Ce que la Bible enseigne

LIVRE II – CE QUE LA BIBLE ENSEIGNE SUR JÉSUS-CHRIST

CHAPITRE V – LA MORT DE JÉSUS-CHRIST

I L’importance de la Mort de Christ.

PREMIÈRE PROPOSITION : La mort de Jésus-Christ est directement mentionnée plus de cent-soixante-quinze fois dans le Nouveau-Testament. A côté de cela, l’Ancien-Testament contient de très nombreuses références, prophétiques et figuratives, à la mort du Christ.

(2) Heb 2.14. – « Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même, afin que, par la mort, il anéantit celui qui a la puissance de la mort, c’est-à-dire le Diable. »

DEUXIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ a voulu participer à la chair et au sang, afin de pouvoir mourir. L’incarnation avait pour but, la mort. La mort de Jésus-Christ n’a pas été un simple incident dans sa vie humaine. C’était le but suprême de cette vie. Il est devenu homme, afin de pouvoir mourir en tant qu’homme et pour l’homme.

(3) Mt 20.28. – « C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs. »

TROISIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ est venu dans le monde pour mourir en rançon.

(4) Lu 9.30,31. – « Et voici, deux hommes s’entretenaient avec lui : C’étaient Moïse et Elie, qui, apparaissant dans la gloire, parlaient de son départ qu’Il allait accomplir à Jérusalem. »

QUATRIÈME PROPOSITION : La mort de Christ était le sujet dont s’entretenaient Moïse, Elie et Lui-même, lorsqu’ils apparurent dans la gloire.

(5) 1Pi 1.11. – « Voulant sonder l’époque et les circonstances marquées par l’Esprit de Christ qui était en eux, et qui attestait d’avance les souffrances de Christ et la gloire dont elles seraient suivies. »

CINQUIÈME PROPOSITION : La mort de Christ, annoncée par les prophètes de l’Ancien-Testament, avait été l’objet de leurs profondes recherches et de leur inlassable intérêt.

(6) 1Pi 1.12. – « Il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu’ils étaient les dispensateurs de ces choses, que vous ont annoncées maintenant ceux qui vous ont prêche l’Evangile par le Saint-Esprit envoyé du ciel, et dans lesquelles les anges désirent plonger leurs regards. »

SIXIÈME PROPOSITION : La mort de Jésus-Christ a été le sujet des profondes recherches et de l’inlassable intérêt des anges.

(7) Ap 5.8-12. – « Quand il eut pris le livre. les quatre êtres vivants et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l’agneau. tenant chacun une harpe et des coupes d’or remplies de parfums, qui sont les prières des saints, et ils chantaient un cantique nouveau, en disant : Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu, par ton sang, des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation ; tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre. Je regardai, et j’entendis la voix de beaucoup d’anges autour du trône et des êtres vivants et des vieillards, et leur nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers. Ils disaient d’une voix forte : L’agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire, et la louange. »

SEPTIÈME PROPOSITION : La mort de Jésus-Christ est le thème central des cantiques célestes.

(8) 1Co 15.1,3,4. – « Je vous rappelle, frères, l’Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez persévéré...Je vous ai enseigné avant tout, comme je l’avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures ; qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour selon les Ecritures. »

HUITIÈME PROPOSITION : La mort de Jésus-Christ est une des deux vérités fondamentales de l’Evangile.

(Comp. 1Co 11.26. – « Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne. » 1Co 2.2. – « Car je n’ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. »)

L’importance de la mort de Jésus-Christ apparaît plus grande encore, à mesure que nous considérons le but et les conséquences de cette mort. La prédication moderne qui met en première ligne la vie et l’exemple de Jésus-Christ, est complètement anti-scripturaire.

II Le but de la mort de Christ ou : Pourquoi Jésus-Christ est-il mort ?

(1) Esa 53.5. – « Mais il était blessé (hébreu « percé » voyez version de Lausanne ; le même verbe hébreu est traduit « transpercé » dans Esa 51.9) pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. »

Esa 53.8,11,12. V D. – « Il est ôté de l’angoisse et du jugement ; et sa génération, qui la racontera ? Car il a été retranché de la terre des vivants ; à cause de la transgression de mon peuple, lui, a été frappé...Il verra du fruit du travail de son âme, et sera satisfait. Par sa connaissance mon serviteur juste enseignera la Justice à (hébr. « justifiera ») plusieurs, et lui, il portera leurs iniquités. C’est pourquoi je lui assignerai une part avec les grands, et il partagera le butin avec les forts, parce qu’il aura livré son âme à la mort, et qu’il aura été compté parmi les transgresseurs, et qu’il a porté le péché de plusieurs, et qu’il a intercédé pour les transgresseurs. »

1Pi 3.18. – « Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’Esprit. »

Ro 4.25. – « Lequel a été livré pour nos offenses, et est ressuscité pour notre justification. »

1Co 15.3. – « Je vous ai enseigné avant tout, comme je l’avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures. »

1Pi 2.24. – « Lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice ; lui, par les meurtrissures duquel vous avez été guéris. »

PREMIÈRE PROPOSITION : Jésus-Christ est mort à cause du péché des autres, c’est-à-dire, que : (a) C’est le péché des autres qui a rendu sa mort nécessaire ; (b) Ce n’était pas son propre péché, mais celui d’autrui qu’Il a porté en sa mort. Cette mort a été celle d’un substitut, autrement dit : un juste qui méritait de vivre, est mort à la place d’hommes injustes qui méritaient de mourir.

