Ce que la Bible enseigne

LIVRE II – CE QUE LA BIBLE ENSEIGNE SUR JÉSUS-CHRIST

CHAPITRE VI – LA RÉSURRECTION DE JÉSUS-CHRIST

I Le Fait de la Résurrection. (1)

(1) 2Ti 2.8. – « Souviens-toi de Jésus-Christ, issu de la postérité de David, ressuscité des morts, selon mon Évangile. »

1Co 15.4. – « Qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures. » (Et beaucoup d’autres passages.)

PREMIÈRE PROPOSITION : Jésus-Christ est ressuscité des morts.

La Résurrection du Christ est, sous bien des rapports, le fait le plus important de l’histoire du Christianisme. C’est le Gibraltar des Évidences chrétiennes. c’est le Waterloo de l’Incrédulité et du Rationalisme. Si les affirmations bibliques de la Résurrection du Christ peuvent être établies comme des certitudes historiques, les revendications et les doctrines du christianisme reposent sur un fondement inébranlable.

Il y a trois différentes lignes d’argumentation, pour prouver la véracité des assertions bibliques :

Premièrement. – LES PREUVES EXTERNES DE L’AUTHENTICITÉ ET DE LA VÉRACITÉ DES RÉCITS ÉVANGELIQUES.

Il est inutile de développer cet argument, les autres étant parfaitement suffisants.

Deuxièmement. - LES PREUVES INTERNES DE VÉRACITÉ.

Nous avons quatre récits de la Résurrection. Supposons que nous n’ayons aucun moyen externe de savoir par qui ils ont été écrits, mais seulement les récits eux-mêmes d’après lesquels nous puissions décider de leur authenticité ou de leur fausseté.

(a) Par une comparaison minutieuse des quatre récits, nous voyons qu’ils sont séparés et indépendants les uns des autres. Cette conclusion ressort clairement des divergences apparentes existant entre ces quatre récits. Ils forment bien un « tout » harmonieux, mais on ne s’en rend compte que par une étude attentive et détaillée. Un lecteur superficiel n’y voit que contradictions et divergences. C’est l’harmonie qu’il serait impossible d’obtenir entre quatre récits par des auteurs qui se seraient concertés. Dans un cas pareil, il y aurait un accord apparent et toute contradiction possible ne se découvrirait que par une analyse soigneuse. Mais ici, les différences sont à la surface ; l’harmonie ne se découvre qu’à force d’étude prolongée et consciencieuse. C’est l’harmonie qui existerait entre quatre témoins indépendants et véridiques, chacun racontant les événements d’après son point de vue personnel. Les quatre récits se complètent mutuellement, l’un éclaircissant parfois les points obscurs de l’autre. Ou bien, ces quatre compte-rendus sont vrais, ou bien ils sont des faux. S’ils ont été inventés, il faut qu’ils l’aient été indépendamment ou de connivence. Or, ils ne peuvent pas avoir été fabriqués indépendamment ; les points de ressemblance identiques sont trop frappants et trop nombreux. Ils ne peuvent pas avoir été écrits tous ensemble ; les divergences apparentes sont également trop frappantes et trop nombreuses. Nous concluons donc qu’ils n’ont pas été inventés du tout. Ils sont un rapport authentique des faits.

(b) Nous remarquons ensuite dans ces récits, qu’ils portent en eux-mêmes la preuve d’avoir pour auteurs des témoins oculaires. Le rapport d’un témoin oculaire se distingue facilement de celui de quelqu’un qui tient l’histoire d’une autre personne. Et n’importe quel étudiant consciencieux des récits évangéliques de la Résurrection, aura vite reconnu les observations caractéristiques du témoin oculaire.

(c) En troisième lieu, il faut noter leur candeur, leur franchise et leur simplicité. Il arrive parfois que lorsqu’un témoin raconte un incident, il le fait avec une telle candeur, l’histoire paraît si simple et naturelle, il y a une telle absence d’artifice ou de recherche personnelle, que nous sommes convaincus de la véracité du récit, même si nous ne connaissons pas le témoin !

En l’écoutant, nous nous disons de suite : « Cet homme dit la vérité. »

Le poids de ce genre de preuve est considérablement augmenté et atteint le degré d’une certitude absolue, si nous avons plusieurs témoins de ce caractère, indépendants les uns des autres et tous témoignant des mêmes faits. Ils peuvent varier dans les détails, l’un insistant sur celui-ci, l’autre omettant celui-là, mais tous s’accordent sur les lignes essentielles. C’est le cas des quatre narrateurs des récits évangéliques. Ils rapportent des choses surnaturelles avec le naturel le plus parfait. Les auteurs ne semblent pas s’être rendu compte de la portée de la majorité des faits qu’ils racontent.

Ils disent simplement et franchement ce qu’ils ont vu, laissant à d’autres les commentaires philosophiques. Furness, le savant Unitarien, dit : « Rien ne saurait surpasser, en candeur et simplicité, les quatre récits de la première apparition de Jésus, après sa crucifixion. Si ces qualités ne sont pas évidentes ici, nous devons renoncer à les trouver autre part. »

Supposons que nous ayons quatre récits d’une bataille célèbre, et qu’après examen, nous trouvions qu’ils ont été écrits manifestement par des auteurs indépendants les uns des autres ; qu’ils sont tous frappés au coin de la sincérité, de la simplicité et de la franchise, qui portent la conviction avec elles ; qu’ils s’accordent en substance sur le récit de la bataille ; ne serions-nous pas disposés à dire, même en l’absence d’autres données sur les auteurs et la date de ces récits : « Voilà un compte-rendu véridique de cette bataille ? »

(d) Il y a aussi l’évidence involontaire des mots, des phrases, des détails, des incidents. Il arrive souvent qu’en écoutant le récit d’un témoin, on soit plutôt frappé par ces éléments de son rapport que par le fait direct de son témoignage, et cela, parce que ce n’est pas le témoignage du témoin, mais le témoignage de la vérité à elle-même. Les histoires de l’Evangile portent en elles-mêmes une évidence de cette nature.

