Divinité inhérente, mais par l’onction du Saint-Esprit. Il était assujetti aux mêmes conditions de puissance que les autres hommes.

(c) Jn 14.12. – « Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais au Père. »

TROISIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ était soumis aux conditions humaines pour obtenir la puissance et aux limites humaines pour l’exercer. Ceci se passait pendant le temps de son abaissement.

V Sa relation humaine avec Dieu.

Jn 20.17. – « Jésus lui dit : Ne me touche pas ; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu.

PREMIÈRE PROPOSITION : Jésus-Christ a appelé le Père « Mon Dieu. »

Jésus-Christ s’était placé dans la relation d’un homme avec Dieu le Père.

VI Humain en toutes choses.

Heb 2.17. – « En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu’il fût un souverain sacrificateur, miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple. »

PREMIÈRE PROPOSITION : Jésus-Christ s’est fait, en toutes choses, semblable à ses frères, assujetti aux conditions d’existence physiques, mentales et morales, essentielles à la nature humaine.

PROPOSITION GÉNÉRALE : Jésus-Christ fut, de toutes manières, un homme réel. Il se fit ainsi volontairement, pour racheter l’homme. {Php 2.5-8 ; 2Co 8.9} Il a participé à la nature humaine afin que nous puissions participer à la nature divine. 2Pi 1.4. – « Lesquelles nous assurent de sa part, les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles, vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise. »

QUESTION : Comment concilier la doctrine biblique de la vraie Divinité de Jésus-Christ, avec la doctrine biblique de la véritable nature humaine de Christ ?

RÉPONSE : Ceci n’est pas notre but principal. Ce que nous désirons faire, c’est de trouver ce que les divers passages signifient dans leur interprétation naturelle et grammaticale. Alors, si nous pouvons les concilier, tant mieux. Sinon, acceptons les deux côtés de la doctrine et attendons des connaissances plus profondes pour les concilier. C’est un principe d’interprétation absolument vicieux que celui qui veut que nous interprétions chaque passage de la Bible, de manière que nous puissions le faire concorder avec tous les autres passages. Ceci donne lieu à une théologie partiale. L’un deviendra Calviniste intransigeant, l’autre Arminien irréductible et ainsi de suite, à travers un véritable dédale de doctrines. Notre devoir est de découvrir le sens clairement exact du passage examiné, tel qu’on peut le déterminer par l’usage des mots, de la construction grammaticale et du contexte. Rappelons-nous que, dans bien des cas, deux vérités qui nous semblaient autrefois absolument irréconciliables et contradictoires, nous apparaissent maintenant, avec notre connaissance accrue, admirablement harmonisées. Et les vérités qui nous semblent encore contradictoires, s’harmonisent parfaitement dans l’infinie sagesse de Dieu et un jour, s’harmoniseront parfaitement dans nos esprits, lorsque nous nous rapprocherons davantage de l’omniscience de Dieu. En tout cas, c’est sans la moindre hésitation que la Bible place la Divinité et l’Humanité de Jésus-Christ en juxtaposition intime.

Mt 8.24-26. – « Et voici, il s’éleva sur la mer une si grande tempête que la barque était couverte par les flots. Et Lui, il dormait, Les disciples s’étant approchés, le réveillèrent et dirent : Seigneur, sauve, nous périssons ! Et Il leur dit : Pourquoi avez-vous peur, gens de peu de foi ? Alors il se leva, menaça les vents et la mer, et il y eut un grand calme. »

Lu 3.21-22. – « Tout le peuple se faisant baptiser, Jésus fut aussi baptisé et pendant qu’il priait, le ciel s’ouvrit, et le Saint-Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe. Et une voix fit entendre du ciel ces paroles : Tu es mon Fils bien-aimé, en toi j’ai mis toute mon affection ! »

Jn 11.38,43,44. – « Jésus, frémissant de nouveau en lui-même, se rendit au sépulcre. C’était une grotte, et une pierre était placée devant...Ayant dit cela, il cria d’une voix forte : Lazare, sors ! Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d’un linge. Jésus leur dit : Déliez-le, et laissez-le aller. »

Lu 9.28,29,35. – « Environ huit jours après qu’il eût dit ces paroles, Jésus prit avec lui Pierre ; Jean et Jacques, et il monta sur la montagne pour prier. Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage changea et son vêtement devint d’une éclatante blancheur...Et de la nuée, sortit une voix, qui dit : « Celui-ci est mon Fils élu, écoutez-le. »

Mt 16.16,17,21. – « Simon Pierre répondit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Jésus reprenant la parole, lui dit : Tu es heureux, Simon, fils de Jonas, car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela ; mais c’est mon Père qui est dans les cieux...Dès lors, Jésus commença à faire connaître à ses disciples qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem qu’il souffrit beaucoup de la part des anciens, des principaux sacrificateurs et des scribes, qu’il fût mis à mort et qu’il ressuscitât le troisième jour. »

Heb 1.6. – « Et lorsqu’il introduit de nouveau dans le monde, le premier-né, il dit: Que tous les anges de Dieu l’adorent. » Comparez

Heb 2.18. – « Car ayant été tenté lui-même dans ce qu’il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés. »

Heb 4.14,15. – « Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus ; le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que nous professons. Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. »

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