Ce que la Bible enseigne

LIVRE IV – CE QUE LA BIBLE ENSEIGNE SUR L’HOMME

CHAPITRE VI – LA NOUVELLE NAISSANCE

I Qu’est-ce que la Nouvelle Naissance ?

(1) 2Co 5.17. – « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature ; les choses anciennes sont passées, voici, toutes choses sont devenues nouvelles. »

Ga 6.15. – « Car ce n’est rien que d’être circoncis ou incirconcis ; ce qui est quelque chose, c’est d’être une nouvelle créature. »

PREMIÈRE PROPOSITION : La nouvelle naissance est une nouvelle création.

(2) 1Jn 3.14. – « Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie parce que nous aimons les frères. Celui qui n’aime pas demeure dans la mort. »

Eph 2.1,4,5. – « Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés...mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie avec Christ. (C’est par grâce que vous êtes sauvés.) »

DEUXIÈME PROPOSITION : La nouvelle naissance est le passage de la mort à la vie, la communication de la vie à des hommes morts dans leurs offenses et dans leurs péchés.

Note 1. – Il est clair que le Baptême n’est pas la nouvelle naissance. Le langage des passages cités plus haut ne peut s’appliquer au baptême. L’un d’eux {Ga 6.15} établit justement le contraste entre la nouvelle naissance et un rite extérieur.

La même pensée ressort de 1Co 4.15. – « Car, quand vous auriez dix-mille maîtres en Christ, vous n’avez cependant pas plusieurs pères, puisque c’est moi qui vous ai engendrés en Jésus-Christ par l’Evangile. » Ici, Paul dit aux saints de Corinthe qu’il les a engendrés de nouveau. Si le Baptême était la nouvelle naissance, ceci voudrait dire que c’est Paul qui les avait baptisés. Mais dans 1Co 1.14,17, il leur rappelle que ce n’est pas le cas. « Je rends grâces à Dieu de ce que je n’ai baptisé aucun de vous, excepté Crispus et Gaïus...Ce n’est pas pour baptiser que Christ m’a envoyé, c’est pour annoncer l’Evangile, et cela, sans la sagesse du langage, afin que la croix de Christ ne soit pas rendue vaine. »

Il est donc évident que la Nouvelle Naissance et le Baptême ne sont pas synonymes.

Nous en voyons la confirmation dans Ac 8.13,20-23. – « Simon lui-même crut, et, après avoir été baptisé, il ne quittait plus Philippe, et il voyait avec étonnement les miracles et les grands prodiges qui s’opéraient...Mais Pierre lui dit : Que ton argent périsse avec toi, puisque tu as cru que le don de Dieu s’acquérait à prix d’argent ! Il n’y a pour toi ni part, ni lot dans cette affaire, car ton cœur n’est pas droit devant Dieu. Repens-toi donc de ta méchanceté, et prie le Seigneur pour que la pensée de ton cœur te soit pardonnée, s’il est possible ; car je vois que tu es dans un fiel amer et dans les liens de l’iniquité. » Dans ce passage, nous voyons que Simon avait été « baptisé » mais qu’il était « dans un fiel amer, dans les liens de l’iniquité », et lié pour la perdition. Comp. aussi Lu 23.43. – « Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis », avec Jn 3.3,5. – « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu...Jésus répondit : en vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. »

QUESTION : Si le baptême n’est pas la nouvelle naissance, à quoi se rapporte le mot « eau » dans Jn 3.5 ?

RÉPONSE : Considérons de près d’autres passages où nous verrons quels sont les agents et instruments par lesquels s’opère l’œuvre de la régénération.

1Pi 1.23. – « Puisque vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu. »

Jas 1.18. – « Il nous a engendrés selon Sa volonté, par la parole de vérité, afin que nous soyons en quelque sorte les prémices de ses créatures. »

1Co 4.15. – « Car, quand vous auriez dix-mille maîtres en Christ, vous n’avez cependant pas plusieurs pères, puisque c’est moi qui vous ai engendrés en Jésus-Christ par l’Evangile.

