Ce que la Bible enseigne

LIVRE IV – CE QUE LA BIBLE ENSEIGNE SUR L’HOMME

CHAPITRE XIV – LA PRIÈRE

I Qui sont ceux dont Dieu entend les prières ? (1)

(1) Ps 66.18. – « Si j’avais conçu l’iniquité dans mon cœur, le Seigneur ne m’aurait pas exaucé. (V D. « Si j’avais regardé l’iniquité. »)

PREMIÈRE PROPOSITION : Le Seigneur n’exauce pas celui dont le cœur conçoit l’iniquité.

Le mot traduit par « concevoir » ou « regarder » signifie « considérer avec faveur », « approuver », « respecter ». Dieu n’écoute pas l’homme qui regarde le péché avec indulgence ou approbation, car Lui-même a le péché en horreur. « Ses yeux sont trop purs pour voir le mal. » {Hab 1:13. – « Tes yeux sont trop purs pour voir le mal et tu ne peux pas regarder l’iniquité. »} Les verbes hébreux « voir » et « regarder » sont les mêmes que celui qui est traduit dans le verset des Psaumes, cité plus haut, par « regarder » (V D.). Nous devons avoir vis-à-vis du péché la même attitude que Dieu Lui-même, pour qu’Il nous entende. Si nous « regardons » le péché avec indulgence, Lui ne nous regardera pas du tout lorsque nous prierons. Nous avons ici une explication très simple du fait que tant de chrétiens prient sans être exaucés.

(2) Pr 28.9. – « Si quelqu’un détourne l’oreille pour ne pas écouter la loi, sa prière même est une abomination. »

DEUXIÈME PROPOSITION : La prière de celui qui détourne l’oreille pour ne pas écouter la loi, est une abomination. Dieu ne l’écoute pas.

Si nous détournons l’oreille pour ne pas écouter ce que Dieu nous dit, Lui aussi détournera Son oreille de nos prières. Nous avons un exemple de ceci dans Za 7.11-13 « Mais ils refusèrent d’être attentifs, ils eurent l’épaule rebelle, et ils endurcirent leurs oreilles pour ne pas entendre. Ils rendirent leur cœur dur comme le diamant pour ne pas écouter la loi et les paroles que l’Éternel des armées leur adressait par son Esprit, par les premiers prophètes. Ainsi, l’Eternel des armées s’enflamma d’une grande colère. Quand il appelait, ils n’ont pas écouté : aussi-n’ai-je pas écouté quand ils ont appelé, dit l’Éternel des armées. »

Bien des gens disent : « Les promesses de Dieu ne sont pas vraies. Il n’entend pas nos prières. » Dieu a-t-Il jamais promis d’exaucer vos prières ? Il a très clairement décrit la catégorie de gens dont Il exauce les prières. Appartenez-vous à cette catégorie ? Écoutez-vous Sa Parole ? Sinon, Il a formellement déclaré qu’Il n’écoutera pas vos prières et en ne les exauçant pas, Il ne fait que tenir parole.

{Comp. Pr 1.24,25,28. V D. – « Parce que j’ai crié et que vous avez refusé d’écouter, parce que j’ai étendu ma main et que personne n’a pris garde, et que vous avez rejeté tout mon conseil et que vous n’avez pas voulu de ma répréhension...Alors ils crieront vers moi. et je ne répondrai pas ; ils me chercheront de bonne heure, mais ils ne me trouveront point. »}

(3) Pr 21.13. – « Celui qui ferme son oreille au cri du pauvre criera lui-même, et n’aura point de réponse. »

TROISIÈME PROPOSITION : Dieu n’exauce pas la prière de celui qui ferme son oreille au cri du pauvre.

Si nous ne prêtons pas l’oreille au cri du pauvre en détresse, Dieu ne nous écoutera pas non plus, lorsque nous crierons vers lui dans nos propres détresses. La maxime du monde est « Aide-toi, le Ciel t’aidera ». La vérité, c’est : « Le Ciel aide ceux qui aident les autres. »

(4) Lu 18.13,14. – « Le publicain, se tenant à distance, n’osait pas même lever les yeux au ciel, mais il se frappait la poitrine en disant : O Dieu, sois apaisé envers moi qui suis un pécheur. Je vous le dis : Celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l’autre. Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé. »

QUATRIÈME PROPOSITION : Le grand pécheur repentant et humilié à cause de son péché et qui implore le pardon, peut être exaucé de Dieu.

On pose souvent la question suivante : « Devons-nous engager les inconvertis à prier ? » Tout d’abord, qu’entendez-vous par « inconvertis » ? Si un homme se repent de ses fautes, veut les abandonner et trouver grâce, dans l’humiliation devant Dieu, il est exactement sur la voie où l’on change de route ; autrement dit : il est « converti ». Dire à un homme dans cet état d’âme, qu’il ne doit pas prier avant d’être converti, c’est lui dire qu’il ne doit pas se convertir avant d’être converti, ou qu’il ne doit pas se détourner de son ancienne voie avant de s’en être détourné. Au contraire, la première chose à lui démontrer, c’est qu’il doit prier, « car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. » {Ro 10.13}

« Mais », demandera peut-être quelqu’un, « comment peut-il prier, puisqu’il n’a pas encore la foi ? » – La réponse est très simple. Cette prière est elle-même le premier acte de foi. La chose la plus naturelle et la plus essentielle que puisse faire un homme qui désire se détourner du péché, croire en Christ et être sauvé, c’est de prier. Le Seigneur Jésus se réjouissait de pouvoir dire à Ananias, en parlant de Saul de Tarse, autrefois rebelle et obstiné : « Voici, il prie. » {Ac 9.11. – « Et le Seigneur lui dit : Lève-toi, va dans la rue qu’on appelle la droite, et cherche dans la maison de Judas, un nommé Saul de Tarse. Car il prie. »} – Nous devons, toutefois, nous assurer que le pécheur est vraiment repentant et désireux d’abandonner le péché, avant de l’engager à prier pour en obtenir le pardon. Vous pouvez l’encourager à se mettre dans l’attitude de la prière et à réaliser le fait qu’il est en la présence de Dieu, de sorte que son cœur rebelle soit humilié ; mais ne le laissez pas prier avant qu’il ne manifeste un repentir sincère et réel.

(5) 1Jn 5.13-15. – « Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu. Nous avons auprès de lui cette assurance, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute. Et si nous savons qu’il nous écoute, quelque chose que nous demandions, nous savons que nous possédons la chose que nous lui avons demandée. »

CINQUIÈME PROPOSITION : Dieu écoute ceux qui croient au nom de Son Fils.

Les promesses du Nouveau-Testament ne peuvent être appliquées indistinctement à tous les hommes. C’est une grande erreur, souvent commise, que d’appliquer à tout le monde des promesses faites aux croyants seulement. Ou bien encore, d’appliquer à tous les croyants professants, celles qui ne s’adressent qu’à ceux qui se sont entièrement soumis à la volonté de Dieu. Quand nous trouvons des promesses contenant les mots « nous » et « vous », nous devrions étudier le contexte, pour savoir de qui il est question et si nous faisons partie de cette classe d’individus.

(6) Ps 34.16,18. – « Les yeux de l’Éternel sont sur les justes et ses oreilles sont attentives à leurs cris, quand les justes crient, l’Éternel entend, et il les délivre de toutes leurs détresses. »

Pr 15.29. – « L’Éternel s’éloigne des méchants, mais il écoute la prière des justes. »

Pr 15.8. – « Le sacrifice des méchants est en horreur à l’Éternel, mais la prière des hommes droits lui est agréable. 

SIXIÈME PROPOSITION : Les justes, et les hommes droits sont ceux dont la prière est agréable à Dieu.

Note. – Les mots traduits par « justes » et « hommes droits » ont, au fond, la même signification. Leur signification primitive est « droit » dans le sens d’une ligne de direction. Ils peuvent vouloir dire aussi « nivelé », « aplani. »

(7) Ps 32.6. – « Qu’ainsi tout homme pieux te prie au temps convenable! Si de grandes eaux débordent, elles ne l’atteindront nullement. »

SEPTIÈME PROPOSITION : Dieu entend la prière de l’homme pieux (ou miséricordieux).

Le mot traduit dans ce passage par « pieux » a la signification primitive de « bon », de « plein de compassion ». Il est fréquemment traduit par « saint ».

(8) Ps 145.19. – « Il accomplit les désirs de ceux qui le craignent, il entend leur cri et il les sauve. »

HUITIÈME PROPOSITION : Dieu écoute la prière de ceux qui le craignent.

Craindre Dieu, c’est avoir pour lui l’amour respectueux qui Lui est dû, et qui se manifeste en une obéissance joyeuse à sa volonté. {Heb 12.28,29 ; Pi 2.17 ;; Ap 14.7 ; 2Co 7.1 ; 2Sa 23.3 ; Pr 8.13 ; 16.6 ; Esa 11.2,3 ; Ps 2.11 ; 25.14 ; 33.18 ; 34.7,9 ; Ap 19.5 ; Ps 115.11  118.4}

(9) 1Jn 3.22. – « Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous faisons ce qui lui est agréable. »

NEUVIÈME PROPOSITION : Ceux qui gardent Ses commandements et font ce qui lui est agréable, peuvent s’attendre à ce que leurs prières soient exaucées.

Nous avons ici un des plus grands secrets de la prière victorieuse. Si nous gardons les commandements de Dieu, Dieu écoutera nos prières. Si nous obéissons à sa parole, Il nous accordera nos requêtes. Si nous cherchons à lui plaire, Lui aussi réalisera nos désirs. C’est l’antithèse du paragraphe (2). Celui qui se détourne de la loi de Dieu ne verra jamais sa prière exaucée, mais celui qui l’écoute et la garde peut s’attendre à ce que Dieu lui accorde ce qu’il demande. Ceci explique pourquoi les prières de certains individus sont exaucées tandis que d’autres ne le sont pas. L’observation des commandements de Dieu est plus qu’une simple obéissance passive ; elle implique l’idée d’un amour profond, comme pour un trésor précieux. C’est l’opposé de cet esprit critique qui essaie de réduire la Parole de Dieu aux plus petites dimensions possibles. Plus il la diminue, plus il se réjouit. Ces gens-là peuvent prier, mais Dieu ne les exauce pas. Ils ont si peu d’égards pour la Parole de Dieu que Dieu n’en a pas davantage pour leurs prières.

(10) Jn 15.7. V S. – « Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. »

DIXIÈME PROPOSITION : Dieu peut exaucer la prière de ceux qui demeurent en Christ et dans lesquels demeurent les paroles de Christ. Tout ce qu’ils demanderont leur sera accordé.

Voici l’autre grand secret de la prière victorieuse. Il est étroitement rattaché au précédent. Que faut-il entendre par « demeurer en Christ » ? C’est vivre continuellement dans une union vivante avec Lui. C’est avoir avec Lui la même relation que le sarment vivant et sain et perpétuellement fertile, a avec le cep. Le sarment n’a pas de vie en lui-même. Sa sève et sa vigueur viennent uniquement du cep. Ses feuilles, ses boutons, ses fleurs, ses fruits sont tous le produit de la vie du cep qui circule en lui. De même, nous ne demeurons en Christ que dans la mesure où nous n’avons aucune vie qui nous appartienne en propre ; que dans la mesure où nous n’avons plus de pensées, de projets, de sentiments, d’intentions, de « fruits » qui soient de nous-mêmes, mais où nous laissons Christ penser – Ses pensées en nous, avoir Ses sentiments, faire Ses plans, accomplir Son œuvre, porter Ses fruits. Quand nous en sommes arrivés là, et dans la mesure où nous y sommes parvenus, nous pouvons demander tout ce que nous voudrons et cela nous sera accordé.

On pourra objecter : « Mais si nous demandons quelque chose de contraire à la volonté de Dieu ? » – Cela est impossible, si nous demeurons en Christ ; nos prières elles-mêmes seront le résultat de la vie de Christ en nous. Le Père qui l’exauce toujours l’exaucera encore lorsqu’Il priera par notre moyen. Remarquez qu’Il dit : « Et que mes paroles demeurent en vous. » C’est donc par le moyen de Ses paroles et par ce moyen seulement que Christ nous communique Sa vie et la vit en nous. Les paroles de Christ sont le canal par lequel Sa vie pénètre en nous. Il est donc inutile de dire que Christ habite en nous, ou de le penser, si nous négligeons Ses paroles. Nous devons les laisser nous sonder jusqu’au fond de l’âme, nous former, modeler nos pensées, nos sentiments, nos intentions, nos plans, nos actions. « Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé ! » Voilà la promesse.

I Qui sont ceux dont Dieu entend les prières ? (2)

(11) Ps 91.1,14,15. – « Celui qui demeure sous l’abri du Très-Haut repose à l’ombre du Tout-Puissant...Puisqu’il m’aime, je le délivrerai ; je le protègerai puisqu’il connaît mon nom. Il m’invoquera et je lui répondrai ; je serai avec lui dans la détresse, je le délivrerai et je le glorifierai. »

ONZIÈME PROPOSITION : Dieu est disposé à exaucer la prière de celui qui demeure sous l’abri du Tout-Puissant, qui aime Dieu et qui connaît Son nom.

Que veut dire demeurer sous l’abri du Tout-Puissant ? Le mot traduit par « abri » veut dire tout d’abord « couverture », puis « cachette », « protection ». Il est souvent traduit par abri et parfois par « refuge » et « retraite ». Demeurer à l’abri du Tout-Puissant veut donc dire se mettre et rester sous la protection du Très-Haut, afin de trouver en Lui un refuge contre tout danger. Cela signifie lui confier entièrement notre sort, regarder à Lui et nous confier en Lui pour qu’il prenne soin de nous.

Connaître Son nom signifie Le connaître tel qu’Il s’est révélé à nous. Cela n’est possible que par l’étude de sa Parole.

(12) Ps 37.4. – « Fais de l’Eternel tes délices et il te donnera ce que ton cœur désire. »

DOUZIÈME PROPOSITION : Celui qui fait de l’Eternel ses délices, peut s’attendre à être exaucé.

Si nous faisons de Lui nos délices, l’objet central de nos prières sera Sa Personne elle-même et Il est toujours disposé à se donner à nous. En se donnant Lui-même, Il nous accordera tous les autres désirs de nos cœurs. Si nous nous délectons en Lui, Il se délectera aussi à nous donner ce que nous Lui demandons. Faites-vous du Seigneur vos délices ? Souvenez-vous que ce mot a une signification profonde.