(2) Mt 20.28. – « C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs. »

DEUXIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ a donné sa vie en rançon. C’est-à-dire que sa mort a payé le prix qui rachetait les hommes de la mort.

(3) Esa 53.10. – (Version Synodale) « Il a plu à l’Éternel de le briser par la souffrance. Après avoir offert sa vie en sacrifice pour le péché, il verra une nombreuse postérité ; il vivra de longs jours et l’œuvre de l’Éternel prospérera dans ses mains. »

TROISIÈME PROPOSITION : L’âme de Jésus-Christ fut offerte en oblation pour le péché, c’est-à-dire que c’est en vertu de sa mort que le pardon a été accordé aux pécheurs. {Voyez Le 6.6,7}

Comp. Heb 9.22. – « Et presque tout, d’après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n’y a pas de pardon. » Et Heb 9.28. – « De même, Christ, qui s’est offert une seule fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra sans péché une seconde fois à ceux qui l’attendent pour leur salut. » {Comp. Esa 53.12}

(4) 1Jn 4.10. – « Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu’il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés. »

Ro 3.25. – « C’est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être pour ceux qui croiraient, victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience. »

QUATRIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ est la propitiation pour nos péchés. Dieu l’a destiné à être une victime expiatoire par son sang, c’est-à-dire que par l’effusion de son sang (ou par sa mort), Il a apaisé la colère de Dieu envers nous, pécheurs.

Dieu est saint et doit haïr le péché. Sa sainteté et sa haine du péché doivent se manifester. Sa colère contre le péché doit frapper quelqu’un : ou le pécheur lui-même ou un substitut légal. Esa 53.6. – « Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie ; et l’Éternel a fait retomber sur Lui l’iniquité de nous tous. » (L’expression hébraïque littérale est « l’a frappé ») Et Esa 53.8. – « Il a été enlevé par l’oppression et par le jugement des hommes ; et parmi ses contemporains, qui a compris qu’Il était retranché de la terre des vivants, frappé à cause des péchés de mon peuple ? » (Version Synodale).

Le coup mérité par d’autres est tombé sur Lui et en conséquence, « Il a été retranché de la terre des vivants. » La cause première de la mort de Christ est dans la sainteté de Dieu.

(5) Ga 3.10,13. – « Car tous ceux qui s’attachent aux œuvres de la loi sont sous la malédiction ; car il est écrit : Maudit est quiconque n’observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique...Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi étant devenu malédiction pour nous. – car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois. »

CINQUIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ est mort pour nous racheter de la malédiction de la loi, en portant Lui-même cette malédiction.

(6) 1Co 5.7. V O. – (b) « Car Christ, notre Pâque, a été immolé pour nous. » {Comp. Ex 12.13,23. – « Le sang vous servira de signe sur les maisons où vous serez ; je verrai le sang, et je passerai par dessus vous, et il n’y aura point de plaie qui vous détruise, quand je frapperai le pays d’Egypte...Quand l’Eternel passera pour frapper l’Egypte, et verra le sang sur le linteau et sur les deux poteaux, l’Eternel passera par dessus la porte et il ne permettra pas au destructeur d’entrer dans vos maisons pour frapper. »}

SIXIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ est devenu, par sa mort, notre sacrifice pascal, c’est-à-dire que son sang versé nous sert de terrain sur lequel Dieu peut nous épargner.

(7) Ga 4.4-5. – « Mais lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la loi, afin qu’Il rachetât ceux qui étaient sous la loi, afin que nous reçussions l’adoption. »

SEPTIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ est mort pour racheter ceux qui étaient sous la loi, afin que nous puissions être adoptés comme fils, c’est-à-dire que la mort de Christ sert de base sur laquelle les hommes peuvent être délivrés des exigences de la loi et ainsi, devenir fils.

(8) Ga 1.4. – « Qui s’est donné lui-même pour nos péchés, afin de nous arracher du présent siècle mauvais, selon la volonté de notre Dieu et Père. »

HUITIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ est mort pour nous délivrer de ce présent siècle mauvais.

Nous étions esclaves de ce siècle, par le péché et la loi. Par la mort de Jésus-Christ, nous avons été libérés pour devenir des citoyens des cieux et des fils de Dieu. {Php 3.20} {Comparez Ga 4.3-5,7-9 ; 5.1}

(9) 1Pi 3.18. – « Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’esprit. »

NEUVIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ est mort pour nous amener à Dieu.

Sa mort anéantit l’infranchissable gouffre qui sépare un Dieu saint de l’homme pécheur.

(10) Jn 12.24. – « En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. »

DIXIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ est mort pour porter beaucoup de fruit. De sa mort, a germé une race nouvelle de fils de Dieu.

(11) Ro 14.9. – « C’est pour cela que Christ est mort et qu’Il a revécu, afin qu’Il dominât et sur les morts et sur les vivants. » (Version Darby).

ONZIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ est mort et ressuscité afin de dominer sur les morts et sur les vivants.

III Pour qui Christ est-Il mort ?