Tit 3.5. – « Il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le baptême de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit. »

Dans ces passages, nous voyons que la régénération s’opère par la parole et par l’Esprit de Dieu. Nous naissons de nouveau par le moyen de ces deux agents. Dans Jn 3.5, nous avons l’Esprit : (« Jésus répondit : En vérité, en vérité, Je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. ») « L’eau » peut-elle signifier « la parole » sans forcer le sens ? Comp. Eph 5.25,26. V O. – « Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aussi aimé l’Eglise, et s’est livré lui-même pour elle ; afin qu’il la sanctifiât, après l’avoir nettoyée, en la lavant d’eau et par sa parole. « On a dit que le mot grec traduit ici par « parole », est différent du mot traduit par « parole » lorsqu’il est question de la Parole de Dieu. Mais voyons 1Pi 1.25. Ici, le même mot grec, traduit par « parole » dans Eph 5.26, est employé deux fois pour désigner la Parole de Dieu et cela aussi en rapport direct avec la régénération par la Parole. Lisons encore Jn 15.3. – « Déjà, vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée. » Et Jn 17.17. – « Sanctifie-les par ta vérité, ta parole est la vérité. »

Mais quelqu’un peut demander pourquoi Jésus n’a pas dit clairement et sans parabole : « Si un homme ne naît de la parole et de l’Esprit... » La réponse est bien simple : Tout ce passage est hautement symbolique. Le mot traduit par « l’Esprit » est en lui-même figuratif. Littéralement, il veut dire : vent, et dans le texte, ne s’accompagne pas de l’article défini. Traduit littéralement, nous lirions : « Si quelqu’un ne naît d’eau et de vent... » Ici, le vent symbolise l’élément vivifiant, le Saint-Esprit. {Comp. Eze 37.9,10} Nous concluons donc que « l’eau » symbolise l’élément purificateur, la Parole. {Comp. Jn 15.3} Dépouillé de toute forme symbolique, ce passage se lirait ainsi : « Si un homme ne naît de la parole de Dieu et de l’Esprit de Dieu... » C’est de cette manière que nous voyons Jésus enseigner la doctrine qu’enseigneront plus tard, à leur tour, Paul, Jacques et Pierre. {1Co 4.15 ; Tit 3.5 ; Jas 1.18 ; 1Pi 1.23}

Une autre interprétation a été avancée. Celle-ci prend et l’eau et le vent comme symboles de l’Esprit, la première mettant en avant son action purificatrice, l’autre son œuvre vivifiante. Il importe peu, au point de vue de la doctrine biblique, que nous acceptions l’une ou l’autre de ces interprétations. Car que ce passage contienne, ou non, la doctrine de la régénération par la Parole, cette doctrine se trouve, sans doute possible, ailleurs. {Jas 1.18 ; 1Pi 1.23 ; 1Co 4.15} Et si l’œuvre purificatrice de l’Esprit ne se trouve pas là, elle se trouve ailleurs. En effet, quelle que soit l’œuvre que vous voyez attribuée au Saint-Esprit dans la Bible, vous la verrez aussi attribuée à la Parole. Ceci vient du fait que l’Esprit travaille par la Parole. La Parole est l’Épée de l’Esprit. {Eph 6.17}

Si l’on insiste encore, en disant que l’eau dont il s’agit ici est celle du Baptême, nous répondrons qu’il est évident que le simple baptême d’eau n’est pas la nouvelle naissance, puisque le même passage dit : « Si un homme ne naît d’eau et d’Esprit... »

En tout cas, il est clair que le Baptême n’est pas la nouvelle naissance.

Note 2. – Il est aussi évident que la nouvelle naissance n’est pas un simple changement de conduite extérieure. Le langage employé plus haut ne pourrait s’appliquer à une théorie de ce genre.

(3) Ro 12.2. – « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » Comp. Tit 3.5. – « Il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le baptême de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit. »

TROISIÈME PROPOSITION : La nouvelle naissance est un renouvellement de l’intelligence.

Le mot employé pour « intelligence », implique les pensées, les sentiments et les intentions.

(4) 2Pi 1.4. – « Lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles, vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise. »

QUATRIÈME PROPOSITION : La nouvelle naissance est la communication d’une nouvelle nature, la nature même de Dieu, à celui qui naît de nouveau.