(2) Lu 24.16. – « Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaitre. »

Il nous est dit ici et ailleurs encore, que Jésus ne fut pas reconnu de ses disciples, immédiatement après sa résurrection. Or, qu’avaient-ils à gagner à raconter l’histoire de cette façon ? Ils ne cherchent pas même à donner de ce fait une explication satisfaisante. C’est à nous à la découvrir. Alors, pourquoi nous la dire ainsi ? Tout simplement ; parce que c’est de cette manière que la chose arriva et qu’ils n’inventèrent rien. S’ils avaient fabriqué le récit, il eût été autrement conté.

(3) 1Co 15.5-8. – « Et qu’il est apparu à Céphas, puis aux douze. Ensuite, il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont encore vivants, et dont quelques-uns sont morts. Ensuite, il est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres. Après eux tous, il m’est aussi apparu à moi, comme à l’avorton. »

Ici, comme dans tous les autres passages, il nous est dit que Jésus apparut seulement à ses disciples, à l’exception de son frère. Pourquoi en est-il ainsi ? Parce que telle est la vérité. Si l’histoire avait été fabriquée, des années après, Jésus nous aurait certainement été montré apparaissant à ses ennemis et les confondant.

(4) Il nous est dit qu’Il ne leur apparut qu’occasionnellement.

(5) Jn 20.17. – « Jésus lui dit : Ne me touche pas ; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »

Nous n’avons aucune explication de ces mots : « Ne me touche pas ». Ils ont été, depuis des siècles l’énigme inexplicable des commentateurs. Pourquoi nous sont-ils rapportés de cette manière ? Parce que c’est de cette manière que la chose arriva.

(6) Jn 19.34. – « Mais un des soldats lui perça le côté avec une lance, et aussitôt il sortit du sang et de l’eau. »

Pourquoi ceci nous est-il raconté ? Les physiologistes modernes nous disent que l’explication plausible est celle-ci : Jésus avait souffert d’une extravasation du sang (Epanchement du sang à travers les tissus) ou, d’après l’expression populaire, d’« un cœur brisé », et que les autres incidents de son agonie, (en particulier, le grand cri final) en sont une preuve.

Mais Jean ne connaissait pas la physiologie moderne. Pourquoi donne-t-il un détail que les siècles seuls réussiront à expliquer ? Parce qu’il raconte les événements tels qu’ils se sont passés et comme il les a vus.

(7) Jn 20.24,25. – « Thomas, appelé Didyme, l’un des douze, n’était pas avec eux lorsque Jésus vint. Les autres disciples lui dirent donc : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point. »

Voilà le sceau de la vérité. Ces paroles sont en harmonie parfaite avec ce que nous savons de Thomas, d’autre part ; mais pour l’imaginer, il aurait fallu un art littéraire qui dépassait de beaucoup les capacités de l’auteur.

(8) Jn 20.4-6. – « Ils couraient tous deux ensemble. Mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au sépulcre ; s’étant baissé, il vit les bandes qui étaient à terre ; cependant il n’entra pas. Simon Pierre, qui le suivait, arriva et entra dans le sépulcre ; il vit les bandes qui étaient à terre. » Voici, de nouveau, un fait en complet accord avec ce que nous savons de ces deux hommes. Jean, le plus jeune, dépasse Pierre, mais soudain hésitant, saisi de respect, il s’arrête à l’entrée du tombeau et regarde à l’intérieur. Pierre, l’impétueux, mais plus âgé, court derrière comme il peut, mais lorsqu’une fois il est arrivé, il n’attend pas une minute, et pénètre dans le sépulcre. Quel est le rare écrivain qui aurait eu le talent d’inventer cela, si ces faits ne sont pas véridiques ?

(9) Jn 21.7. – « Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : C’est le Seigneur ! Et Simon Pierre, dès qu’il eut entendu que c’était le Seigneur, mit son vêtement et sa ceinture, car il était nu, et se jeta dans la mer. »

Une fois de plus, ces détails portent la marque de la vérité. Jean, l’homme de vive intuition est le premier à reconnaître son Seigneur. Pierre, l’impulsif, et à l’amour irréfléchi, obéit immédiatement, lorsqu’il reçoit l’ordre de se jeter à l’eau et de venir à Jésus. Ceci est-il imaginé ?

(10) Jn 20.15. – « Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Elle pensant que c’était le jardinier, lui dit : Seigneur, si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis et je le prendrai. »

Voilà qui dépasse l’art de n’importe quel écrivain de n’importe quelle époque. Marie, avec son amour de femme, oublie sa faiblesse naturelle et s’écrie : « Dis-moi où tu l’as mis et je le prendrai ! » Il va sans dire qu’elle n’en eût pas eu la force, mais à l’amour d’une femme, rien n’est impossible. Est-ce la un trait imaginé ?

(11) Mr 16.7. – « Mais allez dire à ses disciples et à Pierre qu’il vous précède en Galilée : c’est là que vous le verrez, comme il vous l’a dit. »

« Et à Pierre ». Pourquoi « et à Pierre ? » Aucune explication ne nous est donnée, mais à la réflexion, nous voyons que c’était un signe d’amour et de pardon envers un disciple qui avait trois fois renié son Maître, et qui, repentant et désespéré, aurait pu se croire exclu de l’invitation générale. Ceci est-il inventé ?

(12) Jn 20.27-29. – « Puis il dit à Thomas : Avance ici ton doigt, et regarde mes mains ; avance aussi ta main et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais crois. Thomas lui répondit : Mon Seigneur et mon Dieu ! Jésus lui dit : Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru ! »

L’action de Thomas est trop naturelle et la réprimande de Jésus trop caractéristique pour qu’on les attribue à quelque habile romancier.

(13) Jn 21.21,22. – « En le voyant, Pierre dit à Jésus : Et celui-ci, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? Jésus lui dit: Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi. »

Ceci est une autre réprimande, bien caractéristique de Jésus.