(13) Ps 37.5. (V D.) – « Remets ta voie sur l’Éternel et confie-toi en Lui, et Lui, il agira. »

TREIZIÈME PROPOSITION : Dieu peut écouter la prière de celui qui Lui remet sa voie et se confie en Lui.

Le verbe traduit ici par « remettre » veut dire littéralement « rouler », comme on roule un fardeau de côté. Remettre notre voie au Seigneur, c’est la « rouler » sur Lui, la laisser à Sa direction et à Sa protection, absolument sans réserve. Avez-vous fait ceci ? Placez entre Ses mains tout ce qui concerne votre avenir et tout ce qui pourra résulter de cette direction d’en-haut. Et vous marcherez toujours si près de Lui qu’Il pourra entendre votre plus faible appel lorsque vous aurez besoin de Lui.

(14) Ps 9.13. – « Car il venge le sang et se souvient des malheureux, il n’oublie pas leurs cris. »

Ps 10.17. – « Tu entends les vœux de ceux qui souffrent, ô Eternel! Tu affermis leur cœur, tu prêtes l’oreille. »

QUATORZIÈME PROPOSITION : Dieu écoute la prière des malheureux.

Les mots traduits dans Segond, par « malheureux » et « ceux qui souffrent » sont presque les mêmes et ont la même racine. La version Synodale traduit par « affligés » dans le premier de ces versets et par « misérables » dans le second. Darby et Ostervald, par « affligés » et « débonnaires », (qui supporte la souffrance avec résignation et humilité). Voyez aussi Sop 2.3. – « Cherchez l’Éternel, vous, tous les débonnaires du pays, (V D.) ou « les humbles » (Versions Segond et Synodale) « qui pratiquez la justice et la débonnaireté » (ou l’humilité) ; peut-être serez-vous à couvert au jour de la colère de l’Éternel. »

(15) Ps 69.34. – « Car l’Éternel écoute les pauvres et il ne méprise point ses captifs. »

Ps 102.18. – « Il est attentif à la prière du misérable, il ne dédaigne pas sa prière. »

QUINZIÈME PROPOSITION : Dieu est disposé à écouter la prière du pauvre et du misérable.

Dans l’original, le mot traduit par « misérable » est très expressif et signifie primitivement « nu ». Ceux que les hommes n’écoutent pas, Dieu consent à les écouter. « Il a comblé de biens les affamés et il a renvoyé les riches à vide. » {Lu 1.53} Ici-bas, les pauvres ne trouvent pas toujours des oreilles compatissantes pour écouter leurs plaintes, mais ils en trouvent au Ciel. Plus un homme est riche, plus il trouve d’auditeurs attentifs ; plus un homme est nécessiteux, plus il a en Dieu un cœur disposé à écouter sa prière.

(16) Jas 5.13 a. – « Quelqu’un parmi vous est-il dans la souffrance ? Qu’il prie. »

SEIZIÈME PROPOSITION : Dieu peut exaucer la prière de ceux qui souffrent, parmi les Siens.

Souvent, les hommes hésitent à prier, sous prétexte que leurs épreuves sont trop nombreuses. Ces afflictions sont une raison de plus pour prier et une garantie que Dieu vous écoutera. {Comp. Mt 11.28} Bien des gens disent : «t J’ai tant de chagrins et de soucis que je ne sais plus que faire. » – Priez. « Quelqu’un parmi vous souffre-t-il ? Qu’il prie. »

(17) Esa 19.20. – « Ce sera pour l’Éternel des armées, un signe et un témoignage dans le pays d’Égypte ; ils crieront à l’Éternel à cause des oppresseurs, et il leur enverra un sauveur et un défenseur pour les délivrer. »

Jas 5.4. – « Voici le salaire des ouvriers qui ont moissonné vos champs et dont vous les avez frustrés, crie, et les cris des moissonneurs sont parvenus jusqu’aux oreilles du Seigneur des armées.  »

DIX-SEPTIÈME PROPOSITION : Dieu écoute avec faveur la prière des opprimés.

Ici-bas, les opprimés réclament la justice à grands cris, mais leur oppression n’en devient que plus dure. Mais s’ils crient à Dieu, Il les entendra ; les délivrera et les vengera. Israël cria à Pharaon, mais n’obtint pour résultat qu’un plus cruel esclavage, sous lequel il dut fabriquer des briques sans paille. Lorsqu’Israël cria à Jéhovah, Il les fit sortir à main-forte et à bras étendu. C’est ainsi qu’Il agira de nouveau lorsque les opprimés crieront à Lui et non plus aux gouvernements des hommes.

(18) Ex 22.22,23. – « Tu n’affligeras point la veuve ni l’orphelin. Si tu les affliges, et qu’ils viennent à moi, j’entendrai leurs cris. »

DIX-HUITIÈME PROPOSITION : Dieu écoute avec faveur la prière de la veuve et de l’orphelin, lorsqu’ils sont opprimés.

(19) Jas 1.5. V O. – « Que si quelqu’un de vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu qui la donne à tous libéralement, sans rien reprocher, et elle lui sera donnée. »

DIX-NEUVIÈME PROPOSITION : L’enfant de Dieu qui manque de sagesse peut la demander à Dieu et il la recevra.

Si nous manquons de sagesse humaine, nous pouvons avoir celle de Dieu. Si nous sommes remplis de la nôtre, nous ne pouvons avoir la Sienne.

(20) Ac 10.24,31,32. – « Il arrivèrent à Césarée le jour suivant. Corneille les attendait et avait invité ses parents et ses amis intimes...Et, il dit : Corneille, ta prière a été exaucée et Dieu s’est souvenu de tes aumônes. Envoie donc à Joppé, et fais venir Simon surnommé Pierre, il est logé dans la maison de Simon, corroyeur, près de la mer. Aussitôt j’ai envoyé vers toi, et tu as bien fait de venir. Maintenant donc, nous sommes tous devant Dieu, pour entendre tout ce que le Seigneur t’a ordonné de nous dire. »

Comp. Ac 11.14. – « Qui te dira des choses par lesquelles tu seras sauvé, toi et toute ta maison. »

VINGTIÈME PROPOSITION : Dieu écoute la prière de celui qui cherche sincèrement la vérité et lui obéit aussitôt qu’il l’a trouvée, même s’il ne connaît pas encore la vérité telle qu’elle est en Jésus et de ce fait, n’est pas encore sauvé.

II Qui devons-nous prier ?

(1) Ac 12.5. – « Pierre donc était gardé dans la prison, et l’Église ne cessait d’adresser pour lui des prières à Dieu. »

PREMIÈRE PROPOSITION : C’est à Dieu que nous devons adresser nos prières.

Beaucoup de prétendues prières ne s’adressent pas à Dieu. Ceux qui les prononcent n’ont qu’une pensée bien vague de Dieu. Nous pensons à l’auditoire, ou peut-être aux choses dont nous avons besoin ; mais nous n’avons pas l’assurance positive et profonde que nous sommes en présence de Celui qui est la Sainteté, la Puissance, l’Amour mêmes et que nous sommes venus implorer Son secours. Voilà pourquoi, si souvent, nos prières restent sans réponse. Nous ne nous adressons pas vraiment à Dieu. – La première chose à faire, pour prier avec efficacité, est de venir d’une façon réelle, en la présence de Dieu ; de chasser de nos esprits, dans la mesure du possible, toute préoccupation de notre entourage et de regarder à l’Esprit pour qu’Il rende Dieu véritablement présent et réel à nos âmes. Le Saint-Esprit est capable de faire cela, au point qu’il nous semble presque possible de voir et de toucher Dieu. Et nous Le voyons effectivement par les yeux de l’esprit et nous Le touchons par la main de la foi.

(2) Mt 6.9. – « Voici donc comment vous devez prier : Notre Père, qui es aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié. »

Lu 11.13. – « Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent. »

Jn 16.23. V O. – « Et en ce jour-là, vous ne m’interrogerez plus de rien. En vérité, en vérité, je vous dis, que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. »

DEUXIÈME PROPOSITION : Nous devons adresser nos prières au Père.

Dans les prières qui nous sont rapportées dans la Bible, nous trouvons différentes manières de nous adresser à Dieu. Père ; {Jn 17.1} Père Saint ; {Jn 17.11} Père Juste ; {Jn 17.25} Notre Père qui es aux cieux ; {Mt 6.9} « Seigneur, toi qui as fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve » ; {Ac 4.24} « Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, Père de gloire » ; {Eph 1.17} « Père de notre Seigneur Jésus-Christ » ; {Eph 3.14} « Dieu, notre Père ». {1Th 3.11}

(3) Ac 7.59. – « Et ils lapidaient Etienne, qui priait et disait : Seigneur Jésus, reçois mon esprit. »

2Co 12.8,9. – « Trois fois, j’ai prié le Seigneur de l’éloigner de moi, et il m’a dit : ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi. »

Ac 9.9,10,13,14,17,20,21. – « Il resta trois jours sans voir, et il ne mangea ni ne but. Or, il y avait à Damas un disciple nommé Ananias. Le Seigneur lui dit dans une vision : Ananias ! Il répondit : Me voici, Seigneur...Ananias répondit : Seigneur, j’ai appris de plusieurs personnes tous les maux que cet homme a faits à tes saints dans Jérusalem ; et il a ici des pouvoirs de la part des principaux sacrificateurs pour lier tous ceux qui invoquent ton nom...Ananias sortit ; et, lorsqu’il fut arrivé dans la maison, il imposa les mains à Saul en disant : Saul, mon frère, le Seigneur Jésus, qui t’est apparu sur le chemin par lequel tu venais m’a envoyé pour que tu recouvres la vue et que tu sois rempli du Saint-Esprit...Saul resta quelques jours avec les disciples qui étaient à Damas. Et aussitôt il prêcha dans les synagogues que Jésus est le Fils de Dieu. Tous ceux qui l’entendaient étaient dans l’étonnement et disaient : n’est-ce pas celui qui persécutait à Jérusalem ceux qui invoquent ce nom, et n’est-il pas venu ici pour les emmener liés devant les principaux sacrificateurs ? »

2Ti 2.22. – « Fuis les passions de la jeunesse, et recherche la justice, la foi, la charité, la paix avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur. » (Comp. 4.8. – « Désormais la couronne de justice m’est réservée ; le Seigneur, le juste Juge, me la donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement. »)

1Co 1.2. – « A l’Eglise de Dieu qui est à Corinthe, à ceux qui ont été sanctifiés en Jésus-Christ, appelés à être saints, et à tous ceux qui invoquent en quelque lieu que ce soit, le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, leur Seigneur et le nôtre. »

Ro 10.12,13. – « Il n’y a aucune différence, en effet, entre le Juif et le Grec, puisqu’ils ont tous un même Seigneur, qui est riche pour tous ceux qui l’invoquent. Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. » (Comp. v. 9. – « Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. »)

TROISIÈME PROPOSITION : Nous devons adresser nos prières au Seigneur Jésus-Christ.

Un des traits les plus caractéristiques des chrétiens, c’est qu’ils prient Jésus-Christ. Aux temps apostoliques, on parlait d’eux comme de ceux qui invoquaient le nom de Jésus. {Ac 9.14,21} Paul les appelle « ceux qui invoquent le nom de notre Seigneur Jésus-Christ. ». {1Co 1.2}

QUESTION : Devrions-nous prier le Saint-Esprit ?

RÉPONSE : On ne trouve pas, dans la Bible, de prière adressée au Saint-Esprit, mais il est parlé de la communion avec le Saint-Esprit. Ceci peut impliquer la prière, mais peut aussi signifier la participation au Saint-Esprit. {Comp. 1Co 10.16} Nous dépendons en toutes choses du Saint-Esprit et devons, par conséquent regarder à Lui, ce qui implique la prière. Toutefois. ce sont le Père et le Fils qui donnent le Saint-Esprit. {Jn 14.16,17 ; 15:26 ; Ac 2.33} Il semble donc que si nous désirons Le recevoir, c’est au Père ou au Fils que nous Le demanderons, au lieu de nous adresser directement à Lui.

III Pour qui devons-nous prier ?

(1) 1Ch 4.10. – « Jaebets invoqua le Dieu d’Israël en disant : Si tu me bénis et que tu étendes mes limites, si ta main est avec moi, et si tu me préserves du malheur, en sorte que je ne sois pas dans la souffrance ! Et Dieu accorda ce qu’il avait demandé. »

Ps 106.4,5. – « Eternel, souviens-toi de moi dans ta bienveillance pour ton peuple ! Souviens-toi de moi en lui accordant ton secours, afin que je voie le bonheur de tes élus, que je me réjouisse de la joie de ton peuple, et que je me glorifie avec ton héritage. »

2Co 12.7,8. – « Et pour que je ne sois point enflé d’orgueil à cause de l’excellence de ces révélations, il m’a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m’empêcher de m’enorgueillir. Trois fois j’ai prié le Seigneur de l’éloigner de moi, et il m’a dit : Ma grâce te suffit. »

Heb 5.7. – « C’est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété... »

Jn 17 1. – « Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel et dit : Père, l’heure est venue ! Glorifie ton Fils afin que ton Fils te glorifie. »

PREMIÈRE PROPOSITION : Nous devons prier pour nous-mêmes.

La prière pour soi-même n’est pas nécessairement égoïste. Nous pouvons demander une grâce personnelle en vue de la gloire de Dieu. {Jn 17.1 ; Ps 50.15} Si nous priions davantage pour nous-mêmes, Dieu serait plus souvent glorifié en nous et nous serions en plus grande bénédiction aux autres. Quel gain pour le monde que les longues heures passées en prière personnelle par Jésus-Christ ! Si nous voulons être capables d’intercéder pour les autres, nous devons passer beaucoup de temps à prier pour nous-mêmes. C’est un mauvais symptôme que de toujours prier pour autrui et jamais pour soi-même. Ce n’est pas ressembler au Maître.

(2) Jas 5.16. – « Confessez donc vos péchés les uns aux autres et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. »

Ro 1.9. – « Dieu que je sers en mon esprit, dans l’Evangile de son Fils, m’est témoin que je fais sans cesse mention de vous, demandant continuellement dans mes prières... »

DEUXIÈME PROPOSITION : Nous devons prier les uns pour les autres, c’est-à-dire que les croyants doivent prier pour les autres croyants.