L’homme naturel ou irrégénéré est intellectuellement aveugle quant à la vérité et aux « choses de l’Esprit ». {1Co 2.14} Il est corrompu dans ses affections {Ga 5.19,20,21} et perverti dans sa volonté. {Ro 8.7} Telle est la condition de tout homme irrégénéré, quels que soient, extérieurement, sa culture, son raffinement, sa moralité. (Voyez le chapitre sur : La Condition actuelle des hommes devant Dieu, en dehors de la Rédemption qui est en Jésus-Christ.) Dans la nouvelle naissance, Dieu nous communique sa propre nature, sage et sainte, une nature qui pense comme Dieu pense, {Col 3.10} sent comme Dieu sent, veut comme Dieu veut. {1Jn 3.14 ; 4.7,8} « Les choses vieilles sont passées, voici, toutes choses sont devenues nouvelles. » {2Co 5.17} Comp. Eze 36.26,27. – « Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau : j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai mon Esprit en vous, et je ferai que vous suiviez mes ordonnances et que vous observiez et pratiquiez mes lois. »

La nouvelle naissance est une expérience infiniment glorieuse et désirable. Quand on pense que le Dieu Très Saint vient vers des hommes plongés dans le péché, morts dans leurs fautes et dans leurs péchés, vers les plus vils pécheurs, aveugles, pervers, et leur communique Sa propre nature sage et sainte, quelle gloire ! La doctrine de la nouvelle naissance est une des plus précieuses et des plus encourageantes de la Parole de Dieu.

II Les Résultats de la Nouvelle Naissance.

(1) 1Co 3.16. – « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? »

1Co 6.19. – « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ? »

PREMIÈRE PROPOSITION : L’homme régénéré est un temple de Dieu, l’Esprit de Dieu habite en lui.

Si quelqu’un se soumet à l’action régénératrice du Saint-Esprit, il fait sa demeure en cette âme.

(2) Ro 8.9. – « Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l’Esprit, si du moins, l’Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu’un n’a pas l’esprit de Christ, il ne lui appartient pas. »

DEUXIÈME PROPOSITION : L’homme régénéré ne vit plus selon la chair, mais selon l’Esprit – c’est-à-dire que la chair n’est pas la sphère dans laquelle il pense, sent, vit et agit ; d’autre part, l’Esprit est la sphère dans laquelle il accomplit toutes ces actions.

Note. – Quoique l’homme régénéré ne soit plus dans la chair, la chair est cependant encore en lui. Ga 5.16,17. – « Je dis donc Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez. » La nouvelle nature, reçue à la régénération, n’expulse, ni ne détruit, ni ne déracine la vieille nature. Les deux continuent à exister côte à côte. La vieille nature est présente, mais ses actions sont mises à mort par l’Esprit. Ro 8.13. – « Si vous vivez selon la chair, vous mourrez, mais si par l’Esprit, vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. » La chair est là, mais nous ne sommes plus sous sa domination. On a dit que Ga 5.17, représente une expérience inférieure, mais que dans Ro 8, nous avons l’expérience supérieure de la chair déracinée. Cependant, dans Ro 8.12,13, nous constatons que la chair est toujours là, mais elle est vaincue.

(3) Ro 8.2. – « En effet, la loi de l’Esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. »

TROISIÈME PROPOSITION : L’homme régénéré est affranchi de la loi du péché et de la mort.

Nous voyons dans Ro 7.14-24, ce qu’est la loi du péché et de la mort :

« Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle ; mais moi, je suis charnel, vendu au péché. Car je ne sais pas ce que je fais : je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais. Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne. Et maintenant, ce n’est plus moi qui le fais, mais c’est le péché qui habite en moi. Ce qui est bon, je le sais, n’habite pas en moi, c’est-à-dire : dans ma chair : j’ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. Car je ne fais pas le bien que je veux et je fais le mal que je ne veux pas. Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, c’est le péché qui habite en moi. Je trouve donc en moi cette loi : quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur ; mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché qui est dans mes membres. Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ? »

Après la régénération, la loi continue à agir, mais la loi supérieure de l’Esprit de vie vient nous affranchir de sa puissance. Alors que dans l’homme dont la conscience a été réveillée seulement par la loi, c’est la loi du péché et de la mort qui remporte continuellement la victoire, dans l’homme régénéré, c’est la « loi de l’Esprit de vie en Jésus-Christ » qui triomphe sans cesse.

(4) Ro 12.2. V D. – « Et ne vous conformez pas à ce siècle ; mais soyez transformés par le renouvellement de votre entendement pour que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, bonne et agréable et parfaite. »

QUATRIÈME PROPOSITION : L’homme régénéré est extérieurement transformé par le renouvellement de son entendement, de sorte qu’il ne se conforme plus à ce monde.