(1) Ro 8.32. – « Lui, qui -n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui ? »

Eph 5.2. – « Et marchez dans la charité, à l’exemple de Christ, qui nous a aimés, et qui s’est livré lui-même à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur. »

Tit 2.14. – « Qui s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes œuvres. »

1Co 5.7. – « Faites disparaitre le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé. »

2Co 5.21. – « Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. »

PREMIÈRE PROPOSITION : Jésus-Christ est mort « pour nous », c’est-à-dire pour ceux qui croient en Lui.

Nous verrons plus loin que Jésus-Christ est mort pour tous les hommes, plus spécialement encore pour ceux qui s’approprient par la foi les bénédictions qui découlent de cette mort. 1Ti 4.10. – « Nous travaillons, en effet et nous combattons parce que nous mettons notre espérance dans le Dieu vivant, qui est le Sauveur de tous les hommes, principalement des croyants. » Ceci est la part de vérité contenue dans la doctrine ancienne d’une expiation limitée aux croyants seulement.

(2) Eph 5.25-27. V O. – « Vous, maris, aimez vos femmes, comme Christ a aussi aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle ; afin qu’il la sanctifiât, après l’avoir nettoyée en la lavant d’eau, et par sa parole ; pour la faire paraitre devant lui une Église glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais étant sainte et irrépréhensible. »

DEUXIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ s’est donné Lui-même pour l’Église.

Jésus-Christ est bien mort pour tous, mais Il a une épouse, qu’Il a rachetée et c’est Elle qu’Il avait spécialement en vue lorsqu’Il a donné sa vie.

(3) Ga 2.20. – « J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi.

TROISIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ s’est donné pour chaque croyant individuellement non pas simplement pour l’Église en tant que corps, mais pour chaque individu de ce corps ; de sorte que tout croyant peut dire : « Il m’a aimé et s’est donné Lui-même pour moi. »

(4) Ro 14.15. – « mais si, pour un aliment, ton frère est attristé, tu ne marches plus selon l’amour : ne cause pas, par ton aliment, la perte de celui pour lequel Christ est mort. »

QUATRIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ est mort pour le frère qui est faible.

Ce n’est pas seulement pour le chrétien éclairé, fort et expérimenté que Christ est mort, mais pour le membre le plus faible de la famille de la foi. Si nous voulions nous rappeler ceci, nous serions plus patients et plus indulgents envers le chrétien faible qui n’avance pas aussi vite que nous le voudrions. Il est faible, c’est vrai, mais il est le « frère faible pour lequel Christ est mort. »

(5) Mt 20.28. – « C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs. »

CINQUIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ est mort pour plusieurs ; et non pas pour un petit groupe seulement.

(6) Ap 5.9. « Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant : Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu, par ton sang, des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation. »

SIXIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ est mort pour des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation.

Nous avons ici la raison d’être fondamentale des missions en tous pays et l’appel impérieux à en hâter le travail. « Je suis disposé à aller au cœur de l’Afrique chercher les hommes de cette race pour lesquels Christ est mort. »

(7) Jn 1.29. – « Le lendemain, il vit Jésus venant à lui, et il dit : Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. »

SEPTIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ est mort pour le monde entier.

C’est sur le terrain de la mort de Christ que Dieu peut rencontrer le monde en grâce. La mort de Christ est suffisant pour le monde, mais elle n’est pleinement efficace que pour les croyants. Nous verrons plus loin qu’elle est en partie efficace pour toute l’humanité. {1Jn 2.2 ; 1Co 15.22} Jésus-Christ était, dans un sens particulier, la tête de l’Église. {Eph 1.22} C’est comme chef de l’Église qu’Il est mort. Mais dans un sens plus général, Il est chef d’une race – le second Adam – et Il est mort comme chef de race pour tous les hommes. {1Co 15.22,45}

(8) 1Ti 2.6. – « Qui s’est donné lui-même en rançon pour tous. C’est là le témoignage rendu en son propre temps. »

HUITIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ s’est donné Lui-même en rançon pour tous.

Il mourut pour tous. Le prix de la rançon est payé pour tous. Il a été pourvu à tout. La grâce peut être prêchée à tous.

La dette du péché de tous les hommes a été acquittée. Tous les hommes sont pardonnés en principe. Tout ce qui leur reste à faire, c’est d’accepter par la foi ce pardon acquis et d’en prendre possession.

(9) Heb 2.9. – « Mais celui qui a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d’honneur, à cause de la mort qu’Il a soufferte, afin que, par la grâce de Dieu, Il souffrit la mort pour tous. »

NEUVIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ a souffert la mort pour tous.

Il est mort pour chaque individu. Non seulement pour tous les hommes en tant que race, mais pour chaque unité de cette race. Sur le terrain de la mort de Christ, Dieu peut se rencontrer en grâce avec chaque individu et lui offrir le salut.

(10) 1Pi 3.18. – « Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort, quant à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’Esprit. »

DIXIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ est mort pour les injustes.

(11) Ro 5.8. – « Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs. Christ est mort pour nous. »

ONZIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ est mort pour les pécheurs.

(12) Ro 5.6. – « Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. »

DOUZIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ est mort pour des impies.

IV Les résultats de la mort de Christ. (1)

(1) En rapport avec les hommes en général.

(a) Jn 12:32,33. – « Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi. – En parlant ainsi. Il indiquait de quelle mort Il devait mourir. »

PREMIÈRE PROPOSITION : Par la mort de Jésus-Christ, tous les hommes sont attirés à Lui.