{Comparez Lu 13.23,24. – « Quelqu’un lui dit : Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? Il leur répondit : Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite. Car, je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer, et ne le pourront pas. »}

Jésus ne répondait jamais aux questions dictées par la curiosité spéculative, mais ramenait toujours le questionneur à son devoir immédiat.

(14) Jn 21.15-17. – « Après qu’ils eurent mangé, Jésus dit à Simon Pierre : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu plus que ne m’aiment ceux-ci ? Il lui répondit. Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes agneaux. Il lui dit une seconde fois : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? Pierre lui répondit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis. Il lui dit pour la troisième fois : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? Pierre fut attristé de ce qu’il lui avait dit pour la troisième fois : M’aimes-tu ? Et il lui répondit : Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis. »

L’auteur de l’Evangile de Jean ne nous dit pas pour quelle raison Jésus posa trois fois la même question et pourquoi Pierre en fut si attristé. Mais si nous pensons à son reniement trois fois répété, la chose s’éclaire. Toutefois, le narrateur ne nous le dit pas. Et il l’aurait certainement fait, s’il avait inventé cet incident, avec cette explication en vue. Mais il rapporte simplement ce qui s’est passé.

I Le Fait de la Résurrection. (2)

A Marie :

Jn 20.16. – « Jésus lui dit : Marie ! Elle se retourna et lui dit en hébreu : Rabbonni ! c’est-à-dire, Maître ! »

Que cela est délicatement marqué au coin du naturel ! Jusqu’ici, Marie n’avait pas reconnu son Seigneur, mais dans ce seul mot « Marie », prononcé comme personne d’autre ne l’avait jamais prononcé, elle le reconnaît, tombe à ses pieds, et essaie de les embrasser, en criant : « Rabbouni ! » Est-ce là quelque chose d’inventé ?

Aux deux disciples d’Emmaüs :

Lu 24.30,31. – « Pendant qu’il était à table avec eux, il prit le pain ; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent ; mais il disparut de devant eux. »

Ils le reconnurent lorsqu’il rompit le pain. Pourquoi ? L’évangéliste ne donne aucune explication. Mais nous lisons facilement entre les lignes qu’il y avait quelque chose de si caractéristique dans la manière dont le Christ rendait grâce aux repas, quelque chose de si réel et de si différent des autres personnes, qu’ils le reconnurent de suite à cause de cela. Est-ce que ce trait est le produit de l’imagination de l’écrivain ?

A Thomas :

Jn 20.25-27. – « Les autres disciples lui dirent donc : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point. Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d’eux, et dit : La paix soit avec vous ! Puis il dit à Thomas : Avance ici ton doigt, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais crois. »

A Jean et à Pierre :

Jn 21.5-7. – « Jésus leur dit : Enfants, n’avez-vous rien à manger ? Ils lui répondirent : Non. Il leur dit : Jetez le filet du côté droit de la barque, et vous trouverez. Ils le jetèrent donc, et ils ne pouvaient plus le retirer, à cause de la grande quantité de poissons. Alors le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : C’est le Seigneur ! et Simon Pierre, dès qu’il eut entendu que c’était le Seigneur, mit son vêtement et sa ceinture, car il était nu, et se jeta dans la mer. »

A Thomas, l’homme de la raison. Il se fait connaître par une preuve tangible. A Jean et à Pierre, comme à leur première rencontre, par une pêche miraculeuse.

(16) Jn 20.7. – « Et le linge qu’on avait mis sur la tête de Jésus, non pas avec les bandes, mais plié dans un lieu à part. » Quelle chose étrange que ce petit détail soit ajouté, au récit, sans aucune explication du fait ! Mais combien sa signification est profonde. malgré son apparence négligeable ! A ce moment suprême, lorsque le souffle de Dieu pénétra cette silencieuse et froide argile, et que Jésus triompha de la mort et de Satan, Il ne manifesta aucune excitation. Avec le même calme majestueux et la même sérénité souveraine qui avaient distingué sa vie tout entière, et absolument sans hâte et sans fièvre, il pensa à plier le linge qui avait enveloppé sa tête et le posa soigneusement, à un endroit à part. Est-ce là un trait inventé ?

Ces choses paraissent peu importantes, et pourtant, c’est justement à cause de cela que leur portée est plus significative. Car c’est dans les petits détails qu’une fiction se trahirait comme c’est toujours le cas. Mais plus nous étudions les récits évangéliques au microscope, plus nous sommes convaincus de leur véracité. Leur candeur et leur naturel dépassent l’art littéraire le plus consommé.

Troisièmement. – LA PREUVE DES CIRCONSTANCES.

Il y a certains faits historiques indiscutables, impossibles à expliquer, sinon par la Résurrection du Christ.

(1) On ne peut nier que, dans les premières années de l’Eglise, la Résurrection n’ait été la vérité fondamentale prêchée par les Apôtres.

(a) Pourquoi ceux-ci auraient-ils fait de cette doctrine la pierre angulaire de leur foi, si elle n’avait pas été prouvée et fermement retenue ?

(b) Si Jésus n’était pas ressuscité, cette négation même ne pouvait être étayée par des preuves. Mais les Apôtres parcouraient la ville même où Il avait été crucifié et proclamaient à la face de ses bourreaux, sa résurrection, sans que personne puisse prouver le contraire. Tout ce qu’on trouvait de mieux à dire, c’est que les gardes s’étaient endormis et que ses disciples étaient venus voler son corps. Mais s’ils avaient commis ce rapt, ils l’auraient su et leur grande transformation morale resterait inexplicable.

(2) Le changement du jour du repos. Il est du consentement général et sans décret spécial, transféré au premier jour de la semaine et c’est ce jour-là que les disciples de l’Église primitive se réunissaient.