Note. – Cependant, l’homme régénéré, ne manifeste pas immédiatement, et dans sa perfection, ce dont il a le germe en lui-même. Il commence par être un tout petit enfant et doit grandir. 1Pi 2.2. – « Désirez comme des enfants nouveau-nés, le lait spirituel et pur, afin que par lui, vous croissiez pour le salut. » Eph 4.13-15. – « Jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction, mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en Celui qui est le chef, Christ. » La vie nouvelle doit être entretenue et développée.

(5) Col 3.10. – « Ayant revêtu l’homme nouveau qui se renouvelle, dans la connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé. »

CINQUIÈME PROPOSITION : L’homme régénéré est renouvelé dans la connaissance, selon l’image de son Créateur. Ce résultat de la nouvelle naissance est un développement progressif. La mentalité du croyant est rendue tous les jours plus conforme à celle de Dieu.

(6) Ro 8.5. V D. – « Car ceux qui sont selon la chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon l’Esprit, aux choses de l’Esprit. »

SIXIÈME PROPOSITION : L’homme régénéré s’occupe des choses de l’Esprit, c’est-à-dire qu’il oriente toute sa personnalité vers le domaine de l’Esprit ; il concentre ses pensées, ses affections et ses ambitions sur ce but-là.

(7) 1Jn 5.1. – « Quiconque croit que Jésus est le Christ est né de Dieu, et quiconque aime celui qui l’a engendré aime aussi celui qui est né de lui. »

SEPTIÈME PROPOSITION : L’homme régénéré croit que Jésus est le Christ.

Naturellement, la foi dont Jean parle ici est une foi réelle une foi qui fait de notre cœur le trône même de Christ.

Comp. Mt 16.16,17. – « Simon Pierre répondit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Jésus reprenant la parole lui dit : Tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais c’est mon Père qui est dans les cieux. » Jn 1.12,13. – « Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son, nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. »

(8) 1Jn 5.4. – « Parce que tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde ; et la victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi. »

HUITIÈME PROPOSITION : L’homme régénéré est vainqueur du monde.

Le monde est en contradiction avec Dieu. Il git tout entier dans le malin {1Jn 5.19} et il exerce constamment son influence pour attirer le croyant dans la désobéissance à Dieu. (Voir le contexte, 1Jn 5.3), mais celui qui est né de Dieu par la puissance de la foi, triomphe du monde.

(9) 1Jn 3.9. V O. – « Quiconque est né de Dieu ne fait point le péché, (Grec : « n’est pas faisant »), parce que la semence de Dieu demeure en lui, et il ne peut pécher (« il ne peut être péchant ») parce qu’il est né de Dieu. »

NEUVIÈME PROPOSITION : La semence de Dieu demeure en celui qui est né de Lui ; en conséquence, celui qui est né de Dieu ne pratique pas le péché.

Note 1. – Qu’est-ce que l’Apôtre entend ici par « péché » ? Manifestement, une action commise. Nous voyons au verset 4, le genre d’action dont il est parlé : la « transgression de la loi » ou « l’iniquité », c’est-à-dire des actes qui traduisent un mépris complet de la volonté de Dieu, telle qu’elle est révélée dans Sa Parole. Ici donc, le péché signifie une violation consciente et intentionnelle de la loi de Dieu. L’homme régénéré ne fait pas ce qu’il sait être opposé à la volonté divine. Cela peut lui arriver quelquefois, mais alors il ne le sait pas. Ce n’est donc pas « l’iniquité » proprement dite. Peut-être aurait-il dû le savoir et en tout cas, lorsqu’il reconnaît son erreur, il s’empresse de la confesser. Toutefois, en prenant le péché dans un sens plus large que celui que Jean lui donne ici, c’est bien le péché.

Note 2. – Le temps du verbe employé dans ce passage, est le présent qui dénote l’action progressive ou continue. La traduction littérale serait : « Quiconque né de Dieu, péché n’est pas agissant, parce que Sa semence en lui est demeurant, et il ne peut pas être péchant parce que de Dieu il est né. » Cette doctrine n’enseigne pas que le croyant ne peut plus commettre aucune action mauvaise, mais qu’il ne peut plus continuer dans le péché et le pratiquer. Nous verrons plus loin ce qu’il pratique.

Celui qui est né de Dieu ne peut plus vivre dans le péché, justement à cause de cela. La nouvelle nature qui lui a été communiquée à la régénération, lui rend impossible la pratique continuelle du péché.