La mort de Christ est le grand aimant qui attire tous les hommes de l’univers à Lui. Il y en a un grand nombre qui le repoussent pour leur propre malheur. {Jn 5.40} Mais le Christ en croix attire tous les hommes.

(b) 1Jn 2.2. – « Il est Lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. »

DEUXIÈME PROPOSITION : Par la mort de Jésus-Christ, le péché du monde a été expié.

Sur ce terrain, Dieu peut agir en grâce avec le monde, mais seulement sur la base de la mort de Christ.

QUESTION : Alors, comment Dieu a-t-Il agi en grâce avec ceux qui ont vécu avant la mort de Christ ?

RÉPONSE : Ap 13.8. – « Et tous les habitants de terre l’adoreront, tous ceux dont les noms ne sont pas écrits dans le livre de vie de l’Agneau, qui a été immolé des fondation du monde. » (Version Synodale)

La mort de Christ était, dans les plans de Dieu, un fait accompli de toute éternité. Dès le commencement, elle était décidée.

Note. – L’expiation de Christ a une portée différente, suivant ce auxquels elle s’applique : le croyant ou le monde en général. 1Jn 2.2. V D. – « Et Lui est la propriation pour nos péchés ; et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour le monde entier », (mais non « les péchés » du monde entier). La propitiation est faite pour tous, mais elle ne profite pleinement qu’à nous. {Comp. 1Ti 4.10}. « Nous travaillons, en effet, et nous combattons, parce que nous mettons notre espérance dans le Dieu vivant, qui est le Sauveur tous les hommes, principalement des croyants. » Ro 3.24. V O. « Que Dieu avait destiné pour être une victime propitiatoire par la foi en son sang, afin de faire paraître sa justice par le pardon des péchés commis auparavant, pendant le temps de la patience de Dieu. »

(c) Jn 1.29. – « Le lendemain, il vit Jésus venant à lui, Il dit : Voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. »

TROISIÈME PROPOSITION : Par sa mort, Jésus-Christ ôte le péché du monde.

Sa mort a ôté le péché du monde, de sorte que la voie ouverte à tous pour s’approcher de Dieu et obtenir le pardon et la vie.

(d) Ro 5.18. – « Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes. »

1Co 15.21,22. – « Car, puisque la mort est venue par un homme, c’est aussi par un homme qu’est venue la résurrection des morts. Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ. »

QUATRIÈME PROPOSITION : Par la mort de Christ, tous les hommes ont part à la résurrection des morts.

C’est à chaque individu à décider, par son attitude vis-à-vis de Christ, s’il ressuscitera pour la vie ou pour la condamnation, la honte et l’éternel tourment. {Jn 5.28,29 ; Da 12.2}

IV Les résultats de la mort de Christ. (2)

(2) Les résultats de la mort de Christ en rapport avec le croyant. 1° partie

(a) Esa 53.10. – (Voir Lausanne). – « Et il a plu à l’éternel de l’écraser ; et il l’a mis dans la souffrance. Quand son âme aura fourni le sacrifice de culpabilité, il verra une postérité, il prolongera ses jours, et le bon plaisir de l’éternel prospérera en sa main. »

PREMIÈRE PROPOSITION : Par l’offrande de son âme en sacrifice expiatoire pour le péché, c’est-à-dire par sa mort, Il se verra une semence, une postérité spirituelle.

La nouvelle race des fils de Dieu a son germe dans la mort de Christ. {Comparez Jn 12.24} Dans cette postérité spirituelle qui est née de sa mort, Jésus a vu le fruit du travail de son âme et en a été satisfait. {Esa 53.11}

(b) Heb 9.26. – « Autrement, il aurait fallu qu’il eût souffert plusieurs fois depuis la création du monde, tandis que maintenant, à la fin des siècles, il a paru une seule fois pour abolir le péché par son sacrifice. »

DEUXIÈME PROPOSITION : Par le sacrifice qu’Il a fait Lui-même, Jésus-Christ a ôté le péché ou plutôt l’a annulé. (Le contexte montre que c’est du péché du croyant dont il est ici question.)

(c) Ga 3.13. – « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous, – car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois. »

TROISIÈME PROPOSITION : Par la mort de Jésus-Christ, le croyant est racheté de la malédiction de la loi.

Le châtiment encouru par la transgression de la loi est tombé sur Jésus-Christ et la loi violée n’a plus rien à exiger du croyant.

(d) Col 2.14. – « Il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a détruit en le clouant à la croix. »

QUATRIÈME PROPOSITION : Par sa mort sur la croix Jésus-Christ a « effacé », « détruit » et « cloué à la croix » « l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous », (c’est-à-dire, la loi.)

Non seulement la malédiction qui s’attachait à celui qui avait transgressé la loi, mais la loi elle-même a été abolie par la mort de Christ. {Comparez 2Co 3.7,11}

Christ a satisfait aux exigences de la loi, l’a accomplie, l’a anéantie.

