Ce que la Bible enseigne

LIVRE IV – CE QUE LA BIBLE ENSEIGNE SUR L’HOMME

CHAPITRE V – LA JUSTIFICATION

I Que signifie « justifier ? »

Note. – Pour résoudre cette question, il est nécessaire d’examiner de près l’emploi que fait la Bible de ce mot et des mots qui en dérivent. Il ne s’agit pas d’en connaître la signification étymologique, car les mots sont fréquemment employés dans un autre sens que celui de leur étymologie. La question est celle-ci : Que veut dire ce mot, dans son sens biblique ? Pour le déterminer, prenons une Concordance et une Bible, et cherchons tous les passages où se trouve le mot « justifier ». Les textes suivants suffiront à illustrer l’usage qu’en fait l’Ecriture. Dans ceux qui sont tirés de l’Ancien-Testament, la version des Septante emploie le même mot grec que celui qui est traduit par « justifier » dans le Nouveau-Testament.

De 25.1. V O. – « Quand il y aura un différend entre des hommes, et qu’ils s’approcheront du tribunal pour qu’on les juge, on justifiera celui qui est dans son droit, et on condamnera celui qui a tort. »

Ex 23.7. V O. – « Tu t’éloigneras de toute parole fausse ; et tu ne feras point mourir l’innocent et le juste, car je ne justifierai point le méchant. »

Esa 5.23. – « Qui justifient le coupable pour un présent, et enlèvent aux innocents leurs droits ! »

Lu 16.15. V D. – « Et il leur dit : Vous êtes ceux qui se justifient eux-mêmes devant les hommes ; mais Dieu connaît vos cœurs car ce qui est haut estimé parmi les hommes est une abomination devant Dieu. »

Ro 2.13. – « Ce ne sont pas, en effet, ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés. »

Ro 3.23,24. – « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. »

Lu 18.14. – « Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié plutôt que l’autre. Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé. »

Voyez aussi Ro 4.2-8. – « Si Abraham a été justifié par les œuvres, il a sujet de se glorifier, mais non devant Dieu. Car que dit l’Ecriture ? Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice. Or, à celui qui fait une œuvre, le salaire est imputé, non comme une grâce, mais comme une chose due ; et à celui qui ne fait point d’œuvre, mais qui croit en celui qui justifie l’impie, sa foi lui est imputée à justice. De même, David exprime le bonheur de l’homme à qui Dieu impute la justice sans les œuvres : Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées et dont les péchés sont couverts ! Heureux l’homme à qui le Seigneur n’impute pas son péché ! »

D’après l’usage biblique, « justifier » ne veut pas dire « rendre juste », mais « reconnaître comme juste », « déclarer juste » ou « considérer comme juste ». Un homme est justifié devant Dieu lorsque Dieu le déclare juste.

Note. – Au point de vue étymologique, le mot traduit par « justifier » veut dire « rendre juste », mais Thayer, dans son Dictionnaire grec-anglais du Nouveau-Testament, dit : « Il est extrêmement rare que le mot soit employé dans ce sens, et même, ces cas-là demeurent douteux. » Ce qu’il y a de certain, c’est que le Nouveau-Testament ne l’emploie pas ainsi.

II Comment l’Homme est-il justifié ?

(1) Ro 3.20. – « Car nul ne sera justifié devant lui par les œuvres de la loi, puisque c’est par la loi que vient la connaissance du péché. »

Ga 2.16. – « Néanmoins, sachant que ce n’est pas par les œuvres de la loi que l’homme est justifié, mais par la foi en Jésus-Christ, nous aussi nous avons cru en Jésus-Christ, afin d’être justifiés par la foi en Christ, et non par les œuvres de la loi, parce que nulle chair ne sera justifiée par les œuvres de la loi. »

PREMIÈRE PROPOSITION : L’homme n’est pas justifié par les œuvres de la loi. Personne ne l’est.