(10) 1Jn 2.29. V O. – « Si vous savez qu’il est juste, sachez que quiconque fait ce qui est juste est né de lui. » V S. « Reconnaissez que quiconque pratique la justice est né de lui. »

DIXIÈME PROPOSITION : Celui qui est né de Dieu pratique la justice.

De nouveau, ici, nous avons le temps présent qui dénote l’action continue. Il est évident qu’il n’est pas question d’un acte de justice occasionnel, mais de l’exercice persévérant de la justice. Il faut entendre par « justice » l’exécution de certains actes conformes au principe de la volonté de Dieu, révélée dans sa Parole. La justice est la pratique habituelle de celui qui est né de Dieu. Il peut, par accident, commettre des actes injustes, mais c’est contre son principe de « faiseur de justice » ; car la justice est son véritable élément.

Note. – La force du temps présent du verbe pour indiquer la continuité de l’action, est particulièrement évidente dans ce passage. Si nous le prenions dans le sens d’un seul acte, le verset enseignerait que quiconque fait un seul acte de justice, est né de Dieu. Naturellement ; ce n’est pas le cas. On ne peut admettre qu’il s’agisse d’une action isolée, tout comme le passage qui fait contraste (chap. 3.9) ne peut se rapporter à un seul acte d’iniquité.

(11) 1Jn 3.14. - « Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères. Celui qui n’aime pas demeure dans la mort. »

1Jn 4.7. – « Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. »

ONZIÈME PROPOSITION : Celui qui est né de Dieu aime les frères.

QUESTION : Qui sont les « frères » ?

RÉPONSE : {1Jn 5.1. – « Quiconque croit que Jésus est le Christ est né de Dieu, et quiconque aime celui qui l’a engendré, aime aussi celui qui est né de lui. »} Ceux qui sont nés de Dieu ! Ceux-là aiment tous les autres également nés de Dieu. Ils peuvent être Américains, Anglais, Français, Nègres ou Chinois, instruits ou sans culture, mais ils sont enfants de Dieu, frères, et comme tels, ils doivent être les objets de notre amour.

QUESTION : Que faut-il entendre ici par « amour » ?

RÉPONSE : Les versets suivants {1Jn 3.1,6-18} définissent ce que l’Apôtre entend par « amour ». Ce n’est pas une simple émotion ou un simple sentiment, mais ce désir pur et sincère du bien d’autrui qui nous pousse au sacrifice, même au sacrifice de notre propre vie, si c’est nécessaire. Cet amour est le résultat suprême, l’évidence et la preuve de la nouvelle naissance.

(12) 2Co 5.17. – « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature, les choses anciennes sont passées voici, toutes choses sont devenues nouvelles. »

DOUZIÈME PROPOSITION : Chez l’homme régénéré, les choses anciennes sont passées, toutes choses sont devenues nouvelles.

A la place des anciennes idées, des anciennes affections, des anciennes ambitions, des anciens choix, il y a maintenant, des idées, des affections, des ambitions, des choix, entièrement nouveaux.

(13) Tit 3.5. – « Il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le baptême de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit. »

TREIZIÈME PROPOSITION : Par le baptême de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit, l’homme né de nouveau est déjà sauvé.

Note générale. – Ces résultats de la nouvelle naissance en sont aussi les preuves évidentes, surtout les versets 7, 8, 9, 10, 11. Si quelqu’un veut savoir s’il est né de nouveau, qu’il se demande : « Les faits exposés dans les versets 7, 8, 9, 10 et 11, se sont-ils réalisés chez moi ? »

III La nécessité de la Nouvelle Naissance.

(1) Jn 3.3. – « Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le dis : Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu.

PREMIÈRE PROPOSITION : Nul homme ne peut voir le royaume de Dieu s’il ne naît de nouveau.

(2) Jn 3.7. – « Ne t’étonne pas que je t’aie dit : Il faut que vous naissiez de nouveau. »

DEUXIÈME PROPOSITION : Non seulement les hommes peuvent, mais ils doivent naître de nouveau. Cette nécessité est absolue et impérative.

Rien ne peut remplacer la nouvelle naissance. Education, moralité, religion, orthodoxie, baptême, réforme, aucune de ces choses, ni toutes ces choses ensemble ne dispensent de l’obligation de naître de nouveau.