(3) Eph 6.19,20. – « Priez pour moi, afin qu’il me soit donné quand j’ouvre la bouche, de faire connaître hardiment et librement le mystère de l’Evangile, pour lequel je suis ambassadeur dans les chaînes, et que j’en parle avec assurance comme je dois en parler. »

Col 4.3. – « Priez en même temps pour nous afin que Dieu nous ouvre une porte pour la parole, en sorte que je puisse annoncer le mystère de Christ, pour lequel je suis dans les chaînes, et le faire connaître comme je dois en parler. »

2Th 3.1,2. – « Au reste, frères, priez pour nous afin que la parole du Seigneur se répande et soit glorifiée comme elle l’est chez vous et afin que nous soyons délivrés des hommes méchants et pervers ; car tous n’ont pas la foi. »

Ac 13.2,3. – « Pendant qu’ils servaient le Seigneur dans leur ministère et qu’ils jeûnaient, le Saint-Esprit dit : Mettez-moi à part – Barnabas et Saul pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés. Alors après avoir jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains et les laissèrent partir. »

Mt 9.38. – « Priez donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson. »

TROISIÈME PROPOSITION : Nous devons prier pour les Ministres de la Parole.

Ceux que Dieu a appelés à consacrer leurs vies au ministère de la Parole, doivent être les objets de l’intercession spéciale du peuple de Dieu. C’est parce que les chrétiens négligent ce devoir que nous constatons si souvent le manque de puissance chez les ministres de Dieu.

(4) 1Th 3.9-12. – « Quelles actions de grâces, en effet, nous pouvons rendre à Dieu à votre sujet, pour toute la joie que nous éprouvons à cause de vous, devant notre Dieu. Nuit et jour, nous le prions avec une extrême ardeur de nous permettre de vous voir et de compléter ce qui manque à votre foi. Que Dieu lui-même, notre Père, et notre Seigneur Jésus, aplanissent notre route pour que nous allions à vous ! Que le Seigneur augmente de plus en plus parmi vous, et à l’égard de tous, cette charité que nous avons nous-mêmes pour vous ! »

QUATRIÈME PROPOSITION : Nous devons prier pour ceux qui ont été convertis par notre ministère.

Il est remarquable de constater combien souvent Paul écrit ses enfants en la foi, en les assurant de ses prières pour eux. Nous voyons aussi dans Jn 17.9-26, que Jésus prie pour Ses enfants spirituels :

« C’est pour eux que je prie. Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi ; et tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; – et je suis glorifié en eux. Je ne suis plus dans le monde et ils sont dans le monde, et je vais à toi. Père saint, garde en ton nom ceux que tu m’as donnés ; aucun d’eux ne s’est perdu, sinon le fils de perdition afin que l’Ecriture fût accomplie. Et maintenant je vais à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu’ils aient en eux ma joie parfaite. Je leur ai donné ta parole et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme moi, je ne suis pas du monde. Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal. Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Sanctifie-les par ta vérité, ta parole est la vérité. Comme tu m’as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde. Et je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité. Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes un – moi en eux, et toi en moi, – afin qu’ils soient parfaitement un et que le monde connaisse que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. Père, je veux que là où je suis, ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, la gloire que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. Père juste, le monde ne t’a point connu ; mais moi, je t’ai connu, et ceux-ci ont connu que tu m’as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que je sois en eux. »

Il est à craindre que bien peu de prédicateurs de notre temps prient pour leurs convertis avec la persévérance et l’intensité de Paul pour les siens. « Nuit et jour, nous Le prions avec une extrême ardeur », dit-il, quelque part.

(5) Jas 5.14,16. – « Quelqu’un parmi vous est-il malade ? Qu’il appelle les anciens de l’Eglise, et que les anciens prient pour lui en l’oignant d’huile au nom du Seigneur...Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficace. »

CINQUIÈME PROPOSITION : Nous devons prier pour nos frères malades.

(6) 1Jn 5.16. – « Si quelqu’un voit son frère commettre un péché qui ne mène point à la mort, qu’il prie, et Dieu donnera la vie à ce frère ; il la donnera à ceux qui commettent un péché qui ne mène point à la mort. Il y a un péché qui mène à la mort, ce n’est pas pour ce péché-là que je dis de prier. »

SIXIÈME PROPOSITION : Nous devons prier pour tous nos frères que nous voyons commettre un péché qui ne mène pas à la mort.

(7) Eph 6.18. – « Faites en tout temps par l’Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints. »

SEPTIÈME PROPOSITION : Nous devons prier pour tous les saints.

La prière de Christ comprend tous les croyants de tous les âges. (Jn 17.9,20.) Notre sympathie et par conséquent, nos prières. doivent embrasser l’Eglise du Christ tout entière. Il est étonnant de voir combien étroit est le champ de prière de la moyenne des chrétiens. Tout enfant de Dieu est mon frère et a droit à mes prières. Donnons plus d’envergure à nos prières. {Comp. Ps 36.11. – « Étends ta bonté sur ceux qui te connaissent, et ta justice sur ceux dont le cœur est droit. »}

(8) 1Ch 29.19. V O. – « Donne aussi un cœur intègre à Salomon, mon fils, pour garder tes commandements, tes témoignages et tes statuts, pour tout exécuter et pour bâtir le palais que j’ai préparé. »

HUITIÈME PROPOSITION : Nous devons prier pour nos enfants.

(9) 1Ti 2.2,3. – « Pour les rois et tous ceux qui sont élevés en dignité, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté. Cela est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur. »

NEUVIÈME PROPOSITION : Nous devons prier pour ceux qui nous gouvernent.

Il est à craindre que beaucoup de chrétiens, de nos jours, ne désobéissent gravement à Dieu sur ce point. Il est devenu de mode de railler nos hommes d’État. C’est se mettre en contradiction flagrante avec la Parole de Dieu. {Jude 1.8,9 ; 2Pi 2.10 ; 1Pi 2.17} Les chrétiens contribueraient beaucoup plus à un « bon gouvernement » en priant pour ses membres qu’en les tournant en dérision.

(10) Jer 29.7. V O. – « Cherchez la paix de la ville où je vous ai transportés, et priez l’Éternel pour elle ; car dans sa paix, vous aurez la paix. »

DIXIÈME PROPOSITION : Nous devons prier pour la ville que nous habitons.

Un chrétien devrait s’intéresser à tous les pays et à tous les lieux. Mais il a une responsabilité et des devoirs spéciaux, dans la prière, envers l’endroit même où Dieu l’a placé.

(11) Ro 10.1. V O. – « Mes frères, le souhait de mon cœur et la prière que je fais à Dieu pour les Israélites, c’est qu’ils soient sauvés. »

Joe 2.17. – « Qu’entre le portique et l’autel, pleurent les sacrificateurs serviteurs de l’Éternel et qu’ils disent : Éternel, épargne ton peuple ! Ne livre pas ton héritage à l’opprobre, aux railleries des nations ! Pourquoi dirait-on parmi les peuples : Où est leur Dieu ? »

Esa 62.6,7. – « Sur tes murs, Jérusalem, j’ai placé des gardes ; ils ne se tairont ni jour ni nuit. Vous qui la rappelez au souvenir de l’Éternel, point de repos pour vous ! Et ne lui laissez aucun relâche, jusqu’à ce qu’il rétablisse Jérusalem et la rende glorieuse sur la terre. »

ONZIÈME PROPOSITION : Nous devons prier pour Israël.

C’est un péché que de ne pas le faire. 1Sa 12.23. – « Loin de moi aussi de pêcher contre l’Éternel, de cesser de prier pour vous ! Je vous enseignerai le bon et le droit chemin. » Une bénédiction particulière est prononcée sur ceux qui prient pour Jérusalem. Ps 122.6,7. – « Demandez la paix de Jérusalem. Que ceux qui t’aiment jouissent du repos. Que la paix soit dans tes murs et la tranquillité dans tes palais ! » Jérusalem est chère au cœur de Dieu. 1Ro 11.13. « Je n’arracherai cependant pas tout le royaume ; je laisserai une tribu à ton fils, à cause de David, mon serviteur, et à cause de Jérusalem, que J’ai choisie. » Za 2.7,8,10-13. – « Sauve-toi, Sion, toi qui habites chez la fille de Babylone ! Car ainsi parle l’Éternel des armées : après cela, viendra la gloire ! Il m’a envoyé vers les nations qui vous ont dépouillés ; Pousse des cris d’allégresse et réjouis-toi, fille de Sion ! Car voici, je viens, et j’habiterai au milieu de toi, dit l’Éternel. Beaucoup de nations s’attacheront à l’Éternel en ce jour-là et deviendront mon peuple ; j’habiterai au milieu de toi, et tu sauras que l’Éternel des armées m’a envoyé vers toi. L’Éternel possédera Juda comme sa part dans la terre sainte, et il choisira encore Jérusalem. Que toute chair fasse silence devant l’Éternel ! car il est réveillé de sa demeure sainte. »

(12) Lu 6.28. V O. – « Bénissez ceux qui vous maudissent et priez pour ceux qui vous outragent. »

Mt 5.44. – « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent. »

DOUZIÈME PROPOSITION : Nous devons prier pour ceux qui nous outragent et qui nous persécutent.

{Comp. Lu 23.34 ; Ac 7.60} Notre devoir est de prier spécialement pour ceux qui nous font du mal.

(13) 1Ti 2.1. – « J’exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces pour tous les hommes. »

Nous devons prier pour tous les hommes. L’amour de Dieu embrasse le monde entier. {Jn 3.16} Nos prières devraient faire de même. Mais comme on vient de le voir, il y a certains objets tout à fait spéciaux pour lesquels nos prières sont plus particulièrement obligatoires.

IV Quand faut-il prier ?

(1) Da 6.10. V O. – « Cependant, Daniel, ayant appris que ces lettres étaient écrites, entra dans sa maison, et les fenêtres de sa chambre étant ouvertes du côté de Jérusalem, il se mettait trois fois le jour à genoux, et priait et célébrait son Dieu, comme il faisait auparavant. »

Ps 55.17,18. – « Et moi, je crie à Dieu, et l’Eternel me sauvera. Le soir, le matin et à midi, je soupire et je gémis, et il entendra ma voix. »

Ac 10.9,30. – « Le lendemain, comme ils étaient en route et qu’ils approchaient de la ville, Pierre monta sur le toit, vers la sixième heure, pour prier...Corneille dit : Il y a quatre jours, à cette heure-ci je priais dans ma maison à la neuvième heure ; et voici, un homme vêtu d’un habit éclatant se présenta devant moi. » (Voir aussi Ac 2.1,15. – « La troisième heure. »)

PREMIÈRE PROPOSITION : Les saints hommes de Dieu priaient trois fois par jour, le matin, à midi et le soir.

(2) Ps 119.146,147. V O. – « J’ai crié vers toi ; sauve-moi, afin que j’observe tes témoignages. J’ai prévenu le point du jour et j’ai crié ; je me suis attendu à ta parole. »

Mr 1.35. – « Vers le matin, pendant qu’il faisait encore très sombre, il se leva, et sortit pour aller dans un lieu désert, où il pria. »

DEUXIÈME PROPOSITION : Nous devrions prier de très bonne heure, le matin, avant l’aube.

(3) Lu 6.12. – « En ce temps-là, Jésus se rendit sur la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. »

TROISIÈME PROPOSITION : Notre Maître et notre Modèle « passa toute la nuit à prier Dieu. »

C’était la veille d’un pas décisif dans Sa vie : le choix des Douze. Une autre fois, avant un événement de haute importance dans son ministère, lorsque la foule voulait le prendre pour le faire roi, Il passa encore toute une nuit en prière. (Jn 6.15. Comp. Mr 6.46-48). C’est un bon exemple à suivre. Il y a des gens qui font d’étranges objections aux nuits entières passées à prier. Ils prétendent que la foi saisit immédiatement ce qu’elle a demandé. Mais notre Sauveur n’avait-Il pas de foi ? (Comp. aussi Esa 40.31). Les nuits passées à intercéder auprès de Dieu sont suivies de jours de puissance parmi les hommes. On raconte que John Livingstone passa une nuit en prière et en communion spirituelle avec d’autres chrétiens, et que le jour suivant, il prêcha avec une telle puissance dans l’Eglise de Shotts (Ecosse) que 500 personnes firent dater de ce jour-là, leur conversion ou leur renouveau de vie chrétienne. Il va sans dire qu’on peut passer une nuit en prière, par formalisme ou tout autre motif humain et erroné.

(4) Ps 88.2. – « Eternel, Dieu de mon salut, je crie jour et nuit devant toi. »

QUATRIÈME PROPOSITION : Nous devrions prier nuit et jour.

En tout temps et à toute heure, notre cœur doit regarder à Dieu, et ce regard vers le ciel se traduira fréquemment par un cri, dans une prière intérieure.

(5) Mt 14.19. – « Il fit asseoir la foule sur l’herbe, prit les cinq pains et les deux poissons, et levant les yeux vers le ciel, il rendit grâces ; puis il rompit les pains et les donna aux disciples qui les distribuèrent à la foule. »

Ac 27.35. – « Ayant ainsi parlé, il prit du pain, et, après avoir rendu grâces à Dieu devant tous, il le rompit et se mit à manger. »

1Ti 4.4,5. – « Car tout ce que Dieu a créé est bon, et rien ne doit être rejeté, pourvu qu’on le prenne avec actions de grâces, parce que tout est sanctifié par la parole de Dieu et par la prière. »

CINQUIÈME PROPOSITION : Nous devons prier à chaque repas.

(6) Ps 50.15. – « Et invoque-moi au jour de la détresse ; je te délivrerai et tu me glorifieras. »

Ps 81.8. – « Je t’ai répondu dans la retraite du tonnerre ; je t’ai éprouvé près des eaux de Mériba. »

Ps 77.1,2. V D. – « Ma voix s’adresse à Dieu et je crierai ; ma voix s’adresse à Dieu et il m’écoutera. Au jour de ma détresse, j’ai cherché le Seigneur ; ma main était étendue durant la nuit et ne se lassait point ; mon âme refusait d’être consolée. »

Ps 86.7. V D. – « Au jour de ma détresse, je crierai vers toi, car tu me répondras. »

SIXIÈME PROPOSITION : Nous devons prier au jour de la détresse.