Ac 20.7. – « Le premier jour de la semaine, nous étions réunis pour rompre le pain. Paul, qui devait partir le lendemain, s’entretenait avec les disciples, et il prolongea son discours jusqu’à minuit. »

1Co 16.2. – « Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ce qu’il pourra, selon sa prospérité, afin qu’on n’attende pas à mon arrivée pour recueillir les dons. »

(3) La transformation des disciples. Du plus profond désespoir, ils passent à un courage que rien ne peut abattre. (Par exemple, Pierre, Ac 4.19,20 ; 5.29. Jacques, le frère du Seigneur). Il faut pourtant donner une raison à un changement si soudain et si radical. Et le fait de la Résurrection peut seul l’expliquer.

Ces faits indiscutables sont si impressionnants et si concluants que même les savants Juifs et sceptiques admettent que les apôtres ont CRU que Jésus était ressuscité des morts. Baur l’admet et Strauss va jusqu’à dire : « Reconnaissons toutefois que les Apôtres ont fermement cru à la résurrection de Jésus. » Et Schenkel : « Il est indéniable qu’à l’aube du premier jour de la semaine qui suivit la crucifixion, le tombeau de Jésus fut trouvé vide...Il est un second fait non douteux, c’est que les membres de la communauté apostolique étaient sûrs que Jésus avait été vu après sa résurrection. » Ces aveux sont fatals aux incrédules qui les ont faits.

Mais la question se pose immédiatement : « D’où viennent cette conviction et cette croyance ? » Renan essaie d’y répondre en disant : « La passion d’une femme hallucinée (Marie-Magdeleine) a donné au monde un Dieu ressuscité » (Renan : Vie de Jésus). Mais nous répondons : La passion d’une femme hallucinée n’est pas capable d’accomplir pareille tâche. Il y avait un Matthieu et un Thomas à convaincre, dans le cercle des Apôtres, et un Paul quelque part et plus tard, à convertir. Or, il faut plus que les hallucinations passionnées d’une femme pour convaincre un Juif, receveur d’impôts, un incrédule obstiné et un ennemi féroce qui croyait rendre service à Dieu en s’opposant à Jésus.

Strauss essaie d’expliquer tout ceci, en supposant que les apparitions du Christ furent en somme, des visions. Nous répondons : Les Apôtres, par leur mentalité, n’étaient pas visionnaires et de plus, il serait bien étrange que onze hommes aient eu la même vision en même temps, encore bien moins cinq cents personnes. {1Co 15.6}

Une troisième hypothèse présentée est que Jésus n’était pas réellement mort. Pour étayer cette théorie, on avance le fait qu’Il resta peu de temps sur la croix et que l’Histoire nous rapporte un cas, au temps de Joseph, où un crucifié descendu de la croix, fut ramené à la vie, à force de soins.

A ceci, nous répondons :

  1. Souvenons-nous des événements qui ont précédé la crucifixion et de l’état physique dans lequel ils avaient laissé Jésus. Pensons aussi à l’eau et au sang sortis de son côté, au cœur brisé ;
  2. Ses ennemis avaient pris toutes les précautions nécessaires ; {Voyez Jn 19.34}
  3. Si Jésus avait été simplement ramené à la vie, après une période d’inconscience, Il aurait été si faible, si complètement épuisé, (comme l’homme que l’on cite en exemple) que sa réapparition aurait produit un tout autre effet ;
  4. Les Apôtres auraient su comment ils l’avaient ranimé et le fait principal qui explique leur transformation serait absent.
  5. Mais la difficulté morale est encore la plus grande de toutes. Si Jésus n’a fait qu’être ramené à la vie, Il a essayé de se faire passer pour le héros d’une résurrection qu’Il savait bien n’avoir jamais eu lieu. Dans ce cas, Il n’était qu’un habile imposteur et le système chrétien tout entier repose sur une supercherie. Or, il n’est pas admissible qu’une religion comme celle de Jésus-Christ, qui personnifie les vérités morales les plus hautes, les principes d’amour et de pureté les plus nobles, ait eu son origine dans une fiction soigneusement préméditée. Aucun homme dont le cœur n’est pas gangrené par le mensonge et la fourberie, ne peut voir en Jésus un imposteur et en sa religion un système fondé sur la fausseté.

Nous avons éliminé toutes les autres hypothèses. Il n’en reste qu’une : Jésus est bien ressuscité le troisième jour. Les impasses, auxquelles sont acculés ceux qui essaient de le nier, le prouvent surabondamment. De plus, si les Apôtres ont réellement et fermement cru, comme on l’admet, que Jésus est ressuscité, ils avaient des faits sur lesquels fonder leur croyance. Ces faits sont ceux qu’ils auraient racontés en faisant le récit de vive voix et non des incidents qu’ils auraient imaginés.

Mais, si les faits sont tels que les Evangiles les rapportent, il n’y a aucun moyen d’échapper à la conclusion que Jésus-Christ est vraiment ressuscité.

Nous avons donc plusieurs lignes d’argumentation, indépendantes les unes des autres, en faveur de la résurrection du Christ.

Prises séparément, elles prouvent le fait, d’une manière satisfaisante. Dans leur ensemble. elles constituent un argument qui rend le doute impossible à un homme sincère.

Il n’y a réellement qu’une objection valable à la résurrection du Christ, à savoir qu’il n’existe aucune preuve concluante que quelqu’un d’autre ait jamais ressuscité.

A cet argument, une réponse suffisante serait celle-ci : « Même s’il était certain que personne d’autre fut jamais ressuscité, la vie de Jésus ayant été unique, sa nature unique, sa mission et son histoire uniques, n’est-il pas non seulement possible mais probable, que la fin de sa vie a été également unique ? »

II L’Importance de la Résurrection de Jésus-Christ.

PREMIÈRE PROPOSITION : La Résurrection de Jésus-Christ est mentionnée en ces propres termes plus de 104 fois dans le Nouveau-Testament.