Comp. Ga 6.15. – « Car ce n’est rien que d’être circoncis ou incirconcis ; ce qui est quelque chose, c’est d’être une nouvelle créature. »

(3) Jn 3.5,6. – « Jésus répondit : En vérité, en vérité je te le dis, si un homme ne nait d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit. »

TROISIÈME PROPOSITION : La raison pour laquelle les hommes doivent naître de nouveau est celle-ci : tout ce que leur naissance naturelle leur a donné est « chair ».

Nous apprenons de l’Apôtre Paul ce qui caractérise la chair.

Ga 5.19-21. – « Or les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d’avance, comme je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront point le royaume de Dieu. » Ro 8.7. V D. – « Parce que la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas. »

La « chair » est radicalement et essentiellement mauvaise. Ceux qui sont dans la chair « ne peuvent plaire à Dieu » ni « hériter du royaume de Dieu. » La chair est incapable d’amélioration. {Jer 13.23} Ce dont l’homme a besoin, ce n’est pas de cultiver ou d’améliorer sa vieille nature, mais d’en recevoir une nouvelle.

Mt 12.33. V D. – « Ou faites l’arbre bon et son fruit bon, ou faites l’arbre mauvais et son fruit mauvais ; car l’arbre est connu par son fruit. »

IV Comment les hommes naissent-ils de nouveau ?

(1) Jn 1.13. – « lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. »

PREMIÈRE PROPOSITION : Les croyants sont nés de nouveau, non du sang ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. La nouvelle naissance est l’œuvre de Dieu et a son origine entièrement dans la volonté de Dieu.

(2) Tit 3.4,5. – « Mais lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes ont été manifestés, il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le baptême de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit. »

Jn 3.5,6. – « Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te le dis : si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit.

DEUXIÈME PROPOSITION : Dieu engendre de nouveau les hommes, par l’action purifiante, vivifiante et créatrice de l’Esprit de Dieu.

(3) Jas 1.18. – « Il nous a engendrés selon sa volonté, par la parole de vérité, afin que nous soyons en quelque sorte les prémices de ses créatures. Comp. Col 1.5. – « A cause de l’espérance qui vous est réservée dans les cieux, et que la parole de la vérité, la parole de l’Evangile vous a précédemment fait connaître. »

1Pi 1.23,25. – « Puisque vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu...Mais la parole du Seigneur demeure éternellement. Et cette parole est celle qui vous a été annoncée par l’Evangile. »

TROISIÈME PROPOSITION : « La Parole de Vérité » ou « La Parole de Dieu » – (c’est-à-dire, la Parole annoncée par l’Evangile) – est l’instrument dont le Saint-Esprit se sert pour la régénération.

(4) 1Co 4.15. – « Car, quand vous auriez dix-mille maîtres en Christ, vous n’avez cependant pas plusieurs pères, puisque c’est moi qui vous ai engendrés en Jésus-Christ par l’Evangile. »

QUATRIÈME PROPOSITION : Les hommes qui prêchent l’Evangile sont employés par Dieu pour la régénération des croyants.

(5) Ga 3.26. – « Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ. »

Jn 1.12,13. – « Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. »

CINQUIÈME PROPOSITION : Nous devenons enfants de Dieu par la foi en Jésus-Christ et en Le recevant.

Jésus illustre cette même pensée dans Jn 3.14,15, en parlant du serpent d’airain. Ceci, en réponse à la question de Nicodème « Comment ces choses se peuvent-elles faire ? » (v. 9). De même que l’Israélite agonisant, empoisonné par le venin des serpents brûlants, était sauvé par un regard sur le serpent d’airain élevé au désert et sentait de ce fait une nouvelle vie circuler dans ses veines, de même les hommes empoisonnés par le péché sont sauvés en regardant à Christ, « rendu semblable à la chair du péché », élevé sur la croix ; et par ce regard, une nouvelle vie circule dans nos veines. Tout ce que nous avons à faire pour notre régénération, c’est de recevoir Christ. {Comp. 2Co 5.17. – « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature ; les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. »}

Dans la nouvelle naissance, la parole de Dieu est la semence ; le cœur humain : le sol ; le prédicateur de la parole le semeur qui fait tomber le bon grain dans le sol. Dieu, par son Esprit, ouvre le cœur pour recevoir la semence ; {Ac 16.14} l’auditeur croit ; l’Esprit fait germer la semence dans le cœur bien disposé ; la nouvelle nature divine jaillit de la Parole divine ; le croyant est né de nouveau, recréé, vivifié. Il est passé de la mort à la vie.

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