(Comp. Ps 18.7 ; 120.1 ; 118.5. – Dans ces passages-ci, nous rencontrons deux mots différents en hébreu, mais ils ont la même racine que ceux des versets ci-dessus.)

(7) Ps 3.2,3. V O. – « Eternel, combien ceux qui me persécutent sont-ils multipliés ! Que ceux qui s’élèvent contre moi sont en grand nombre ! Plusieurs disent de mon âme : Il n’y a aucune délivrance pour lui auprès de Dieu. »

SEPTIÈME PROPOSITION : Nous devons prier lorsque ceux qui nous persécutent et s’élèvent contre nous, se multiplient.

Lorsque grandit le nombre de nos ennemis, ne désespérons pas, mais crions à Dieu. Alors, nous pourrons nous reposer en paix. Nous n’avons rien à craindre, même si dix mille adversaires nous enveloppaient.

(8) 1Ch 5.20. V O. – « Et ils eurent du secours contre eux, de sorte que les Hagaréniens et tous ceux qui étaient avec eux furent livrés entre leurs mains, parce qu’ils crièrent à Dieu quand ils combattaient ; et il fut fléchi par leurs prières, parce qu’ils avaient mis leur espérance en lui. »

HUITIÈME PROPOSITION : Nous devons prier au jour de la bataille.

La victoire appartient à Dieu, {Pr 21.31} c’est pourquoi dans toutes nos luttes, c’est à Lui que nous devons crier.

(9) 2Ch 14:8,9,11. V O. – « Or, Asa avait dans son armée trois cent mille hommes de ceux de Juda, qui portaient des boucliers et des javelines, et deux cent quatre-vingt mille de ceux de Benjamin, qui portaient le bouclier, et qui tiraient de l’arc, qui étaient tous forts et vaillants. Et Zéraph, Ethiopien, sortit contre eux avec une armée d’un million d’hommes et de trois cents chariots, et il vint jusqu’à Maresça...Alors Asa cria à l’Éternel, son Dieu, et dit : Eternel, il ne t’est pas plus difficile d’aider celui qui n’a point de force, que celui qui est en grand nombre : Aide- nous, Éternel, nôtre Dieu ! Car nous nous sommes appuyés sur toi, et nous sommes venus en ton nom contre cette multitude. Tu es l’Éternel. notre Dieu ! que l’homme ne prévale pas contre toi ! »

2Ch 20.1-4,12. V O. – « Après ces choses. les Moabites et les Ammonites vinrent, (car avec les Moabites, il y avait des Ammonites) pour faire la guerre à Josaphat. Alors, on vint faire ce rapport à Josaphat, et on lui dit : Il est venu contre toi une grande multitude de gens des quartiers de delà la mer et de Syrie, et voici, ils sont à Hatsatsontamar, qui est En-Guédi. Alors Josaphat craignit, et il se disposa à rechercher l’Éternel, et il publia un jeûne pour tout Juda. Ainsi, Juda fut assemblé pour demander du secours à l’Éternel ; et même on vint de toutes les villes de Juda pour invoquer l’Éternel...Notre Dieu ! ne les jugeras-tu pas ? car il n’y a point de force en nous pour subsister devant cette grande multitude qui vient contre nous, et nous ne savons ce que nous devons faire ; mais nos yeux sont sur toi ! »

NEUVIÈME PROPOSITION : Nous devons prier lorsque nous sommes débordés par nos ennemis et lorsque, nous trouvant impuissants en leur présence, nous ne savons plus que faire.

Quand il ne reste plus aucune ressource, il y a une chose qui demeure : la prière.

(10) 2Ch 13.13-16. – « Jéroboam les prit par derrière au moyen d’une embuscade, et ses troupes étaient en face de Juda, qui avait l’embuscade par derrière. Ceux de Juda s’étant retournés eurent à combattre devant et derrière. Ils crièrent à l’Éternel et les sacrificateurs sonnèrent des trompettes. Les hommes de Juda poussèrent un cri de guerre et, au cri de guerre des hommes de Juda, l’Éternel frappa Jéroboam et tout Israël devant Abija et Juda. Les enfants d’Israël s’enfuirent devant Juda, et Dieu les livra entre ses mains.

DIXIÈME PROPOSITION : Nous devons prier dans les moments de péril extrême.

(11) Ps 60.12. – « Donne-nous du secours contre la détresse ! Le secours de l’homme n’est que vanité. »

ONZIÈME PROPOSITION : Nous devons prier lorsque tout secours humain nous fait défaut.

(12) Jon 2.8. – « Quand mon âme était abattue au dedans de moi, je me suis souvenu de l’Éternel, et ma prière est parvenue jusqu’à toi, dans ton saint temple. »

DOUZIÈME PROPOSITION : Nous devons prier lorsque notre âme, est abattue. (V D. défaillante).

(13) Ps 61.3. – « Du bout de la terre, je crie à toi, le cœur abattu ; conduis-moi sur le rocher que je ne puis atteindre. »

TREIZIÈME PROPOSITION : Nous devons prier, lorsque notre cœur est accablé.

(14) Ps 130.1. – « Du fond de l’abîme, je t’invoque, ô Eternel ! »

QUATORZIÈME PROPOSITION : Nous devons prier quand nous sommes au fond de l’abîme.

(15) De 4.25-29. – « Lorsque tu auras des enfants, et des enfants de tes enfants, et que vous serez depuis longtemps dans le pays, si vous vous corrompez, si vous faites des images taillées, des représentations de quoi que ce soit, si vous faites ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, votre Dieu, pour l’irriter – j’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre, – vous disparaîtrez par une mort rapide du pays dont vous allez prendre possession au-delà du Jourdain, vous n’y prolongerez pas vos jours, car vous serez entièrement détruits. L’Éternel vous dispersera parmi les peuples, et vous ne resterez qu’un petit nombre, au milieu des nations où l’Éternel vous amènera. Et là vous servirez des dieux, ouvrages de mains d’homme, du bois et de la pierre, qui ne peuvent ni voir, ni entendre, ni manger, ni sentir. C’est de là aussi que tu chercheras l’Éternel, ton Dieu, et que tu le trouveras, si tu le cherches de tout ton cœur et de toute ton âme. »

QUINZIÈME PROPOSITION : Nous devons prier lorsque nous sommes châtiés à cause de nos fautes, bien éloignés de Lui, mais désireux de revenir.

Les châtiments de Dieu sont un appel à la prière.

(16) Esa 55.6. – « Cherchez l’Éternel pendant qu’il se trouve ; invoquez-le tandis qu’il est près. »

SEIZIÈME PROPOSITION : Nous devons chercher Dieu pendant qu’Il se trouve, l’invoquer tandis qu’Il est près.

(17) Ps 116.1,2. – « J’aime l’Éternel, car il entend ma voix, mes supplications ; car il a penché son oreille vers moi ; et je l’invoquerai toute ma vie. »

DIX-SEPTIÈME PROPOSITION : Nous devons prier tous les jours de notre vie.

Les dernières paroles du Christ furent des prières. La Bible se termine par des prières.

(18) Lu 18.1. – « Jésus leur adressa une parabole, pour montrer qu’il faut toujours prier, et ne point se relâcher. »

Eph 6.18. – « Faites en tout temps par l’Esprit, toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints. »

1Th 5.17. – « Priez sans cesse. »

DIX-HUITIÈME PROPOSITION : Nous devons prier continuellement, sans relâche, en tout temps, sans cesse.

Un chrétien doit respirer une atmosphère de prière. La foi en Dieu a toujours le regard dirigé en Haut. La vraie confiance en Dieu se cristallise constamment en une prière définie.

V Où faut-il prier ?

(1) Mt 6.6. – « Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te le rendra. »

PREMIÈRE PROPOSITION : Nous devons prier en secret, dans notre chambre.

Enfermés, seuls avec Dieu, le monde dehors. Lorsque nous prions devant d’autres personnes, nous pouvons être tentés de nous préoccuper de leur opinion. La vraie prière est faite devant Dieu, non devant des hommes. La forme particulière de ce danger contre lequel le Christ nous met en garde, dans ce passage, est la piété de parade, l’hypocrisie, la prière qui s’étale pour être vue des hommes. Le Père céleste est « ton Père qui est là dans le lieu secret », « ton Père qui voit dans le secret. » Chacun devrait avoir un lieu secret où rencontrer Dieu, une retraite où il est absolument seul avec son Père céleste.

(2) Mt 14.23. V D. – « Et quand il eut renvoyé les foules, il monta sur une montagne à l’écart pour prier ; et le soir étant venu, il était là, seul. » {Lu 6.12 ; 9:28}

DEUXIÈME PROPOSITION : Jésus se retirait à l’écart, sur les montagnes, pour prier.

Son premier but, en recherchant ce lieu isolé, semble avoir été de se trouver seul avec Dieu. Les montagnes étaient ses lieux « secrets ». De plus, les montagnes, dans leur majesté, semblent rapprocher Dieu de nous et nous rapprocher de Dieu, d’une manière merveilleuse.

(3) Mr 1.35. – « Vers le matin, pendant qu’il faisait encore très sombre, il se leva et sortit pour aller dans un lieu désert, où il pria. »

TROISIÈME PROPOSITION : Jésus allait dans un lieu désert, pour y prier.

Exactement dans le même but qu’aux paragraphes (1) et (2).

(4) Ac 16.25. – « Vers le milieu de la nuit, Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu, et les prisonniers les entendaient. »

QUATRIÈME PROPOSITION : Les prisonniers pour Christ peuvent prier dans leur cachot.

Il est certain que quelques-unes des prières les plus efficaces et les plus agréables à Dieu sont montées vers Lui du fond des prisons. La prière transforme une cellule en anti-chambre du ciel.

(5) Jon 2.3. V O. – « Et il dit : J’ai crié à l’Éternel à cause de ma détresse, et il m’a exaucé ; je me suis écrié, du ventre du sépulcre, et tu as entendu ma voix. »

CINQUIÈME PROPOSITION : Nous pouvons prier, même dans l’étreinte de la mort.

(6) Jn 17.1. – « Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel et dit : Père, l’heure est venue ! Glorifie ton Fils afin que ton Fils te glorifie. » (Voir le contexte.)

SIXIÈME PROPOSITION : Nous devons prier dans l’assemblée des croyants.

(7) Ac 27.35. – « Ayant ainsi parlé, il prit du pain, et, après avoir rendu grâces à Dieu devant tous, il le rompit et se mit à manger. » (Voir le contexte.)

SEPTIÈME PROPOSITION : Nous devons prier en présence des inconvertis.

Dans des cas semblables, prenons bien soin de ne pas prier pour être vus ou entendus des hommes. Dans une très large mesure, la plus grande partie de nos prières doit avoir lieu en secret. Mais un témoignage public de notre dépendance de Dieu ne doit pas être négligé non plus.

(8) 1Ti 2.8. – « Je veux donc que les hommes prient en tout lieu, en élevant des mains pures, sans colère ni mauvaises pensées. »

HUITIÈME PROPOSITION : Nous devons prier en tout lieu.

VI Que demander dans nos prières ? (1)

A. – Prières se rapportant à Dieu.

(1) Mt 6.9. – « Voici donc comment vous devez prier : Notre Père qui es aux cieux ! que ton nom soit sanctifié ! »

PREMIÈRE PROPOSITION : Nous devons prier pour que le nom de Dieu soit sanctifié.

Le vœu suprême de chaque croyant devrait être que Dieu reçoive l’honneur et le respect qui Lui sont dus. Tel devrait être le but le plus élevé de toutes nos prières : la gloire de Dieu dans l’exaucement. {Comp. Jn 17.1 ; 12:27,28} Votre ambition de voir le nom du Seigneur glorifié, est-elle vraiment intense et profonde ? Dans quelle mesure ce mobile gouverne-t-il et inspire-t-il vos prières ?

(2) Mt 6.10 (a). – « Que ton règne vienne ! »

DEUXIÈME PROPOSITION : Nous devons prier pour l’avènement du royaume de Dieu.

Le règne de Dieu viendra infailliblement, mais nos prières en hâteront la venue. La plupart d’entre nous réalisent bien mal à quel point nous pouvons hâter cette venue, ou bien la retarder par notre négligence. La venue du royaume de Dieu est l’un des désirs les plus intenses de tout vrai croyant. Et pourtant, combien souvent cette prière est prononcée étourdiment et mécaniquement !

(3) Ap 22.20. – « Celui qui atteste ces choses dit : Oui, je viens bientôt. Amen ! Viens. »

TROISIÈME PROPOSITION : Nous devons prier pour la venue du roi divin : Jésus.

Le Royaume ne viendra pas avant que le Roi Lui-même ne soit venu. Et pourtant, il y a beaucoup de chrétiens qui prient souvent pour que le règne vienne et pas une fois pour l’avènement du Roi ! Cette prière est comme le sommet des aspirations chrétiennes. C’est la prière finale de la Bible. Combien de fois avez-vous prié pour cet objet ?

(4) Mt 6.10. – « Que ta volonté soit faite, sur la terre, comme au ciel ! »

QUATRIÈME PROPOSITION : Nous devons prier pour que la volonté de Dieu soit faite sur la terre comme au ciel. La volonté de Dieu est la chose du monde la plus désirable pour un enfant de Dieu. {Comp. Jn 4.34} Il désire qu’elle s’accomplisse en lui, tout d’abord, puis en tout lieu, en toute créature, en toute chose. Aucune autre prière ne jaillit plus spontanément d’une âme qui comprend les plans de Dieu, que celle-ci : « Que ta volonté soit faite ! »

(5) Hab 3.2. V D. – « O Eternel, j’ai entendu ce que tu as déclaré et j’ai eu peur. Eternel, ravive ton œuvre au milieu des années ; au milieu des années, fais-la connaître. Dans la colère, souviens-toi de la miséricorde ! » {Voir Ps 85.6}

CINQUIÈME PROPOSITION : Nous devons prier pour que l'œuvre et le peuple de Dieu passent par un renouveau spirituel.