(2) Ac 1.21,22. – « Il faut donc que, parmi ceux qui nous ont accompagnés tout le temps que le Seigneur Jésus a vécu avec nous, depuis le baptême de Jean jusqu’au jour où il a été enlevé du milieu de nous, il y en ait un qui nous soit associé comme témoin de sa résurrection. »

Ac 2:24,29-32. – « Dieu l’a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu’il n’était pas possible qu’il fût retenu par elle...Hommes frères, qu’il me soit permis de vous dire librement, au sujet du patriarche David, qu’il est mort, qu’il a été enseveli, et que son sépulcre existe encore aujourd’hui parmi nous. Comme il était prophète, et qu’il savait que Dieu lui avait promis avec serment de faire asseoir un de ses descendants sur son trône, c’est la résurrection du Christ qu’il a prévue et annoncée, en disant qu’il ne serait pas abandonné dans le séjour des morts et que sa chair ne verrait pas la corruption. C’est ce Jésus, que Dieu a ressuscité ; nous en sommes tous témoin.

Ac 4.33. – « Les apôtres rendaient avec beaucoup de force témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus. Et une grande grâce reposait sur eux tous. »

Ac 17.18. – « Quelques philosophes épicuriens et stoïciens se mirent à parler avec lui. Et les uns disaient : Que veut dire ce discoureur ? D’autres, l’entendant annoncer Jésus et la résurrection, disaient : Il semble qu’il annonce des divinités étrangères. »

Ac 23.6. – « Paul, sachant qu’une partie de l’assemblée était composée de sadducéens et l’autre de pharisiens, s’écria dans le sanhédrin : Hommes frères, je suis pharisien, fils de pharisiens ; c’est à cause de l’espérance et de la résurrection des morts que je suis mis en jugement. »

1Co 15.15. – « Il se trouve même que nous sommes de faux témoins à l’égard de Dieu, puisque nous avons témoigné contre Dieu qu’il a ressuscité Christ, tandis qu’il ne l’aurait pas ressuscité, si les morts ne ressuscitent point. »

DEUXIÈME PROPOSITION : La Résurrection de Jésus-Christ tenait la place la plus prépondérante dans l’enseignement apostolique.

La Résurrection de Jésus-Christ occupait dans l’enseignement apostolique une place qu’elle n’a plus dans la prédication moderne.

(3) 1Co 15.1,3,4. – « Je vous rappelle, frères, l’Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez persévéré...Je vous ai enseigné avant tout, comme je l’avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures ; qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures. »

TROISIÈME PROPOSITION : La Résurrection de Jésus-Christ est l’une des deux vérités fondamentales de l’Evangile.

Les prédicateurs de nos jours prêchent l’évangile de la Crucifixion ; les Apôtres prêchaient l’évangile de la Résurrection également. {2Ti 2.8. – « Souviens-toi de Jésus-Christ, issu de la postérité de David, ressuscité des morts, selon mon Evangile. »} Sans la Résurrection, la Crucifixion perd son véritable sens. Sans la Résurrection, la mort de Christ fut seulement la fin héroïque d’un noble martyr ; avec la Résurrection, c’est la mort rédemptrice du Fils de Dieu. Elle nous prouve que cette mort, a eu une valeur suffisante pour couvrir tous nos péchés, car elle était un sacrifice divin. Elle est pour nous le terrain exigé de Dieu, sur lequel nous savons que le péché le plus noir a été expié. Mon péché peut s’élever au niveau des plus hautes montagnes, mais le sacrifice qui le couvre est aussi haut que les plus hauts cieux ; ma culpabilité peut être aussi profonde que l’océan, mais l’expiation qui l’engloutit est aussi profonde que l’Eternité.

(4) 1Co 15.14,17. – « Et si Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est vaine...Et si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés. »

QUATRIÈME PROPOSITION : Niez la Résurrection de Jésus-Christ et la foi chrétienne est rendue vaine.

Les deux mots grecs employés dans ce passage signifient « vide » et « sans force ».

D’autre part, (comme nous le verrons bientôt dans le paragraphe sur « Les Résultats de la Résurrection ») si Jésus-Christ est ressuscité, la prédication et la foi chrétiennes reposent sur un fondement solide et inattaquable qui est celui des faits.

(5) Ro 10.9-10. – « Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car c’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut, selon ce que dit l’Ecriture. »

CINQUIÈME PROPOSITION : La doctrine de la Résurrection de Jésus-Christ a le pouvoir de sauver quiconque y croit, du fond du cœur.

(6) Php 3.8-10. – « Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ, et d’être trouvé en Lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort. »

SIXIÈME PROPOSITION : Connaître la puissance de la Résurrection de Christ est l’une des plus hautes ambitions, du croyant éclairé, pour laquelle il sacrifie toutes choses, les considérant comme de la boue.

Nous ferons ressortir encore davantage l’importance de la Résurrection, lorsque nous étudierons ses résultats. (Paragraphe 10).

III Comment Jésus-Christ est ressuscité.

(1) Ac 2.24,32. – « Dieu l’a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu’il n’était pas possible qu’il fût retenu par elle...C’est ce Jésus que Dieu a ressuscité ; nous en sommes tous témoins. »

Ac 10.40. – « Dieu l’a ressuscité le troisième jour, et il a permis qu’il apparût. »

Ac 13.30. – « Mais Dieu l’a ressuscité des morts. »

Ro 10.9. – « Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. »

Col 2.12. – « Ayant été ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l’a ressuscité des morts. »

Eph 1.19,20. – « Et quelle est envers nous qui croyons, l’infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force. Il l’a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite, dans les lieux célestes. »

PREMIÈRE PROPOSITION : Dieu a ressuscité Jésus-Christ, par la manifestation de Sa force toute puissante.

Après tout, l’essentiel, ce n’est pas tant que Jésus-Christ soit ressuscité, mais que ce soit Dieu qui l’aie fait. C’est Dieu qui déploya Sa puissance, c’est Dieu qui délia les liens de la mort. Christ fut ressuscité par un acte de puissance extérieure et non par la plénitude de la vie intérieure. Il donna sa vie complètement et connut la mort dans son sens le plus absolu. Et il a fallu la force du bras de Dieu pour le ressusciter.