{Comp. Ro 7.1-4,6. – « ignorez-vous, frères, – car je parle à des gens qui connaissent la loi, – que la loi exerce son pouvoir sur l’homme aussi longtemps qu’il vit ? Ainsi, une femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu’il est vivant ; mais si le mari meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à son mari. Si donc, du vivant de son mari, elle devient la femme d’un autre homme, elle sera appelée adultère ; mais si le mari meurt, elle est affranchie de la loi, de sorte qu’elle n’est point adultère en devenant la femme d’un autre. De même, mes frères, vous aussi vous avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi, pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu...Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli. »}

(e) Eph 2.14-16. – « Car il est notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, et qui a renversé le mur de séparation, l’inimitié, ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en lui-même avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix, et de les réconcilier, l’un et l’autre en un seul corps, avec Dieu par la croix, en détruisant par elle l’inimitié. »

CINQUIÈME PROPOSITION : Par la mort de Jésus-Christ, la séparation entre Juifs et Gentils n’existe plus.

C’est la loi qui sépare le Juif du Gentil. Jésus a aboli cette loi en sa chair, et maintenant, en Jésus-Christ, il n’y a plus ni Juif, ni Grec, etc...mais tous sont un en Christ. {Ga 3.28} Son sang est le ciment qui réunit toutes les nations en une seule.

(f) Ga 4.3-5. – « Nous aussi, de la même manière, lorsque nous étions enfants, nous étions sous l’esclavage des rudiments du monde ; mais, lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la loi, afin qu’il rachetât ceux qui étaient sous la loi, afin que nous reçussions l’adoption. » {Comp. Ga 3.13. – « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous, car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois. »}

SIXIÈME PROPOSITION : Par la mort de Christ, les croyants juifs sont délivrés de l’esclavage de la loi et reçoivent l’adoption.

(g) Eph 2.11-13,19. – « C’est pourquoi, vous, autrefois païens dans la chair, appelés incirconcis par ceux qu’on appelle circoncis et qui le sont en la chair par la main de l’homme, souvenez-vous que vous étiez en ce temps-là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde. Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ...Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers ni des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu. »

SEPTIÈME PROPOSITION : Par la mort de Christ, les croyants d’entre les païens, autrefois éloignés, privés des droits du citoyen israélite, étrangers à l’alliance de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde, ont été rapprochés, faits concitoyens des saints et gens de la maison de Dieu.

(h) Ro 5.10. – « Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie. »

HUITIÈME PROPOSITION : Par la mort de Christ, les croyants, autrefois pécheurs, ont été réconciliés avec Dieu. C’est-à-dire que l’inimitié entre Dieu et le pécheur n’existe plus. Christ a effectivement fait la paix par le sang de la croix. Il a réconcilié les croyants dans le corps de sa chair, par sa mort.

{Col 1.20-22. – « Il a voulu, par lui, réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix. Et vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos mauvaises œuvres, il vous a maintenant réconciliés par sa mort dans le corps de sa chair, pour vous faire paraître devant lui saints, irrépréhensibles et sans reproche. »}

(i) Eph 1.7. – « En lui, nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce. »

NEUVIÈME PROPOSITION : Par le sang de Jésus-Christ, les croyants ont la rédemption, le pardon de leurs offenses.

Le pardon n’est pas une chose que les croyants ont a acquérir. C’est quelque chose que le sang leur a acquis, et que la foi doit s’approprier.

(j) 1Jn 1.7. V O. – « Mais si nous marchons dans la lumière, comme Il est lui-même dans la lumière, nous avons une communion mutuelle et le sang de son Fils Jésus-Christ nous purifie de tout péché. »

DIXIÈME PROPOSITION : Le sang de Jésus-Christ purifie (purifie sans cesse) de tout péché ceux qui marchent dans la lumière.

QUESTION : Ceci veut-il dire que le pécheur est purifié de la culpabilité que le péché lui avait apportée, ou bien est-il question d’une purification de la présence même du péché ?

Le 16.30. – « Car en ce jour, on fera l’expiation pour vous, afin de vous purifier : vous serez purifiés de tous vos péchés devant l’Eternel. »

Le 17.11. – « Car l’âme (ou la vie) de la chair est dans le sang. Je vous l’ai donné sur l’autel, afin qu’il servît d’expiation pour vos âmes, car c’est par l’âme (ou la vie) que le sang fait l’expiation. »

Le 14.19,20,31. – « Puis le sacrificateur offrira le sacrifice d’expiation ; et il fera l’expiation pour celui qui se purifie de sa souillure. Ensuite, il égorgera l’holocauste...qu’il a pu se procurer, l’un en sacrifice d’expiation, l’autre en holocauste, avec l’offrande ; et le sacrificateur fera pour celui qui se purifie l’expiation devant l’Eternel. »

Jer 33.8. – « Je les purifierai de toutes les iniquités qu’ils ont commises contre moi, je leur pardonnerai toutes les iniquités par lesquelles ils m’ont offensé, par lesquelles il se sont révoltés contre moi. »

Ps 51.9. – « Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur, lave-moi, et je serai plus blanc que la neige. »

Ap 1:5,6. V O. – « Et par Jésus-Christ qui est le fidèle témoin, le premier-né d’entre les morts, et le Prince des rois de la terre ! A celui qui nous a aimés, et qui nous a lavés de nos péchés, par son sang. »

Ap 7.14. – « Je lui dis : Mon Seigneur, tu le sais. Et il me dit : Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation ; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l’agneau. »

Heb 9.22,23. – « Et presque tout, d’après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon. Il était donc nécessaire, puisque les images des choses qui sont dans les cieux devaient être purifiées de cette manière, que les choses célestes elles-mêmes le fussent par des sacrifices plus excellents que ceux-là. »

Eph 1.7. – « En lui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce. »