QUESTION : Pourquoi pas ?

RÉPONSE :

Ga 3.10. V D. – « Car tous ceux qui sont sur le principe des œuvres de loi sont sous malédiction ; car il est écrit : Maudit est quiconque ne persévère pas dans toutes les choses qui sont écrites dans le livre de la loi pour les faire. »

Ro 3.23. – « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. »

Pour être justifiés par les œuvres de la loi, nous devons persévérer dans toutes les choses qui sont écrites dans le livre de la loi. Ceci, aucun homme ne l’a fait, mais tous ont péché. Du moment que la loi est violée sur un point quelconque, la justification par les œuvres de la loi devient impossible. De sorte que ceux qui se réclament des œuvres de la loi, se placent sous la malédiction. Dieu n’a pas donné la loi aux hommes dans l’intention qu’ils fussent justifiés par elle, mais pour produire en eux la conviction de péché, leur fermer la bouche et les amener à Christ.

Ro 3.19,20. – « Or nous savons que tout ce que dit la loi, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit reconnu coupable devant Dieu. Car nul ne sera justifié devant lui par les œuvres de la loi, puisque c’est par la loi que vient la connaissance du péché. »

Ga 3.24. – « Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi. »

Et pourtant, que de gens aujourd’hui qui, par une étrange aberration, prêchent la loi comme moyen de salut !

(2) Ro 3.24. – « Et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. »

DEUXIÈME PROPOSITION : Les hommes sont justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ.

Ce n’est sur la base d’aucun mérite personnel que nous obtenons la justification. C’est un don que Dieu accorde gratuitement. Le canal par lequel il nous est donné est la rédemption qui est en Jésus-Christ.

(3) Ro 5.9. – « A plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. »

TROISIÈME PROPOSITION : Les hommes sont justifiés ou « considérés comme justes », par le sang de Christ – c’est-à-dire, sur le terrain de la mort expiatoire de Christ.

(Comp. Ga 3.13, – « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous, – car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois. » 1Pi 2.24. – « Lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts au péché, nous vivions pour la justice ; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris. » Esa 53.6. – « Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie ; et l’Eternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous. » 2Co 5.21. – « Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. »)

La base de la justification est le sang répandu de Christ.

(4) Ro 3.26. – « Afin, dis-je, de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste, tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus-Christ. »

Ro 4.5. V D. – « Mais à celui qui ne fait pas des œuvres, mais qui croit en celui qui justifie l’impie, sa foi lui est comptée à justice. »

Ro 5.1. – « Etant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ. »

Ac 13.39. – « Quiconque croit est justifié par lui de toutes les choses dont vous ne pouviez être justifiés par la loi de Moïse. »

QUATRIÈME PROPOSITION : L’homme est justifié, à la condition de croire en Jésus.

La foi s’approprie le sang versé qui est la base de la justification, et nous sommes justifiés lorsque nous croyons en Celui qui a répandu Son sang. Le sang étant la source de notre justification, nous sommes positivement justifiés lorsque nous y croyons.

(5) Ro 3.28. – « Car nous pensons que l’homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi. »

Ro 4.5. V D. – « Mais à celui qui ne fait pas des œuvres, mais qui croit en celui qui justifie l’impie, sa foi lui est comptée à justice. »

CINQUIÈME PROPOSITION : L’homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi – c’est-à-dire qu’il est justifié s’il croit, même s’il n’a à offrir aucune œuvre qui pourrait servir de base à sa justification.

Lorsqu’un homme cesse de travailler à son salut et croit simplement en Celui qui justifie le pécheur, cette foi lui est imputée à justice et lui, croyant, est considéré comme juste.