On prie beaucoup, de nos jours, pour le réveil, mais combien de ces prières sont inspirées par la pensée que c’est l’œuvre de Dieu et le peuple de Dieu qui doivent être réveillés ? Le souci que cela nous cause vient-il du fait que c’est l’œuvre de Dieu qui est languissante et le peuple de Dieu qui est défaillant ? Trop souvent, nous cherchons à favoriser les intérêts de certains hommes par un réveil, pour lequel nous prions et auquel nous travaillons. Dieu regarde avec une faveur particulière les demandes qu’Il reçoit pour le réveil de Son œuvre et de Son peuple. A travers les siècles de l’Histoire d’Israël et de l’Eglise, Dieu a accordé Sa grâce vivifiante, en réponse à la prière. Dans tous les grands réveils, la prière a été l’élément humain le plus puissant. Elle a été à la base de tous ces mouvements. Il y a eu des réveils extraordinaires sans des prédications extraordinaires, mais jamais de grands réveils sans une préparation tout à fait spéciale par la prière.

VI Que demander dans nos prières ? (2)

B. – Prières se rapportant aux Ministres de la Parole.

(6) Mt 9.38. – « Priez donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson. »

SIXIÈME PROPOSITION : Nous devons prier le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans Sa moisson.

Combien de fois et avec quelle ardeur avez- vous fait cette prière ? Christ nous en a cependant laissé le commandement formel. Y avez-vous obéi ? Jamais le besoin d’ouvriers n’a été plus impérieux qu’aujourd’hui. Les champs sont blancs et ouverts aux moissonneurs, comme peut-être jamais auparavant, dans l’Histoire de l’Eglise et du monde. La seule manière d’obtenir de bons ouvriers est de prier pour cela. Il y a, de nos jours, un grand nombre de soi-disant ouvriers dans la moisson du Seigneur, qu’Il n’a jamais envoyés. Si nous voulons voir partir pour un champ de travail spécial, des ouvriers particulièrement doués pour cette sphère, il faut les demander à Dieu. {Comp. Ac 1.24} Si Paul et Barnabas avaient prié pour savoir si Marc était bien envoyé de Dieu, en qualité de collaborateur dans leur second voyage missionnaire, au lieu de prendre cette décision entre eux, il est certain que le verset le plus triste qui soit dans la Bible, n’aurait jamais été écrit. {Ac 15.39} Et que d’autres séparations profondément navrantes entre frères, au sujet du choix de certains serviteurs de Dieu, auraient été évitées de la même manière !

(7) Col 4.3. – « Priez-en même temps pour nous, afin que Dieu nous ouvre une porte pour la parole, en sorte que je puisse annoncer le mystère de Christ pour lequel je suis dans les chaînes. »

SEPTIÈME PROPOSITION : Nous devons prier afin que Dieu ouvre une porte à ceux qui annoncent la Parole.

C’est dans la prière que nous avons le meilleur moyen d’obtenir que Dieu ouvre les portes. Il y a peu de choses aussi pitoyables que de voir des hommes qui se croient appelés de Dieu à prêcher, ne trouver que des portes fermées. La prière vraie et la volonté inébranlable d’entrer par la porte que Dieu ouvrirait, résoudraient cette difficulté. Si vous connaissez un endroit où l’Evangile devrait être annoncé et où la porte est fermée, priez ! Paul fit cette requête en prison, c’est-à-dire, du lieu qui semblait le moins favorable à l’accès de l’Evangile. Mais Dieu l’entendit et Paul entra par une porte où il prêche à un auditoire qui l’écoute encore. Plus d’une porte en pays païen qui semblait close et barrée contre l’Evangile, a été ouverte de la même manière. La prière est une clef qui ouvrira plus de portes que tous les appels adressés à un gouvernement humain.

(8) Eph 6.19,20. – « Priez pour moi, afin qu’il me soit donné, quand j’ouvre la bouche, de faire connaître hardiment et librement le mystère de l’Evangile, pour lequel je suis ambassadeur dans les chaînes, et que j’en parle avec assurance, comme je dois en parler. »

HUITIÈME PROPOSITION : Nous devons prier pour que les Ministres de la Parole, lorsqu’ils ouvrent la bouche, fassent connaître hardiment le mystère de l’Evangile et en parlent avec assurance, comme, ils doivent en parler.

Il faut non seulement des portes ouvertes, mais des bouches prêtes à parler. Les Messagers de la Parole ont eu, dans tous les temps, mais surtout à notre époque de lâcheté et de compromis, un impérieux besoin que les enfants de Dieu prient pour eux afin qu’ils reçoivent la hardiesse nécessaire. Si Paul lui-même, avec sa bravoure habituelle, sentait le besoin qu’on priât pour lui à ce sujet, à combien plus forte raison les autres serviteurs de Dieu ! Il y a assez de gens aujourd’hui pour critiquer la timidité des prédicateurs ; mais combien y en a-t-il qui prient avec persévérance et ferveur pour qu’il leur soit donné de faire connaître hardiment le mystère de l’Evangile ? La prière accomplirait cependant infiniment plus que les plaintes et les critiques. {Voir Ac 4.29,31}

(9) 2Th 3.1. – « Au reste, frères, priez pour nous, afin que la parole du Seigneur se répande et soit glorifiée comme elle l’est chez vous. »

NEUVIÈME PROPOSITION : Nous devons prier pour que par le moyen de ses messagers, la parole du Seigneur se répande et soit glorifiée.

Nous nous plaignons de la lenteur avec laquelle la Parole se propage. Prions-nous pour que ses progrès soient plus rapides ?

(10) Ps 132.9 a. – « Que tes sacrificateurs soient revêtus de justice. »

DIXIÈME PROPOSITION : Nous devons prier pour que les ministres de Dieu soient revêtus de justice.

Ce texte s’applique premièrement au sacrificateur, et strictement parlant, le prédicateur de la Parole n’est pas plus sacrificateur que n’importe quel autre croyant, mais il semble qu’il soit, d’une façon toute particulière, le représentant de son Maître, et l’honneur de Dieu est engagé dans sa conduite. Nous pouvons donc, avec raison, lui appliquer cette requête qui concernait le représentant de Dieu sous l’Ancienne Alliance. Nous devons donc désirer et demander à Dieu qu’Il accorde à Ses serviteurs plus spécialement préposés à le représenter, de vivre une vie sainte. Ce service d’intercession est tristement nécessaire, de nos jours, où un si grand nombre d’entre eux tombent dans le péché et où les ennemis du Seigneur triomphent par ces chutes. Nous vivons des temps difficiles et c’est notre devoir de prier pour tous les saints et surtout pour ceux dans la conduite pure desquels Dieu est particulièrement honoré, mais dont les chutes amènent sur Son Nom les sarcasmes et les blasphèmes.

Intercédons souvent et avec ferveur pour que les ministres de Dieu soient revêtus de justice.

VI Que demander dans nos prières ? (3)

C. – Prières se rapportant aux bénédictions spirituelles.

(11) Mt 6.12. V D. – « Et remets-nous nos dettes, comme nous aussi nous remettons à nos débiteurs. »

Ps 25.11. – « C’est à cause de ton nom, ô Eternel ! que tu pardonneras mon iniquité, car elle est grande. »

Ps 51.3. – « O Dieu, aie pitié de moi dans ta bonté ; selon ta grande miséricorde, efface mes transgressions. »

Lu 18.13. – « Le publicain, se tenant à distance, n’osait pas même lever les yeux au ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur. »

Os 14.2. – « Apportez avec vous des paroles, et revenez à l’Eternel. Dites-lui : Pardonne toutes les iniquités, et reçois-nous favorablement ! Nous t’offrirons, au lieu de taureaux, l’hommage de nos lèvres. »

Ex 34.9. V O. – « Et il dit : O Seigneur, je te prie, si j’ai trouvé grâce devant tes yeux, que le Seigneur marche maintenant au milieu de nous, car c’est un peuple de cou roide : pardonne donc nos iniquités et notre péché, et possède-nous comme ton héritage. »

Ex 32.31,32. – « Moïse retourna vers l’Eternel et dit : Ah ! ce peuple a commis un grand péché. Ils se sont fait un dieu d’or. Pardonne maintenant leur péché ! Sinon, efface-moi de ton livre que tu as écrit. »

1Ro 8.47-50. V O. – « Si dans le pays où ils auront été menés captifs, ils reviennent à eux-mêmes, et si, se repentant, ils prient, au pays de ceux qui les auront emmenés captifs, disant : Nous avons péché, nous avons fait l’iniquité, et nous avons agi perfidement ; s’ils retournent à toi de tout leur cœur et de toute leur âme, dans le pays de leurs ennemis qui les auront emmenés captifs, et s’ils t’adressent leurs prières, en regardant vers le pays que tu as donné à leurs pères, vers cette ville que tu as choisie, et vers cette maison, que j’ai bâtie à ton nom ; alors, exauce des cieux, du domicile arrêté de ta demeure, leur prière et leur supplication, et maintiens leur droit, et pardonne à ton peuple qui aura péché contre toi ; pardonne-leur tous les crimes qu’ils auront commis contre toi, et fais que ceux qui les auront emmenés captifs aient pitié d’eux et qu’ils en aient compassion. »

Ac 8.22. – « Repens-toi donc de ta méchanceté, et prie le Seigneur pour que la pensée de ton cœur te soit pardonnée, s’il est possible. »

ONZIÈME PROPOSITION : Nous devons prier pour le pardon de nos péchés.

On entend dire quelquefois que les croyants ne devraient pas prier pour le pardon de leurs péchés, mais seulement les confesser. C’est là forcer le sens de 1Jn 1.9. (« Si nous confessons nos péchés, Il est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour nous purifier de toute iniquité. ») Ceci contredirait l’enseignement si clair de l’Ecriture, que nous trouvons ailleurs sur ce sujet. Il est exact que Dieu a pourvu au pardon de tous les péchés du croyant, sur le terrain du sang expiatoire et pleinement suffisant de Christ ; mais nous nous approprions ce privilège, en confessant notre péché et en en demandant le pardon. Cette prière est l’aveu même de notre culpabilité devant Dieu. Naturellement, nous n’avons pas à multiplier et à répéter constamment ces demandes de pardon pour un péché déjà confessé et qui de ce fait, a été pour jamais effacé.

(12) Ps 139.23,24. – « Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur ! Éprouve-moi et connais mes pensées ! Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l’Éternité ! »

DOUZIÈME PROPOSITION : Nous devons demander au Seigneur de nous sonder et de nous mettre à l’épreuve.

Le véritable enfant de Dieu désire que tout ce qui est mauvais en lui soit sondé et amené à la lumière. Ceci ne peut se faire d’une façon complète et satisfaisante par aucun moyen d’analyse personnelle et d’examen intérieur. C’est Dieu qui doit le faire et qui le fait, en réponse à la prière. Laissons-Lui opérer ce sondage fréquemment. Le péché, l’égoïsme, les goûts charnels, la mondanité nous enveloppent et constituent l’atmosphère même que nous respirons ; ces ennemis de nos âmes cherchent constamment à se glisser dans nos cœurs et nos vies, sans que nous nous en doutions. Nous devrions terminer chaque journée par un tête-à-tête intime avec Dieu, où nous lui exposerions notre vie intérieure et notre marche extérieure, en Le suppliant de nous sonder de part en part et de nous montrer clairement ce qui Lui est odieux. C’est là un traitement douloureux, mais efficace.

(13) Ps 51.9. – « Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ; lave-moi et je serai plus blanc que la neige. »

Ps 19.12. V D. – « Qui est-ce qui comprend ses erreurs ? Purifie-moi de mes fautes cachées. »

TREIZIÈME PROPOSITION : Nous devons prier pour être purifiés de nos fautes.

Le mot hébreu, traduit par « purifier », dans ces deux passages, signifie « rendre net » ou « acquitter ». C’est une prière pour implorer le pardon, (la purification de la culpabilité) plutôt que pour la purification de la présence du péché.

(14) Ps 51.12. V O. – « O Dieu ! crée-moi un cœur pur, et renouvelle au dedans de moi un esprit droit. »

QUATORZIÈME PROPOSITION : Nous devons prier pour que Dieu crée en nous un cœur pur.

C’est en vain que nous essaierions de purifier notre propre cœur. Un cœur pur nécessite un acte créateur que Dieu seul peut accomplir. Il le fait en réponse à la prière.

Il crée en nous un cœur qui aime la justice et qui hait l’iniquité.

(15) Ps 119.117. V O. – « Soutiens-moi, et je serai sauvé ; et j’aurai continuellement les yeux sur tes statuts ! »

QUINZIÈME PROPOSITION : Nous devons demander à Dieu de nous soutenir.

Si Dieu nous soutient, nous « serons sauvés. » Il n’y a aucune sécurité pour nous si Dieu ne nous soutient pas. C’est en vain que nous essaierions de nous tenir debout par nous-mêmes. Le chemin est trop glissant, et aucun d’entre nous n’a le pied sûr. « Que celui qui croit être debout prenne garde qu’il ne tombe. » {1Co 10.12} C’est uniquement par la prière humble, sincère et fervente, que nous arriverons à « prendre garde. » Dieu est pleinement capable de nous tenir et toujours disposé à le faire. {1Co 10.13}

(16) Ps 19.14. V O. – « Préserve aussi ton serviteur des péchés commis par fierté ; qu’ils ne dominent point sur moi ! alors je serai intègre, et je serai innocent des grands péchés. »

SEIZIÈME PROPOSITION : Nous devons prier pour être préservés et délivrés de la domination des péchés commis par orgueil (ou fierté).

Le mot traduit ici par « orgueil » ou « fierté », veut dire au sens propre « bouillant ». Par extension, il exprime l’idée de présomption, d’insolence, d’arrogance. L’orgueil et l’arrogance sont des péchés communs à chacun de nous. Dieu seul peut nous en préserver.

(17) Ps 119.10. – « Je te cherche de tout mon cœur, ne me laisse pas égarer loin de tes commandements. »

DIX-SEPTIÈME PROPOSITION : Nous devons demander à Dieu de ne pas nous laisser nous égarer loin de ses commandements.

Chaque enfant d’Adam est « enclin à s’égarer ». A moins que nous ne regardions continuellement à Dieu pour qu’Il nous garde, nous sommes sûrs d’errer loin du droit chemin de Sa Parole. Mais Il est toujours prêt à le faire, si nous nous confions en Lui pour cela.

(18) Mt 6.13 a. – « Ne nous induis pas en tentation. »

Mr 14.38. – « Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation ; l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible. » (V D. « que vous n’entriez pas. »)

DIX-HUITIÈME PROPOSITION : Nous devons prier pour ne pas être induits (ou ne pas entrer) en tentation.