Ro 3.24. V O. – « Que Dieu avait destiné pour être une victime propitiatoire par la foi en son sang, afin de faire paraître sa justice par le pardon des péchés commis auparavant, pendant le temps de la patience de Dieu. »

Ro 5.9. – « A plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par Lui de la colère. »

Mt 26.28. – « Buvez-en tous ; car ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés. »

RÉPONSE : Il ressort clairement de ces citations, que, d’après l’emploi biblique des mots, la purification par le sang est celle de la culpabilité du péché. Par le sang versé du Christ, tous ceux qui marchent dans la lumière, sont continuellement maintenus purs minute après minute, heure après heure. – Il n’y a absolument plus de péché sur eux ; il peut y en avoir encore en eux. Dans ce cas, ce n’est plus le sang, mais le Christ vivant et le Saint-Esprit qui purifient de ce péché-là.

(k) Ro 5.9. – « A plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par Lui de la colère. »

ONZIÈME PROPOSITION : C’est par le sang (ou dans le sang) de Christ que les croyants sont justifiés.

QUESTION : Quelle est la différence entre la justification et le pardon ?

RÉPONSE : Le pardon est une chose négative – l’offense rendue nulle. La justification est une chose positive – le pécheur repentant reconnu effectivement juste. En raison de la mort de Christ, il y a un échange de position entre Christ et le croyant. Dans la mort, Christ prend notre place de condamnés devant Dieu et nous prenons sa place « d’accepté » de Dieu. {2Co 5.21. – « Celui qui n’a point connu le péché, Il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. »}

(1) Ro 8.33,34. – « Qui accusera les élus de Dieu ? C’est Dieu qui justifie. Qui les condamnera ? Christ est mort ; bien plus, il est ressuscité ; il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous. »

DOUZIÈME PROPOSITION : A cause de la mort de Christ, personne ne peut accuser ou condamner les élus, (ou croyants en Christ).

IV Les résultats de la mort de Christ. (3)

(2) Les résultats de la mort de Christ en rapport avec le croyant. 2° Partie

Il n’y a absolument aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ – la mort de Christ a réglé cette question pour toujours.

Ro 8.1,3. – « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ...Car chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force – Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché. »

(m) Ac 20.28. – « Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour paître l’Église du Seigneur, qu’il s’est acquise par son propre sang. »

1Co 6.20. – « Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu. »

Ap 5.9-10. – « Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant : Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu, par ton sang, des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation ; tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre. »

TREIZIÈME PROPOSITION : Par la mort de Jésus-Christ, l’Église tout entière et chaque croyant en particulier, ont été rachetés pour Dieu et sont maintenant sa propriété exclusive.

Nous appartenons à Dieu. Ni le Diable ni le monde, ni nous-mêmes, n’ont plus aucun droit sur nous. Dieu aura soin de ce qui lui appartient.

{Comp. 1Pi 2.9. – « Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, (que Dieu s’est acquis pour Lui-même) afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière. »}

(n) Heb 10.10. – « C’est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes. »

QUATORZIÈME PROPOSITION : Par l’offrande du corps de Christ, ceux qui croient en Lui sont sanctifiés.

Chaque croyant en Christ est sanctifié. Le sacrifice de Christ le met à part pour Dieu. Le sang de Christ le sépare du monde. (Comparez Ex 11.7 avec Ex 12.13). Nous devons réaliser journellement cette séparation entre nous et le monde, séparation qui existe en principe, par la vertu de la mort de Christ.

(o) Heb 10.14. – « Car, par une seule offrande, Il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés. »

QUINZIÈME PROPOSITION : Par une seule offrande, – c’est-à-dire l’offrande de sa propre vie – Jésus-Christ nous a amenés à la perfection pour toujours. Tous les croyants sont rendus parfaits pour toujours, par la mort de Christ.

QUESTION : Dans quel sens les croyants sont-ils rendus parfaits pour toujours ?

RÉPONSE : Heb 10.1-2. – « En effet, la loi qui possède une ombre des biens à venir, et non l’exacte représentation des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices qu’on offre perpétuellement chaque année, amener les assistants à la perfection. Autrement, n’aurait-on pas cessé de les offrir, parce que ceux qui rendent ce culte, étant une fois purifiés, n’auraient plus eu aucune conscience de leurs péchés ? » Les adorateurs sont parfaits quant à leur position devant Dieu, mais non pas parfaits dans leur marche et leur état permanent. Par la mort de Christ, le croyant est racheté de la culpabilité du péché pour toujours. Il n’a plus besoin d’avoir conscience de ses péchés passés, car le sang en a effacé la culpabilité. Le sacrifice unique et complet a enlevé le péché.

(p) Heb 9.14. – « Combien plus le sang du Christ, qui, par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu sans tache, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, pour que vous serviez le Dieu vivant ! » (Version Darby).

SEIZIÈME PROPOSITION : Le sang de Christ purifie la conscience des œuvres mortes, pour servir le Dieu vivant. Non seulement le sang de Christ enlève à la conscience du croyant le fardeau de la culpabilité, mais encore le fardeau de ses propres et vains efforts pour expier son péché et plaire à Dieu, – « les œuvres mortes ». – La question du péché est entièrement réglée par le sacrifice parfait, et maintenant, le croyant, la conscience soulagée de la culpabilité, et aussi du fardeau de ses propres efforts et des œuvres mortes, entre au service du Dieu vivant, dans la liberté et la puissance d’un enfant de Dieu.