La question n’est donc pas de savoir si vous avez de bonnes œuvres à offrir, mais si vous croyez en Celui qui justifie le pécheur. Les œuvres n’ont rien à faire avec la justification, excepté de la compromettre, si nous comptons sur elles. Le sang de Christ nous l’assure, la foi en Christ nous en rend possesseurs. Nous sommes justifiés, non par nos œuvres, mais par Son œuvre. Justifiés sur la seule et unique base de Son sang, à la seule et unique condition de notre foi. Il est extrêmement difficile de retenir les hommes à cette doctrine de la justification par la foi, indépendamment des œuvres de la loi. Ils cherchent continuellement à introduire de nouveau les œuvres, à un moment ou à un autre.

(6) Ro 10.9-10. – « Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car c’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut. »

SIXIÈME PROPOSITION : La foi qui conduit à la justification est la « foi du cœur. »

Le cœur, dans la Bible, représente l’homme intérieur tout entier : pensées, sentiments, intentions. Croire « du cœur », c’est croire avec tout son être. Cela implique la soumission de la pensée, des sentiments et de la volonté à la vérité acceptée.

La foi du cœur n’est pas une simple opinion. C’est une conviction qui gouverne l’homme intérieur tout entier et qui, par conséquent, règne aussi sur la vie extérieure.

(7) Jas 2.14,18-24. V O. – « Mes frères, que servira-t-il à un homme de dire qu’il a la foi, s’il n’a point les œuvres ? Cette foi pourrait-elle le sauver ? Quelqu’un dira : Tu as la foi, et moi j’ai les œuvres ; montre-moi donc ta foi sans tes œuvres, et moi je te montrerai ma foi par mes œuvres. Tu crois qu’il y a un seul Dieu ; tu fais bien : les démons le croient aussi, et ils en tremblent. Mais, ô homme vain, veux-tu savoir que la foi qui est sans les œuvres est morte ? Abraham, notre père, ne fut-il pas justifié par les œuvres, lorsqu’il offrit Isaac, son fils, sur un autel ? Ne vois-tu pas que la foi agissait avec ses œuvres, et que par ses œuvres, sa foi fut rendue parfaite ? et qu’ainsi ce que dit l’Ecriture s’accomplit : Abraham a cru en Dieu, et cela lui a été imputé à justice, et il a été appelé ami de Dieu. Vous voyez donc que l’homme est justifié par les œuvres, et non par la foi seulement. »

SEPTIÈME PROPOSITION : La foi que l’on prétend avoir mais qui ne se traduit pas en actes, en accord avec la foi professée, ne justifie pas. La foi qui justifie conduit le croyant à marcher en accord avec la vérité reçue.

Nous sommes justifiés simplement par la foi, mais il faut que ce soit la vraie foi. « Nous sommes justifiés par la foi sans les œuvres mais non par une foi sans œuvres. » La foi que Dieu reconnaît valable pour la justification ; conduit inévitablement à des œuvres que tous les hommes pourront constater. Dieu vit la foi d’Abraham et la lui imputa à justice, mais la foi que Dieu vit en lui était véritable et conduisit Abraham à des œuvres visibles pour tous et qui prouvaient sa foi. La preuve de notre foi, ce sont les œuvres. Et nous savons que quiconque n’en produit pas, n’a pas la foi qui justifie.

Ne perdons pas de vue la vérité sur laquelle Paul insiste en combattant le légalisme, que nous sommes justifiés, à la seule condition de croire réellement en Christ. C’est là un côté de la vérité. Mais ne perdons pas non plus de vue l’autre côté, par lequel Jacques combat vigoureusement l’antinomie (contradiction entre deux lois ou deux principes), – c’est-à-dire, que la foi qui prouve sa sincérité par des œuvres est celle qui justifie. Au partisan de la loi qui cherche toujours à faire quelque chose pour se justifier, il nous faut dire : « Cessez de travailler à cela, et croyez en Celui qui justifie l’impie. » Ro 4.5. Et à « l’antinomien » qui se vante d’avoir la foi et d’être justifié par elle, mais qui ne le prouve pas par ses œuvres, nous dirons : « Que sert-il à un homme de dire qu’il a la foi, s’il n’a point les œuvres ? Cette foi peut-elle le sauver ? » {Jas 2.14} Nous sommes justifiés par la foi seulement, mais seulement aussi par celle qui se prouve par des actes.