C’est la prière qui découle de notre connaissance de nous-mêmes. Si nous sommes vraiment humbles, nous avons vite reconnu notre propre faiblesse et cette requête monte souvent de notre cœur à nos lèvres. Quiconque a une connaissance exacte de soi-même ne joue pas avec la tentation. Il la fuit et supplie le Seigneur de l’en préserver. Plus d’un homme, même après avoir obtenu (du moins en apparence) des résultats remarquables dans sa vie spirituelle, est tombé pour n’avoir pas conservé l’attitude d’âme qui dicte cette requête. C’est l’une des plus suggestives, dans la merveilleuse prière que Jésus enseigna à Ses disciples.

(19) Mt 6.13 b. – « Mais délivre-nous du malin. »

DIX-NEUVIÈME PROPOSITION : Nous devons prier Dieu de nous délivrer du malin.

Toute personne étudiant le Nouveau-Testament soigneusement et sans parti-pris, en parallèle avec l’histoire humaine, se convaincra bientôt de l’existence et de la puissance effroyable du Malin, comme de sa ruse et de sa malignité. Disons-nous bien que notre seule sécurité contre ses artifices et ses embûches, réside dans la prière continuelle.

(20) Ps 141.3. – « Eternel, mets une garde à ma bouche, veille sur la porte de mes lèvres. »

VINGTIÈME PROPOSITION : Nous devons demander à Dieu de garder la porte de nos lèvres.

C’est l’unique moyen d’arriver à la maîtrise de notre langue. Cette langue « qu’aucun homme ne peut dompter, un mal qu’on ne peut réprimer. » {Jas 3.8} Mais Dieu peut la dompter et le fera, en réponse à la prière.

Dans les quatre citations qui précèdent (n° 17, 18, 19, 20) nous avons l’indication d’un quadruple danger dont nous sommes préservés par Dieu : Tout d’abord, nos lèvres sont gardées de prononcer des paroles mauvaises ; deuxièmement, nos pieds ne s’égarent pas dans un chemin détourné ; puis, nous sommes gardés de faire ce que Dieu défend, et enfin, nous sommes à l’abri de la puissance de l’ennemi.

(21) Ps 86.11. V D. – « Eternel, enseigne-moi ton chemin; je marcherai dans ta vérité ; unis mon cœur à la crainte de ton nom. »

Ps 119.33. V O. – « Eternel, enseigne-moi la voie de tes statuts, et je la garderai jusqu’à la fin. »

Ps 25.4. – « Eternel, fais-moi connaître tes voies, enseigne-moi tes sentiers. »

Ps 143.10 a. – « Enseigne-moi à faire ta volonté, car tu es mon Dieu ! Que ton bon Esprit me conduise sur la voie droite ! »

VINGT-ET-UNIÈME PROPOSITION : Nous devons prier l’Eternel de nous enseigner Son chemin, la voie de Ses statuts, Ses sentiers, afin que nous puissions faire Sa volonté.

Nous ne saurons jamais comment faire Sa Volonté, ni où se trouve Son chemin, à moins qu’Il ne nous enseigne Lui-même. Et Il ne nous enseignera pas, à moins que nous le Lui demandions. Mais c’est avec une confiance absolue que nous pouvons Le prier de nous instruire.

(22) Ps 90.12. V O. – « Enseigne-nous à tellement compter nos jours, que nous en puissions avoir un cœur sage. »

VINGT-DEUXIÈME PROPOSITION : Nous devons prier le Seigneur de nous enseigner à tellement compter nos jours que nous puissions en avoir un cœur sage.

(23) Lu 11.1. – « Jésus priait un jour en un certain lieu. Lorsqu’il eut achevé, un de ses disciples lui dit : Seigneur, enseigne-nous à prier, comme Jean l’a enseigné à ses disciples. »

VINGT-TROISIÈME PROPOSITION : Nous devons demander à Dieu de nous apprendre à prier.

« Nous ne savons pas ce qu’il convient de demander dans nos prières », mais le Seigneur est prêt, aujourd’hui, à nous enseigner par son Esprit {Ro 8.26} et par Sa Parole, tout comme il l’était avec Ses disciples, de vive voix.

(24) Ps 119.18. – « Ouvre mes yeux pour que je contemple les merveilles de ta loi. »

VINGT-QUATRIÈME PROPOSITION : Prions le Seigneur de nous ouvrir les yeux afin que nous contemplions les merveilles de Sa loi.

Nous ne verrons ni n’apprécierons les merveilles de la Parole de Dieu, que s’Il nous ouvre Lui-même les yeux pour les contempler. Il le fait en réponse à la prière. La prière nous permet d’obtenir une perception de la beauté spirituelle, dont l’homme qui ne prie pas ne peut avoir la moindre idée. Ce n’est pas l’étude, même approfondie, de l’hébreu ou du grec, ou toute autre étude purement intellectuelle qui ouvrira des yeux spirituellement aveugles par le péché. La vision d’une âme qui ne prie pas ne peut pas percevoir davantage par les lunettes de la science linguistique, la beauté de la vérité divine, révélée dans les pages de la Bible, que des yeux atteints de cécité naturelle ne peuvent voir les beautés de la nature au moyen des lunettes les plus savamment fabriquées. Il faut la vision naturelle pour discerner la beauté naturelle. Il faut, de même, une vision spirituelle pour discerner la beauté spirituelle. Un homme qui voit, peut distinguer, sans lunettes, plus de beauté qu’un aveugle avec les lunettes les plus puissantes qui aient jamais été faites. De même, l’homme qui a la vision spirituelle peut voir plus de choses admirables dans la Parole de Dieu, sans l’aide de l’érudition humaine, que l’homme privé de cette faculté, en s’aidant des connaissances les plus récentes et les plus estimées. Que de modernes Bartimée, dans les chaires de théologie, qui auraient besoin de s’écrier : « Maître, que je recouvre la vue » ! {Mr 10.51} Mais ils continuent leur route, aveugles conduisant des aveugles et les uns et les autres tombant dans le fossé de la critique destructive.

Seule, la prière ouvrira nos yeux de manière à ce que nous puissions apprécier la Bible comme elle le mérite. On peut pénétrer davantage dans ses vérités, voir davantage de ses beautés, en une heure passée aux pieds de Jésus, qu’en quatre ans consacrés à écouter l’enseignement de certains hommes qui, se croyant sages, sort devenus fous. {Ro 1.22} Chaque ministre de l’Evangile et chaque croyant a besoin de suivre les cours de cette Faculté dans laquelle on prend ses diplômes par la prière. Le plus ignorant ; comme le plus érudit des enfants de Dieu, constatera que la Bible s’explique merveilleusement par la prière. Personne ne devrait ouvrir sa Bible, même pour un court instant d’étude, sans adresser à Dieu, tout au moins la substance de la prière du Psalmiste.

(25) Ps 31.4. V O. – « Car tu es mon rocher et ma forteresse ; c’est pourquoi, à cause de ton nom, mène-moi et conduis-moi. »

Ps 27.11. V D. – « Eternel, enseigne-moi ton chemin, conduis-moi dans le sentier uni, à cause de mes ennemis. »

Ps 139.24. – « Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l’éternité. »

VINGT-CINQUIÈME PROPOSITION : Prions pour être conduits et guidés.

Lequel d’entre nous connaît la voie à suivre ? Mille dangers nous guettent, mais il y a toujours à notre portée une main sûre qui nous amènera sains et saufs à destination. C’est par la prière que nous saisissons cette main. Nous avons besoin de la direction divine à chaque pas du chemin. Nous aurions tort de nous confier aveuglément aux plus sages des conseillers humains. Nous n’en avons, d’ailleurs, nul besoin. Nous avons le privilège, non seulement de demander à Dieu de nous guider, mais encore d’insister pour que ce soit dans le « sentier uni ». {Ps 27.11} Il est prêt à nous conduire sur la voie de l’éternité.

(26) Eph 1.16-19. – « Je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention de vous dans mes prières, afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, dans sa connaissance, et qu’il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l’espérance qui s’attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu’il réserve aux saints, et quelle est envers nous qui croyons l’infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force. »

VINGT-SIXIÈME PROPOSITION : Nous devons prier pour recevoir un esprit de sagesse et de révélation, dans la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ.

L’unique moyen par lequel nous pouvons réellement connaître Christ, est l’esprit de sagesse que Dieu donne en réponse à la prière. Sans ce secours divin, même par les recherches les plus assidues, nous n’y parviendrions pas.

Comme conséquences de cet « esprit de sagesse et de révélation, dans sa connaissance », les yeux de notre cœur seront ouverts et nous saurons ce que signifie « l’espérance qui s’attache à Son appel, » ce qu’est la richesse de la gloire de Son héritage qu’Il réserve aux Saints « et quelle est l’infinie grandeur de Sa puissance envers nous qui croyons. »

(27) Col 1.9,10. – « C’est pour cela que nous aussi, depuis le jour où nous en avons été informés, nous ne cessons de prier Dieu pour vous, et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelles, pour marcher d’une manière digne du Seigneur, et lui être entièrement agréables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres et croissant par la connaissance de Dieu. »

VINGT-SEPTIÈME PROPOSITION : Demandons d’être remplis de la connaissance de Sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelles, pour marcher d’une manière digne du Seigneur et Lui être entièrement agréables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres et croissant par la connaissance de Dieu.

Cette prière mérite que nous la méditions soigneusement et profondément.

(28) Eph 3.14,16. – « A cause de cela, je fléchis les genoux devant le Père...afin qu’il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur. »

VINGT-HUITIÈME PROPOSITION : Demandons à Dieu le Père, qu’Il nous accorde, « selon la richesse de Sa gloire, d’être puissamment fortifiés par Son Esprit dans l’homme intérieur. »

Les résultats de cette augmentation de forces intérieures se manifesteront de la manière suivante: tout d’abord, Christ habitera dans nos cœurs par la foi ; ensuite, étant enracinés et fondés dans l’amour, nous pourrons comprendre ; avec tous les saints, quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur et connaître l’amour de Christ qui surpasse toute connaissance ; enfin, nous serons remplis de la plénitude de Dieu. (Versets 17 à 19).

Voici, certainement, une prière glorieuse et inépuisable.

(29) 1Th 3.12. V D. – « Et quant à vous, que le Seigneur vous fasse abonder et surabonder en amour les uns envers les autres et envers tous, comme nous aussi envers vous. »

VINGT-NEUVIÈME PROPOSITION : Demandons au Seigneur de nous faire abonder et surabonder en amour les uns envers les autres et envers tous les hommes.

Beaucoup d’entre nous gémissent sur notre manque d’amour. Ce verset nous enseigne le moyen de l’obtenir. Demandons-le ! De cette manière, Il « établira nos cœurs irréprochables dans la sainteté devant Dieu notre Père, lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ. » (Verset 13).

(30) 1Th 5.23. V D. – « Or, le Dieu de paix lui-même vous sanctifie entièrement ; et que votre esprit, et votre âme, et votre corps tout entiers, soient conservés sans reproche à la venue de notre Seigneur Jésus-Christ. »

TRENTIÈME PROPOSITION : Demandons au Dieu de paix de nous sanctifier entièrement et de conserver notre esprit, notre âme et notre corps tout entiers, sans reproche, pour l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ.

Le mot traduit ici par « entièrement » est chargé d’une très forte signification, dans l’original ; c’est un mot composé qui veut dire « parfait à tous égards ». « parfait d’une manière absolue. » Rien d’autre que la perfection absolue ne satisfait un véritable enfant de Dieu. Nous pouvons avoir déjà atteint une perfection relative, un état de maturité spirituelle, {Php 3.15 ; 1Co 2.6 ; 2Co 13.11} mais nous voudrions atteindre la perfection absolue et, en réponse à la prière, elle nous sera accordée, à la venue de notre Seigneur Jésus-Christ.

(31) Ps 27.4. V O. – « J’ai demandé une chose à l’Eternel, et je la rechercherai : c’est que j’habite dans la maison de l’Eternel tous les jours de ma vie pour contempler la beauté de l’Eternel et visite soigneusement son palais. »

TRENTE-ET-UNIÈME PROPOSITION : Demandons au Seigneur de nous amener à vivre dans une intimité et une communion personnelles avec Lui où nous puissions contempler avec joie Sa beauté.

Telle fut la requête suprême du Psalmiste. Il soupirait moins après les dons de Jéhovah qu’après Jéhovah Lui-même.

(32) Lu 11.13. – « Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent ? »

Ac 8.15. – « Ceux-ci, arrivés chez les Samaritains, prièrent pour eux, afin qu’ils reçussent le Saint-Esprit. »

(Comparez Jn 4.10, avec Jn 7.37-39)

TRENTE-DEUXIÈME PROPOSITION : Prions pour recevoir le don du Saint-Esprit.

(33) Ps 51.14 a. – « Rends-moi la joie de ton salut. »

TRENTE-TROISIÈME PROPOSITION : Si nous avons perdu la joie du salut, nous pouvons prier pour qu’elle nous soit rendue.

VI Que demander dans nos prières ? (4)

D. – Prières se rapportant aux bénédictions temporelles.

(34) Jas 1.5. – « Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous, simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée. »

TRENTE-QUATRIÈME PROPOSITION : Nous devons prier pour avoir la sagesse.

Ceci n’est pas précisément une bénédiction temporelle, mais cette promesse comprend la sagesse dans les choses temporelles, aussi bien que dans les choses spirituelles. Nous avons le droit de demander à Dieu de nous rendre sages dans toutes les affaires de la vie. {Comp. Pr 3.6}

(35) Mt 6.11 a. – « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien. »

TRENTE-CINQUIÈME PROPOSITION : Nous devons demander notre pain quotidien.

La signification exacte du mot traduit par « quotidien » est difficile à déterminer, car il n’est employé nulle part ailleurs, excepté dans le passage parallèle, Lu 11.3. Diverses autres traductions ont été suggérées : « le pain qui suffit », « le pain propre à notre subsistance », « le pain nécessaire », « le pain du jour qui vient. » (Deux de nos versions françaises, les plus littérales, traduisent de la manière suivante : Version Synodale : « Pain quotidien ». dans le texte, mais dans la marge : le pain de demain ou le pain nécessaire à notre subsistance. – Version Darby : dans le texte : le pain qu’il nous faut. (Trad.)). Elles expriment toutes la même pensée : que nous devons dépendre de Dieu, jour après jour, pour tous nos besoins physiques, à mesure qu’ils se présentent. Cette requête ne nous autorise pas à demander à Dieu des provisions pour l’avenir, mais ce qui nous est nécessaire pour chaque jour. Dans l’Ancien-Testament {Ge 27.28 ; 1Ch 4.10} nous constatons que des prières qui demandaient une grande prospérité terrestre furent exaucées. (Comp. aussi Ge 28.3).