{Comparez Ro 8.15. – « Et vous n’avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte ; mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba ! Père ! »}

Combien de gens aujourd’hui, qui portent le nom de chrétiens et qui n’ont pas permis au sang de Christ de purifier leur conscience des « œuvres mortes » ! Ils se fatiguent continuellement par la pensée qu’ils doivent faire quelque chose pour expier leur péché et se rendre agréables à Dieu. Nous n’avons rien à faire ; tout a été fait ; le sang de Christ nous a, pour toujours, rendus agréables à Dieu.

2Co 5.21. – « Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. »

Ro 3.21,22. – « Mais maintenant, sans la loi, est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes, justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. Il n’y a point de distinction. »

Il y a trois classes d’individus :

  1. Ceux auxquels le péché ne pèse pas, car ils l’aiment ;
  2. Ceux qui en sentent le fardeau et qui voudraient s’en débarrasser par leurs propres efforts, l’expier et ainsi acquérir la faveur de Dieu par des « œuvres mortes ». Cette ligne de conduite ne produira jamais aucune paix, aucun amour réel ou service pour Dieu ;
  3. Ceux qui, croyant en Christ et en son sang expiatoire, leur péchés effacés par sa mort, ont la conscience purifiée de la culpabilité et des « œuvres mortes ». Leurs cœurs son pleins d’amour pour Dieu et ils le servent avec la liberté qu’engendre un amour né de la foi au sang qui purifie et rend parfait.

(q) Heb 10.19,20. – « Ainsi donc, frères, puisque nous avons au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu’Il a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est-à-dire de sa chair... »

DIX-SEPTIÈME PROPOSITION : Par le sang de Christ – cause de sa mort – le croyant peut avoir la hardiesse de pénétrer dans le lieu saint, dans la présence même de Dieu.

Dieu est-Il saint ? Oui. Suis-je pécheur ? Oui, mais par l’ineffable offrande de Christ, « une fois pour toutes », je suis rendu parfait ; et sur la base de ce sang, si précieux au cœur de Dieu, je puis pénétrer sans crainte, dans la présence même de Dieu. Oh ! merveilleux sang !

(r) Ap 22.14. – « Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans la ville ! » {Comparez Ap 7.14. – « Je lui dis : Mon Seigneur, tu le sais. Et il me dit : Ce sont, ceux qui viennent de la grande tribulation ; ils ont lavé leurs robes et ils les ont blanchies dans le sang de l’agneau. »}

DIX-HUITIÈME PROPOSITION : Ceux qui ont lavé leurs robes dans le sang purificateur, ont acquis le droit d’avoir part à l’arbre de vie et d’entrer par les portes dans la ville.

{Comp. Ge 3.22-24. – « L’Éternel Dieu dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour la connaissance du bien et du mal. Empêchons-le maintenant d’avancer sa main, de prendre de l’arbre de vie, d’en manger, et de vivre éternellement. Et l’Éternel Dieu le chassa du jardin d’Éden, pour qu’il cultivât la terre, d’où il avait été pris. C’est ainsi qu’il chassa Adam ; et il mit à l’orient du jardin d’Éden les chérubins qui agitent une épée flamboyante, pour garder le chemin de l’arbre de vie ! »}

(s) 1Th 5.10. – « Qui est mort pour nous, afin que, soit que nous veillions, soit que nous dormions, nous vivions ensemble avec lui. »

DIX-NEUVIÈME PROPOSITION : A cause de la mort de Christ, les croyants vivront ensemble avec Lui.

(t) Ap 7.14,15. – « Je lui dis : Mon Seigneur, tu le sais. Et il me dit : Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation ; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l’agneau. C’est pour cela qu’ils sont devant le trône de Dieu, et le servent jour et nuit dans son temple. Celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux. »

VINGTIÈME PROPOSITION : A cause de la vertu purificatrice de son sang, ceux qui auront lavé leurs robes dans ce sang, se tiendront devant le trône de Dieu.

Christ, sur la croix, a ouvert aux hommes, la voie qui conduit au trône de Dieu.

Note. – Il semble que ces croyants sont ceux de la tribulation. Mais nous serons assis sur le trône, et non devant. {Ap 3.21. – « Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône. »}

(u) Heb 9.15. – « Et c’est pour cela qu’il est le médiateur d’une nouvelle alliance, afin que, la mort étant intervenue pour le rachat des transgressions commises sous la première alliance, ceux qui ont été appelés reçoivent l’héritage éternel qui leur a été promis. »

VINGT-ET-UNIÈME PROPOSITION : A cause de la mort de Christ pour la rédemption des fautes commises sous l’ancienne alliance, ceux qui ont été appelés, reçoivent la promesse de l’héritage éternel.

(v) Ro 6.3,6,8. – « Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché...Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. »

Ga 2.20. – « J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé, et qui s’est livré lui-même pour moi. »

Ga 6.14. – « Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d’autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde. »

2Co 5.14. – « Car l’amour de Christ nous presse, parce que nous estimons que, si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts. »

VINGT-DEUXIÈME PROPOSITION : Dans la mort de Christ, nous sommes morts ; dans sa crucifixion, nous fûmes crucifiés. Lorsqu’on le cloua sur la croix, « le vieil homme » y fut cloué aussi. Voilà notre véritable position, en vertu de la mort de Christ.