(2) Jn 20.27. – « Puis il dit à Thomas : Avance ici ton doigt, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais crois. »

Ac 10.40,41. – « Dieu l’a ressuscité le troisième jour, et il a permis qu’il apparût, non à tout le peuple, mais aux témoins choisis d’avance par Dieu, à nous qui avons mangé et bu avec lui, après qu’il fut ressuscité des morts. »

Lu 24.39. – « Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi ; touchez-moi et voyez : un esprit n’a ni chair, ni os, comme vous voyez que j’ai. »

Lu 24.15,18. – « Pendant qu’ils parlaient et discutaient, Jésus s’approcha, et fit route avec eux...L’un d’eux, nommé Cléopas, lui répondit : Es-tu le seul qui, séjournant à Jérusalem, ne sache pas ce qui y est arrivé ces jours-ci ? »

Jn 20.14,15. – « En disant cela, elle se retourna, et elle vit Jésus debout ; mais elle ne savait pas que c’était Jésus. Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Elle, pensant que c’était le jardinier, lui dit : Seigneur, si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et je le prendrai. »

DEUXIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ, après sa Résurrection, a bu et mangé. Il avait des mains, des pieds, de la chair, des os et toute l’apparence extérieure d’un homme.

(3) Jn 21.4,12. – « Le matin étant venu, Jésus se trouva sur le rivage ; mais les disciples ne savaient pas que c’était Jésus...Jésus leur dit : Venez, mangez. Et aucun des disciples n’osait lui demander : Qui es-tu ? sachant que c’était le Seigneur. »

TROISIÈME PROPOSITION : L’extérieur de Jésus-Christ, après sa résurrection, était différent de son extérieur terrestre, au point que ses amis intimes ne le reconnurent pas.

(4) Jn 20.19,20. – « Le soir de ce jour ; qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant fermées, à cause de la crainte qu’ils avaient des Juifs, Jésus vint, se présenta au milieu d’eux, et leur dit : La paix soit avec vous ! Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d’eux, et dit : La paix soit avec vous ! »

Lu 24.31. – « Alors leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent ; mais il disparut de devant eux. »

QUATRIÈME PROPOSITION : Le corps ressuscité de Jésus-Christ était d’une composition telle qu’il pouvait apparaître dans une pièce dont toutes les portes étaient fermées et disparaître ensuite. Il n’était pas assujetti aux restrictions auxquelles sont soumis les corps terrestres.

(5) Php 3.21. – « Qui transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire, par le pouvoir qu’il a de s’assujettir toutes choses. »

{Comp. 1Co 15.42-50. – « Ainsi en est-il de la résurrection des morts. Le corps est semé corruptible, il ressuscite incorruptible ; il est semé méprisable, il ressuscite glorieux ; il est semé infirme, il ressuscite plein de force ; il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. S’il y a un corps animal, il y a aussi un corps spirituel. C’est pourquoi il est écrit : Le premier homme, Adam, devint une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant. Mais ce qui est spirituel n’est pas le premier, c’est ce qui est animal ; ce qui est spirituel vient ensuite. Le premier homme, tiré de la terre, est terrestre ; le second homme est du ciel. Tel est le terrestre, tels sont aussi les terrestres ; et tel est le céleste, tels sont aussi les célestes. Et de même que nous avons porté l’image du terrestre, nous porterons aussi l’image du céleste. Ce que je dis, frères, c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite pas l’incorruptibilité ! »}

CINQUIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ avait un corps transformé, incorruptible, glorieux, puissant, spirituel, céleste, non pas de chair et de sang (« chair et os » n’est pas « chair et sang. »)

IV Les Résultats de la Résurrection de Jésus-Christ.

(1) Pi 1.21. – « Qui, par lui, croyez en Dieu, lequel l’a ressuscité des morts et lui a donné la gloire, en sorte que votre foi et votre espérance reposent sur Dieu. »

PREMIÈRE PROPOSITION : Par Jésus-Christ, les hommes croient en Dieu qui l’a ressuscité des morts. Par la résurrection de Jésus-Christ, notre foi en Dieu possède un solide fondement.

Les hommes cherchent toujours des preuves de l’existence et du caractère de Dieu. On peut leur donner l’argument des signes d’une Intelligence créatrice, et du plan de l’univers matériel ; il y a aussi les preuves d’une main souveraine dans l’histoire de l’humanité, l’argument ontologique, etc..., mais la résurrection de Jésus-Christ démontre avec une certitude absolue, l’existence, la puissance et la sainteté du Dieu qui l’a ressuscité. Mais, d’autre part, si Christ n’est pas ressuscité, notre foi est vaine. {1Co 15.17. – « Et si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés. »} Ma croyance dans le Dieu de la Bible n’est pas une fantaisie optimiste ; c’est une foi inébranlable, reposant sur un fait inébranlable aussi.

(2) 1Pi 1.3,4. – « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés, pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour un héritage qui ne se peut ni corrompre, ni souiller, ni flétrir, lequel vous est réservé dans les cieux. »

DEUXIÈME PROPOSITION : Par la résurrection de Jésus-Christ, les croyants sont régénérés pour une espérance vivante, pour un héritage incorruptible, qui ne se peut ni souiller, ni flétrir et qui est réservé dans les cieux.

La Résurrection de Jésus-Christ est la vérité qui, lorsqu’elle est vivante dans nos cœurs, par le Saint-Esprit, apporte avec elle la nouvelle naissance, en vue d’une vive espérance et d’un héritage incorruptible, etc... {Comp. Ro 10.9} Par notre foi en un Christ ressuscité et vivant, Il commence à vivre en nous. Sa Résurrection est donc aussi un solide fondement sur lequel est édifiée notre espérance éternelle.

(3) Ro 1.4. – « Et déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l’Esprit de sainteté, par sa résurrection d’entre les morts. »

TROISIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ est déclaré (ou publiquement proclamé) Fils de Dieu, avec puissance, par Sa résurrection.