(8) Ro 4.25. – « Lequel a été livré pour nos offenses, et est ressuscité pour notre justification. »

HUITIÈME PROPOSITION : Jésus est ressuscité pour notre justification.

Ceci ne veut pas dire que Jésus est ressuscité pour que nous soyons justifiés. Nous étions déjà justifiés par Sa mort. C’est parce que nous étions par ce fait reconnus justes que Dieu a ressuscité Jésus et nous a ainsi déclarés justes. La résurrection de Jésus-Christ est la preuve que Dieu a accepté pour nous le sacrifice qu’Il a fait. Jésus, ressuscité, est notre Représentant. Par cette résurrection, Dieu déclare qu’Il l’a accepté et nous en Lui.

(9) 1Co 6.11. – « Et c’est là ce que vous étiez, quelques-uns de vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ, et par l’Esprit de notre Dieu. »

NEUVIÈME PROPOSITION : Nous sommes justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ et par l’esprit de notre Dieu – en d’autres termes : sur le terrain de ce que Jésus est et de ce qu’Il a fait, à la condition d’être unis à l’Esprit de Dieu.

III La portée de la Justification.

(1) Ac 13.39. – « Quiconque croit est justifié par Lui de toutes les choses dont vous ne pouviez être justifiés par la loi de Moise. »

PREMIÈRE PROPOSITION : En Christ, quiconque croit est justifié de toutes choses.

Toute la dette du croyant est effacée. Dieu n’a absolument plus rien à relever contre celui qui croit en Jésus-Christ. {Comp. Ro 8.1,33,34. – « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ...Qui accusera les élus de Dieu ? C’est Dieu qui justifie ! Qui les condamnera ? Christ est mort ; bien plus, Il est ressuscité, Il est à la droite de Dieu, et Il intercède pour nous ! »}

(2) 2Co 5.21. – « Celui qui n’a point connu le péché, Il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en Lui justice de Dieu. »

Php 3.9. – « Afin de gagner Christ, et d’être trouvé en Lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi. »

DEUXIÈME PROPOSITION : Le croyant devient en Christ justice de Dieu. Il a une justice qui n’est pas la sienne, mais « qui vient de Dieu par la foi ».

{Comp. Ro 3.21-22. – « Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes, justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. Il n’y a point de distinction. »}

Il y a un échange absolu de positions entre Christ et le croyant justifié. Christ a pris notre place, la place de la malédiction. {Ga 3.13} Il a été fait péché. {2Co 5.21} Dieu l’a tenu pour pécheur et l’a traité comme un pécheur. {Esa 53.6 ; Mt 27.46} Et lorsque nous sommes justifiés, nous prenons Sa place – la place de Celui qui est accepté. Nous sommes faits justice de Dieu en Lui.

Etre justifié, c’est encore plus que d’être pardonné. Le pardon est un acte négatif, l’effacement du péché. La justification est le côté positif, l’imputation d’une justice positive et parfaite à un homme. Le croyant est tellement uni à Jésus-Christ que Dieu nous attribue Sa justice. Dieu nous voit en Lui et nous voit justes comme Il l’est Lui-même. Lorsque l’œuvre de Christ en nous sera complète, nous serons en réalité ce que nous sommes maintenant, en principe, devant Dieu.

1Jn 3.2. V D. – « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; nous savons que quand Il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons tel qu’Il est. »

Mais notre position présente devant Dieu est absolument parfaite, quoique notre état actuel soit encore bien loin de la perfection.

Jn 17.23. – « Moi en eux, et Toi en moi, afin qu’ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que Tu m’as envoyé, et que Tu les as aimés comme Tu m’as aimé. »

IV Le moment de la Justification.