La vie chrétienne consiste à mettre ceci en pratique dans la vie journalière. Puisque j’ai été crucifié, je devrais me voir sur la croix de malédiction, (en tant qu’être maudit) et non plus essayer de vivre, mais laisser Christ vivre en moi. Puisque le vieil homme a été crucifié, je devrais me considérer comme mort au péché, mais vivant pour Dieu dans le Christ Jésus. {Ro 6.11} Combien peu d’entre nous réalisent la position dans laquelle les a placés la mort de Christ ! C’est là la grande raison pour laquelle le Christ ressuscité ne peut vivre en nous, dans la plénitude de sa résurrection. Il nous faut être morts avec Christ, avant de pouvoir vivre avec Lui.

(w) 1Pi 2.21. – « Et c’est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces. »

Mt 16.24. – « Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive. »

VINGT-TROISIÈME PROPOSITION : La mort de Christ est un exemple qui nous est laissé, afin que nous suivions ses traces.

Ceci n’était évidemment pas le but principal de sa mort, comme tant de gens le prétendent aujourd’hui, mais un résultat subordonné.

(Voyez aussi 1Pi 1.18,19. – « Sachant que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache. »)

(x) Ro 8.32. – « Lui, qui n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui ? »

VINGT-QUATRIÈME PROPOSITION : Dans la mort de son Fils, Dieu a donné au croyant une garantie qu’Il nous accordera librement toutes choses.

(y) Heb 2.14,15. – « Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même, afin que, par la mort, il anéantit celui qui a la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable, et qu’il délivrât tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude. »

VINGT-CINQUIÈME PROPOSITION : Par sa mort, Jésus-Christ a délivré tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude.

(Ceci peut aussi entrer dans le sujet du But de la Mort de Christ, voir BIBLENSEIGNE 37).

Les résultats de la mort de Christ. (4)

(3) Les résultats de la mort de Christ en rapport avec le Diable et la Puissance des Ténèbres.

(a) Jn 12.31. – « Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant, le prince de ce monde sera jeté dehors. » (Voyez le contexte, versets 27 à 28, 32 et 33).

PREMIÈRE PROPOSITION : En vertu de la mort de Christ, la défaite du Prince de ce monde est assurée.

Depuis la mort de Christ, Satan est un usurpateur dont la chute finale est certaine.

(b) Heb 2.14. – « Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même, afin que, par la mort, il anéantit celui qui a la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable. »

DEUXIÈME PROPOSITION : En vertu de la mort de Christ, le Diable est anéanti ou rendu impuissant.

La mort de Christ a été la mort du pouvoir de Satan. Il ne peut plus se servir de la puissance de la mort sur ceux qui se sont mis au bénéfice de la mort de Christ.

(c) Col 2.14,15. – « Il a effacé L’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a détruit en le clouant à la croix ; il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix. »

TROISIÈME PROPOSITION : Dans la mort de Christ sur la croix, Dieu a triomphé des principautés et des puissances et les a exposées à l’ignominie.

Nous voyons dans Eph 6.12, quelles sont ces principautés et ces puissances. – « Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes ! » – Ce fut à la croix de Christ que Dieu livra la bataille décisive et remporta la suprême victoire sur le Diable. Le moment de la victoire apparente de Satan fut celui de sa défaite accablante. Il est maintenant un ennemi vaincu. Sur la croix, Dieu a célébré son triomphe sur Satan. La signification complète de ce conflit et de cette victoire à la croix, sera, je le crois, un sujet de méditation et d’émerveillement, lorsque nous comprendrons la sagesse multiple de Dieu, dans le monde éternel.

(4) Les résultats de la mort de Christ en rapport avec l’univers matériel.

Col 1.19,20. – « Car Dieu a voulu que toute plénitude habitât en lui ; il a voulu, par lui, réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix. »

PREMIÈRE PROPOSITION : Par la mort de Christ, l’Univers matériel tout entier – « tout...tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux » – est réconcilié avec Dieu.

L’univers matériel est déchu, à cause du péché, de son état primitif. {Ro 8.20 ; Ge 3.18} C’est non seulement la terre qui a été souillée par le péché, mais encore les lieux célestes ont été envahis. Eph 6.12 ; Heb 9.23,24. En vertu de la mort de Christ, cette souillure n’existe plus. Tout comme dans les sacrifices de l’Ancien-Testament, le sang était porté dans le lieu très saint, image du ciel. Christ aussi a pris le sang d’un plus excellent sacrifice dans les cieux mêmes et les a purifiés. « Toutes choses...tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux » est maintenant réconcilié avec Dieu. La création elle-même sera aussi délivrée « de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté glorieuse des enfants de Dieu. » {Ro 8.21} « Mais nous attendons de nouveaux cieux et une nouvelle terre où la justice habitera. » {2Pi 3.13} L’expiation de Christ est d’une immense envergure – elle dépasse de bien haut les limites de nos philosophies humaines. Nous n’avons fait que commencer à comprendre la signification et la portée de ce sang répandu au Calvaire. Le péché est un mal infiniment plus épouvantable, plus destructeur et aux conséquences bien plus grandes et plus lointaines que nous nous l’imaginons. Mais le sang de Christ a une puissance et une efficacité dont l’éternité seulement nous révélera l’étendue.

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