Jésus avait toujours revendiqué le droit de s’appeler le Fils unique et bien-aimé du Père, alors que les meilleurs et les plus grands des prophètes n’étaient que des serviteurs. Les plus fidèles messagers n’étaient également que des serviteurs, dans ce royaume de Dieu dont Il est Lui-même l’Héritier. {Mr 12.6,7} Il était un avec le Père, « afin que les hommes l’honorent comme ils honorent le Père. » {Jn 10.30 ; Jn 5.23} En ressuscitant le Christ, Dieu a mis son sceau sur les droits qu’Il s’était reconnus comme légitimes. D’autres, il est vrai, ont été relevés d’entre les morts par la puissance de Dieu, mais ils n’avaient pas, avant de mourir, prétendu ressusciter le troisième jour. Or, c’était le cas de Jésus et c’est justement à cause de cette extraordinaire déclaration, faite quelques jours avant Sa mort qu’Il fut condamné. Dieu l’a réalisée, en confirmant ainsi la parole de Jésus-Christ et proclamant à tous les âges, d’une manière plus convaincante et plus concluante que s’Il avait parlé du ciel : « Jésus-Christ est mon Fils, et tous les hommes doivent honorer le Fils comme ils m’honorent, moi. » Admettre la Résurrection de Jésus-Christ, c’est sous-entendre et cela, logiquement, que l’on reconnaît Sa divinité.

(4) Ac 17.31. – « Parce qu’il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par l’homme qu’il a désigné, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts... »

QUATRIÈME PROPOSITION : Par la Résurrection de Jésus-Christ, Dieu a donné à tous les hommes « une preuve certaine » qu’Il jugera le monde en justice, par Jésus-Christ.

Jésus-Christ a affirmé que Dieu jugerait le monde par Lui. {Jn 5;22,27-29} En ressuscitant le Christ, Dieu a confirmé cette assertion. Si quelqu’un me demande comment je sais qu’il y a un jour qui vient où Christ jugera le monde en justice, je réponds que j’en ai Ia preuve dans la Résurrection de Jésus-Christ. Ce fait certain dans le passé, est une garantie du jugement dans l’avenir. La croyance en un jour de jugement n’est pas une hypothèse de théologiens ; c’est une foi positive, fondée sur un fait prouvé.

(5) Ro 4.25. – « Lequel a été livré pour nos offenses, et est ressuscité pour notre justification. »

CINQUIÈME PROPOSITION : Par la Résurrection de Jésus-Christ, ceux qui croient en Lui sont justifiés, c’est-à-dire déclarés justes.

(a) Christ a donné sa vie en propitiation pour les croyants. Il fut « livré pour nos offenses ». La Résurrection prouve, sans qu’il puisse y avoir l’ombre d’un doute, que Dieu a accepté la propitiation. Et si elle est la preuve de cette acceptation, elle assure aussi notre justification. Si un autre homme m’offre de régler mes affaires, je désirerai naturellement savoir si ce règlement a été accepté.

Par la Résurrection, Dieu déclare qu’Il accepte le règlement que Christ a fait. Je suis ainsi déclaré juste aux yeux de Dieu. Lorsque nous sommes assaillis par le doute, au sujet de la valeur du sacrifice de Christ devant Dieu, nous n’avons qu’à regarder le tombeau vide et le Seigneur ressuscité.

(b) Christ est ressuscité en tant que notre représentant. C’est en cette qualité qu’Il est mort et ressuscité, qu’Il est monté au ciel et s’est assis à la droite de Dieu. {Eph 2.5,6} Par ces divers actes merveilleux, Dieu déclare qu’Il l’a choisi et accepté ; et nous aussi, sommes déclarés choisis. acceptés, justifiés en Lui.

(6) Ro 7.4. – « De même, mes frères vous aussi vous avez été par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi, pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu. »

SIXIÈME PROPOSITION : C’est en étant uni au Christ ressuscité, que le croyant peut porter des fruits pour Dieu.

Tout ce que nous pouvons être ou faire dans la vie chrétienne, qui soit acceptable pour Dieu, ne l’est que par l’union avec le Christ ressuscité. En étant unis au Christ crucifié, nous obtenons le pardon, la purification de nos péchés, la justification, une position inattaquable devant Dieu. Par l’union avec le Christ ressuscité, nous recevons la puissance de vivre et de porter du fruit. Une des raisons pour lesquelles tant de chrétiens de profession portent si peu de fruits, c’est qu’ils ont une connaissance si insignifiante du Christ ressuscité et vivant. Paul nous dit que nous avons été ressuscités avec Christ, par la foi en la puissance de Dieu qui l’a ressuscité des morts. {Col 2.12} Et cela, pour marcher en nouveauté de vie. {Ro 6.4} C’est là la vérité symbolisée par le baptême. Nous ne connaîtrons la plénitude de la puissance de la résurrection qu’à la résurrection des morts. {Php 3.10,11} « Celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts, rendra aussi la vie à vos corps mortels par son esprit qui habite en vous. » {Ro 8.11} Mais, dès maintenant, nous pouvons expérimenter, dans nos vies morales et spirituelles, la puissance de la résurrection, qui produit une « nouveauté de vie » si nous sommes unis à Celui qui a été ressuscité des morts. Etes-vous unis à Lui ! C’est là le secret d’une vie sainte, d’une vie nouvelle, de la victoire sur le péché, d’un service fécond.

(7) Ro 5.9,10. – « A plus forte raison, donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés, par lui, de la colère. Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie. »

SEPTIÈME PROPOSITION : Les croyants sont sauvés par la vie de Jésus-Christ.