Ac 13.39. – « Quiconque croit est justifié par Lui de toutes les choses dont vous ne pouviez être justifiés par la loi de Moïse. »

PROPOSITION : En Christ, chaque croyant est justifié de toutes choses.

A l’instant même où un homme croit en Christ, il est uni à Lui, et Dieu lui impute la justice de Christ.

V Les résultats de la Justification.

(1) Ro 5.1. – « Etant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ. »

PREMIÈRE PROPOSITION : Etant justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ.

L’inimitié qui existait entre le pécheur et Dieu est abolie par la croix. {Eph 2.1,4-17 ; Col 1.20-22} et à l’instant même où le pécheur croit en Christ, il est justifié et a la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ. Il peut ne pas savoir encore qu’il a la paix avec Dieu, et, par conséquent, ne pas avoir la paix de Dieu. La « Paix avec Dieu » est en rapport avec notre position ; « la Paix de Dieu » avec notre état.

(2) Ro 8.33,34. – « Qui accusera les élus de Dieu ? C’est Dieu qui justifie ! Qui les condamnera ? Christ est mort ; bien plus, Il est ressuscité, Il est à la droite de Dieu, et Il intercède pour nous ! »

DEUXIÈME PROPOSITION : Personne ne peut accuser sur un point quelconque, l’homme justifié. C’est Dieu, le Grand Juge qui justifie ; personne ne condamne.

{Comp. Ro 8.1. – « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. »}

Le croyant en Christ est à l’abri de toute condamnation et cela, par la mort, la résurrection, l’ascension et l’intercession de Christ. Si la mort de Christ cessait de donner satisfaction à Dieu quant au péché ; si l’intercession de Christ cessait de prévaloir auprès de Dieu, alors, l’homme justifié pourrait être condamné, mais à cette condition seulement.

(3) Tit 3.7. V D. – « Afin que, ayant été justifiés par sa grâce nous devinssions héritiers, selon l’espérance de la vie éternelle. »

TROISIÈME PROPOSITION : Etant justifiés par la grâce de Dieu, nous devenons héritiers, selon l’espérance de la vie éternelle.

(4) Ro 5.9. – « A plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par Son sang, serons-nous sauvés par Lui de la colère. »

QUATRIÈME PROPOSITION : Etant justifiés par le sang de Christ, nous serons sauvés de la colère de Dieu, qui doit venir.

Aucun de ceux qui sont justifiés par la foi en Jésus-Christ ne sera atteint par la colère de Dieu, longtemps contenue, mais qui va bientôt éclater sur un monde apostat.

{Comp. Jn 5.24. – « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. »}

Le jugement qui concerne le péché est passé, pour le croyant. Son péché a déjà été jugé et puni dans la mort de Christ.

1Pi 2.24. – « Lui qui a porté Lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés, nous vivions pour la justice ; Lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris. »

Ga 3.13. – « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous : car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois. »

Le seul jugement qui attende le croyant est celui qui décernera la récompense de ses œuvres, selon qu’elles auront été bonnes ou sans valeur. {2Co 5.10 ; 1Co 3.11-15}

(5) Ro 8.30. – « Et ceux qu’Il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’Il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés. »

CINQUIÈME PROPOSITION : Celui que Dieu justifie, Il le glorifiera aussi. Dieu a déjà glorifié, dans Sa propre pensée et Ses propres desseins, ceux qu’Il a justifiés.

(6) Ro 5.16,17. – « Et il n’en est pas du don comme de ce qui est arrivé par un seul qui a péché ; car c’est après une seule offense que le jugement est devenu condamnation, tandis que le don gratuit devient justification après plusieurs offenses. Si par l’offense d’un seul, la mort à régné par lui seul, à plus forte raison ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice règneront-ils dans la vie par Jésus-Christ, Lui seul. »

SIXIÈME PROPOSITION : Ceux qui sont justifiés régneront dans la vie, par Jésus-Christ.

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