(36) Jas 5.14-16. – « Quelqu’un parmi vous est-il malade ? Qu’il appelle les anciens de l’Eglise, et que les anciens prient pour lui, en l’oignant d’huile au nom du Seigneur ; la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera ; et s’il a commis des péchés, il lui sera pardonné. Confessez donc vos péchés les uns aux autres et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficace.

TRENTE-SIXIÈME PROPOSITION : Nous devons prier pour que le Seigneur nous guérisse de nos infirmités physiques. {Comp. Ps 103.3}

Dans les Jug 16.28, nous voyons Samson demander une force extraordinaire, en vue d’une circonstance extraordinaire. Cette force lui fut accordée et encore aujourd’hui, Dieu donne une force surhumaine à Ses serviteurs dans des cas particulièrement difficiles. Ceci ne nous autorise pas à tenter Dieu, en faisant des excès de travail.

(37) Ps 17.8,9. V D. – « Garde-moi comme la prunelle de l’œil ; cache-moi sous l’ombre de tes ailes, de devant ces méchants qui me dévastent, mes ardents ennemis qui m’entourent. »

TRENTE-SEPTIÈME PROPOSITION : Nous pouvons prier pour que Dieu nous garde des méchants qui nous dévastent et des ardents ennemis qui nous entourent.

Ceci nous assurera, dans une ville mal famée ou dans les périls des champs missionnaires, une meilleure protection que celle que nous pourrions nous attribuer à nous-mêmes, en portant des armes à feu pour notre défense. (Comp. aussi Esa 19.20 ; Ps 59.1 ; 2Th 3.2).

(38) Ps 122.6. V D. – « Demandez la paix de Jérusalem ; ceux qui t’aiment prospéreront. »

TRENTE-HUITIÈME PROPOSITION : Prions pour la paix de Jérusalem. {Comp. Esa 62.6 ; Ps 51.18}

(39) Jer 29.7. – « Recherchez le bien de la ville où je vous ai menés en captivité, et priez l’Eternel en sa faveur, parce que votre bonheur dépend du sien. »

TRENTE NEUVIÈME PROPOSITION : Prions pour la paix de la ville où Dieu nous a placés.

Il est douteux que nous puissions contribuer beaucoup à la paix de certaines villes par nos votes, mais il n’y a pas de ville à laquelle nous ne puissions faire un bien immense, par nos prières. Il y a un lieu où l’influence de l’enfant de Dieu compte davantage qu’à l’urne électorale ou aux délibérations de son parti politique – c’est le trône de la grâce.

Il y a bien des gens aujourd’hui qui poussent les chrétiens à voter tout autant qu’à prier. Mais la moyenne des chrétiens du XXe siècle auraient plutôt besoin qu’on les pousse à prier qu’à voter. Car s’ils votaient « autant qu’ils prient », ils ne voteraient pas du tout. Il faut que la prière devienne une force comme il n’en existe pas dans les affaires municipales.

(40) 1Jn 5.14. – « Nous avons auprès de lui cette assurance, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute. »

QUARANTIÈME PROPOSITION : Nous devons prier pour obtenir tout ce qui est selon la volonté de Dieu.

On demande parfois : « Mais comment pouvons-nous savoir que telle ou telle requête est conforme à la volonté de Dieu ? La réponse est toute simple : Par les promesses de Sa Parole, et par les directions de Son Esprit. Lorsque je trouve une promesse dans la Parole de Dieu, je sais que c’est sa volonté de la réaliser. Chaque fois que le Saint-Esprit conduit mon cœur à prier pour quelque chose. je sais que ce désir est selon la volonté divine. {Ro 8.26,27}

(41) Php 4.6,19. – « Ne vous inquiétez de rien, mais en toute chose, faites connaître vos besoins à Dieu, par des prières et des supplications, avec des actions de grâces...Et mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse, avec gloire, en Jésus-Christ. »

QUARANTE-ET-UNIÈME PROPOSITION : Nous devons prier pour recevoir tout ce dont nous avons besoin.

Dieu nous accorde le privilège de vivre une vie absolument affranchie de toute inquiétude. Ceci n’est possible que si nous apportons au Père, dans une prière confiante, chaque besoin, grand ou petit. Alors, « la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence gardera nos cœurs et nos pensées en Jésus-Christ. » (Verset 7).

VII Comment prier ?

(1) Jn 14.13,14. – « Et tout ce que vous demanderez en non nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous demandez quelque chose en mon nom, Je le ferai. »

Jn 15.16. – « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. »

PREMIÈRE PROPOSITION : Nous devons prier au nom de Jésus-Christ.

QUESTION : Que signifie « prier au nom de Jésus-Christ ? »

RÉPONSE :

Voir Lu 24.47. – « Et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en Son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem. » {Comp. Ac 10.43}

Mt 7.22. – « Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? n’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? »

Mr 9.38,39. – « Jean lui dit : Maître, nous avons vu un homme qui chasse des démons en ton nom ; et nous l’en avons empêché, parce qu’il ne nous suit pas. Ne l’en empêchez pas, répondit Jésus ; car il n’est personne qui, faisant un miracle en mon nom, puisse aussitôt après parler mal de moi. »

Ac 3.6. – « Alors Pierre lui dit : Je n’ai ni argent, ni or ; mais ce que j’ai je te le donne : au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche. »

1Co 6.11. – « Et c’est là ce que vous étiez, quelques-uns de vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ, et par l’Esprit de notre Dieu. »

Eph 5.20. – « Rendez continuellement grâces pour toutes choses à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ. »

Col 3.17. – « Et quoi que vous fassiez en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père. »

Jas 5.14. – « Quelqu’un parmi vous est-il malade ? Qu’il appelle les anciens de l’Eglise, et que les anciens prient pour lui, en l’oignant d’huile au nom du Seigneur. »

Jn 16.23. – « En ce jour-là, vous ne m’interrogerez plus sur rien. En vérité, en vérité je vous le dis : ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom. »

Prier au nom de Jésus-Christ, c’est prier en comptant sur la personne et l’œuvre de Christ, sur le terrain de Ses mérites devant le Père. Lorsque je me présente dans une banque avec un chèque signé de mon propre nom, je demande l’argent en mon nom et je reçois cette somme, si toutefois je la possède déjà à la banque. Si je me présente avec un chèque signé d’un autre nom, la somme m’est remise, pourvu que le signataire ait l’argent nécessaire dans la banque ; peu importe que moi-même en aie ou non. Jésus-Christ a donné à ceux qui croient en Lui le droit de mettre Son nom sur leurs chèques. Nous n’avons rien dans la banque du Ciel, pas le moindre titre. Mais Christ y a un crédit illimité. Si nous demandons quelque chose à Dieu, en notre propre nom, ou sur la base de quelque titre que nous croyons avoir à Sa faveur, nous n’obtiendrons rien. Mais si, en renonçant à tout droit de notre part, en nous confiant simplement dans les mérites de Christ, nous nous présentons devant Lui, nous recevrons tout « ce que nous demanderons. »

Le caractère distinctif de la prière chrétienne, c’est qu’elle est faite au nom de Christ. C’est ce qui la distingue radicalement de la prière païenne.

(2) Ps 145.18. V O. – « L’Éternel est près de tous ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui l’invoquent en vérité. »

DEUXIÈME PROPOSITION : Nous devons invoquer le Seigneur « en vérité ».

QUESTION : Qu’est-ce qu’invoquer « en vérité » ?

RÉPONSE : La signification primitive du mot traduit par « vérité » est « fermeté », puis « fidélité », ensuite « vérité » en opposition à « fausseté », « bonne foi », « sincérité », en opposition à « hypocrisie ». Cette dernière signification est évidemment celle que nous devons appliquer à ce passage. {Comp. Jos 24.14 ; 1Sa 12.24 ; 1Ro 2.4 ; Esa 10.20} Invoquer le Seigneur en vérité, signifie Lui demander ce que nous désirons réellement et nous confier en Lui pour qu’Il nous le donne. Il y a bien des gens qui « n’invoquent » pas « en vérité ». Ils demandent à Dieu des choses qu’ils ne désirent pas réellement recevoir. Ils lui demandent même constamment des choses qu’ils ne s’attendent pas à recevoir et pour lesquelles ils ne comptent pas sur Lui, le moins du monde. Avant de demander quelque chose à Dieu, nous devrions nous interroger nous-mêmes et dire : « Est-il vrai que je désire ceci, » puis : « Est-ce que je l’attends réellement de Dieu ? Ai-je confiance en Lui à cet égard ? »

Il y a bien des prétendues prières qui sont de véritables profanations, puisque leurs auteurs prennent en vain le nom solennel et sacré de Dieu.

(3) Jer 29.12,13. – « Vous m’invoquerez, et vous partirez ; vous me prierez, et je vous exaucerai. Vous me chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre cœur. »

De 4.29. – « C’est de là aussi que tu chercheras l’Eternel, ton Dieu, et que tu le trouveras, si tu le cherches de tout ton cœur et de toute ton âme. »

TROISIÈME PROPOSITION : Nous devons prier le Seigneur de tout notre cœur et de toute notre âme.

Bien des prières sont sincères quant à ce qu’elles demandent, mais le cœur n’y est pas tout entier. Il ne faut pas nous attendre à ce que ces prières soient très efficaces devant Dieu. Lorsque nous mettrons tout notre cœur à prier, Il mettra tout son cœur à exaucer.

(4) Ac 12.5. V D. – « Pierre donc était gardé dans la prison ; mais l’assemblée faisait d’instantes prières à Dieu pour lui. »

QUATRIÈME PROPOSITION : Nous devons prier instamment, avec une ferveur intense.

Le mot traduit par « instantes », dans ce passage, a beaucoup d’énergie. Il veut dire littéralement « tendues », « qui s’étirent ». C’est un mot descriptif. Il dépeint l’esprit qui se « tend » et « s’étire » dans l’intensité de son désir. Le même mot était employé en parlant de la prière du Seigneur. dans Lu 22.44, lorsque, dans l’intensité de son agonie, « Sa sueur devint comme des grumeaux de sang qui tombaient à terre ». C’est la prière dans laquelle l’âme passe tout entière dans une ardeur si profonde et si vive, qu’elle prend possession de Dieu. Ces prières indifférentes, froides, inanimées, auxquelles nous attachons nous-mêmes si peu d’importance, que nous oublions bientôt ce que nous avons demandé – ces prières-là ne comptent pas pour grand’chose devant Dieu. Paul exhortait les croyants de Rome à « combattre avec lui » dans leurs prières. {Ro 15.30} Le mot « combattre » signifie littéralement « entrer en contestation », « lutter », « disputer », « s’efforcer avec un zèle ardent ». C’est le mot duquel dérive le verbe « agoniser ». Il semble qu’il y ait bien peu de prières de ce genre, de nos jours. Il y a des gens qui s’imaginent que de prier calmement comme de vivre calmement, est une preuve de foi. Ils appellent cela « le repos de la foi ». C’est, évidemment, une sorte de foi que le Seigneur Jésus n’avait pas apprise. Heb 5.7. – « C’est lui qui. dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à Celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété... »

Si cette prière-là est rare aujourd’hui, elle a, lorsqu’elle existe, la même puissance que dans le passé. {Comp. Ge 32.26}

(5) Ro 12.12. – « Réjouissez-vous en espérance. Soyez patients dans l’affliction. Persévérez dans la prière. »

Col 4.2. – « Persévérez dans la prière. veillez-y avec actions de grâces. »

Lu 18.1-8. – « Jésus leur adressa une parabole, pour montrer qu’il faut toujours prier, et ne point se relâcher. Il dit : il y avait dans une ville un juge qui ne craignait point Dieu et qui n’avait d’égard pour personne. Il y avait aussi dans cette ville une veuve qui venait lui dire : Fais-moi justice, de ma partie adverse. Pendant longtemps, il refusa. Mais ensuite, il dit en lui-même : Quoique je ne craigne point Dieu et que je n’aie d’égard pour personne, néanmoins, parce que cette veuve m’importune, je lui ferai justice, afin qu’elle ne vienne pas sans cesse me rompre la tête. Le Seigneur ajouta : Entendez ce que dit le juge inique. Et Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et tardera-t-il à leur égard ? Je vous le dis, il leur fera promptement justice. Mais, quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »

CINQUIÈME PROPOSITION : Nous devons prier avec une persévérance inébranlable et inlassable.

La prière sincère et ardente ne se découragera pas parce que sa demande n’est pas exaucée la première fois. C’est une des formes de la paresse spirituelle que cette soi-disant soumission à la volonté de Dieu, qui décide que puisque nous n’obtenons pas immédiatement ce que nous avons demandé, Dieu ne veut pas nous l’accorder. Dieu veut souvent éprouver notre foi et notre persévérance. {Comp. Mt 20.31 ; 15.23-28} Naturellement, il y a des cas, où nous pouvons compter sur la chose demandée, comme si nous l’avions déjà reçue, de sorte que nous n’avons pas besoin de répéter notre requête. {Jn 11.4 ; 1Jn 5.14,15 ; Mr 11.24} Certaines personnes pensent que de demander une chose deux fois indique un manque de foi ; à leur avis, nous devrions la prendre de suite. Mais Jésus pria trois fois pour obtenir la même grâce. {Mt 26.44}

(6) Mt 6.7. – « En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens qui s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés. »

SIXIÈME PROPOSITION : Nous ne devons pas user de vaines redites, lorsque nous prions.

Le mot traduit par « multiplier de vaines paroles », veut dire littéralement « bégayer » ou « marmotter », ce qui implique la répétition inutile de la même chose. La vraie signification, comme le montre clairement le contexte, est que nous ne devons pas revenir plusieurs fois sur la même demande dans la même prière, comme si Dieu considérait chaque répétition comme ayant un mérite particulier et comme s’Il nous tenait compte de leur fréquence. Ceci s’applique directement à cette pratique catholique romaine qui consiste à débiter le plus grand nombre possible de Pater noster ou d’autres prières. Toutefois, il y a des répétitions qui sont le résultat d’une ferveur intense. (Voyez dans 1Ro 18.26,37, le contraste entre les versets 26 et 37.)