Note 1. – La vie dont il est ici question ne se rapporte évidemment pas à l’exemple du Christ, mais à la vie qui fut le résultat de sa résurrection. {Comparez Jn 14.19. – « Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez, car je vis et vous vivrez aussi. »}

Note 2. – Le salut dont il est question ici ne se rapporte évidemment pas à la délivrance de la culpabilité du péché, autrement dit au pardon et à la justification. Il a été fait mention de cela dans le verset précédent, comme de quelque chose de déjà obtenu « par son sang. » – Dans ce cas-ci, c’est un salut futur – « vous serez sauvés par sa vie. » En comparant ces deux versets, on voit clairement que dans le premier, il est question de la délivrance de la colère à venir. La vie de Christ, résultat de la Résurrection, nous assure la possession de ce salut. Cette vie-là aura sa manifestation parfaite à la venue du Seigneur. {Col 3.4 ; 2Th 1.9,10}

(8) Ro 8.34. – « Qui les condamnera ? Christ est mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous ! »

Heb 7.25. – « C’est aussi pour cela qu’il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. »

HUITIÈME PROPOSITION : Par la Résurrection de Jésus-Christ, nous avons un souverain sacrificateur toujours vivant, à la droite de Dieu, pour intercéder pour nous : Il est, par conséquent capable de sauver complètement (ou jusqu’à « la plénitude »).

Le salut dont l’œuvre fut commencée par la mort expiatoire de Jésus-Christ, est continué par Sa Résurrection et Son Intercession. Nous n’avons pas seulement un Sauveur mort pour expier nos fautes, mais aussi un Sauveur ressuscité qui a porté Son propre sang jusque dans le lieu très saint, – dans la présence même de Dieu, – où Il l’a offert. Et Il est maintenant toujours vivant pour intercéder en notre faveur, à chacune de nos nouvelles chutes.

1Jn 2.1. – « Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. »

Comp. Lu 22.31,32. – « Le Seigneur dit : Simon, Simon, Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le froment. Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point ; et toi, quand tu seras converti, affermis tes frères. »

Jn 11.42 a. – « Pour moi, je savais que tu m’exauces toujours. Voilà ou réside notre sécurité et notre assurance de l’efficacité parfaite et complète de l’œuvre de Christ pour nous et en nous.

Remarquez le triomphant défi du croyant dans Ro 8.33,34 : « Qui accusera les élus de Dieu ? C’est Dieu qui justifie ! Qui les condamnera ? Christ est mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous ! »

(9) Eph 1.18-20. – « Et qu’il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l’espérance qui s’attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu’il réserve aux saints, et quelle est envers nous qui croyons l’infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force. Il l’a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes. »

NEUVIÈME PROPOSITION : Nous avons dans la Résurrection de Jésus-Christ, un exemple et une preuve de l’incommensurable puissance de Dieu envers nous.

Si nous voulons savoir et comprendre ce que Dieu peut faire en nous et pour nous, nous n’avons qu’à contempler la Résurrection et à méditer sur ce sujet, en demandant à Dieu de nous donner « un esprit de sagesse et de révélation dans Sa connaissance. » {Eph 1.17}

(10) 1Th 4.14. – « Car, si nous croyons que Jésus est mort et qu’il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont morts. »

2Co 4.14. – « Sachant que celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera aussi avec Jésus, et nous fera paraître avec vous en sa présence. »

DIXIÈME PROPOSITION : La Résurrection de Jésus-Christ est la garantie de notre propre résurrection.

Nous savons que Dieu nous ressuscitera, parce qu’Il l’a ressuscité. Nous sommes tellement unis à Christ par la foi, que, s’Il est ressuscité, nous devrons aussi sortir de nos tombeaux. Si l’esprit de Celui qui l’a relevé d’entre les morts est en nous, Il ramènera aussi nos corps mortels, par cet Esprit qui habite en nous. {Ro 8.11} Par la Résurrection du Christ, la mort, pour le croyant, est dépouillée de ses terreurs. {1Co 15.55-57}

(11) Ac 13.32,33. – « Et nous, nous vous annonçons cette bonne nouvelle que la promesse faite à nos pères, Dieu l’a accomplie pour nous, leurs enfants, en ressuscitant Jésus, selon ce qui est écrit dans le Psaume deuxième : Tu es mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui. »

ONZIÈME PROPOSITION : La Résurrection de Jésus-Christ est l’accomplissement de la promesse faite aux pères.

QUESTION : Quelle était la promesse faite aux pères et dont la Résurrection du Christ est la réalisation ?

RÉPONSE : Ac 3.25. – « Vous êtes les fils des prophètes et de l’alliance que Dieu a traitée avec nos pères, en disant à Abraham : Toutes les familles de la terre seront bénies en la postérité. » {Comparez Ge 22.18 ; 26.1 ; 12.3 ; Ga 3.16 ; Ge 3.15} Le Christ ressuscité est la semence dans laquelle toutes les nations seront bénies puisqu’Il les a rachetées de leurs iniquités. »

Ac 3.26. – « C’est à vous premièrement que Dieu, ayant suscité son serviteur, l’a envoyé pour vous bénir, en détournant chacun de vous de ses iniquités. » (Grec : « ayant ressuscité Son serviteur »).

En outre, la Résurrection est la substance de la promesse faite aux pères. Ac 26.6-8. {Comparez Ac 23.6} Et Jésus, le Ressuscité, prémices de ceux qui se sont endormis, est l’accomplissement de cette promesse. Cette résurrection est la garantie que toutes les autres promesses de Dieu seront tenues : Premièrement, parce qu’elle Le proclame Fils de Dieu, avec puissance, et atteste ainsi que toutes les promesses de la Bible, qu’Il a Lui-même sanctionnées, {Lu 21.44} sont les paroles certaines de Dieu. Deuxièmement, parce qu’elle révèle le pouvoir qu’a Dieu de tenir Sa parole dans ce cas et dans tout ce qui nous concerne. Celui qui tient Sa promesse de ressusciter les morts peut assurément les tenir toutes. {Comp. Ac 13.38,39} – « sachez donc, etc... » Si nous désirons savoir que toutes les promesses de Dieu sont oui et amen dans le Christ-Jésus, nous n’avons qu’à contempler ce merveilleux accomplissement de la promesse de Dieu – la Résurrection – et y voir la garantie de toutes les autres réalisations. Si vous êtes jamais tenté de trouver une promesse divine trop grande pour pouvoir être tenue, souvenez-vous que Christ est ressuscité et que là, vous avez une preuve et un exemple de « l’infinie grandeur de Sa puissance envers nous qui croyons. »

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