(7) Da 9.3. – « Je tournai ma face vers le Seigneur Dieu, afin de recourir à la prière et aux supplications, en jeûnant, et en prenant le sac et la cendre. »

Ac 14.23. – « Ils firent nommer des anciens dans chaque Eglise, et, après avoir prié et jeûné, ils les recommandèrent au Seigneur, en qui ils avaient cru. »

Ac 13.2,3. – « Pendant qu’ils servaient le Seigneur dans leur ministère et qu’ils jeûnaient, le Saint-Esprit dit : Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés. Alors, après avoir jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains et les laissèrent partir. »

SEPTIÈME PROPOSITION : Nous devons prier en jeûnant.

Ceci, naturellement, ne signifie pas que nous devions jeûner chaque fois que nous prions. Mais il y a des circonstances spéciales, des moments de crises graves, dans l’œuvre de Dieu ou dans nos vies individuelles, où des hommes d’un sérieux profond et ardent, se soustrairont même à la satisfaction de leurs appétits naturels, parfaitement légitimes en temps ordinaire, afin de s’adonner plus complètement à la prière. Dans ces conditions, la prière a une puissance toute spéciale. Toutes les grandes crises de notre vie et de notre œuvre devraient être envisagées de cette manière. En ce qui concerne la pratique du jeûne dans l’économie actuelle, voyez aussi Mt 9.15. – « Jésus leur répondit : Les amis de l’époux peuvent-ils s’affliger pendant que l’époux est avec eux ? Les jours viendront où l’époux leur sera enlevé, et alors, ils jeûneront. »

(8) 2Ch 7.14. – « Si mon peuple sur qui est invoqué mon nom s’humilie, prie, et cherche ma face, et s’il se détourne de ses mauvaises voies, je l’exaucerai des cieux, je lui pardonnerai son péché, et je guérirai son pays. »

HUITIÈME PROPOSITION : Si nous nous sommes égarés loin de Dieu, nous devons nous humilier, prier et nous détourner du péché.

(9) Php 4.6. – « Ne vous inquiétez de rien ; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu, par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. »

Col 4.2. – « Persévérez dans la prière, veillez-y avec actions de grâces. »

NEUVIÈME PROPOSITION : Nous devons prier avec actions de grâces.

En venant à Dieu pour lui réclamer de nouvelles bénédictions, ne négligeons pas de lui rendre grâces pour celles qu’Il nous a déjà accordées. Une des raisons, sans doute, pour lesquelles tant de nos prières manquent d’efficacité, c’est que nous ne remercions pas Dieu pour Ses grâces antérieures. Dieu est profondément offensé par cet oubli et cette ingratitude. Et combien nombreux sont ceux d’entre nous qui s’en rendent coupables !

(10) Mt 18.19,20. – « Je vous dis encore que, si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux. Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux. »

DIXIÈME PROPOSITION : Nous devons prier réunis à d’autres croyants.

Dieu bénit partout l’unité des croyants et insiste sur ce point dans Sa parole. Il y a une puissance spéciale dans la prière dans ces conditions. Remarquez qu’il ne suffit pas simplement que deux s’accordent pour prier, mais ils doivent s’accorder sur la chose qu’ils demandent, c’est-à-dire qu’il doit y avoir une unité réelle de désir concernant l’objet spécial de la requête. Il me sera très facile de trouver quelqu’un qui s’unira à moi pour obtenir quelque chose que je désire, mais même alors, l’unité d’aspiration peut ne pas exister entre nous. L’autre personne priera seulement parce que je le souhaite. Mais lorsque le Saint-Esprit conduit deux cœurs croyants à battre ensemble pour obtenir une bénédiction ardemment désirée, alors, il y a de la puissance ; on le constate, par exemple, lorsque deux personnes, dans un groupe chrétien, ont un désir commun de voir le Saint-Esprit se répandre abondamment sur cette communauté. Partout où vous trouvez un autre cœur, dirigé par le Saint-Esprit et qui soupire après le même objet que le vôtre, vous pouvez vous approcher de Dieu avec une grande confiance d’être exaucés.

(11) Mt 21.22. – « Tout ce que vous demanderez avec foi par la prière, vous le recevrez. »

ONZIÈME PROPOSITION : Nous devons prier avec foi.

Ici, la foi ne semble pas signifier simplement une confiance générale en Dieu, mais la certitude inébranlable que nous obtiendrons la chose demandée. {Voyez Jas 1.5,6} Et même, la foi dépasse l’attente et considère comme reçue la grâce implorée. Ce que nous nous approprions ainsi d’avance devient réellement nôtre, d’une façon expérimentale. Dieu prend plaisir à honorer la foi qui compte sur Lui.

QUESTION : Comment pouvons-nous obtenir une telle foi ?

RÉPONSE : (a) Par la Parole de Dieu. (Ro 10.17 ; comp. Ro 4.20,21). (b) Par l’enseignement du Saint-Esprit. Ro 8.26,27. – « De même aussi l’Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il nous convient de demander dans nos prière. Mais l’Esprit Lui-même intercède par des soupirs inexprimables, et Celui qui sonde les cœurs connaît quelle est la pensée de l’Esprit, parce que c’est selon Dieu qu’Il intercède en faveur des saints. »

(12) Eph 6.18. – « Faites en tout temps par l’Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints. »

Jude 1.20. – « Pour vous, bien-aimés, vous édifiant vous-mêmes sur votre très sainte foi, et priant par le Saint-Esprit. »

DOUZIÈME PROPOSITION : Nous devons prier par le Saint-Esprit.

Nous devrions toujours nous approcher de Dieu, dans la puissance du Saint-Esprit. Le vrai croyant n’a aucune confiance en la chair. {Php 3.3} La chair peut nous pousser à prier pour bien des choses. Ce n’est pas une raison pour les demander. Je ne dois pas suivre davantage les inspirations de la chair dans la prière que dans le péché. Je dois soumettre chacun de mes désirs au Saint-Esprit et chercher Ses directions dans la prière. Un grand nombre d’excellentes gens prient dans la chair et ne sont, naturellement, jamais exaucés. Plus d’un pasteur, soupirant après un réveil, plus d’une épouse désirant ardemment la conversion de son mari, le demandent à Dieu dans la chair. Nous devrions prier par le Saint-Esprit, sous Sa direction et Son inspiration. Comme les disciples le disaient à Jésus, pendant sa vie terrestre : « enseigne-nous à prier », de même aussi, nous devons constamment regarder à cet « autre Paraclète » {Jn 14:16 ; 16.7} pour qu’Il nous enseigne à prier, et Il le fera.

Cette pensée anéantit toutes les objections contre la prière, considérée comme une intervention « qui assujettit l’infinie sagesse de Dieu aux caprices insensés de créatures finies. » Ceux qui parlent de cette manière ignorent la doctrine biblique de la prière. Cette pensée écarte également la plupart des autres objections que les esprits superficiels et ignorants élèvent contre l’efficacité de la prière.

VIII Obstacles à la prière, ou pourquoi tant de prières restent-elles sans réponse ?

(1) Jas 4.3. V D. – « Vous demandez et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, afin de le dépenser pour vos voluptés. »

PREMIÈRE PROPOSITION : Souvent, la prière reste sans réponse, parce qu’elle est inspirée par des mobiles égoïstes. Le grand but de la prière devrait être la gloire de Dieu. Si nous demandons simplement des grâces pour notre plaisir ou pour la gratification de nos propres désirs d’une manière ou d’une autre, nous « demandons mal » et nous ne devons pas nous attendre à rien obtenir. Ceci explique pourquoi tant de prières restent sans exaucement.

(2) Esa 59.1,2. V O. – « Voici, la main de l’Eternel n’est pas raccourcie, pour ne pouvoir plus délivrer, et son oreille n’est pas devenue pesante, pour ne pouvoir plus entendre. Mais ce sont vos iniquités qui ont fait séparation entre vous et votre Dieu, et ce sont vos péchés qui ont fait qu’il a caché sa face de vous, pour ne plus vous écouter. »

DEUXIÈME PROPOSITION : La prière n’est pas exaucée parce que le péché met une séparation entre celui qui prie et Dieu.. {Comp. De 1.43-45}

Si nous demandons à Dieu une chose, sans la recevoir, nous ne devons pas nécessairement en conclure que ce n’est pas la volonté de Dieu de nous l’accorder. Demandons-nous plutôt s’il n’y a pas, dans notre vie intérieure ou extérieure, quelque péché qui nous sépare de Dieu et ferme Son oreille à nos cris. Aussi longtemps que nous conservons quelque interdit, ou discutons avec Dieu sur un point quelconque, nous ne pouvons nous attendre à ce qu’Il prenne garde à nos requêtes.

(3) Eze 14.3. – « Fils de l’homme, ces gens-là portent leurs idoles dans leur cœur, et ils attachent les regards sur ce qui les a fait tomber dans l’iniquité. Me laisserai-je consulter par eux ? »

TROISIÈME PROPOSITION : La prière reste sans réponse, lorsque celui qui prie conserve des idoles dans son cœur. Plus d’un homme, plus d’une femme, chrétiens professants, ont des idoles dans le cœur, tout comme les Israélites d’autrefois. Ils ont beau ne pas vouloir admettre que ce sont des idoles, cela n’en est pas moins vrai. Tout ce que nous aimons avec passion et ne voudrions pas abandonner pour l’amour de Christ, est une idole et un obstacle à la prière. Dieu attire souvent notre attention sur le fait que nous avons une idole, en ne répondant pas à notre prière, et en nous conduisant ainsi à nous demander pourquoi nous ne sommes pas exaucés. Lorsque nous avons découvert et détruit l’idole, Dieu entend notre prière.

(4) Mr 11:25,26. – « Et lorsque vous êtes debout, faisant votre prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez, afin que votre Père qui est dans les cieux vous pardonne aussi vos offenses. Mais si vous ne pardonnez pas, votre Père qui est dans les cieux ne vous pardonnera pas non plus vos offenses. »

QUATRIÈME PROPOSITION : La prière reste sans réponse parce que nous ne pardonnons pas à ceux contre lesquels nous avons des griefs.

Voici le plus fréquent des obstacles à l’exaucement de la prière. Dieu nous exauce sur la base de nos péchés pardonnés, mais Il ne peut pas agir pour nous sur la base du pardon, lorsque nous entretenons des sentiments de rancune à l’égard de ceux qui nous ont fait du tort. Quiconque refuse d’abandonner ces sentiments ferme l’oreille de Dieu à son propre cri.

(5) Jas 1.5-7. – « Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous, simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée. Mais qu’il la demande avec foi, sans douter, car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d’autre. Qu’un tel homme ne s’imagine pas qu’il recevra quelque chose du Seigneur. »

CINQUIÈME PROPOSITION : Nos prières restent sans réponse à cause de notre incrédulité, c’est-à-dire, parce que nous nous demandons si Dieu donnera bien ce qu’Il a promis.

Dieu exige que nous croyions à Sa Parole, d’une manière absolue. En douter, c’est Le faire menteur. C’est ce que font bien des gens, tout en invoquant Ses promesses. Il n’est pas étonnant que leurs prières ne soient pas exaucées.

(6) 1Pi 3.6,7. – « Comme Sara, qui obéissait à Abraham et l’appelait son seigneur. C’est d’elle que vous êtes devenues les filles, en faisant ce qui est bien, sans vous laisser troubler par aucune crainte. Maris, montrez à votre tour de la sagesse dans vos rapports avec vos femmes, comme avec un sexe plus faible ; honorez-les, comme devant aussi hériter avec vous de la grâce de la vie. Qu’il en soit ainsi, afin que rien ne vienne faire obstacle à vos prières. »

SIXIÈME PROPOSITION : Les Prières des maris rencontrent des obstacles parce qu’ils ne traitent pas leurs femmes avec les égards qu’ils leur doivent.

Il est également vrai que les prières des femmes ne sont pas toujours exaucées parce qu’elles n’accomplissent pas leur devoir vis-à-vis de leurs maris. Si les époux recherchaient avec soin la cause du manque de succès de leurs prières, ils la découvriraient souvent dans la nature de leurs relations et dans leur conduite réciproque.

IX Les résultats de la prière.

(1) Jas 5.16. – « Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficace. »

PREMIÈRE PROPOSITION : La prière fervente a une grande efficace.

Comment cette efficacité se traduit-elle ?

Jas 5.17,18. – « Elie était un homme de la même nature que nous ; il pria avec instance pour qu’il ne plût point, et il ne tomba point de pluie sur la terre pendant trois ans et six mois. Puis il pria de nouveau, et le ciel donna de la pluie, et la terre produisit son fruit. »

1Ro 18.37,38. V O. – « Exauce-moi. Eternel ! exauce-moi ; et que ce peuple connaisse que tu es l’Eternel Dieu, et que tu convertisses leur cœur ! Alors le feu de l’Eternel tomba, et il consuma l’holocauste, et le bois, et les pierres, et la poudre, et il huma toute l’eau qui était au canal. » (Voir aussi les passages de la section VI).

Le grand secret de la pauvreté et de l’impuissance spirituelles de beaucoup de chrétiens et des Eglises en général, se trouve dans Jas 4.2. – « Vous ne possédez pas parce que vous ne demandez pas. »

(2) Jn 14.13,14. – « Et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. »

DEUXIÈME PROPOSITION : La prière obtient la chose demandée quelle qu’elle soit.

(3) 1Jn 3.22. – « Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous faisons ce qui lui est agréable. »

TROISIÈME PROPOSITION : Quoi que ce soit que nous demandions à Dieu, nous le recevons, si nous gardons Ses commandements et faisons ce qui lui est agréable.

(4) 1Jn 5.14,15. – « Nous avons auprès de lui cette assurance, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute. Et si nous savons qu’il nous écoute, quelque chose que nous demandions, nous savons que nous possédons la chose que nous lui avons demandée. »

QUATRIÈME PROPOSITION : Si nous demandons quelque chose selon Sa volonté, Il nous écoute et lorsque la prière est exaucée, la chose demandée nous appartient.

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